jeudi 29 janvier 2009

Revitalisation du centre-ville

Après plusieurs publicités pour annoncer le lancement d’un projet de revitalisation du centre-ville, cela a finalement eu lieu mardi soir dernier. Un article a paru dans La Voix de l’Est aujourd’hui … en pages 12 et 13! Rien sur la page couverture. J’aimerais vous donner un lien vers le site de La Voix de l’Est, mais ils ne l’ont pas publié sur leur site. Ceci démontre bien toute l’importance de l’événement. Rien que du vent, et on sent très bien en lisant l’article que la journaliste est aussi restée sur sa faim : « Les nombreuses personnes présentes, mardi soir, n’ont toutefois rien eu à se mettre de tangible sous la dent. »


Elle poursuit de plus belle en écrivant : « Les mots "concertation", "stratégie" et "plan d’action" sont d’ailleurs revenus à maintes reprises dans le discours des intervenantes … » N’avais-je pas déjà parlé du fait que de décider de réunir des gens autour d’une table de concertation n’est pas une vision? Cela expose plutôt le manque de vision de nos leaders. Et la déception commence à se faire sentir. Le problème n’est pas vraiment le manque de vision, mais plutôt l’argent qu’on dépense pour si peu de résultat.


Le maire est cité dans l’article : « Pour revitaliser la rue Principale, on a déjà posé des gestes, mais on veut aller plus loin. C’est un processus qui peut sembler long pour certains, mais il y aura des projets concrets qui vont se faire. C’est très prometteur » 


Quels sont ces gestes posés? Est-ce que quelqu’un sent une différence au centre-ville? Le fait qu’on nous dise aujourd’hui qu’on a pas de plan, de vision, pour le développement du centre-ville nous démontre à quel point tout ce que le conseil a fait était de la pure improvisation, sans savoir où il s’en allait.

Une occasion manquée


En posant la question : « Et notre centre-ville, il a l’air de quoi? » à France Cantin, de la Fondation Rues principales, personne-ressource engagée par la Ville, sa réponse a été d’avoir « surtout remarqué un manque d’harmonie ». Pourtant, par le passé les élus des administrations précédentes avaient créé un PIIA pour le centre-ville afin de conserver son caractère patrimonial. Les immeubles devraient être de 2 à 3 étages avec un commerce au premier et des logements aux étages supérieurs. Les immeubles qu’on pourrait citer en exemple sont l’ancienne tabagie Williams ou le café Madame Hortense. Pourtant le conseil actuel a dézoné une partie du centre-ville pour permettre la construction d’immeuble à 6 étages. Dans cette même zone, on a permis l’érection du quartier FC, possédant 4 étages, avec une architecture moderne, à des lieues de l’architecture patrimoniale de la tabagie Williams. Ceci est une belle occasion manquée par le conseil d’uniformiser l’architecture du centre-ville, causant le manque d’harmonie remarqué par Mme Cantin, qui aura des conséquences pour les décennies à venir.


L’improvisation n’est pas de la vision.

mardi 27 janvier 2009

Pont Mountain et stationnement étagé

J’adore la façon qu’a le maire Richard Goulet de solutionner les problèmes qui n’existent pas encore. La dernière fois c’était le pont Mountain et aujourd’hui c’est un stationnement étagé au centre-ville.


Pont Mountain


On a construit un pont à quatre voies car dans 20 ans le développement des terres Miner augmentera la circulation; du moins dans les phantasmes du maire. Il faut dire que le projet de l’administration précédente d’élargir le pont original de 2 à 3 voies aurait coûté 400 000$. Le pont Mountain a coûté 6.6 millions$.  Intérêts inclus, la part des contribuables granbyens revient à 6.7 millions$ environ. Je crois qu’on aurait réglé le problème pour un bon bout de temps avec 400 000$ et, s’il y avait un problème dans un futur éloigné, je crois que les élus qui seront là à ce moment seront mieux placés pour trouver les solutions adéquates.


 Les estimations finales du pont Mountain étaient de 4.2 millions$. Les soumissions ont ramené les élus à une toute autre réalité. Malgré tout, jamais ceux qui nous représentent ont demandé à faire la lumière sur cette différence substantielle. Est-ce les soumissionnaires qui ont abusé ou est-ce les fonctionnaires qui ont mal fait leurs estimations? C’est soit l’un, soit l’autre. Peut-être que nos fonctionnaires ont besoin d’une mise à niveau? Mais on ne le saura jamais, parce qu’on ne veut pas le savoir. On est suffisamment riche pour payer la facture, c’est tout ce qui compte.


De plus, on ose ensuite nous dire que la facture est fidèle aux estimations de départ. On a dû annuler deux autres projets pour le financer, car on n’avait pas assez emprunté. Si le pont de Laval n’était pas tomber, le gouvernement du Québec n’aurait pas repris la responsabilité des ponts; ça doit être difficile pour M. Goulet d’accepter que des personnes aient dû mourir pour le sauver d’un marasme financier. En plus, les fonctionnaires du ministère des Transports ont réussi à nous faire économiser 550 000$ grâce à leur talent de négociateurs. Une chance qu’ils étaient là pour faire le travail de nos élus et fonctionnaires.


Stationnement étagé


Ce matin, on apprend que Richard Goulet veut encore solutionner un problème futur avec un stationnement étagé. Mieux vaut se préparer, car les futurs élus granbyens pourraient être tous des incompétents. Imaginez, les actions qu’il fera pour revitaliser le centre-ville de Granby seront tellement efficaces qu’on doit déjà penser à trouver des solutions pour le problème de stationnement.


Richard Goulet veut transformer Granby en métropole. Sa vision de la circulation au centre-ville de sa métropole passe par une augmentation du nombre de voitures. Cet homme est complètement dépassé. Le futur, métropole ou pas, se doit d’être une diminution de l’utilisation de la voiture. On parle ici de transport en commun. Le transport en commun est un service public sous juridiction municipale, le stationnement est du domaine privé et à saveur commerciale, surtout s’il est payant. On peut avoir des subventions pour le transport en commun, pas pour les stationnements étagés. Mais les gens sans imagination, sont incapables de trouver de nouvelles solutions, économiquement viables, pour stimuler la société.

lundi 26 janvier 2009

La dette et les gens d’affaires

La dette


Je n’ai jamais compris comment le maire pouvait réussir à vendre qu’avoir une dette c’est positif. 


Je ne suis guère impressionné lorsque le maire nous dit que la ville de Granby a été plus endettée dans le passé. On le sait. Le compte de taxes était plus élevé aussi; c’est ça le lien.


« Quand on dit qu’on est endettés (sic) et que ça ne va pas bien à Granby, ce n’est pas vrai! » nous dit le maire (La Voix de l'Est, 23 janvier 2009). Premièrement, on a une dette, on est donc endetté; c’est un fait. Deuxièmement, personne ne dit que ça va mal à Granby parce qu’on est endetté. Le danger de s’endetter est à long terme. Même des particuliers ont de la misère à résister à la tentation de se servir des emprunts comme solution pour régler des problèmes financiers, imaginez comment cela peut être difficile pour des politiciens qui ne veulent que bien paraître. On donne des cadeaux aux citoyens aujourd’hui et la facture ne sera présentée qu’au cours des 15 prochaines années.


Ce qui est amusant, c’est qu’on a l’impression qu’on doit avoir une dette pour survivre. Mais j’aimerais savoir quel est le montant d’une dette « saine »? Jusqu’à combien doit s’élever la dette avant qu’on se dise: « C’est assez haut, on arrête ici. » Il semble qu’ici le maire nous propose de se fier à la moyenne des villes. Pour ma part, je considère que Richard Goulet nous rabaisse à la moyenne avec une telle philosophie.


Mais disons qu’on atteint le niveau d’une dette « saine », qu’arrive-t-il après? On doit se priver en attendant de payer une partie de la dette pour pouvoir mieux remprunter. Mais on s’est déjà privé dans le passé pour ramener la dette à un niveau sain, c’est-à-dire zéro. Le résultat était que nous n’avions plus d’intérêts à payer. Car n’oubliez pas que lorsqu’on parle de dette d’une valeur de 44.5 millions$, on devrait plutôt dire qu’on va payer 66.75millions$. Et oui, au taux actuel pour une durée de 15 ans, on paye environ 50% plus cher tout ce qu’on achète. Les 22.25 millions$ payés en plus sur 15 ans représentent cinq ponts Mountain. Un pont Mountain à tous les 3 ans!!! Donc, maintenir une dette constamment à un niveau autre que zéro nous condamne à payer tout plus cher, à vie. Les emprunts c’est pour le temporaire et les urgences et devraient être une solution de dernier recours.  


Ça me fait penser, l’emprunt de 1 million$ pour le CINLB sera probablement soumis à un registre bientôt comme cela l’a été pour l’incubateur industriel, gardez l’œil ouvert pour savoir la date exacte.


Les gens d’affaires


J’ai été inquiété par le commentaire du président de la chambre de commerce de Granby, Pierre Forand, qui a demandé au maire si la Ville était prête à s’asseoir avec les entrepreneurs « pour les aider » au besoin. Ce sont des propos plutôt vagues qui prêtent à plusieurs interprétations.


Vous savez qu’à Cowansville, c’est la chambre de commerce locale qui paye pour le défilé de Noël?  C’est normal, puisque c’est une opération purement commerciale. Les Galeries de Granby le font aussi pour leurs locataires. Les gens du centre-ville de Granby le faisaient aussi. Mais grâce à Richard Goulet, c’est maintenant toute la Ville qui finance ces activités commerciales, la vente-trottoir comprise. C’est certains que les autres artères commerciales comme la rue Denison ou la rue Dufferin dans le Canton n’ont pas leur part du gâteau. Est-ce cela que M. Forand entend par « aider les entrepreneurs »? Est-ce que la Ville doit devenir une compagnie de promotion pour chaque commerce de Granby? Est-ce raisonnable? Est-il possible de faire des choix en matière de promotion qui seront équitables pour tous?


Donner vie à un quartier appartient aux gens de ce quartier. La Ville ne doit s’occuper que des biens et services communs à tous les payeurs de taxes.

dimanche 25 janvier 2009

Qui suis-je?

Le sujet d’aujourd’hui sera de me présenter puisqu’il semble que certains croient que je suis un personnage fictif, fruit de l’imagination d’un complot créé pour détruire Granby.

Au début

Je suis entré en contact avec le monde municipal avec l’administration Racine. Après l’élection de ce conseil, j’avais un peu de temps libre et j’avais toujours désiré suivre la séance publique du conseil, par simple curiosité. Je me suis donc discipliné à me rendre à chaque séance et, comme prévu, ce fût une expérience très enrichissante pour les 5 années suivantes. Après avoir acheté un immeuble dans le Canton de Granby, j’ai aussi suivi la fin du dernier conseil de Louis Choinière et de l’administration Compagnat.

Naturellement, 5 ans plus tard nous avions changé d’administration à la Ville de Granby, une dont je n’étais pas un supporteur. Mais, bon, on ne peut pas être toujours gagnant. Je n’appuyais pas la fusion de la façon dont elle a été réalisée, mais je suis resté un spectateur passif, me contentant d’aller voter comme tout le monde et d’accepter le choix du peuple.

Malgré que je n’aimais pas les idées de grandeur du maire et j’aimais encore moins l’idée de financer ses projets avec des emprunts, je n’avais nullement l’intention de m’impliquer plus que n’importe quel autre citoyen. Tout a changé lorsque le maire a sorti un lapin du chapeau avec l’acquisition des terres Miner. Déjà que ses projets étaient d’envergure, avant même de commencer le premier, avant de terminer la fusion, il en improvise un autre d’une ampleur gigantesque et, ajouterai-je, déraisonnable.

Lorsque que le conseil de la nouvelle Ville s’est réuni, je ne pouvais comprendre comment 16 personnes de deux conseils différents pouvaient non seulement être tous d’accord avec ce projet, mais aucun d’entre eux n’avait de questions, de commentaires ou de craintes à exprimer alors qu’on parlait de faire de la spéculation dans un très court délai, c’est-à-dire se lancer dans l’inconnu sans étudier le dossier de façon approfondi.

Poser le premier geste

Toujours un spectateur passif, je n’avais pas l’intention de m’impliquer plus qu’il ne le fallait contre le projet, mais j’ai quand même pondu un petit document, que j’ai présenté au conseil, pour démontrer qu’on pouvait acheter le boisé Miner tout en faisant PLUS d’argent que la façon du conseil et avec MOINS d’investissement. Le but était seulement de faire réfléchir les conseillers, afin qu’ils se posent un peu plus de questions.

Probablement aucun d’entre eux ne l’a lu, mais le maire l’a fait vérifier par le comptable de la Ville, M. Renaud, et m’invita à son bureau pour en discuter. Richard Goulet me présenta une copie d’un courriel du comptable qui confirmait que les chiffres étaient bons, mais que la façon de faire ne concordait pas avec les intentions du conseil actuel. Bref, c’était possible, mais la volonté du conseil n’y était pas. Par la suite, il tenta de me convaincre de la validité de son projet, en parlant tout seul sans écouter, et lorsqu’il s’est aperçu que j’argumentais beaucoup, son ton a haussé un peu avec une phrase du genre : « C’est ce projet qui va se faire, un point c’est tout.» Ce qui mis fin à notre unique entretien.

De voir un être si peu à l’écoute des gens, si imbu de lui-même, je comprenais mieux comment des conseillers pouvaient préférer ne pas s’exprimer contre ses idées, car toute argumentation avec cet homme ne peut que se terminer dans l’épuisement. On peut facilement s’imaginer que certains pourraient croire qu’il est beaucoup plus facile de se contenter de garder le silence et d’aller ramasser son chèque.

Contacter le regroupement

C’est à ce moment que je me suis dit qu’il fallait que je sois plus qu’un spectateur passif. Un regroupement contre l’achat des terres Miner s’était formé et j’ai envoyé une copie du document que j’avais présenté au conseil au bureau de Denis Langlois, que je savais membre du regroupement. Une simple discussion téléphonique s’en suivi, question de laisser la vapeur s’échapper. Mais je pensais que plus de monde devait être au courant. Cependant ce que j’avais à dire était plus long et complexe que ce qu’une simple lettre d’opinion dans les journaux locaux pouvait me permettre, alors j’ai décidé d’acheter de la publicité pour publier mon opinion.

Suite à mon article, Serge Nadeau m’a contacté pour m’inviter à rejoindre le regroupement contre l’achat des terres Miner. Je n’avais jamais été fort, dans le cours de ma vie, pour faire parti d’un groupe contestataire, mais j’ai accepté, un peu par curiosité de voir comment ça se passe.

C’est là que j’ai rencontré les Duchesneau, Nadeau, Langlois et Scott de ce monde pour la première fois avec qui je n’ai eu que de simples conversations de politesse, mais qui étaient aussi très plaisantes.

Ma seule rencontre avec Michel Duchesneau

Après le référendum sur les terres Miner, les élections de la nouvelle Ville approchaient. Je ne pouvais me résigner à ce que Richard Goulet entre par acclamation à la mairie. Après toute la propagande de Richard Goulet, il y avait quand même plus de 8000 personnes qui avaient voté contre le projet. S’il y avait une unanimité au conseil, il n’y en avait sûrement pas dans la population. Le fait de « donner » mon vote à Richard Goulet me déplaisait au plus au point. C’est donc à ce moment que l’idée de me présenter à la mairie germa dans mon esprit. Question de discuter de l’idée à voix haute avec quelqu’un d’autre et de vérifier que personne d’autre n’avait la même idée, j’ai décidé d’en parler avec Serge Nadeau. Il trouva que c’était une bonne idée, mais ne se considérant pas comme une référence en la matière, il me suggéra d’en discuter avec Michel Duchesneau. L’après-midi même, sans rendez-vous, je me rendis donc au bureau de Michel Duchesneau pour discuter de l’idée. Ce fût la seule et unique discussion sérieuse que j’ai eue avec Michel Duchesneau. Il acclama mon idée et se mis à me parler de sa vision de la gestion de la ville de Granby. De façon incroyable, cet homme possédait tous les chiffres de la comptabilité actuelle de la municipalité dans sa tête. Non seulement, il pouvait parler de projets, mais aussi de comment les financer et les gérer. À ce jour, on me dit qu’il a toujours ces chiffres en tête, prêt à en discuter avec n’importe qui, à n’importe quel moment. Pendant la campagne, je n’ai eu qu’un ou deux appels téléphoniques de sa part pour m’inviter à prendre part à un projet pour contrer le projet des terres Miner, ce que je refusa car j’en avais assez de la course à la mairie et c’était plus important de contrer M. Goulet qu’un seul de ses projets.

Le dernier contact

Depuis j’ai rencontré Denis Langlois une fois à son bureau afin que je puisse ventiler à propos de l’incubateur industriel et j’ai contacté Serge Nadeau pour l’encourager dans sa quête contre la compétition du Golf Miner. Après le dépôt du registre contre l’emprunt global pour 2009 et la lettre de Richard Rainville dans la Voix de l’Est, Gérald Scott avait lui aussi besoin de ventiler à propos de la gestion de la Ville de Granby en général et m’invita à un dîner où était présent M. Langlois, Nadeau et Rainville (je ne savais même pas qui il était) où on s’est tous vidé le coeur. Ce fût une réunion extrêmement plaisante avec des gens intelligents, compétents et raisonnables, et je n’hésiterais pas à participer à d’autres de ces réunions. Je n’hésiterais pas à participer à une telle discussion qui impliquerait Michel Duchesneau non plus.

Aucun complot

Comme vous voyez, il n’y a pas beaucoup de complot à Granby. Chose certaine, je n’en fait pas parti et les idées que j’exprime sont les miennes. Il est évident que je ne suis pas la seule personne raisonnable à Granby et que d’autres partagent mon avis. Des personnes comme ma cousine, qui est comptable et dont la spécialité et de faire la comptabilité de compagnies en difficulté, qui n’a pas d’éloge pour le maire actuel. Son opinion a beaucoup plus d’importance et de crédibilité à mes yeux que celle de ceux qui profitent des excès de Richard Goulet. Et malgré que plusieurs des 8000 personnes qui ont voté contre les terres Miner soient découragées par l'impertinence du maire, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles reprennent confiance au système et décident de s’exprimer à nouveau. 

Donc, ne vous étonnez pas de me voir côtoyer ces personnages à nouveau dans le futur, même pour planifier des actions plus concrètes, car je crois que les gens ont tort d’avoir peur de dire leur opinion sur la gestion des biens et services publics. C’est encore pire quand ces gens sont des gestionnaires réputés dans la communauté.