vendredi 27 août 2010

Peinturé dans le coin

L’École Secondaire du Verbe Divin planifie la construction d’un aréna privé.

Le collège Mont-Sacré-Cœur aura un complexe de soccer intérieur privé.

Pour les gens comme moi, ça confirme ce que j’ai toujours dit.

Pour les autres, ça devrait amener un questionnement sur la gestion municipale actuelle.

Premièrement, la municipalité exige vraiment peu d’effort et d’implication de la part des demandeurs. Si un besoin est vraiment nécessaire pour une partie de la population, ils peuvent trouver de l’argent entre eux.  S’il en manque, le conseil peut étudier le dossier. Mais financer de tels projets à 100%, c’est un non-sens et une méthode complètement dépassée et inefficace.

En ce qui concerne l’aréna, on doit véritablement se poser des questions quant à la qualité du projet actuel. La construction de l’aréna n’est même pas terminé, que des gens sont prêts à sortir l’argent de leurs poches pour faire une 4e glace à Granby. Richard Goulet, qui avait ridiculisé les quelques hurluberlus (tel que moi) qui ont manifestés ce besoin et qui ont mis en doute les qualités du projet proposé, s’est peinturé dans le coin : Comment appuyer un investissement à Granby, alors qu’il y a à peine quelques mois il disait que nous n’avions pas besoin d’un tel projet?

À ce propos, je voudrais vous rappeler d’où vient cette idée folle d’une 4e glace : Pascal Bonin. Pour en rajouter un peu, je vous informe que Pascal Bonin a aussi fait une partie de ses études au Séminaire du Verbe Divin. Imaginer les possibilités de déboucher sur un beau projet de partenariat public-privé. Mais on se souviendra que cette idée soulevée par Toni-Lynn Trottier aux dernières élections avait été (encore une fois) ridiculisée par Richard Goulet.

Il faudrait simplement que M. Bonin prenne confiance en lui et cesse de plier sous le joug de notre maire. Son travail est excellent, il a seulement la mauvaise manie de rentrer dans les rangs à la dernière minute. On se rappellera qu’après avoir signé le registre contre le projet de l’aréna et suite à une discussion privée avec notre maire, il avait finalement plié pour dire que c’était dans le meilleur intérêt des citoyens d’accepter les subventions. Mais un aréna payé à 100% par le privé, c’est beaucoup plus payant qu’une subvention (qui, doit-on le rappeler, vient aussi de la poche des contribuables). Il a de nouveau fait feu sur le projet des terrains de baseball - un projet encore plus ridicule que celui de l'aréna.  J’espère qu’il profitera de l’expérience de l’aréna pour tenir son bout. Les gens qui se couvrent de ridicule ce sont le maire et les conseillers silencieux, pas M. Bonin.

Finalement, on doit noter le fait que c’est le fils de M. Goulet qui pilote le projet de complexe de soccer intérieur. Non pas parce qu’il y a conflit d’intérêt, mais parce que notre maire a, dans son propre entourage, l’exemple de gens qui s’impliquent dans la communauté sans l’apport du gouvernement et qu’il refuse d’exploiter cette avenue peu coûteuse pour la Ville. Il n’y a qu’un mot pour ça: Incompétence.

samedi 21 août 2010

Le positif et le négatif

À tous ceux qui croient que je ne suis qu'un chialeux qui aiment critiquer pour critiquer mais qui n'a rien pour remplacer je vous présente ma version de la bonne et de la mauvaise façon de voir la vie, le monde et la société qui nous entoure.  Les deux sont présentées dans La Voix de l'Est d'aujourd'hui.

La bonne façon

Je commence avec la bonne façon, car j'espère qu'elle vous marquera.

Gérald R. Scott.

Voilà une personne qui a contribué à la société en participant, entre autres, à la création du CINLB.  Tout ça a été créer avec la passion et non avec l'argent - et j'ajouterais: l'argent des autres.  Pas de budget pour les arbres?  On en trouve au ministère de la Forêt.  Pas de budget pour des employés?  On recrute des prisonniers.  Pas de budget pour un pavillon d'accueil?  On trouve une structure d'un ancien centre de tir olympique.

«Les gens pensent que l'argent achète tout.  Mais ce n'est pas vrai.  Il y a toujours des façons de réaliser les bonnes idées.  Les gens sont généreux quand on leur présente bien ça et quand les projets sont bons.»

Et ça c'est l'attitude que j'aime.  Les gens sont bons et prennent les bonnes décisions si nous leur faisons confiance et si nous leur laissons la chance de participer.  Il faudra, naturellement, y mettre tous les efforts nécessaires pour convaincre les autres du bienfait de notre projet.  Et comme il n'y a aucune garantie dans la vie, il est possible que ça ne fonctionne pas, même si le projet aurait été bon.  Avoir une bonne idée, c'est bien, encore faut-il savoir la vendre.

Une autre personne a fait quelque chose de semblable: Horace Boivin a créé le zoo de Granby de façon très similaire.

M. Boivin avait une passion pour les animaux et il en gardait en captivité sur sa propriété privée.  Un jour, il décida de partager sa passion avec les gens.  En tant que maire, il a obtenu un terrain (aujourd'hui le parc Avery) qu'il a échangé pour quelques travaux effectués par les employés municipaux, aucun échange d'argent.  Au début, bien des gens se moquaient de la «chèvre de M. Boivin».   Mais fidèle à sa passion, M. Boivin a réussi à trouver des animaux de plus en plus exotiques qu'il se faisait donner lorsqu'il rencontrait des élus à travers le monde.  Cette passion est devenu contagieuse et plusieurs ont voulu participer et contribuer à la nourrir davantage.

La mauvaise façon

Valère Audy.

Ardent défenseur de la méthode Richard Goulet - "On force les gens à faire ce qu'on veut; ils comprendront plus tard que c'était pour leur bien" -, Valère Audy nous reviens avec un billet sur son intolérance au bruit.

Valère Audy croit fermement que s'il n'y a pas eu de plainte à propos du bruit, c'est parce qu'en apprenant l'existence de la nouvelle réglementation, une petite langue de  feu est tombée sur la tête de chaque Granbyen et ils ont tous vécu la révélation du silence.

Son constat de la situation:  Les chialeux ont chialés pour rien, puisque le réglement a fait son effet.  Pour moi, c'est le contraire.  On a créé un faux problème qu'on a «résolu», et je cite M. Audy, «(en légiférant) alors pour régler des cas particuliers et il arrive que, de ce fait, on pénalise tout le monde  Des innocents seront pénalisés, mais ce n'est pas grave car c'est pour le bien de la population.  Le résultat est qu'on a instauré la crainte des autorités et on a contrarié et provoqué une partie de la population absolument pour rien.

On n'a rien construit, on a détruit.  Bien évidemment, on détruit le Mal.  Ça va de soit, le Mal ce n'est pas nous, c'est eux.

Et voici les propos de M. Audy qui démontrent bien la philosophie de ces êtres négatifs, qui malheureusement sont en ce moment au pouvoir:

«Dommage, cependant, que certains ne comprennent toujours pas et se mettent à chialer au lieu de raisonner et penser aux autres plutôt qu'à leur seule petite personne.»

«Quand on vit en société, on n'a pas que des droits, on a également le devoir de respecter les autres.»

Mais qui chiale?  Valère Audy.  Qui est intolérant face aux autres?  Valère Audy.  Qui pense à sa petite personne en appuyant la répression - voire même l'oppression - du «Mal»? Valère  Audy.  Est-ce que d'instaurer des réglements répressifs est «respecter les autres»?  C'est plutôt ne pas tenir compte de leur opinion, les considérer comme des citoyens de 2e classe.  Plutôt que de convaincre en négociant avec des arguments, on impose sa vision des choses; ils comprendront plus tard.

Les gens qui «font du bruit», ne le font pas dans le but de causer du tort aux autres. Il le font parce qu'ils construisent quelque chose.  Ils le font parce qu'ils aiment:  ils aiment la musique, ils aiment le doux ronronnement de leur mécanique.  Les jeunes tentent de se faire une place et explorent leurs limites.

Valère Audy et ses semblables n'aiment pas.  Ils ne sont plus jeunes - et cela n'a rien à voir avec l'âge du corps -, alors ils ne tolèrent plus.  Ils sont obsédés par le Mal et ils doivent l'éliminer.  La croisade, mission de Dieu, est commencée.  Et puisque nous combattons le Mal, cela est juste et bon.  Les victimes innoncentes seront des martyrs.

Maintenant, reliser La bonne façon de sorte que vous resterez avec une pensée positive de ce blog.

vendredi 20 août 2010

Toujours un exemple en matière de diplomatie

Je ne sais pas ce que François Bonnardel a fait à Richard Goulet, mais cela semble grave.

Alors que Richard Goulet ne fait jamais de point de presse lorsqu'il doit parler aux citoyens, il a,  dans un premier temps, convoqué la presse lors des élections provinciales pour dire aux citoyens de voter pour l'adversaire de M. Bonnardel.  Notre député ne lui en a jamais tenu rigueur et il a toujours fait passer les intérêts de la population avant les siens.  Il a même cotoyé publiquement le maire lors du référendum pour l'aréna.

Aujourd'hui, deuxième point de presse.  Le maire est en furie contre notre député.  Il a été choqué que notre député s'inquiète de la qualité de l'eau de la région.

«Si être dans l'opposition, c'est faire de la politique sur le dos des citoyens et faire peur au monde, ça ne passe pas.»

Et pourtant, lorsque Richard Goulet nous fait peur avec le grave problème de ne pas s'endetter, lorsqu'il nous parle du terrible problème qu'est le bruit à Granby (1) et tous ces faux problèmes, ne fait-il pas de la politique sur le dos des citoyens en faisant des peurs injustifiées?

«Est-ce que notre député a les compétences médicales nécessaires pour affirmer de telles choses? Moi, en tout cas, je ne le crois pas», ajoute Richard Goulet, visiblement irrité.

Est-ce que Richard Goulet a les compétences financières nécessaires pour affirmer que ne pas s'endetter est mauvais?  Moi, en tout cas, je ne le crois pas.

Autant au niveau de la population, du milieu des affaires que celui de la politique, j'ai hâte que les gens cessent de laisser des chances à ce malheureux qui s'est retrouvé dans un siège pour lequel il n'a visiblement pas les compétences nécessaires.

Je ne comprends toujours pas pourquoi les gens ne vont pas signer les registres.

Où sont:

  • Jeremie Beaudoin
  • Maxime Lacoste
  • Jean-Phillipe Ruel
  • Annabelle Lequin
  • Patrick St-Germain
  • Jeffrey Martel
  • Maxime Bisson
  • Caroline Plourde

et les 180 membres du groupe pour ceux qui veulent que granby change de maire au plus vite!!;

  • Ricki Di
  • Alexandre Ménard
  • Mario Quintal
  • Bruno Isabelle
  • Andrée Gagnon
  • France Guertin

et les 58 membres du groupe ceux qui aime pas le Maire Richard Goulet ?

Sans oublier les milliers de membres des groupes qui trouvent que le service de police exagère en matière de répression ainsi que ceux qui supportent (2) l'autodrome de Granby.

C'est facile de crier des bêtises et des vulgarités.  À mon avis, ce n'est pas plus difficile, et beaucoup plus constructif, de se présenter à l'hôtel de ville en revenant du travail pour apposer sa griffe sur un registre et faire une véritable différence, envoyer un véritable message.

Mais tant qu'il y aura une population peu exigeante, il y aura des élus avec peu de rendement.


(1) Fait amusant, depuis qu'on parle de tout ce bruit supposément «éliminé» à Granby, je ne cesse de noter tout ces scooters, crissement de pneus, travaux de rénovation, camion à ordures, autobus vides aux 30 min., etc.

(2) Pour les élitistes de ce monde:  «supporter», c'est un anglicisme accepté par tous les dictionnaires français et qui signifie «donner son appui à».

vendredi 13 août 2010

Les ours du centre-ville

Beaucoup de bruit ... pour rien.

En effet, on peut le dire.  Il n'y a eu que deux constats d'infraction.  Selon notre maire à propos de son règlement sur le bruit:

«Mais je crois que ça a sensibilisé les gens au bruit.» -- FAUX.

«Les gens ont peut-être commencé à se parler entre eux.» -- FAUX.

La réalité:  Il n'y a jamais de problème de bruit à Granby.

Aucun de mes voisins a demandé ma permission avant de faire des travaux et idem pour moi.  Et pourquoi le ferions-nous?  Si mon voisin doit refaire sa toiture ou installer une clôture, qu'il le fasse à un moment ou à un autre, ça fera toujours le même bruit.  De plus, si ça doit être fait, il va bien falloir l'«endurer» un jour ou l'autre.

Par contre, il y a une chose qui a changé:  L'état d'esprit dans lequel nous faisons nos travaux.  «Est-ce la bonne heure?»  «Est-ce à 16 ou à 17h que je n'ai plus le droit?»  «Ça résonne fort.  Je me demande s'il n'y a pas une personne qui vit à deux coins de rue de chez nous qui va se plaindre?» «Une police! Ne prenons pas de chance, j'arrête de faire du bruit le temps qu'elle passe.»

Et c'est exactement la même chose lorsqu'on circule sur la voie publique, en auto, à moto, à bicyclette ou même à pied.  «Est-ce que je vais avoir une contravention?»  Car désormais le jugement des policiers n'est plus nécessaire puisqu'à Granby, c'est tolérance zéro.

Naturellement, les gens qui ne font rien ou qui ont les moyens d'engager des employés pour faire leurs travaux, n'ont pas ces soucis.

Et le fouilli réglementaire imposé par notre maire est bien résumé par la journaliste: Confusion.  Notre maire a son opinion sur les responsables:

"Si certaines personnes n'ont toujours pas compris le règlement, c'est qu'ils ne prennent pas la peine de lire les articles, estime M. Goulet."

Les récalcitrants

Il y a aussi cette lettre d'opinion d'un citoyen qui nous dit: «Fini les mobylettes et les petites voitures sans silencieux qui nous agressent par leur BUZZZZZ de maringouin.»

Ceci doit correspondre avec l'opinion des résidants du quartier des peintres.  On pouvait lire dans Le Plus du 28 juillet dernier, l'initiative du conseiller Patrick Girard - qui demeure sur la rue Auguste-Renoir - d'installer des rubans orange pour freiner la vitesse dans ce quartier de culs-de-sac où seul les résidants s'y promènent.  Il faut dire qu'on a aussi utilisé les panneaux indicateurs de vitesse et que les policiers ont accentués leur présences dans le quartier.  Notons qu'il n'y a jamais eu d'accident déplorable dans le quartier.  Ce qui correspond au thème du jour:  Déplacer beaucoup d'air pour peu de résultat.

C'est amusant, car dans mon quartier j'ai noté une augmentation des crissements de pneus (et ceci n'est pas une plainte, car je n'ai pas l'oreille si sensible).  C'est comme pour les vendeurs de drogues et les prostituées à Montréal:  Chassez-les d'un quartier et ils se pointeront dans le quartier voisin.  Ça prends toutes sortes de monde pour faire un monde et quelques fois il faut accepter.  La tolérance zéro c'est une utopie.

Je vous rappelle quelques-unes des autres initiatives de l'administration Goulet qui n'ont été que des coups de vent:

  • L'achat des terres Miner pour protéger le boisé (Il était déjà protégé par une règlementation municipale)
  • La signature d'un bail emphythéotique de 50 ans pour protéger le CINLB (Le protéger de quoi?)
  • L'achat et la destruction de deux commerces au centre-ville pour améliorer son image  (Voyez-vous une différence entre le centre-ville d'hier et d'aujourd'hui?)
  • Le pont Mountain à 4-voie (Élargir l'ancien pont de 2 à 3 voies tel que planifié aurait donné les mêmes bénéfices pour 15 fois moins cher)
  • L'ajout du circuit d'autobus #3 (Dois-je en dire plus?)

 Notons aussi qu'il n'y a eu aucune attaque d'ours au centre-ville depuis qu'on y a installé des cendriers!

jeudi 12 août 2010

Agir

Les gens font du blabla sur Facebook, mais seront-ils là lorsque ça compte?

De 9h à 19h, les 18 et 19 août, soit mercredi et jeudi prochain, il y aura un registre à signer à l'hôtel de Ville concernant un (autre) emprunt que la Ville veut effectuer, pour installer des feux de circulation en face de Girardot & Ménard sur la rue Dufferin.

La loi dit que le conseil doit s'assurer que c'est le voeu de la population avant d'effectuer un emprunt. Personnellement, je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'emprunter pour bien gérer une ville et c'est la raison première pour laquelle je vais signer.  

Plus on emprunte, plus ça coûte cher, plus on a besoin d'argent, dont celui provenant des contraventions.

Mais une autre raison de signer est de signifier son désaccord avec la gestion du conseil. Comme pour les enfants, lorsqu'ils ne veulent rien comprendre, on les prive de sortie. Si personne ne signe, surtout après y avoir été invité, le conseil prend ça comme un vote de confiance.

Il faut 1222 signatures inscrites au registre afin d'exiger que le projet soit abandonné, révisé ou qu'un référendum soit tenu. En passant, l'emprunt est de 116 500 $ sur un projet d'une valeur de 233 000 $ et un référendum ça coûte 250 000 $, alors faites le calcul pour savoir si on va aller en référendum.  De plus un conseiller a voté contre le projet.  Cest tellement rare que cela se produit, que ça doit bien dire quelque chose sur la qualité du projet.

Nous ne ne metterons pas le bordel dans la vie de notre conseil en signant le registre, mais c'est un autre petit geste qui ajoute de l'impact à la somme de nos actions.

Si vous avez le droit de vote, signez le registre.

mardi 10 août 2010

Y a-t-il un pilote dans l'avion?

Le conseiller Pierre Breton vient de faire une sortie concernant l'aéroport régionale.  Je ne peux commenter s'il a raison ou non de faire ce qu'il fait puisque qu'on en sait très peu sur ce qui c'est passé et pourquoi une telle décision a été prise.

Je m'intéresse plutôt aux paragraphes suivants:

"Autre irritant: Granby doute que sa contribution annuelle soit utilisée à bon escient. «On souhaite que l'aéroport serve d'outil de développement économique et que ça serve la communauté. Or, il y a beaucoup d'intérêts privés là-dedans. C'est plus récréatif qu'autre chose. On doit s'assurer que les deniers publics sont bien investis», ajoute Pierre Breton.

Bien que Granby ait de plus en plus de réserves sur sa présence au sein de la Régie, elle y demeurera... du moins jusqu'en 2013, alors que prendra fin l'entente actuelle. «On prendra alors une décision. Si en 2013, la situation est la même qu'aujourd'hui, on se retirera. On ne voit pas de retour sur notre investissement», affirme M. Breton, en précisant qu'il faudrait alors que la Ville puisse récupérer sa part de la valeur de l'actif de l'aéroport, présentement estimée entre 4,5 millions$ et 5 millions$."

«C'est plus récréatif qu'autre chose.  On doit s'assurer que les deniers publics sont bien investis», j'ai failli m'étouffer en lisant cette phrase!  L'aréna, les terrains de soccer et de baseball, ce n'est pas récréatif?  Pour économiser 96 000 $ par année - soit l'équivalent de l'augmentation de salaire que nos élus se sont donnée - , on veut laisser aux soins de Bromont et Cowansville le seul aéroport de la région, un aéroport ayant les capacités d'accueillir un Boeing 747.  Je nous considère chanceux de n'avoir qu'à payer le tiers de la facture alors que nous représentons 80-85% de la population régionale.

Granby veut l'internet à très haute vitesse pour le parc industriel pour le rendre plus compétitif, mais elle ne s'occuperait plus de l'aéroport?  Si on veut être une vraie ville-centre, et puisque nous l'avons déjà, il serait ridicule de se départir de l'aéroport.  Un valeur de 4-5 M$ ? Et puis après ? L'incubateur industriel vaut bien ça et il ne rapporte pas grand chose à la Ville non plus.

La conseillère de Bromont, Anie Perreault, dit: «Les quatre conseillers de Bromont et Cowansville, on a une vision similaire. Mais les relations sont tendues avec Granby. Ils veulent se retirer en 2013. On ne comprend pas leur attitude».   C'est drôle comment les membres du conseil de Granby s'entendent si bien entre eux, mais avec les gens de l'extérieur c'est souvent le bordel.  On vise non seulement la moyenne, mais on va terminer tout seul dans notre coin en plus.

Les pétards de Granby

On a dévoilé la programmation de Granby en fête aujourd'hui.  Une perle de notre maire:

«C'est la continuité du 150e. On espère juste que ce ne sera pas la continuité de la température qu'on a connue!», a lancé le maire Richard Goulet, en rappelant le goût de la fête et des feux d'artifice qu'ont développé les Granbyens au fil des ans.

Les Granbyens ont développé le goût des feux d'artifice?  Vous souvenez-vous du temps où les gens (Granbyens ou pas) n'aimaient pas les feux d'artifice (utilisés par les Chinois depuis le 7e siècle)?

Les Granbyens aiment tellement les feux d'artifice, alors on s'est empressé de ... les interdire ?!?


lundi 9 août 2010

Perte de contrôle

Le problème lorsqu'on essaye de tout faire en même temps, c'est de perdre le contrôle.  On est tellement concentré sur les dizaines de petits grains de sable qui font grincer nos engrenages qu'on en oublie le plus important:  Les gens que la machine est sensé servir.

Le problème numéro 1 de notre conseil devrait être désormais les relations avec ses citoyens.  Voici le quatrième site facebook réactionnaire face à l'autorité municipale:

ceux qui aime pas le Maire Richard Goulet

Ça en devient ridicule.  Il faut que le conseil reprenne le contrôle.  Si le maire ne s'en soucie pas suffisamment, c'est aux membres du conseil de le réveiller et de revoir les priorités.  J'imagine que le fait que j'utilise les armoiries de la Ville sans leur permission doit sembler bien anodin aujourd'hui.

En espérant qu'ils seront suffisamment intelligents pour ne pas utiliser la répression pour régler ce conflit, mais bien l'écoute des citoyens.  Par expérience, envoyer un huissier n'est pas une solution viable, mais un détonateur puissant qui confirme qu'on a raison d'être fâché et d'agir.  Car c'est bien la raison pour laquelle je m'étais embarqué dans toute cette histoire:  On ne partage pas avec les citoyens et on fait mille et un projets sans consulter qui que se soit.  Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que l'on écrase autant d'orteils.

Remporter des élections et des référendums, c'est une chose.  Mais, en fin de compte, c'est comment les citoyens se sentent qui en dit long sur la façon dont est gérée la Ville.  Lorsqu'on a de faibles majorités ou de faibles taux de participation, cela devrait être des signaux d'alarme qui, malheureusement ont été ignorés par notre conseil et aujourd'hui il en paye le prix.

S.V.P., membres du conseil, avouez que vous avez fait les mauvais choix et corrigez le tir, c'est la meilleure façon de nous tirer de ce pétrin.  Sinon, ça ne pourra qu'aller de mal en pis et votre souhait de voir des candidats de qualité se présenter aux prochaines élections pourrait se réaliser plus vite que vous ne le croyez.

vendredi 6 août 2010

Erreur collective

Vous pensez que je suis dur avec notre maire?  Regardez le commentaire suivant:

Le maire de Granby, un «no name hystérique»???

Si les granbyens sont aveugles face aux dégâts potentiels que peut causer Richard Goulet et bien, il est tant de s'ouvrir les yeux, car le fertilisant est en train d'entrer dans le ventilateur.

Imaginez-vous, c'est un autre maire qui tient ces propos.  Lui et notre maire doivent probablement se rencontrer professionnellement lors de réunions de l'UMQ ou autres.  Et pourtant, au diable la diplomatie.  Est-ce que vous trouvez d'autres commentaires similaires à propos des autres municipalités?  Même de la part de Stéphane Gendron?  Non.

Mais ces propos, ce n'est pas lui qui devrait les tenir.

Le problème, c'est que ce sont les conseillers qui auraient dû «conseiller» notre maire adéquatement, pour le bien de notre municipalité.

Le problème, c'est que ce sont les citoyens qui doivent exiger de leurs élus un certain niveau de compétence.  Et lorsqu'il n'est pas atteint, ils doivent se fâcher et exiger ce qu'ils mérient.

Les dérapages que nous vivons étaient prévisibles depuis longtemps et ce n'est pas terminé non plus.  La raison est simple:  La méthode Richard Goulet n'a jamais fonctionné et elle ne fonctionnera jamais.

Mettre Richard Goulet à la mairie est la plus grosse erreur collective que les granbyens aient jamais faite.

Corrigeons-la.

lundi 2 août 2010

Une dette est un fléau?

Notre ami Valère Audy a écrit un texte intitulé: «Le fléau de l'endettement».  Il est de ceux qui habituellement nous disent de ne pas s'inquiéter avec l'endettement de la Ville, c'est normal et sans conséquence grave.

Je pourrais en dire long sur les mauvaises conceptions de l'économie citées dans ce commentaires et malheureusement acceptées par la majorité populaire.  Mais concentrons-nous plutôt sur celles qu'on peut relier à la gestion municipale.

«De récentes données révèlent que la dette moyenne des ménages canadiens excède 41 000 $, ce qui dépasse de beaucoup leurs revenus annuels. Il suffit donc de peu pour ébranler ces ménages. Une perte d'emploi et c'est la catastrophe.»

Je suis d'accord avec le montant de la dette moyenne des ménages canadiens, par contre je ne crois pas qu'elle "dépasse" leurs revenus annuels.  Je crois plutôt qu'elle est au même niveau, soit environ 40 000 $ par année.

Comparons avec la Ville de Granby.  Nous avons environ 68 M $ de dettes accumulées cette année et nous avons 73 M $ de revenus d'inscrit dans le budget.  Richard Goulet nous dit de ne pas s'inquiéter tant que nous n'aurons pas atteint 115 M $, puisque c'est la 'norme' pour une municipalité.

Pourquoi un particulier vivrait une catastrophe si un imprévu arrive alors qu'il est endetté à la hauteur de son revenu annuel et qu'une corporation municipale pourrait s'en tirer?

Pour estimer l'importance d'une dette d'une municipalité, on la compare généralement avec l'évaluation foncière de la Ville.  Ceci a le même effet que de la comparer avec son revenu annuel puisqu'il est aussi comparable avec l'évaluation foncière de la municipalité.  Malheureusement, trop de gens croient à tort que cette comparaison est similaire à comparer une hypothèque avec la valeur de la maison.  Mais l'évaluation foncière ne réprésente pas ce qui appartient à l'ensemble de la Ville, mais plutôt à ce qui appartient à chacun des individus qui la composent.  Si la Ville ne paient pas ses dettes, ils ne viendront pas saisir votre maison, au pire on pourrait saisir l'hôtel de ville ou le garage municipal (C'est à titre d'exemple, car ça n'arrivera jamais puisqu'on peut toujours augmenter les taxes).

«Si, encore, les adultes étaient seuls à s'endetter... et pour des biens durables. Mais non. Même les jeunes s'endettent, et cela, pour bien autre chose que préparer leur avenir. Souvent pour des gadgets dont ils pourraient se passer.»

Bon, ici passons par-dessus le fait que les jeunes ont le dos large et attardons-nous aux idées suivantes:  «S'endetter pour des biens durables» et «Des gadgets dont ils pourraient se passer».

1°  Est-ce que s'endetter pour un bien durable est différent que de s'endetter pour un bien consommable?  Du point de vue du prêteur, la réponse est OUI, car si le bien est consommé alors qu'il n'est pas payé, il est plus difficile de se faire rembourser s'il n'y a pas de garantie.  Du point de vue de l'emprunteur, la réponse est NON.  Si vous achetez une voiture usagée (un bien durable) d'une valeur de 5 000 $ et un voyage (un bien consommable) d'une valeur de 5 000 $  et que vous n'avez que 5 000 $ en poche et que vous empruntez le 5 000 $ manquant, que vous disiez emprunter pour la voiture ou le voyage ne changera rien au résultat final:  Vous aurez fait un voyage, vous aurez une voiture dans votre cour et vous aurez une dette de 5 000 $.  Cette notion d'emprunter pour un bien durable est un bel exercice de marketing pour encourager les gens à emprunter.

2°  Quelle est la défintion de «gadgets dont on pourrait se passer»?  Qui détient la vérité absolue sur cette définition?  Est-ce que les jeux d'eau que la Ville a acheté sont des gadgets dont on pouvait se passer?  Est-ce que le restaurant de 300 places du futur aréna est un gadget dont on pourrait se passer? Est-ce que le nouveau pont Mountain à 4-voie est un gadget dont on pouvait se passer?  Les réponses à ces questions ne seront toujours que des opinions personnelles et non des vérités absolues.  Après tout, les Amish vivent bien sans électricité et ils ne sont pas plus malheureux que les autres.

Ce qui est important, c'est que dans le groupe, on s'entend tous sur la définition de ce qui est nécessaire ou non.  Malheureusement, certaines personnes utilisent l'endettement comme façon de faire passer leurs projets au lieu de convaincre convenablement le reste du groupe.  Comme le projet semble gratuit puisqu'il n'y a pas de facture à payer, les gens ne voient pas l'impact réel de la dépense et ils ne voient donc pas l'utilité de se priver d'une «chose qui ne coûte rien».

«Reste que l'endettement des Canadiens, jeunes et moins jeunes, devient plus préoccupant que jamais puisque la situation empire. Comment enrayer ce fléau puisqu'on ne peut pas vraiment à cette fin compter sur les commerçants? Et comment, enfin, discipliner les acheteurs et leurs prêteurs? Beau casse-tête!»

Un casse-tête pas si compliqué que ça.  L'endettement c'est un fléau comme les jeux de hasard:  À petite dose, les dommages ne sont pas très grands et facilement supportables.  Le problème est qu'ils créent une accoutumance et peuvent facilement devenir incontrôlable.  La meilleure solution est de donner l'exemple:  Les gouvernements ne devraient jamais emprunter.  Il est extrêmement facile pour eux de gérer en payant comptant.  Si des politiciens disent le contraire, c'est parce qu'il veulent passer une idée qu'ils savent qui sera refusée si les citoyens apprendraient le coût réel.

Lorsqu'un gouvernement emprunte, il le fait au nom de chaque individu et, malheureusement, cela n'apparaît pas sur leur dossier de crédit.  Je ne suis pas certain que si les famille de Granby verrait une dette moyenne de 2 500 $ apparaître sur leur dossier de crédit, que tous trouveraient les investissements faits par la Ville aussi pertinent que Richard Goulet le dit.  Si la Ville aurait augmenté les taxes de 2 500 $ ces 4 dernières années (soit environ 625 $/année), nous aurions eu le véritable pouls de la population concernant la nécessité des investissements.  Si les investissements sont réellement importants aux yeux des citoyens, une facture moyenne de 625 $ supplémentaire sur un budget de 40 000 $ est une bagatelle.  SI les investissements sont considérés nécessaires.

Contravention comme mesure de sécurité?

Je demeure dans le secteur du lac Boivin et je suis donc témoin de la flopée de contraventions donnés pour stationnement illégal lors des grands rassemblements comme le Granby International de cette fin de semaine.

Demeurant en face d'un coin de rue, j'ai passé la journée de samedi à informer les gens qu'ils ne pouvaient pas stationner à moins de 5 m du coin de la rue.  «5 m?!» «Je pensais que c'était seulement les coins où il y avait un "stop".»  Les gens ne sont pas méchants, ils ignorent tout simplement le réglèment.  Et qui peut les blâmer.  Moi-même je ne saurais dire si ce règlement est particulier à Granby ou s'il s'applique pour toutes les municipalités (J'imagine qu'un tel règlement existe partout mais est-ce que 5 m est la norme?).  Et ce pour une bonne raison, je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un qui a eu une telle contravention ailleurs qu'à Granby.

La position officielle de la Ville et du service de police: C'est pour la sécurité.  Noble cause et excellent argument car lorsque l'on pouvait stationner des deux côtés de la rue Alexandra, jamais une ambulance ou un camion de pompier aurait pu se rendre à destination.

Ma question est la suivante:  En quoi donner une contravention améliore la sécurité?  Ne serait-il pas mieux de s'assurer qu'aucun véhicle ne stationne là où il restreint le passage?  Par exemple, il y a une dame de Montréal qui a finalement réussi à se stationner sur le coin de la rue en face de chez moi sans que personne ait le temps de l'informer du réglement (On ne peut passer la journée dehors à surveiller) et elle a, naturellement, héritée d'une contravention.  On parle ici d'une distance de peut-être 3 m au lieu de 5 m, pas d'un cas flagrant où le véhicule est stationné de biais.

Mais quelle est le résultat?  UNE personne de Montréal, de passage à Granby, vient d'apprendre l'existence du règlement et il est même possible qu'elle l'oublie si elle revient dans 1, 2 ou 3 ans.  Si elle en discute avec d'autres montréalais, se sera sûrement pour dire des choses négatives à propos de Granby.  Mais le pire dans tout ça, c'est que sa voiture a été stationnée pour au moins la moitié de la journée au "mauvais endroit"!  Donc, la rue a été "obstruée" la moitié de la journée et le fait qu'il avait une contravention sur le pare-brise ne laisse pas plus de place au camion de pompier!

Les années précédentes, on avait pourtant installer des chevalets avec une pancarte indiquant le réglement sur plusieurs coins de rue dont celui en face chez moi.  Cette année, il n'y en avait pas, hormis quelques coins de rue tous près de l'entrée du site.  Et pourtant on savait que les années précédentes il avait 2000 places de stationnement au parc Terry-Fox qui ont disparues cette année à cause des nouveaux terrains de soccer.  Pour moi, les chevalets ne sont même pas une bonne solution.  On devrait peindre une ligne temporaire à 5 m de chaque coin de rue avec un signe de stationnement interdit.  Voilà une signalisation claire et que personne ne peut ignorer.

Mais voilà, une telle mesure entraîne des coûts et des contraventions ça rapporte de l'argent.  Et comme les dépenses augmentent, on cherche les revenus partout afin d'éviter d'augmenter les taxes dans les prochaines années (on amasse des surplus, une chose que Richard Goulet disait impossible à faire lorsqu'on lui parlait de payer comptant).