mercredi 30 décembre 2009

Le budget mal digéré?

Est-ce que le budget aurait mal passé?

Lorsqu'on lit les commentaires sur ce blog de Michel Laliberté, on a l'impression qu'une certaine frustration commence à s'extérioriser.

À la défense de M. Laliberté, n'oubliez qu'il couvre les événements, il ne les fait pas.  Si nous voulons que lui et ses confrères/consoeurs parlent d'affaires municipales, il faudra que la population granbyenne fasse plus de bruit à ce sujet et cesse d'être aussi complaisante et consentante .

jeudi 24 décembre 2009

Prévoir pour l'avenir

Pour l'année 2010, sur les 80¢ que nous payerons sur le compte de taxes, 12¢ serviront à payer des dépenses de 2007-2008-2009, soit les dépenses faites dans le passé, plus des intérêts.  Donc, nous ne dépensons que 68¢ pour nos dépenses courantes.

J'ai toujours prétendu qu'au lieu de dépenser 12¢ pour les dépenses passées, il serait beaucoup plus sage de dépenser 12¢ pour les dépenses futures, soit de mettre de l'argent de côté au lieu d'emprunter.

Non seulement nous n'avons pas à payer d'intérêts (environ 3,5¢ qu'on doit RETRANCHER sur les 12¢ payés) mais l'argent mis de côté rapportera des intérêts (environ 2,5¢ qu'on doit AJOUTER au 12¢)

C'est pourquoi j'ai toujours préconisé que les gouvernements devaient commencer à mettre de l'argent de côté à partir du moment qu'ils  planifient faire un nouveau projet.

Et bien, c'est possible de le faire.  Dans un article sur les écocentre de Waterloo et de Granby prévus pour 2010, on peut lire ce qui suit:

"En 2009, Shefford a ajouté un montant de 40 $ sur le compte de taxes des résidants pour financer le projet d'écocentre."

"Waterloo a aussi pris de l'avance en 2009 en amassant 80 000 $ auprès de ses contribuables pour l'écocentre."

La raison pour laquelle ces municipalités ont amassé cet argent, c'est parce qu'elles croyaient réaliser le projet en 2009.  Peu importe, elles viennent quand même de prouver qu'il est possible de mettre de l'argent de côté sans imposer un fardeau énorme sur les citoyens. 

En fait, l'intention de faire un écocentre est connue depuis 2005.  Donc dès 2005, ces municipalités aurait pu mettre de l'argent de côté.  Même si elles ne savaient pas les coûts finaux du projet, elles savaient quand même qu'il y avait des coûts à prévoir.

Parfois les projets ne se réalisent pas.  Que faire avec l'argent amassé?  La réponse nous vient tout simplement du maire de Shefford:

«Ce montant fait actuellement partie de notre surplus»

mercredi 23 décembre 2009

Faire mieux en terme d'endettement

J'ai trouvé cet article aujourd'hui:

Dette: seule Saguenay faisait mieux que Sherbrooke

En voyant ce titre, je suis certain que Richard Goulet croit que si Saguenay "fait mieux" en matière d'endettement, c'est que Saguenay est plus endetté que Sherbrooke car, selon lui, une dette c'est un investissement, donc plus on a de dettes, plus on s'enrichi.

La réalité est tout autre.  En fait, Sherbrooke se compare fièrement avec Saguenay, la ville la moins endetté parmi les grandes villes du Québec.  Les Sherbrookois célèbrent le fait qu'ils se rapprochent du meilleur: La ville qui a le moins de dettes.

Je m'imagine Richard Goulet lisant cet article en se grattant le fond de la tête, découvrant ces drôles de personnages que sont les Sherbrookois.

mardi 22 décembre 2009

Le handicap granbyen

"Ceux qui ne voient pas tout ce qui s'est fait dans les rues, les parcs et ailleurs en ville, c'est parce qu'ils sont aveugles ou parce qu'ils sont de mauvaise foi"

- Richard Goulet

Voilà comment notre bon maire considère la majorité de la population qui a voté contre lui aux dernières élections.

Malheureusement, je me dois d'être en accord avec lui sur un point concernant ces gens:  ils sont victimes d'un handicap.  Mais ils ne sont pas aveugles, ils sont muets.

Les 6 et 7 janvier prochains, il y a aura un registre à signer concernant l'emprunt de 13 M$.  Espérons que d'ici ce temps-là, ces 51% de la population de Granby auront eu une guérison miraculeuse et s'exprimeront enfin avec courage et conviction.

dimanche 20 décembre 2009

Commandites du 150e

Aujourd'hui je ne voulais que vous faire un étalement de plusieurs faits qui sont en train de se développer à Granby et ailleurs au Québec.

D'abord, je vous invite à visionner le reportage de l'émission Enquête du 15 octobre dernier.

Ensuite, je vous énumère la liste des commanditaires privés des fêtes du 150e de Granby:

  1. BPR
  2. Teknika-HBA
  3. Favreau-Blais
  4. Cima+
  5. Sintra
  6. Le groupe SOTER
  7. Bertrand Ostiguy Inc.
  8. Gératek
  9. Raymond Chabot Grant Thornton
  10. IBM
  11. Bell
  12. Estrie Toyota
  13. Hyundai Granby

Ceux en caractère gras sont toutes des compagnies d'ingénierie, de construction ou d'architecture.  Ces dernières années, elles ont toutes participé aux fabuleux projets de la Ville de Granby.  Je dirais qu'environ trois d'entre elles n'ont même pas de bureau à Granby (ou n'en avait pas jusqu'à tout récemment).

De plus, je vous invite à garder l'oeil ouvert cette semaine sur les projets de la Ville de Granby pour les trois années à venir. Plus tard, vous pourrez vous intéresser aux soummisionnaires pour ces projets.

Dans cette liste, il y a ceux qui ont construit le pont Mountain.  Vous savez ce pont qui avait été évalué à 4,3 M$ par nos fonctionnaires municipaux mais dont la soumission acceptée par nos élus s'élevait à 6,7 M$ et ce, sans jamais faire d'enquête sur cette énorme différence?  Vous savez ce pont que le Ministère des Transports aurait dû payer à 100%, mais qu'il a refusé de faire parce qu'il jugeait que le vieux pont était encore en bon état et que le nouveau était trop gros pour nos besoins?

Pourquoi est-ce qu'en regardant les fêtes du 150e et leurs commaditaires, je me sens comme si un concessionnaire automobile me remettait un porte-clés après lui avoir acheté une voiture neuve dont je n'avais pas besoin?

samedi 19 décembre 2009

La saga Terres Miner

Si vous suivez ce blog, vous vous êtes probablement aperçu que je n'ai jamais parlé de l'offre d'achat des terres Miner qui s'élève à 11,5 M$.  Ce n'était pas que je n'avais pas d'opinion, mais seulement qu'elle était difficile à exprimer publiquement sans porter atteinte à des réputations.

Grâce au travail de nos journalistes, je peux aujourd'hui en partager un peu avec vous.

Je voudrais tout d'abord partager avec vous ma toute première lettre concernant le conseil de Ville qui a été publiée dans La Voix de l'Est.  Je ne me souviens plus de la date de parution, mais mon fichier texte à été créer le 28 octobre 2006.  À l'époque, jamais je n'aurais imaginé dans quel engrenage je me mettais les doigts!  L'important, c'est surtout le dernier paragraphe que j'ai mis en caractère gras et italique pour vous.

Un véritable projet communautaire


Quelle ne fût pas ma surprise lorsque, ce samedi, j'ai lu l'article concernant les nouveaux logements sociaux à Cowansville. Normalement, je suis toujours contrarié par la dilapidation des fonds publics dans ces projets. Mais cette fois je me réjouis; car, enfin, je vois ce projet comme étant vraiment communautaire.

Non seulement ce projet vient en aide à des gens qui ont de réels besoins spécialisés, et qu'il permet aussi de libérer nos hôpitaux; mais en plus toute la communauté s'y est investie. Ce qui me semble être primordial dans un projet "communautaire". Mes plus sincères félicitations vont à cet entrepreneur et ce notaire qui ont accepté de donner directement à ceux dans le besoin (en diminuant leurs honoraires). Mes félicitations aussi au conseil municipal, qui a saisi l'opportunité de revaloriser un terrain déprécié (un terrain saisi pour les taxes) et qui a injecté un montant d'argent raisonnable, directement dans le projet.

Et, la cerise sur le sundae, ce projet revient à environ 80 000$ par logement; mieux encore, des logements adaptés! Même les logements sociaux qui doivent être bâtis à Granby ont été annoncés pour des coûts de plus de 145 000$ par logement (3.5 millions $ pour un 24 logis).

Vraiment, je ne vois que des gagnants dans ce projet, payeurs de taxes compris!

J'aimerais avoir un conseil municipal comme celui-là dans ma ville, un conseil qui a une véritable vision communautaire. Parce que semer l'argent aux quatre vents à coup de millions n'a qu'un seul bon côté, ça nous donne bonne conscience. Le mauvais côté, à moyen et long terme, est que ça encourage le gaspillage, voire même la corruption.

Denny O'Breham
Granby

Ce texte représentait ce que je pensais de la vision de M. Goulet et où elle nous mènerait.  La raison pour laquelle j'avais écrit ça, c'est parce que lorsqu'on sème l'argent à tous vents, vous pouvez être certain qu'il y aura des êtres douteux qui s'amèneront pour la ramasser.  Nous sommes aujourd'hui 3 ans plus tard et voici un extrait du texte de M. Laliberté, journaliste à La Voix de l'Est, qui nous décrit une nouvelle compagnie qui veut veut faire des affaires avec la Ville de Granby:

"Le nom de Construction F. Catania, qui se spécialise aussi dans les gros travaux d'infrastructures telles les routes, est également lié aux soupçons de collusion avec d'autres compagnies oeuvrant à Montréal et Laval dans le secteur de la construction. De 2005 à 2009, La Presse révélait cet automne que 16 entreprises ont décroché 46 % des contrats de travaux publics à la Ville de Montréal. Valeur de ces contrats: 471 millions de dollars.

Durant cette période, Construction F. Catania a obtenu des contrats totalisant 72,2 millions de dollars de la part de la Ville de Montréal.

Menaces de mort et mafia

La Presse rapportait également que le président de Construction F. Catania, Paolo Catania, a été accusé le 11 septembre de menaces de mort, de tentative d'extorsion et de harcèlement. Sa victime alléguée est Elio Pagliarulo, un homme d'affaires de Montréal. Il devrait 1,4 million de dollars à M. Catania.

Le fondateur de Construction F. Catania, Frank Catania, a des accointances avec des membres de la mafia de Montréal. La GRC l'a filmé en 2005 dans un café alors qu'il était en présence de Nick Rizzuto, considéré comme le patriarche de la mafia.

Notons que Construction F. Catania a dû payer en 1995 une amende de 150 130 $ pour une fraude fiscale impliquant de fausses factures et de l'argent liquide, selon l'enquête de La Presse."

Que la Ville de Granby accepte leur offre ou non n'a pas d'importance.  Ce qui compte c'est de noter qui sont ces gens qui s'intéressent à faire des affaires à Granby, et plus particulièrement avec la Ville elle-même.

Pour ceux avec qui j'avais déjà partagé mon opinion en privé, je vous invite à relire le courriel que je vous avais envoyé le 18 octobre dernier, c'est frappant comment la réalité se rapproche de plus en plus de mes théories!

Pour les autres, je vous invite à lire mon blog de demain pour vous faire vous-même une idée.

dimanche 13 décembre 2009

Éviter l'endettement selon l'ACEF

Aujourd'hui, je lisais Le Plus et j'ai bien apprécié l'article Fêter sans s'endetter.

Dans cet article il y a une solution proposée pour éviter de s'endetter pour les achats des fêtes et ça va comme suit:

L'ACEF Montérégie-Est propose quelques pistes de solutions pour éviter de succomber à la tentation de crouler sous le surendettement.  En fait, l'organisme propose de faire exactement l'exercice inverse du remboursement d'un solde de carte de crédit, mais sans les intérêts: l'économie.

"Ceux qui tiennent à offrir des cadeaux auraient tout intérêt à établir un budget des fêtes, mais quelques mois avant le 25 décembre, explique Roger Lafrance.  Ce faisant, ils auraient amplement le temps de mettre l'argent nécessaire de côté pour payer la facture."

Ceci pourrait être un excellent résumé du document d'une vingtaine de pages que j'ai déposé au conseil le 16 novembre dernier, intitulé Payer comptant.  La seule différence entre faire les paiements avant et après les achats, est que ceux effectués après les achats ont des intérêts en plus.  Donc, si on a les moyens de faire des paiements après les achats, il est encore plus facile de les faire avant les achats, soit d'économiser. Et comme les Fêtes reviennent à chaque année et à la même date, c'est difficile de dire qu'on a été pris par surprise.  La même logique s'applique pour les infrastructures d'une ville:  une rue ne se détériore pas du jour au lendemain et le besoin pour un nouvel aréna n'apparaît pas subitement non plus.

Une nouvelle suggestion:  Il devrait être obligatoire pour tous les membres du conseil de suivre un atelier organisé par l'ACEF sur la préparation d'un budget.  L'organisme peut être joint au (450) 375-1443.

vendredi 11 décembre 2009

Une première expérience réussie

Quelquefois, je me demande quels sont les critères utilisés par les gens pour déterminer le succès.

Dans La Voix de l'Est aujourd'hui on se félicite de l'expérience Écolovélo, ces bicyclettes usagées données par la Ville (autrefois vendues à l'encan), réparées par les jeunes de de l'auberge Sous mon toit, et servant à offrir un service communautaire de prêt gratuit.  On en fait même la page titre.

En lisant l'article, on apprend qu'il y a eu 644 utilisations à Granby cet été et 965 prêts au total en additionnant ceux de la Ville de St-Jean-sur-Richelieu et Farnham, deux autres villes desservies par les bicyclettes préparées dans les ateliers de Granby.

La Ville de Granby a donné 15 000 $ cette année et la Conférence des élus de la Montérégie Est a accordé 25 000 $.  Ceci est sans compter d'autres subventions salariales.

Si on fait le compte, chacune des 965 utilisations a coûté 41 $!  En ne comptant que les 644 prêts effectués à Granby et le seul montant de 15 000 $ on obtient tout de même la somme de 23 $ par utilisation.

Je ne dis pas que le programme doit être abandonné car ce programme va plus loin que le simple service communautaire, mais si ceci correspond à une expérience réussie, à quoi ressemble une expérience désastreuse?

Pourtant, dans le même journal, on peut y lire un article sur le transport en commun offert gratuitement aux cégepiens.  le cégep de Granby a payé la Ville de Granby la somme de 15 000 $ plus taxes pour donner l'accès gratuit à ses étudiants.  Après 14 semaines, soit un peu moins d'une demi-année, 4530 passages ont été enregistrés, soit 3,74 $ par passage.  on peut donc estimer que ce prix diminuera au moins de moitié après une année complète d'utilisation. Rappelons que le tarif normal pour un étudiants est 2,50 $ par passage.  Il est bizarre que ce ne soit pas cette nouvelle qui fit la première page.  Surtout que de mon point de vue de contribuable, ce programme nous donne 15 000 $ au lieu de nous coûter 15 000 $.

Enfin si le conseil trouve ce dernier projet merveilleux, je les invite à lire (où a relire) mon opinion sur le transport en commun à Granby.


mercredi 9 décembre 2009

Rue Simonds Sud: la courbe redressée en ... 2006?

Le redressement de la rue Simonds sera fait l'année prochaine. Mais saviez que ce projet avait été prévu pour 2006 par l'administration Racine? En effet, on avait fait une entente à l'amiable (et non une expropriation) avec le propriétaire du terrain nécessaire pour le redressement de la courbe et puis on avait décidé d'attendre après les élections pour finaliser la transaction. Malheureusement, Guy Racine ne fût pas réélu, ainsi qu'une bonne partie du conseil. Et, selon Richard Goulet, tout ce que l'ancien conseil avait fait était mauvais, il a donc décidé de ne pas poursuivre le projet. Le fait qu'on en parlait depuis des années, le fait que c'était le complément naturel du nouveau lien routier qu'on venait de construire, tout ça n'avait plus d'importance.

Le projet étant abandonné par la Ville, toutes les ententes prises avec le propriétaire ont tombées. le terrain est maintenant libre de toutes obligations et on peut bâtir sur ce terrain comme sur n'importe quel autre terrain. Réalisant son erreur, Richard Goulet décide de reprendre le projet. Mais voilà, il y a eu un changement de propriétaire et le nouveau propriétaire a d'autres projets pour ce terrain: des investissements immobiliers. Certains diront que le nouveau propriétaire, qui était un membre du conseil qui avait fait les négociations avec l'ancien propriétaire, savait que la Ville avait fait une erreur et qu'elle serait obligée de revenir à la charge avec une nouvelle offre et qu'il a voulu en profiter.  Peut-être. Certains diront qu'il a voulu se venger parce que Richard Goulet - en grand diplomate - a traîné le nom de sa famille dans la boue.  Peut-être.  Chose certaine, que ce soit lui ou un autre, le propriétaire avait le droit de faire ce qu'il voulait avec ce terrain, incluant des investissement immobiliers, et tout ça a été confirmé par le Tribunal administratif du Québec.  Une chose qu'un maire aurait dû savoir et comprendre.

Bref, le résultat est qu'au lieu d'avoir le terrain pour une chanson avec une entente à l'amiable, il nous en coûte maintenant 122 952 $ pour compenser les pertes possibles d'un projet qui existe, au mieux, que sur papier. N'oublions pas non plus tous les frais d'avocats liés à une expropriation et les quatres années perdues où on doit utiliser cette ridicule courbe.

Chapeau, M. Goulet! Un autre excellent exemple d'une bonne gestion de l'argent des contribuables. On comprend mieux pourquoi vous croyez qu'il est impossible de gérer avec un taux de taxes en deça de 80¢.

mardi 8 décembre 2009

Emprunter, ce n'est pas payer

Un titre qui semble évident, mais qu'on doit répéter encore et encore, car il est évident que la plupart des gens ne le réalisent pas. Deux choses à noter aujourd'hui concernant (encore) ce thème.

Premièrement, il y a cet article paru dans La Voix de l'Est le 26 novembre dernier concernant la construction du pont Mountain. Je n'en avais pas parler à cette date car je croyais le faire à la séance du conseil hier, mais j'ai eu un empêchement. Le titre de l'article en lui-même démontre bien l'ignorance et/ou l'insouciance des gens vis-à-vis l'endettement: "La Ville a déboursé 4,8 millions $". Le verbe "a déboursé" nous donne l'impression que le pont Mountain est maintenant chose du passé. Mais - j'ai vérifié - "débourser" signifie:

  • Acquitter une dette
  • Employer de l'argent pour faire un achat

Or, nous n'avons acquitté aucune dette, nous n'avons employé aucun argent, nous n'avons rien déboursé; nous avons emprunté. Les quelques milliers de dollars que chacun de nous avons donné en taxes ces dernières années - hormis peut-être un paiement ou deux - n'ont pas servi à payer le pont. Cette histoire est loin d'être terminée. Nous allons rembourser cette dette durant les 15 prochaines années. Mais en lisant le journal, on croirait que le conseil a réussi un tour de force en trouvant 4,8 M$ grâce à une gestion efficace des fonds publics. Je vous le rappelle: Ce n'est pas le cas.

Toujours dans cet article, il y a aussi cette autre affirmation que me chicote:

"La somme de 4,8 M$ est obtenue après avoir additionné tous les frais, ... "

Si on avait DÉBOURSÉ 4,8 M$, cette affirmation serait vrai. Mais comme on a EMPRUNTÉ, il y a les frais d'intérêts qui se rajoute et, malheureusement, on oublie toujours d'informer les gens à propos de leur valeur. Peut être que certains considèrent des frais de 1,5 M$ - 2,0 M$ comme étant anondin. Mais quand on parle d'investissement, il me semble que c'est important de connaître la valeur totale investie.

Tout ça pour dire que, en lisant cet article, on ne peut pas apprécier l'énorme différence entre la gestion des conseils précédents où, effectivement, nous DÉBOURSIONS les coûts d'achat et qu'un coût de 4,8 M$ voulait dire 4,8 M$ et non 4,8 M$ + 1,8 M$ d'intérêts. Mais donnons-nous encore un autre 4 ou 5 ans - le temps d'amasser quelques paiements - et nous saurons en apprécier toute la différence.

D'ailleurs, à ce propos, il est amusant de noter qu'avant les élections, Richard Goulet se vantait que notre taux de taxes était le même que celui du canton de Shefford. Pour 2010, Shefford abaisse son taux à 70¢, une chose pratiquement impossible à faire à Granby; tout ça à cause des paiements massifs pour les emprunts du passé (voir mon blog précédent).

***

Toujours en rapport avec le sujet du jour, il y a un commentaire de Pascal Bonin concernant les finances publiques qui me déconcerte. M. Bonin plaidant en faveur d'un taux de taxes à 75¢ pour 2010 - et je suis tout à fait d'accord avec une telle mesure - a affirmé, selon La Voix de l'Est, la chose suivante pour expliquer comment gérer la baisse de revenu de 2,5 M$ que cette mesure entraîne:

"Pour compenser, j'avais trouvé qu'on aurait pu reporter un projet d'emprunt de 1,7 M$. Le reste provenait de différentes sources"

Encore une fois, on mélange "emprunter" avec "payer comptant". Lorsque nous empruntons, nous n'avons pas besoin de débourser d'argent. Ce sont les années suivantes que nous effectuerons des paiements et, à ce moment, nous aurons besoin d'argent.

Si la Ville reporte un projet d'EMPRUNT, comme le suggère M. Bonin, il n'y a aucune économie à faire durant l'année en cours.

J'apprécie la présence de M. Bonin au conseil, mais il ne faut pas oublier qu'il est le conseiller qui nous représente dans le domaine des finances, celui qui pose les questions aux experts à notre place. Le fait qu'aucun autre conseiller opposé à cette mesure n'en ait fait la remarque est aussi inquiétant. Les conseillers comprennent-ils vraiment toutes les implications et les différences entre payer comptant et financer une dette?

vendredi 27 novembre 2009

Des citoyens qui calculent

En lisant la lettre de M. Choquet, on comprend qu'en voyant que les taux de taxes de nos municipalités voisines diminuent, certains citoyens commencent à aiguiser leurs crayons et calculent les coûts des "investissements" de Richard Goulet.

Laissez-moi partager avec vous quelques-uns de mes calculs et vous expliquez pourquoi Richard Goulet ne peut pas baisser le taux de taxes en bas de 80¢.  Premièrement, avec les nouvelles évaluations de 2010, pour bien gérer Granby sans se priver, ça prend un taux de taxes à 60¢.

Vous savez lorsque Richard Goulet vous dit qu'il construit un pont, des terrains de soccer et achète des immeubles au centre-ville et tout ça avec un taux de taxes de 80¢?  Ce n'est pas tout à fait vrai.  Il n'a jamais payé ces factures.  Cette année, on doit ajouter 13¢ au compte de taxes pour payer une petite partie de ces dépenses qui sont maintenant choses du passé.  Le taux de taxes minimum (malgré toute la bonne volonté du conseil) s'élève donc à 73¢.

Mais voilà, nous vivons une période faste et les taux d'intérêt sont bas.  La plupart des spécialistes prévoient que les taux d'intérêt reviendront à la "normale" d'ici 2011.  Donc, dans un avenir rapproché, les paiements de 13¢ ci-haut mentionnés devraient grimper aux alentours de 15¢, sans qu'on obtienne rien de plus.

En ce qui concerne les 5¢ qui restent, il suffit d'augmenter notre dette d'environ 20M$ pour en avoir besoin pour faire les paiements futurs.  En comparaison, seulement en 2009, nous avons emprunté 19 M$.

Lorsque vous pensez aux projets de l'aréna, de la bibliothèque et du centre de tri-compostage, vous vous dites que nous n'aurons jamais assez de 20M$ pour financez tous ces projets et vous craignez peut-être une augmentation du taux de taxes dans un futur pas si éloigné?  Peut-être avez-vous raison.  Mais consolez-vous en vous disant que les coûts du centre de tri-compostage vont être inclus dans une augmentation de la taxes des vidanges et ainsi une dépense équivalente à environ 5¢ vous sera facturée à part!


Des journalistes qui s'intéressent

Voilà de bien belles surprises que nous avons eues hier.

Premièrement, il y a le blogue de Ugo Giguère qui a été publié cette semaine dans l'Express.  Ça fait trois ans que je me plains que les conseillers ne s'expriment pas suffisamment.  J'ai même fait une campagne électorale ayant ce thème comme élément central.  Voilà qu'enfin un journaliste - témoin de ce spectacle démoralisant - est suffisamment tanné de se tourner les pouces à l'Hôtel de Ville pour s'exprimer sur le sujet.

Puis il y a eu l'article de Marie-France Létourneau sur les coûts du ponts Mountain (ce sera toujours le pont Mountain pour moi).  La chose importante à noter dans l'article:

" ... selon les chiffres obtenus par La Voix de l'Est. "

Nous n'avons plus que des journalistes qui se contentent de conférence de presse avec des phrases mâchées d'avance, mais il y a maintenant un travail de recherche un peu plus en profondeur pour en connaître un peu plus sur la façon dont nous sommes gérés.

La raison pour laquelle les élus s'expriment plus qu'avant , de leur propre chef ou parce que des journalistes leur posent des questions, c'est parce que les citoyens s'intéressent plus à ce que font les gens qui les représentent.

lundi 16 novembre 2009

Première séance du conseil

Ce soir, j'ai assisté à la première séance du conseil de la Ville de Granby.  En fait, j'y ai même participé.  En effet, j'ai déposé un document pour expliquer aux conseillers pourquoi et comment gérer une ville sans endettement.  J'en ai aussi profité pour poser la question suivante au conseil:

Quel est le taux d'endettement que vous souhaitez atteindre pour que la Ville de Granby soit gérée sainement?

J'espère qu'ils étudieront sérieusement la question et qu'ils nous donneront une réponse rapidement.

La séance s'est très bien passé, mais Éliette Jeanneau nous a réservé une belle surprise à la fin de la réunion.  Elle a proposé l'abandon du projet de la piste cyclable du boul. de l'Estrie et elle a été appuyé par Pascal Bonin.  Tous les autres conseillers ont votés contre la motion.  Elle sera à surveiller dans les prochaines réunions.

En passant, si vous voulez une copie du document que j'ai déposé à la séance du conseil, vous pouvez m'écrire à obreham@gmail.com et je vous en enverrez une copie en format PDF.  Malheureusement, je suis incapable de mettre un lien direct sur ce blog.

samedi 14 novembre 2009

Diminuer la dette selon Richard Goulet

Aujourd'hui, dans La Voix de l'Est, Il y a un article intéressant intitulé "CINLB: Le projet de mise en valeur sur la glace".

Dans cet article on apprend que pour financer la phase 1 des améliorations du CINLB, l'organisme devait emprunter la somme nécessaire (1 M$) et la Ville aurait rembourser le prêt sur une période de 15 ans.

Mais voilà, le Ministère des Affaires municipales n'est plus chaud à ce style de financement, et pour cause.  Le projet est donc retardé.

Je sais que le fédéral et le provincial ont tous les deux utilisé ce genre de tactique pour éviter d'ajouter des dettes dans leurs livres de comptabilité.  Mais la raison officielle a toujours a été que la subvention sert à un autre organisme, donc c'est ce dernier qui devrait avoir la dette dans ces livres.  Bref, c'est comme si vous vouliez donnez 100$ à l'OSBL de votre choix, mais parce que vous aviez l'intention de payer avec votre carte de crédit, vous leur dites: " Mettez 100 $ sur votre carte de crédit et je ferai les paiements plus tard pour vous.  Après tout, c'est vous qui profitez du 100$."  Dois-je vraiment en dire plus?

Mais je m'éloigne.  La chose que je voulais vous faire remarquer est la suivante.  Richard Goulet nous raconte que la situation financière de la Ville n'est pas inquiétante.  Il a même poussé l'audace jusqu'à dire que notre dette est si petite que nous pouvons considérer que nous n'en avons pas.  Question:  Si nous somme si peu endetté, pourquoi tenter de dissimuler les dettes que nous devons payer dans les livres de nos OSBL locaux?

mercredi 11 novembre 2009

Bienvenue du côté obscur!

Cependant ça ne permet pas aux électeurs d'un district de connaître l'opinion de leur conseiller sur les projets les concernant. Sans briser l'harmonie du groupe, il peut arriver, par exemple, qu'un conseiller enregistre sa dissidence et dise publiquement pourquoi. Comment, dans une équipe, être toujours unanimement d'accord? Un conseiller n'est pas là uniquement pour approuver et se taire. Alors, pourquoi un conseiller ne pourrait pas, à propos de certaines décisions difficiles, expliquer à ses mandataires le sens de son vote? Ça aussi, ça fait partie de la démocratie.


Ces sages paroles sont exactement les mêmes que je disais pour expliquer les raisons qui m'avaient poussées à me présenter aux élections 2007.  Lorsque ces paroles sortent de la bouche d'une personne qui, il n'y a pas si longtemps, décrivait Richard Goulet comme étant le " meilleur maire de l'histoire de Granby", on voit que le Gros Bon Sens fait tranquillement son chemin.

Pour les élections 2009, c'est la dette qui a été la raison principale pour motiver la mise en candidature des trois candidats opposés à Richard Goulet.  Au rythme où ça va, M. Roberge devrait avoir rejoint complètement  le côté obscur d'ici deux ans!

Et vous pouvez compter sur moi, je vais sortir toute l'argumentation possible pour aider les conseillers qui veulent représenter les 51% de la population.

samedi 7 novembre 2009

Les intérêts des citoyens

Lors de l'assermentation des élus, le maire a indiqué que les membres du conseil devaient d'avoir toujours en tête la défense des intérêts des citoyens.  Il a aussi dit que "Notre Ville sera un jour reconnue comme un modèle partout au Québec".

Premièrement, notons que Granby était déjà reconnue comme un modèle et ce, en dépassant largement les frontières du Québec.  C'est Richard Goulet qui a lui-même, et seulement lui, colporté partout que Granby était en train de dépérir.  Aujourd'hui, il s'auto-proclame Sauveur de Granby.  C'est si facile lorsqu'il n'y a rien à sauver.

Deuxièmement, je veux aussi annoncer aux membres du conseil qu'ils devront défendre les intérêts des citoyens.  Et je vais tout faire pour m'assurer qu'ils le feront.  Les citoyens ont clairement exprimé leurs intérêts durant les élections:  51% ont dit que le rythme des dépenses est à revoir et la dépense qui vient en tête de liste est la dette.

Mesdames et messieurs les conseillers, vous ne pouvez pas ignorer 51% du vote populaire, soit la majorité des gens que vous représentez.  La dette doit être un dossier prioritaire qui doit primer comme sujet de discussion en séance publique et en séance préparatoire.

L'intérêt des citoyens pour la cause municipale augmente sans cesse.  Depuis le 1er novembre, Des records de fréquentations ont été enregistrés sur ce blog et je vous en remercie.  C'est le carburant dont j'avais besoin pour me motiver.  Je travaille fort en ce moment pour déposer publiquement un document qui, je l'espère, alimentera la discussion au conseil sur la question de la dette en donnant les arguments nécesaires aux conseillers qui veulent bien tenir compte de la majorité de la population.  J'espère pouvoir le faire à la prochaine séance, celle du 16 novembre 2009.  Fini les élucubrations sans fondement ou les petits résumés dans les articles de journaux, il faut désormais passer aux études sérieuses et aux preuves irréfutables.

mercredi 4 novembre 2009

Les PPP

Pourquoi est-ce que je ne donne pas de chance à Richard Goulet?

C'est simple:  Richard Goulet est un vendeur à pression qui dirait n'importe quoi pour vendre son produit.  On ne peut absolument pas se fier à ce qu'il dit.  Il dit qu'il gère pour le long terme, mais en fait il ne pense qu'à bien paraître à court terme; même si cela implique qu'il doit dire le contraire de ce qu'il avait dit quelques semaines auparavant.

Durant la campagne, il nous en a donné un très bon exemple.  Du Richard Goulet de très grande qualité.

Lorsque Mme Trottier a émis l'idée de faire un PPP pour construire l'aréna, voici ce que Richard Goulet avait à dire le 7 octobre dernier à La Voix de l'Est (lire l'article au complet):

Le maire fait savoir que la Ville a évalué la possibilité d'opter pour un PPP. M. Goulet assure qu'il n'y a aucune économie à faire. «En raison des nouveaux taux d'intérêt, c'est plus avantageux pour la Ville d'emprunter. Nous avons du 3,5 %, 3,8 % d'intérêt alors qu'un promoteur va avoir 6,5 %, 7 %, détaille-t-il. Pour rentabiliser son investissement, le promoteur va augmenter les coûts de location. La Ville perd le contrôle de son aréna.»

Je ne jugerai même pas ce qu'il avance.  Prenons seulement pour acquis que c'est son opinion sur la question.

Maintenant voici ce qu'il disait à Radio Rekarts, le 29 octobre dernier (télécharger l'émission au complet):

"Quand on parle de l'usine de 35-40 millions, ce n'est pas les municipalités qui vont payer ça.  C'est le privé qui va le payer. (...) Nous autres on va payer un prix à la porte. (...) Autrement dit, il y a une compagnie qui va construire l'usine et qui va l'opérer.  Nous autres ce qu'on va payer, c'est sur un contrat annuel par la MRC et pendant 25 ans, c'est un coût à la porte (...) c'est là-dessus qu'on va payer.  Nous autres, on construit pas l'usine de tri-compostage, pis on l'opère pas.  Nous autres on va s'engager, la MRC, à fournir un tonnage et pis de payer à la porte, alors c'est pas une dette de la Ville."

- Richard Goulet, minute 31:54 - 32:35

Suis-je vraiment le seul à voir une contradiction dans ces deux opinions?

Pour l'aréna, il est plus avantageux d'emprunter et construire nous même, parce que nous avons accès à des taux d'intérêt plus bas que le privé (Si on assume que le privé empruntera, évidemment - Argh! Je n'étais pas supposé porter de jugement!) et le promoteur devra nous louez plus cher et on perd le contrôle.

Trois semaines plus tard, pour l'usine de tri-compostage, le fait que le privé emprunte pour construire l'usine à un taux d'intérêt supérieur à celui de la Ville et nous loue plus cher ne semble plus être un argument.  Mieux encore, la Ville n'a pas de dette!  Et la perte de contrôle n'est plus un argument non plus et ce, même si on doit signer un engagement de ... 25 ans!

Je suis désolé M. Goulet, l'usine de tri-compostage est l'exemple parfait d'un PPP.  Et ne me dites pas que c'est comme si on acheterais un service à contrat comme l'enlèvement des ordures et que dans ce cas on ne se demande pas si le privé a emprunté pour acheter ses camions.  La différence est que lorsque le contrat est terminé pour l'enlèvement des ordures, la compagnie ne nous remet pas les clés de ses camions; alors que se sera le cas pour l'usine de tri-compostage.

Si les PPP ça fonctionne pour le service sanitaire, pourquoi ça ne fonctionnerais pas pour le service des loisirs?  (Ou est-ce le contraire?)

lundi 2 novembre 2009

Je suis de retour!

Les élections étant maintenant terminées, on peut maintenant commenter librement sans contrevenir à la loi électorale.  Sur ce point, je dois remercier La Voix de l'Est d'avoir publié mes lettres d'opinion durant la campagne.  Au grand dam de Richard Guolet, je crois qu'elles ont eu leurs effets.  Mais je considère encore que c'est malheureux qu'il n'y ait pas plus de gens qui s'expriment.

Analyse des résultats

J'avais parié que Richard Goulet aurait la majorité absolue.  Heureusement, j'ai perdu mon pari.  Malheureusement, le message est clair, mais il est toujours incompris.  Richard Goulet croit que 49% lui donne un mandat clair et, en plus,  je vous invite à lire le blogue du Grand Parleur et le commentaire que j'y ai laissé.

Les bras droits de Goulet mordent la poussière

Deux personnes importantes pour le soutien de M. Goulet ont perdu leur poste.

Sur le conseil de ville, Claudette Hudon a perdu son poste au profit de Mme Jeanneau qui s'est clairement opposé à l'administration Goulet.  La seule réalisation de M. Goulet qu'elle n'a pas dénoncée, c'est celle de l'achat des terres Miner.  Et pour cause, elle était membre du conseil lorsque cette décision a été prise!  Elle avait été silencieuse comme tous les autres conseillers.  J'espère qu'elle s'affirmera plus ce mandat-ci.

Sur le conseil de la MRC, Paul Sarrazin ne sera plus là pour vénérer M. Goulet.  On le sait, le dossier du tri-compostage, c'est M. Sarrazin.  Est-ce que le dossier sera réévaluer?  C'est à espérer.  J'espère que les maires des municipalités environnantes s'affirmeront plus.

Finalement, Jean-Marie Lemoy a fini troisième dans le district 4, derrière Jean-Claude Duchesneau (Vous savez, celui qui représente les forces du Mal).  Pour ceux qui ne le savent pas, M. Lemoy s'est présenté suite à l'invitation de M. Goulet.  C'est lui qui était à la tête du CINLB lorsque la Ville leur a tout donné.  C'est pour lui que Richard Goulet a créé le circuit d'autobus #3 afin qu'il desserve le CINLB, un circuit auquel personne ne voyait l'utilité.  Un circuit qui a fait tellement perdre d'argent à la Ville que même M. Goulet commence (enfin) à l'admettre.  Que Lemoy soit si peu populaire, ce n'est pas une bonne nouvelle pour M. Goulet, car Lemoy et Goulet aurait pu être des jumeaux séparés à la naissance tellement ils sont pareils. 

Ah! Ce sacré bonin!

Le cas Pascal Bonin maintenant.  Je connais bien Pascal Bonin, j'ai été à l'école secondaire avec lui.  Pascal Bonin, c'est l'élève le plus tumultueux que j'ai rencontré.  Je pense à au moins deux professeurs auxquels on doit sûrement ajuster la médicamentation lorsqu'ils entendent son nom.  Ça faisait environ 25 ans que je ne l'avais pas vu et je dois avouer que la différence entre le garçon que je connaissais et l'homme qu'il est devenu, c'est un gain de maturité et de sagesse.  C'est évident, que je vais recommencer à assiter aux séances du conseil, peut-être serons-nous témoins de véritables discussions?

mardi 16 juin 2009

Aurons-nous des élections?

Le seul but de mes démarches depuis 2 ans et demi a toujours été celui d'éveiller l'opinion publique face aux décisions prises au conseil de la Ville de Granby.  Malheureusement, malgré les échecs lamentables de certains projets de notre conseil, malgré des projets dont l'existence est plus que douteuse, je ne semble pas avoir réussi à faire saisir toutes les conséquences que Granby devra subir dans un futur pas si éloigné.  Et tout ceci m'amène à des niveaux d'implications auxquels je n'avais jamais considérés.

Contrairement à ce que certains aiment laisser entendre, devenir maire de Granby n'a jamais été un but à atteindre pour moi.  Mais la situation actuelle étant tellement grave que, faute de candidat, j'aurais bien tenté l'expérience pour arrêter l'hémorragie que nous vivons présentement.  Je ne suis pas un politicien, mais un citoyen qui fait de la politique.  Je crois fermement en la démocratie et si je me présente aux élections, c'est parce que je crois pouvoir représenter une majorité de citoyens.  Or, après l'analyse de tout ce qui se passe à Granby depuis le début de l'année, je ne crois pas que mes principes, mes valeurs et mes convictions rejoignent celles d'une majorité de granbyens.  La seule raison pour laquelle vous entendez parler de moi, c'est parce que je suis tellement ébranlé par la gestion de Richard Goulet que je ne peux m'imaginer rester sans rien faire.  Contrairement à moi, il semble que la population en général n'y voit rien de grave ou elle ne croit pas que ce soit si grave qu'elle doive intervenir.

Le peu d'appui, public ou personnel, de la part de la population m'oblige à vous informer que les chances que je me présente aux prochaines élections sont de nulles à très faibles.  Et j'écris "très faibles" simplement parce qu'on ne doit jamais dire jamais, mais si des personnes veulent absolument s'exprimer aux prochaines élections, je leur suggère de rechercher activement un candidat pour s'opposer à Richard Goulet.  Et, je nous souhaite bonne chance pour en trouver un.  Car, si la grogne est supposément en train de grandir, elle est drôlement timide et ce n'est pas très vendeur pour s'y associer.

La plus grave conséquence du fait que les gens qui s'opposent à la gestion en place ne s'expriment pas librement est qu'il est difficile d'évaluer ce qu'ils attendent du conseil.  Doit-on cesser d'emprunter, dépenser moins ou les deux?  La quantité de projets réalisés en ce moment, est-ce raisonable?  Le rythme d'il y a 5 ans, était-il suffisamment rapide?  Si on réduit le rythme de réalisation de projets, quels sont les priorités?  Le compte de taxes doit-il baisser, rester le même ou pourrait-il encore augmenter? Doit-on vendre les terres Miner au plus vite, sachant qu'il y a risque de perte ou doit-on persévérer dans cette folle aventure de développement résidentiel?  Doit-on vendre le golf ou y investir davantage?  Ce sont toutes des questions dont les réponses sont loin de faire consensus, résultat d'un manque de discussion.  Ce manque de discussion et de discours critique est probablement le plus grave problème à Granby présentement.

Il devient maintenant inutile de dépenser autant d'énergie, de temps et d'argent que je le fais pour obtenir de si maigres résultats.  Je termine ce blog en vous laissant avec une récapitulation des textes les plus importants que j'ai publié ici et ailleurs.

À propos de la dette

Si vous avez le temps de lire (ou relire) qu'un seul blog, lisez celui-ci:
Mais je vous recommande de lire la série au complet (dans l'ordre) pour mieux saisir l'implication d'un endettement pour une ville.  Ces blogs sont divisés en deux parties, une version simplifiée et une autre détaillée.  Si les maths ne vous accrochent pas trop et que vous faites confiance à mon travail, lisez seulement la version simplifiée:
De plus, je vous recommande la lecture de la première partie du blog suivant:
Mes commentaires démontrent bien comment les propos des gens qui veulent qu'on s'endette sont illogiques et non-fondés.

Les mauvaises décisions de Richard Goulet

Richard Goulet imagine souvent des problèmes pour pouvoir les solutionner.  Il devient ainsi un héros très facilement.  En voici des exemples:
Le cas du pont Mountain nous amène à parler de comment Richard Goulet est incapable d'estimer la valeur des travaux qu'il entreprend.  En voici quelques exemples:
Richard Goulet a aussi tendance à donner l'argent des contribuables sans demander trop d'exigences en retour.  En voici quelques exemples:
Richard Goulet est un très mauvais négociateur et accuse un manque de diplomatie et de respect incroyable.  Voici les blogs qui traitent du sujet:
Finalement, il y a l'usine de tri-compostage qui s'annonce comme étant une décision désastreuse.  Si le projet est mené comme les autres, c'est inquiétant:
Imaginer Granby

Comme on ne peut pas critiquer sans amener de solution, j'ai aussi pensé à démontrer comment on pourrait gérer la ville de Granby.  Voici mes idées favorites:

dimanche 31 mai 2009

Les perceptions négatives de Richard Goulet

Dans La Voix de l'Est de Samedi, il y a un reportage intéressant sur les usines situés en milieux résidentiels (cliquez ici pour le lire).

Naturellement, l'usine des Aliments Ultima, celle qui s'agrandit au détriment du parc Richelieu avec la complicité de nos élus, est au coeur du sujet.

Puisque ce blog s'intéresse aux affaires municipales, je vais m'attarder sur la réponse du maire à ce sujet.  Voici les propos intéressants de cet article:

1- La direction, dit Mme Jubinville, a travaillé sur d'autres scénarios d'expansion, dont une relocalisation de l'usine. Ils ont tous été écartés au profit de l'option la moins compliquée et coûteuse.

2- C'est également le désir de la Ville, reconnaît Richard Goulet. La Ville n'a d'autre choix que d'acquiescer à cette demande, soutient le maire. «Il est bel et bien évident qu'on ne peut pas leur dire non. ... Il est hors de question de ne pas les accommoder.»

3- Et contraindre l'entreprise à déménager dans un secteur plus propice aux activités industrielles est risqué. Rien ne garantit qu'elle le ferait sur le territoire de Granby.

4- Les dirigeants des Aliments Ultima ne se sont pas aventurés sur le terrain de l'ultimatum. Il faut cependant lire entre les lignes, explique en substance le maire Goulet. «Ils n'ont pas eu besoin de le faire. Je sais trop bien comment ça fonctionne. Si on refuse le projet, ils vont s'en aller. C'est comme ça que ça se passe aujourd'hui.»

Qu'est-ce que tout ça signifie?  Premièrement, la compagnie a choisi cette option car elle est la moins compliqué et la moins coûteuse.  C'est normal, c'est comme ça que tous les dirigeants se comportent, car ils doivent rendre des comptes à des actionnaires qui ne pensent qu'aux profits.  Mais ce n'est pas nécessairement un mal car, pour la Ville, c'est aussi une opportunité.  Cette compagnie choisira toujours la solution la moins coûteuse qu'il lui est possible de réaliser.  Donc, la Ville aurait pu proposer une multitude de projets - qui accomoderaient les résidants ET la compagnie - et, en autant qu'ils seraient tous moins coûteux que de déménager, les dirigeants les auraient toujours favorisés.  Surtout si ces projets lui donnerait une bonne image locale.  À ce propos, lisez ma lettre ouverte qui contient des pistes de solutions.

Mais Richard Goulet lit entre les lignes et s'imagine ce que les autres pensent.  Il n'a donc pas besoin de perdre son temps à négocier.  C'est quand la dernière fois où Richard Goulet n'avait pas perdu son temps à négocier?  Ah oui! Lorsque Bromont avait manifesté son désir de quitter la MRC.  On se souvient tous à quel point Granby est perdante dans ce dossier.  Mais Richard Goulet avait une excuse: Le manque d'expérience.  Il faut croire qu'il n'a rien appris, car il ne négocie toujours pas aujourd'hui et acquiesce sans condition.

La façon de travailler de Richard Goulet se résume en un mot: Contraindre.  Si cette méthode ne peut être efficace alors on doit plier.  Dans l'esprit de Richard Goulet, C'est ainsi que le monde est fait: Des gagnants et des perdants.  Trouver des solutions qui accomodent tout le monde est une perte de temps, car il y a nécessairement des perdants.  C'est pourquoi je compare cette philosophie de vie à celle d'un bully dans une cour d'école; elles sont très similaires.  C'est d'ailleurs parce qu'il pense comme ça qu'il dit: "Je sait trop bien comment ça fonctionne":  Il   croit que tous les autres pensent comme lui.

Finalement, je n'aime pas cette attitude où l'on présume que si la compagnie déménage, elle le fera ailleurs qu'à Granby.  Premièrement, il y a beaucoup d'employés avec une formation spécialisée qui travaillent à cette usine dont les procédés de fabrication sont très pointus.  Ils ne suivront pas nécessairement la compagnie où elle ira et en former d'autres n'est pas une mince affaire.  Mais le point le plus important est le suivant:  Pourquoi s'imagine-t-on que Granby n'est pas le meilleur endroit pour qu'une usine s'y installe?  C'est une attitude assez pessimiste, surtout de la part de gens qui sont supposés vendre notre Ville.  C'est certain que lorsque les taxes des zones industrielles augmentent chaque année, depuis trois ans, pour payer les folies de grandeurs du maire en place - et rien de concret pour améliorer les services des industries -, ce n'est pas très invitant.

jeudi 28 mai 2009

Enfin un vrai registre

Mercredi et jeudi prochains, les 3 et 4 juin de 9 h à 19 h, vous pourrez aller signer le registre concernant l'emprunt pour les travaux d'infrastructures des rues de l'Estrie, Quévillon et des Rossignols (là où il y a la piste cyclable controversée).  Vous signez pour demander que la population entière de Granby soit consultée par voie de référendum au sujet de cet emprunt.  La partie de cet emprunt payée par la population de Granby est de 2,3 millions$ qui s'ajoute aux 9,8 millions$ déjà empruntés en début d'année et ajoutée aussi aux 5,5 millions$ déjà empruntés pour combler le déficit actuariel.

Cette fois, l'endroit pour aller signer est l'hôtel de ville (87, rue Principale), au greffe.  J'imagine qu'ils ne pensent pas avoir beaucoup de monde et j'aimerais qu'on leur fasse une surprise.

Personnellement, j'ai l'intention de me servir de ce registre (et du référendum s'il y a lieu) comme sondage.  Pour moi, c'est plus gros que le simple emprunt, c'est une question d'envoyer un message clair aux élus qu'ils exagèrent dans leur gestion.  Avec tous les évènements des derniers mois, si ce n'est pas le cas, c'est que la population est satisfaite ou bien elle n'est pas prête à se battre.  C'est pourquoi les résultats de ce registre auront une grande influence sur ma décision à propos d'une mise en candidature éventuelle aux prochaines élections.

Pour que le sondage soit représentatif, il faut que la population soit informée de l'existence du registre.  C'est pourquoi j'ai acheté une page publicitaire qui paraîtra ce samedi dans La Voix de l'Est.  La température s'annonce idéale ces journées-là (ni trop beau, ni trop pluvieux) et les vacances ne sont pas encore commencées.  Bref, personne n'aura d'excuse pour ne pas avoir été signer.  J'espère seulement qu'une longue attente ne découragera pas trop les gens (normalement, il devrait y avoir qu'un seul bureau pour signer, mais je ne suis pas sûr).  N'hésitez pas à parler de ce registre à tous ceux que vous rencontrerez:  parents, amis et confrères de travail.  Cette semaine, ça doit être le sujet de conversation principal de tous.

De plus, j'aimerais vous solliciter pour votre contribution afin de payer cette annonce que je viens d'acheter.  Les heures que j'investis dans mes textes, c'est une chose, mais l'argent c'en est une autre.  Je ne suis pas à plaindre, mais j'aimerais bien ne pas être le seul à investir pour une meilleure qualité de vie dans ma ville.  C'est pour moi aussi une façon de savoir qui partage mes principes et mes convictions, un autre point qui m'aidera à déterminer si mes valeurs sont représentatives de celles de la population de Granby.  Vous pouvez me contacter au (450) 372-3652 ou  sur obreham@gmail.com et le tout sera confidentiel.

mercredi 27 mai 2009

Richard Goulet n'est pas seul ... et vous non plus!

Aujourd'hui, j'ai découvert un petit bijou d'éditorial sur le maire de St-Lambert et le golf local, publié dans La Presse.  C'est étonnant comment on voit des similitudes avec notre maire Richard Goulet et sa "vision" à propos de la gestion d'une ville et plus particulièrement comment subventionner un golf.  Cliquez ici pour lire cet article.

C'est amusant comme la façon dont une journaliste traite un sujet peut en dévoiler un tout autre sens.  J'aimerais bien que La Voix de l'Est prenne exemple sur sa grande soeur lorsqu'elle traite des affaires municipales.  Il paraîtrait que les gens ne se plaignent pas suffisamment pour en parler.  Mais tous les gens que je rencontre refusent de se plaindre publiquement par crainte de représailles de la part du maire.  Alors, quand est-ce que ces journalistes allumeront?  Peut-être ont-ils peur eux aussi?

Mais le cas de Richard Goulet est pourtant simple, ce n'est pas un dictateur comme plusieurs le prétendent, mais certains pourraient y voir plutôt des caractéristiques d'un bully dans une cour d'école:  Le bully intimide ses compagnons de classe.  Malheureusement, le bullying peut devenir le fait d'un groupe.  Ces gens qui suivent un leader qui intimide quelqu'un, ou reste passifs, sont avant tout entraînés par l'effet de groupe et peuvent manquer d'assurance.  L'isolement des victimes est la plus grande force du bully, il suffit donc de s'unir pour le combattre aisément.

Comme pour les gens de St-Lambert, moi aussi j'ai eu droit à la visite d'un huissier de la part de Richard Goulet et pour une niaiserie en plus.  Mais ne vous inquiétez pas, vous n'aurez pas à débourser d'argent en avocat via vos taxes, car j'avais raison, il avait tort et il a plié.  Vous n'avez eu qu'à payé le huissier.  Richard Goulet jappe fort, mais il ne mord pas autant qu'on pourrait le croire.

dimanche 24 mai 2009

Tanné du boisé Miner?

Je vous invite à lire le dernier blog des néo-loyalistes et, surtout, le commentaire que j'ai écrit.  Vous verrez que cela fait un très bon résumé des choses importantes qui se passe en ce moment à Granby.

jeudi 21 mai 2009

Nouveau blog

Voici un nouveau blog pour lire et exprimer des opinions sur l'actualité locale, régionale et provinciale:  Exprimez-vous.  C'est un autre blog de la part des Néo-Loyalistes.

Aujourd'hui, on peut y lire une opinion de Pascal Bonin, un citoyen qui défend férocement le parc Richelieu.  N'hésitez pas à l'encourager:  son combat met à jour le véritable visage de Richard Goulet.

samedi 16 mai 2009

Mario Limoges: gestionnaire à surveiller?

Je n'ai jamais rencontré Mario Limoges.  Je ne lui ai jamais parlé et je ne l'ai jamais entendu parlé.  Pourtant, simplement en lisant les articles dans les journaux, j'aurais bien de la misère à lui confier la gestion de mes économies sans poser de questions.  Et ce, même si on m'a vanté ses qualités de gestionnaire.  Je crois que ce sentiment est surtout relié à l'attitude que ce personnage dégage.

Les propos qu'il tient lorsqu'il parle de l'incubateur industriel me donnent l'impression qu'il n'a aucune idée de ce qu'il fait, qu'il apprend sur le tas.  Après tout, il a fait ses lettres de noblesses dans le marketing, pas dans le développement industriel.  Aujourd'hui on apprend dans un article de Michel Laliberté que, dans le dossier des FIER, il n'y a pas qu'un seul investissement fait en dehors de la région, comme on le laissait transparaître dans un précédent article, mais bien 5 sur un total de 11.  De plus, ces investissements représentent près de de la moitié des montants investis, soit la limite permise par le gouvernement.  Aucun investissement dans Brome-Missisiquoi ou d'Acton, seulement la Haute-Yamaska.  Et ce spécialiste du marketing pédale fort pour se justifier.  C'est un incompris.  Mais ces articles et la lettre de M. Masse, confirment trop bien mes soupçons à l'égard de ce gestionnaire.

Cet homme qui gère en ce moment des millions de dollars de l'argent des citoyens granbyens dans le dossier de l'incubateur industriel doit, à mon avis, être beaucoup plus suivi, supervisé et questionné qu'il ne l'est présentement par le conseil de la Ville de Granby.

jeudi 14 mai 2009

La mort d’un parc

Un jour, un maire qui avait de la vision, prévoyant qu’une usine installée depuis à peine 10 ans allait se développer dans un secteur résidentiel d’une ville en pleine expansion, décida d’être bienveillant. Alors que l’urbanisme était un mot inconnu à l’époque, il décida de créer une zone tampon entre les zones résidentielles et le terrain de l’usine afin d’agrémenter la vie urbaine. De plus, il fit don du terrain à la Ville avec un contrat pour en déterminer l’utilisation et ce, à perpétuité. Rappelons qu’à l’époque, être un élu c’était faire du bénévolat ou presque. C’était non seulement un maire visionnaire, mais c’était aussi un maire qui avait sa Ville à cœur. Cet homme c’est Pierre-Horace Boivin.


60 ans plus tard, un maire qui se dit visionnaire, un maire qui dit penser à l’humain avant le béton, un maire qui fait acheter par les citoyens le boisé Miner à grand frais pour le zoner parc, afin de le protéger des « méchants » qui voudraient siéger au conseil (car on ne peut pas changer le zonage sans l’accord des citoyens locaux) et bien ce maire, avec l’aide de ses conseillers, a réussi à transformer un zonage parc – en zonage industriel de surcroît – sans que personne ne s’en aperçoive, pas même les résidents locaux. Il pouvait bien avoir peur de ce que de futurs conseils pourraient prendre comme décisions, car il savait que lui-même en était capable et il fait pourtant partie du groupe des « gentils ».


Pour ce maire, les gros tapent sur les plus petits. Et les petits doivent plier. C’est le système, on ne peut rien y faire. Il est le maire de Granby, alors il tape sur les simples citoyens ou les petites villes avoisinantes qui osent s’opposer à ses projets. Et lui-même se plie aux désirs des grosses compagnies ou des citoyens plus influents que lui. Les négociations sont inutiles, car le système c’est le gros qui tape sur le petit, on doit plier sous la menace, c’est la vie. Se servir de son imagination pour trouver des solutions est de l’énergie gaspillée et c’est pourquoi il n’a jamais cru bon d’en avoir. C’est le même homme qui croit qu’il suffit d’avoir un député du « bon bord » au gouvernement provincial si on veut être capable de faire des projets, sinon point de salut. D’avoir une si basse opinion, si défaitiste et fataliste, de ses semblables est déplorable au plus haut point.


Pourtant, il y a 60 ans un homme se servait de son imagination pour faire de sa Ville, qu’il aimait tant, une ville où tous peuvent vivre heureux et en harmonie. Et ce à peu de frais.

mercredi 13 mai 2009

Référendum consultatif de la rue de l'Estrie

"Souhaitez-vous que les travaux d'infrastructures d'égoûts, d'aqueduc et de rue totalisant 3 355 595,75 $ dont un montant de 1 000 732,88 $ sera affecté au secteur des rues de l'Estrie, Quévillon et des Rossignols, visés par le règlement numéro 0167-2009, soient réalisés?"

Vous venez de lire la question qui sera posée aux citoyens du secteur de la rue de l'Estrie le 24 mai prochain lors du référendum consultatif.  Sachant que certains citoyens de ce quartier ont des problèmes d'égoûts et sachant que personne ne s'est opposé à ces travaux, qu'est-ce que le conseil espère apprendre de plus avec ce référendum consultatif?

Rappelons qu'un référendum consultatif n'oblige pas le conseil à quoi que se soit.  Peu importe le résultat, le conseil peu faire ce qu'il veut, c'est ça que "consultatif" veut dire.  On consulte les citoyens pour se faire une meilleure idée, comme on l'a fait pour les terres Miner.

Alors que tout le monde sait pertinemment que c'est la piste cyclable qu'on veut rajouter qui est le fond du problème, le conseil a décidé de le traiter comme projet à part - ce qui n'est pas un mal en soi - et de traiter ce projet comme s'il était accepté de tous - ce qui est aberrant.  En fait, personne n'est au courant des tenants et aboutissants de ce projet sorti des nues et le manque de communication de la part du conseil a fait partir la machine à rumeurs.  Personne ne sait vraiment ce que ce passe et tout le monde en ville fait des spéculations sur cette piste cyclable.  C'est une bonne raison pour les résidents du secteur pour refuser ce projet dont ils ne connaissent rien.

Mais comme les résidents qui veulent s'opposer à la piste cyclable devront officiellement dire qu'ils s'opposent aux travaux d'infrastructures, cela les placent dans une drôle de position.  S'ils s'opposent à ce projet, le maire Richard Goulet les a menacés de faire les travaux tout en leur refilant la totalité de la facture.  Acceptez mon projet de piste cyclable sur lequel je ne vous laisse pas vous exprimer ou je vous refile une facture qui pourrait s'élever entre 50 000 $ et 150 000 $ selon le  frontage de votre terrain; Y-a-t'il une meilleure définition pour le mot "chantage"?

samedi 9 mai 2009

Encore l'incubateur industriel

Aujourd'hui dans La Voix de l'Est, on nous ramène encore le sujet de l'incubateur industriel.  Un sujet qui, malheureusement, n'intéresse personne.  Pourtant, c'est un projet important qui est financé en majeure partie par la Ville de Granby.

Initialement, les plans prévoyaient la construction d'un immeuble industriel pour aider les jeunes entreprises au coût de 4 millions$ (intérêts inclus puisque l'argent est emprunté).  Suite à la crise économique, le projet est mis en veilleuse.  Aujourd'hui on nous informe que le bâtiment sera plus petit que prévu.  Après avoir discuté avec des entrepreneurs, on a réalisé qu'il faudra plus d'espaces de style "atelier".  "On a décidé de tout reprendre, on a refait le concept.  On fera notamment des espace moins grands, moins hauts, à géométrie variable", laisse entendre Mario Limoges.  La corporation CIME, qui devait gérer le tout, vient de transférer la gestion à CITIG, car elle "avait d'autres dossiers à traiter".  Qui sont CITIG? Aucune idée.  Il y a 3 mois, on se questionnait sur la pertinence d'ériger un incubateur industriel quand des locaux industriels étaient déjà vacants ou risquaient de le devenir.  Pourquoi n'avait-on pas étudié la question plutôt, je ne sais pas.  Mais, en 3 mois, a-t-on réussit à remplir le 1 037 273 pi.ca. de locaux vacants?

Comment peut-on penser qu'il y a autre chose que de l'improvisation et de l'amateurisme dans le projet de l'incubateur industriel?  Un questionnement que je me pose depuis le début de ce projet (voir mon autre blog qui, malheureusement, est toujours d'actualité).  On s'amuse à changer les plans, et même les concepts de base du projet, au gré des saisons.  Sincèrement, je me demande quel a été le processus de réflexion lorsque le projet fût accepté par le conseil de la Ville de Granby.  Quels sont les arguments qui ont convaincu les différents conseillers?  Quelles vérifications ont été faites pour s'assurer du sérieux de la chose?  Ah oui, c'est vrai, le conseil ne partage pas les résultats de leurs discussions avec les citoyens, on ne le saura donc jamais.

dimanche 3 mai 2009

Pont Robinson et prévisions 2008

Pont Robinson

La réfection du pont Robinson ne fera plus partie du budget de la Ville de Granby; le gouvernement provincial en ayant pris la responsabilité (lire l’article ici). Dans une telle situation le conseil de Ville devrait faire un suivi serré des travaux afin de s’assurer que tout sera fait à la satisfaction de tous. Au besoin, on doit négocier avec finesse pour convaincre le ministère des transports de faire les travaux pour combler nos exigences. Mais Richard Goulet ne sait pas négocier, alors il tente d’utiliser la seule méthode qu’il connaît, imposer ses volontés en brandissant les dollars des citoyens. En effet, il veut contribuer financièrement à la reconstruction du pont Robinson pour exercer un certain contrôle sur les résultats. C’est un manque de leadership incroyable de penser que tous les problèmes peuvent être résolus avec de l’argent, l’argent des contribuables. La discussion peut régler bien des problèmes à peu de frais, lorsqu’on s’en donne la peine.

En fait, c'est comme si vous voudriez construire une maison sur votre terrain et que la Ville de Granby payerait une partie des coûts de construction afin de s'assurer que votre immeuble respecte bien les normes environnementales, de prévention incendie ou de bon voisinage.


On note aussi que maintenant que le ministère des transports en a la responsabilité, il semble moins urgent de le rénover. Les fonctionnaires provinciaux semblent plutôt insensibles aux peurs que Richard Goulet s’amuse à propager à propos de la désuétude des infrastructures granbyennes.


Prévisions 2008


Ceci m’amène à faire le point des projets de Richard Goulet et les prévisions financières quant aux emprunts. Lors du budget 2008, il y a eu un dépôt du programme triennal où on ébauche les projets majeurs qui seront exécutés dans les trois prochaines années, soit 2008-2009-2010. Voici une copie d’une partie du document explicatif du budget 2008 présenté dans le Journal l’Express du vendredi 7 décembre 2007 :


Comme on le voit on prévoyait emprunté 36 154 000 $ pour ces trois années. Étant présent à la séance du dépôt de ce budget, je me rappelle très bien que Richard Goulet avait spécifié qu’après cela ce serait terminé, car après 2010 nous aurions rattrapé notre retard et ne serions plus dans le besoin. Aujourd’hui en 2009, les emprunts effectués atteignent déjà 40 millions$ (il reste encore 2010). Il est vrai qu’on a rajouté 8 millions$ pour les terres Miner. Par contre, le gouvernement provincial a aussi payé une bonne partie de la facture du pont Mountain, ce qui n’était pas prévu. Selon la même édition du Journal l’Express, en page 4, on nous disait que cette année, en 2009, il était prévu de payer le pont Robinson en totalité (ce qui n’est plus le cas) et on devait construire une 3e glace à l’aréna Léonard-Grondin (ce qui est reporté au moins en 2010). Pour 2010, on prévoyait la construction d’une nouvelle bibliothèque et d’une piscine extérieure.


Le projet de piscine a été remis aux calandres grecques, ce qui est étonnant puisque c’était un projet-clé pour illustrer les retards de la Ville. En ce qui concerne l’aréna et la bibliothèque, les estimations ont déjà augmenté d’une dizaine de millions$ par rapport aux prévisions de ce programme triennal, et rien n’est définitif encore.


Donc on en a moins que prévu (on a un parc et des terrains vagues, mais on n’a plus de piscine), on a plus de cadeaux (facture des ponts payés à 100% par le provincial) et tout ça nous coûte plus cher?!!! Mais Richard Goulet nous dit qu’on respecte les budgets. Ceci démontre bien l’improvisation du conseil actuel qui n’est pas capable de visualiser et anticiper les problèmes futurs et surestime sa capacité à gérer des projets importants.

samedi 25 avril 2009

Un nouvel aspirant au titre de pire décision de la Ville de Granby?

Malgré ce que certaines personnes peuvent prétendent, tous les gens à Granby ont leur Ville à coeur.  Les moyens nécessaires pour valoriser le développement de Granby peut différer d'une personne à l'autre, mais je n'ai aucun doute sur l'intérêt des citoyens.  Qui voudrait mettre la Ville dans le trouble de façon volontaire?  Ça ne tient pas la route.

Ces propos valent aussi pour les membres du conseil de la Ville de Granby.  Les objectifs qu'ils poursuivent sont nobles et personne ne leur en tient rigueur.  Mais les moyens qu'ils utilisent pour atteindre ces objectifs sont extrêment discutables.

Avec les terres Miner, l'objectif était de préserver le boisé Miner.  Le moyen utilisé a été d'acheter toutes les propriétés des Miner, propriétés qui n'étaient d'aucune utilité pour la Ville.  J'ai toujours dit que cette décision fût la pire que Granby ait jamais prise et je maintiens cet énoncé.  Malheureusement, on dirait que le conseil a pris cela comme un défi et qu'il tente de faire pire.  En effet, le dossier du pont Mountain est un excellent aspirant au titre de pire décision de la Ville de Granby.  Encore une fois, l'objectif était louable, soit d'élargir le pont Mountain.  Mais lorsqu'on sait que d'élargir l'ancien pont aurait coûté 400 000 $ versus les 7 millions$ que la reconstruction nous coûte (et certains prétendent que c'est plus), ça porte à réfléchir.  La différence entre les terres Miner et le pont Mountain, c'est qu'avec les terres Miner, on ne saura le fin mot de l'histoire que dans quelques années, voire quelques décennies, ce qui rend la comparaison difficile étant donné que les pertes devraient être, selon moi, très similaires.

Mais ce qui m'a poussé à écrire ce blog, c'est qu'un autre aspirant au titre de pire décision de la Ville de Granby se pointe à l'horizon:  L'usine de tri-compostage.  Ce projet pourrait battre tous les records.  Sur ce point, je vous invite à lire l'excellente lettre de M. Jean-Guy Gauvin publiée aujourd'hui dans La Voix de l'Est.  Cette lettre résume bien le questionnement que devrait se poser chaque citoyen.  Encore une fois, l'objectif de réduire la quantité de déchets envoyée au site d'enfouissement n'est pas remis en cause, mais les moyens privilégiés par la MRC (lire Granby) sont plus que douteux, voire même étonnants.  Et ici on ne parle pas de 5 à 10 millions$ de pertes, mais bien une possibilités de dizaines de millions$ de pertes.

Conflit d'intérêts?

Dans sa lettre, M. Gauvin pose un questionnement sur le fait qu'un haut fonctionnaire de la Ville de Granby va maintenant travailler pour la firme qui devrait obtenir le contrat pour l'usine de tri-compostage, car elle est la seule en lice - ce qui est déjà un fait étonnant.  Je suis toujours étonné du peu d'exigence qu'on a envers l'admistration actuelle lorsque vient le temps de justifier leurs actions.  Cette affaire en particulier est traitée comme si cet ancien fonctionnaire pourrait causer du tort à la Ville en travaillant maintenant pour cette compagnie.  Mais la véritable question serait plutôt la suivante:  Est-ce que le nouvel emploi est une "récompense" pour avoir mousser le projet de BPR-TerrEau?  Et ce même s'il n'y a pas eu directement collusion car, effectivement, ce fonctionnaire a joué un très grand rôle dans le développement de ce projet en particulier.  Peut-être qu'il y a seulement une grande amitié entre ce fonctionnaire et les dirigeants de BPR, mais est-ce que cette amitié aurais pu influencer ce fonctionnaire à ne pas investiguer les autres alternatives disponibles avec la minutie requise?  Je ne vois pas la différence entre cette situation et celle où l'ancien Ministre de la Santé à Québec avait mis de l'avant des projets favorisant le privé avant de quitter son poste pour aller travailler pour le privé.  Mais la nouvelle ne semble pas être aussi intéressante.

jeudi 23 avril 2009

L'art de se mettre les pieds dans les plats

Aujourd'hui, il y a un petit fait divers de publié dans La Voix de l'Est, petit mais très révélateur sur la capacité de gérer de notre maire.

Il n'y a pas si longtemps, Richard Goulet nous disait de voter Libéral aux élections provinciales, soi-disant pour qu'on ait des contacts avec les gens au pouvoir (malgré que le candidat était un inconnu sur la scène politique).  Tous, nous savons que ceci est vrai, à tout le moins ça ne peux pas faire de tort.  Mais voilà, c'est l'adéquiste qui l'a emporté et ça, malgré tout le professionnalisme de notre député, ça ne peut pas améliorer les relations avec notre maire, et par ricochet ça ne sert pas les intérêts de notre Ville.

Comme si cela n'était pas suffisant, on apprend maintenant qu'il a une relation amicale avec une député libérale, pas n'importe laquelle, la ministre des Affaires Municipales!  LE ministère avec lequel la Ville de Granby doit composer.  Encore une fois, on connaît bien le professionnalisme de Mme Normandeau et de M. Bonnardel, mais lorsque que notre député veut parler à la Ministre, j'imagine qu'il n'a pas de difficultés à obtenir un rendez-vous.

Gérer une Ville, ça demande de la diplomatie.  Et la diplomatie, c'est une chose que Richard Goulet manque lamentablement.  Avec son esprit fermé, qui le pousse à penser que seule son idée est bonne et que les autres s'y plieront, Richard Goulet brûle tous ses ponts, limitant ainsi ses options en cas d'erreur.  Malgré son âge vénérable, il est difficile de concevoir comment cet homme qui se dit visionnaire, n'a pas encore appris qu'il existe plus d'une façon de faire les choses.  Oui, il semble évident que si le député est membre du parti au pouvoir les dossiers avanceront plus vite.  Pourtant, tout le monde s'entend pour dire qu'un des meilleurs députés que la région ait connu a été Roger Paré, un député qui a siègé dans l'opposition pendant deux termes.  Aujourd'hui, on voit que les choses peuvent se présenter d'une drôle de façon car, quelquefois, la vie nous envoit une balle courbe et il faut être prêt à la frapper.  Et Richard Goulet est retiré.

mardi 21 avril 2009

Les Néo-Loyalistes

Il y a un nouveau blog ayant pour sujet la vie socio-politique de Granby.  C'est stimulant de voir des gens s'intéresser à leur comunauté.  Alors diversifiez vos sources d'information et allez visiter les Néo-Loyalistes.

vendredi 10 avril 2009

Dette 104: Les effets pervers des emprunts

Ceci est la conclusion de la série de blogs dont le sujet était un « cours » sur le fonctionnement d'une dette.  Il est recommandé de lire ou relire "Dette 101", "Dette 102" et "Dette 103" avant de poursuivre.


Personne ne surveille les dépenses


Un des problèmes liés à l'endettement est que les contribuables n'ont pas d'idée sur l'envergure des dépenses. On construit, on achète et on ne reçoit pas la facture. Alors personne ne se doute de la valeur des "cadeaux" reçus, on a l'impression qu'ils ne coûtent rien. Aucune raison de se plaindre. Mais voyons le taux de taxation de la ville de Granby des dernières années, si la facture avait été refilée aux contribuables.

La colonne "valeur dépensée" correspond au taux de taxes équivalent dépensé par la Ville, tel que défini dans le tableau du cours "Dette 103", c'est-à-dire l'argent supplémentaire que la Ville peut dépenser grâce à l'emprunt. La colonne "montant réel dépensé" tient compte des intérêts qui seront payé sur les emprunts via les paiements futurs. Soyons clairs, ces montants ne sont pas fictifs, ils représentent réellement ce que vous auriez dû payer. Dans la réalité, ils sont simplement répartis sur 15 ans, ce qui donne l'illusion que vous payez très peu.


L'année 2006 correspond au premier budget de Richard Goulet. Le conseil n'a pas fait d'emprunt (tout a été payé comptant) et il a gardé le taux de taxation à 80 ¢. Dans le tableau il est indiqué 60 ¢, c'est en fait le taux de taxation que nous aurions eu si les évaluations en 2006 avaient été les même qu’en 2007-2009.


En 2007, les évaluations des immeubles ont grimpés de plus de 30%, malgré un taux de taxes maintenu à 80 ¢. Ceci a eu l'effet d'une augmentation de 20¢ (20 ¢ / 60 ¢ = 33%). Insatisfait de cette augmentation (10 ¢ aurait été amplement suffisant, soit descendre le taux de taxes à 70 ¢), le conseil emprunte 8 millions$ pour acheter les terres Miner: boisé Miner, golf et développement résidentiel inclus. S'il aurait payé cet achat comptant, il aurait fallu qu'il augmente le taux de taxation à 1,01 $ (soit 343 $ de plus pour une maison de 166 000$). Mais comme l'achat ne s'est pas fait comptant, il faut ajouter les intérêts, ce qui fait grimper la facture à 1,09 $. Ceci représente environ 480 $ pour une maison moyenne à Granby. Je ne sais pas si les résultats du référendum auraient été les mêmes si les gens auraient reçu une telle facture, plutôt que de se faire dire que cela équivalait à "un maigre 2 ¢ par année" sur leur compte de taxes. Je me demande si les gens auraient été plus ouverts à écouter d'autres solutions comme payer comptant l'expropriation du boisé Miner par exemple, ce qui aurait divisé le montant de la facture par cinq.


Mais continuons avec l'année 2008. Comme c'est indiqué dans le tableau, si on avait payé comptant tout ce qui a été dépensé, le taux de taxes aurait dû être 1,22 $. Mais comme il faut aussi payer les intérêts, le montant réellement dépensé est de 1,40 $. Si vous avez une maison de valeur moyenne, imaginez recevoir une facture de 1000 $ supplémentaire sur votre compte de taxes l'année dernière. Avec une telle facture, je me demande si les gens n'auraient pas demandé au conseil si reconstruire en totalité le pont Mountain était vraiment nécessaire. Je me demande s'ils n'auraient pas remis en question la nécessité de faire un 4-voies au lieu d'un 3-voies. Je me demande si les achats des immeubles au centre-ville auraient une aussi grande valeur à leurs yeux. Je me demande si payer pour la vente-trottoir au centre-ville serait toujours une aussi bonne chose, alors que normalement ce sont les commerçants qui en défraient les coûts.

 
Et tout ça continue en 2009. Mais personne ne se plaint ou pose de question, car personne n'est affecté par ce qui se passe, du moins pour le moment. Selon Richard Goulet, il s’en passe des choses à Granby, mais je ne crois pas que les citoyens seraient du même avis s’ils voyaient la facture.


Les dépenses excessives


L'effet pervers venant du fait que personne ne s'intéresse aux montants dépensés est que les administrateurs ont le cordon de la bourse beaucoup moins serré. Ceci n'est pas lié à un individu en particulier, c'est un trait humain, un point c'est tout. Quand personne ne pose de question, on ne cherche pas de réponse. Donc on fait moins attention aux dépenses (du genre "tant qu'à y être, mettez-en deux!"). En plus, le fait qu'on dépense tellement plus et qu'on multiplie les projets, le temps manque. Ceci se traduit par un manque de suivi des comptes et on a tendance à payer sans trop poser de questions afin de respecter les échéanciers. Par exemple, le pont Mountain était évalué à 4,3 millions$ dans le budget, alors que la soumission la plus basse a été de 6,5 millions$. Pour ce même pont, on avait évalué l'exécution des plans et devis à 100 000 $: la soumission acceptée s'est révélée être quatre fois plus cher. Pourtant personne n'a posé de question ou fait d'enquête, ce qui est la norme dans de telles situations. On s'est contenté de sortir le chéquier.


En enlevant ces dépenses excessives, cela signifie que les montants de la colonne "valeur dépensée" du tableau précédent auraient probablement été moins élevés si tout avait été payé réellement comptant. 


Je me souviens


L'utilisation massive des emprunts pour multiplier les revenus des municipalités date d'il y a environ 40 ans. À cette époque pour faire encore plus dans la "magie", on recourait à des emprunts de 20 ans et même plus. Ceci donne droit à une "période de grâce" d'au moins 13 ans au lieu de 11 ans (Voir "Dette 103"). De plus, on n'accordait pas d'importance aux taux d'intérêt. J'imagine que la théorie était que les investissements passés auraient été tellement fructueux que les prêts se seraient remboursés tout seul. Ce n'est jamais arrivé. En fait, ceci ressemble plus à la pensée magique des ventes pyramidales et c'est la raison pour laquelle ça ne fonctionnera jamais.  


Les maires sont restés en place durant toute la période de grâce, pour finalement se faire littéralement jeter dehors lorsque cette période s'est terminée, car les paiements – et surtout les intérêts - ont frappé fort. Ceux qui les ont remplacés dans les années 80, n'ont pas eu le courage de rembourser les dettes (Voir "Dette 102"), préférant maintenir la dette stable, offrant un niveau de taxation auquel les contribuables s'étaient habitués, même si l'argent servait désormais à payer des intérêts plutôt que des "cadeaux". Et c'est depuis ce temps que l'on observe une détérioration des infrastructures municipales, faute de fond. Et ce sera le cas tant et aussi longtemps que les dettes ne seront pas éliminées.


À Granby, on a eu la chance d'avoir un visionnaire (un vrai) qui nous a retiré ce fardeau. Mais certaines personnes sont nostalgiques de l'époque des "cadeaux" d'il y a 40 ans et ils n'ont pas aimé les difficultés subies lors du paiement de la dette. Malheureusement, ces esprits simplistes associent maintenant le bonheur à l'endettement car ils ne comprennent pas que tout ça n'était qu'une illusion. Nous sommes condamnés à faire des choix et la magie n'existe pas.


Conclusion


S'il n'y a qu'une seule chose à retenir de cette série de blogs, c'est ce qui suit:


Si, par rapport à l'année précédente, votre dette …


Augmente: Vous créer une richesse artificielle qui n'est qu'illusoire. Cette période est toujours agréable puisque vous obtenez quelque chose sans recevoir la facture. (Voir "Dette 103")  


Ce privilège de recevoir avant de payer vient avec une facture qui est environ 45% plus cher que la valeur de ce que vous obtenez. Il est donc quasi-impossible de rentabiliser financièrement un tel investissement.


De plus, cet argent trop facilement obtenu mène plus souvent qu'autrement à des dépenses superflues, non réfléchies et excessives.


Se maintient: Vous ne faites que payer des intérêts inutilement, dans le seul but d'éviter l'inévitable: rembourser votre dette. Plus la dette sera élevée, plus les intérêts seront élevés. (Voir "Dette" 101")


Diminue: Vous payez désormais pour cette richesse artificielle dont vous avez jouit par le passé. Cette période sera toujours désagréable puisque vous payez sans obtenir quoi que se soit en retour (Voir "Dette 102"). Trop souvent, vous payez pour des biens désuets ou à remplacer, ce qui est très démoralisant.

vendredi 3 avril 2009

Le registre du 6 avril: Allez le signer

Le registre de lundi prochain, le 6 avril, est toujours valide et PEUT-ÊTRE SIGNÉ PAR TOUS LES PROPRIÉTAIRES D'IMMEUBLE DE LA MUNICIPALITÉ.  Ceci m'a été confirmé de vive voix par la greffière de la Ville, Me Catherine Bouchard.

L'avis public présenté dans La Voix de l'Est de samedi dernier est un véritable cafouillis juridique.  Étant donné le caractère légal de ce document, c'est tout à fait inadmissble.  En fait, une telle erreur, c'est du jamais vu.  À mon avis il y a deux causes possibles à cette bévue juridique.  La plus probable est le surmenage des fonctionnaires.  Richard Goulet, avec ses projets improvisés, donne une surcharge de travail incroyable aux fonctionnaires de la Ville, ce qui cause des erreurs aberrantes dans le travail quotidien des employés municipaux.  La seule autre explication possible est celle que je n'ose imaginer.  On a fait exprès de faire cette erreur afin de mélanger tout le monde sur le véritable enjeux de ce registre:  L'ajout d'un emprunt de 2,4 millions$ à la charge de tous les contribuables Granbyens.  L'emprunt total, pour cette année, s'élèvera à 17,7 millions$.

Car, qu'on le veuille ou non, c'est effectivement ce qui se passe en ce moment:  personne n'est conscient que l'emprunt est l'unique sujet de ce registre.  Ce n'est pas la piste cyclable et ce ne sont pas les travaux d'aqueduc.  Le conseil de la Ville peut prendre les décisions qu'il veut et ce peu importe ce que les citoyens en pensent.  Tout ce qu'il veut, sauf emprunter au nom des citoyens.  À ce moment, les citoyens peuvent exiger d'être consultés avec un référendum.  Et c'est ce que vous demander en signant le registre.

Ne vous méprenez pas, vous ne changerez pas le monde en signant ce registre, puisque que l'avis public ne tient pas la route et il pourra sûrement être annulé.  En fait, il aurait dû être annulé dès que l'erreur a été noté.  Mais il faut allez le signer pour dénoncer ce qui se passe en Ville en ce moment:  L'augmentation du niveau d'endettement et le manque de professionnalisme dans l'administration de la Ville.  Oui, il y en aura nécessairement un autre par la suite pour réparer l'erreur, mais pour exiger un référendum avec le registre de lundi prochain, il ne faut que 18 signatures.  Le prochain, celui qui sera légal, devra avoir près de 1200 signatures.  Même si un deuxième registre sera tenu, les résultats du premier seront à jamais enregistrés dans les annales de la Ville et, légalement, cela est très important.

Donc, lundi le 6 avril de 9h00 à 19h00, si vous êtes propriétaire d'un immeuble à Granby, présentez vous à la Mairie de Granby (87 Principale) avec votre compte de taxes (pour prouvez que vous êtes propriétaire) et signez le registre.  Si vous êtes co-propriétaires, un seul d'entre-vous pourra voter, et il vous faudra en plus une procuration écrite désignant cette personne pour signer le registre, signé par la majorité des co-propriétaires.  À cause des erreurs juridiques de l'avis public, les locataires ne peuvent pas signer.