samedi 30 janvier 2010

Quand les conseillers s'expriment

Naturellement on parle du registre de l'aréna.  Mais je vais me concentrer sur les commentaires de nos conseillers.

Mme Brodeur-Comeau

Premièrement, Mme Brodeur-Comeau qui nous dit:

«Le gouvernement nous donne une subvention, à la condition qu'on emprunte à l'avance.»

Cette remarque est soit le résultat d'une mauvaise compréhension de notre conseillère ou une de ces demi-vérités que certains aiment tant décrier.

Lorsqu'on lit cette phrase, on a l'impression qu'il faut emprunter pour la totalité du projet pour avoir une subvention; c'est faux.  On doit emprunter uniquement pour la subvention.  À l'époque où Granby payait tout comptant, nous avions droit aux mêmes subventions - pour lesquels on décrétait un emprunt dont les paiements étaient assumés par les gouvernements supérieurs - et nous payions notre part comptant sans problème.

M. Bonin

Voici le cas intéressant de Pascal Bonin qui nous démontre bien cette fois pourquoi les conseillers doivent s'exprimer en assemblée publique ou ailleurs.

Depuis que la rumeur qu'un projet d'aréna de 2 patinoires est dans les airs, ça me trotte dans la tête.  Si tout le monde sait que ça prend plus que 3 glaces à Granby, il faudra donc en construire une quatrième à court terme.  Mais si on ajoute une 3e glace à l'aréna Léonard-Grondin, cela veut dire qu'il faudra construire un autre aréna pour une seule glace, puisqu'il n'y aura plus de place pour ajouter une 4e glace à l'aréna Léonard-Grondin (terrain trop petit).

Donc si nous sommes condamnés à avoir 2 arénas à Granby à court terme, pourquoi ne pas y aller de deux arénas à 2 glaces?  D'autant plus que ça laisserait toujours libre l'option de la 3e glace à l'aréna Léonard-Grondin pour un total de 5 glaces - vous savez, pour les visionnaires qui voient 20, 30 ou 40 ans à l'avance.

De plus, on peut contruire l'aréna 2 glaces sans fermer l'aréna Léonard-Grondin et rénover ce dernier par la suite.

En installant cet aréna dans le sud de la Ville, près des nouvelles familles, on diminue aussi la circulation à travers la Ville, contribuant ainsi à désengorger le centre-ville.

Mais qu'est-ce que M. Bonin a à voir là-dedans?  Je me suis aperçu que M. Bonin et moi ont a la même vision.  Je vous invite à lire l'opinion de M. Bonin à propos de l'aréna.  J'aime quand les conseillers s'impliquent et s'expriment, c'est toute la communauté qui en sort gagnante.

On parle de 14 M$ pour un aréna 2 glaces.  On peut facilement estimer les coûts d'un aréna d'une glace à 9 M$ (ce ne sera certainement pas la moitié).  Les rénovations de l'aréna actuels sont estimés à 9 M$, la 3e glace à 10 M$ pour un total de 19 M$.

Donc:

Option 1:  On rénove l'aréna actuel, on l'agrandit et on construit un nouvel aréna à une glace ---> coût total: 28 M$

Option 2:  On rénove l'aréna actuel et on construit un aréna à 2 glaces ---> coût total: 23 M$

Est-ce trop simple comme calcul?  Même avec des subventions diminués (on peut espérer au moins 45% de subventions pour les rénovations de l'aréna) et si on sauve des millions en frais d'intérêts - en payant notre part comptant -, il est impossible que la différence de prix soit si grande comme le dit Richard Goulet.

Ceci n'est que le balbutiement d'un bon projet.  Je refuserai toujours d'emprunter pour de tels projets.  Pourquoi Richard Goulet n'a-t-il jamais mis de l'argent de côté en prévision de ce projet depuis les 5 dernières années?

De plus, avec un peu d'imagination, je suis certain qu'on pourrait trouver des partenaires pour financer ces projets.  La méthode où le gouvernement subviendra à tous nos besoins est dépassée et usée à la corde.  Je vous invite à lire cette entrevue au sujet d'une nouvelle méthode de financement utilisée par la Ville de Lévis.  Être visionnaire, c'est faire différent des autres, pas essayer de rejoindre la moyenne.

Pour tous ceux qui ne voient pas le problème au conseil

Voici le problème du conseil exposé au grand jour.  Premièrement, Richard Goulet n'est pas l'homme de la situation pour trouver les meilleurs solutions aux problèmes.  J'en veux pour preuve que Richard Goulet connaissait depuis longtemps le problème de devoir doter Granby d'une 4e glace (voir l'article du 31 janvier 2009) et qu'il a été incapable d'imaginer un plan d'action efficace pour le résoudre.  Il n'est absolument pas le visionnaire qu'il prétend être.

Pire encore, aucun conseiller de l'époque n'a fait son travail, c'est-à-dire, conseiller le maire.  Ils ne font qu'approuver bêtement le maire, contrairement à M. Bonin qui, lui, amène de l'eau au moulin, de la matière à réfléchir.

L'intérêt grimpe toujours!

(cliquer l'image pour agrandir)

Je crois que le conseil a atteint sa limite de dépenses!  Le tableau précédent montre l'achanladage de ce blog depuis que j'ai repris du service après les élections.  La première "marche" c'est pour la semaine du 3 au 9 janvier, c'est-à-dire suite au registre "manqué" du 6-7 janvier (Voir Vous n'êtes pas seul à lire ce blog).  Maintenant il y a une autre montée cette semaine qui vient tripler le nombre de visiteurs habituels!

mercredi 27 janvier 2010

L'importance de se réunir

Il n'y pas si longtemps, je vous disais que l'achalandage de ce blog avait augmenté de façon considérable.  Aujourd'hui, La Voix de l'Est nous informe qu'elle est inondée de lettres d'opinion au sujet de ce qui se passe au conseil.  De plus, je peux rajouter qu'il y a des citoyens qui me contactent par courriel et par téléphone, du jamais vu pour moi.  Ce que j'apprends,  c'est qu'il y a des citoyens qui se rassemblent en petits groupes pour discuter des affaires municipales.  Le conseil de la Ville de Granby a vraiment un gros problème sur les bras car il n'a pas écouté la population;  Lorsque le maire est élu avec une minorité des voix (49%), ça ne lui donne pas carte blanche pour faire tous ses projets.

Rassembler la population

Voyant qu'il y a tant de personnes qui s'intéressent à ce qui se passe à la Ville de Granby chacun dans leur coin, j'aimerais que tous ces gens se rassemblent afin que leurs gestes soient plus efficaces.  Nous pourrions louer un local, faire des réunions, établir un plan d'action, agir en secret pour faire un grand coup d'éclat ... mais tout ça demanderait énormément d'investissement en temps, en argent et en énergie.

Utiliser le système

Le système est bien fait et nous rendra service si nous l'utilisons de la bonne manière.  Un local est déjà à la disposition de tous les citoyens, c'est la salle du conseil à l'hôtel de ville.  Dans ce local, il y a une réunion à tous les mois pour discuter des affaires municipales, c'est l'assemblée publique du conseil de la Ville.

Les règles du jeu sont clairs: la transparence et la liberté d'expression pour tous.

Nul besoin d'agir en secret: nous discutons avec les gens que nous avons élus pour nous représenter, mais aussi avec les autres citoyens.

Nul besoin de faire un coup d'éclat:  les personnes présentes - que ce soit les citoyens les élus ou même les journalistes -  réagiront et les sujets importants ressortiront d'eux-mêmes.

Un évènement social

L'important, c'est d'être présent à ces réunions.  Les regarder à la télévision n'est pas suffisant.  Cela peut sembler fastidieux, mais ce n'est qu'une question de perception.  Ce n'est pas une monotone assemblée administrative et bureaucratique, c'est un événement social.  Oui, il y a ce défilé de points à l'ordre du jour pour autoriser ceci et cela, mais avant et après la réunion les citoyens peuvent se parler et discuter ensemble, avec les élus, certains fonctionnaires et même les journalistes.

Si votre horaire ne vous permet pas de prendre toute une soirée ou si la monotonie de la réunion vous effraie, sachez que le plus intéressant de la majorité des assemblées se joue à la première période de questions au début de la réunion.  Ce qui signifie qu'à 19h30 - 19h45, le meilleur est généralement passé.  Vous n'êtes pas obligé de venir chaque mois non plus.  Avec 48 500 électeurs inscrits, je crois qu'il est facile de faire une rotation pour que 100 ou 200 personnes s'y retrouvent chaque mois.

Participez à la démocratie.  Rejoignez ceux et celles qui partargent vos idées et ouvrez votre esprit à ceux et celles qui vous en proposent de nouvelles.

lundi 25 janvier 2010

Chacun gère son budget

Ceci est une lettre d'opinion envoyée à La Voix de L'Est qui n'a pas été publiée.  Elle répondait à une lettre de M. André Beauregard (non disponible sur le site internet de La Voix de l'Est).  Je trouvais que certaines informations étaient pertinentes, alors je la partage avec vous.

M. Beauregard,

Vous dites que je cherche à remplacer le mot « investissement » par le mot « dette », parce qu'il est plus terrifiant. C'est plutôt les gens comme vous, tel des colporteurs sans scrupule, qui tentez de remplacer le mot « dette » par le mot « investissement », afin de rendre le concept de dette plus attrayant. Mais dans les livres de la Ville, ces dépenses sont classées sous l'onglet « service de la dette » et non « investissement ».

Je réfute aussi cette fausse idée que vous répandez à mon propos que je suis contre les investissements. Je suis seulement en faveur d'une gestion des investissements que je considère efficace, c'est-à-dire payer comptant.

Lorsque vous qualifiez la vision de M. Goulet comme moderne et progressiste, je dois avouer que je la considère rétrograde et régressive. Car elle est identique en tout point, sans une once d'originalité, à la gestion des gouvernements des années 60 et 70 qui nous ont mis dans le bourbier financier dans lequel nous vivons présentement.

Combien de villes, à ma connaissance, fonctionnent avec l'obsession de la dette zéro? Une seule, et ça me suffit: Mississauga, Ontario. Cette ville de 700 000 habitants est gérée sans endettement depuis 30 ans et elle est classée parmi les villes ayant la plus forte croissance au Canada depuis les 20 dernières années. Non seulement elle n'a pas de dette, mais elle possède aujourd'hui une réserve de 700 millions $ pour faire différents projets. De plus, sa mairesse, en poste depuis 30 ans, a été réélue aux dernières élections avec 90% du vote populaire. Étant donné que la seule différence majeure entre cette ville et les autres villes canadiennes est une gestion sans endettement, j'accorde son succès à cette méthode innovatrice et salvatrice qui devrait servir de modèle à tous les gouvernements.

Qu'est-ce que tout ça signifie pour Granby? Voici les taux de taxation que les granbyens aurait assumés si M. Goulet aurait payé toutes nos dépenses comptant:

  • 2006 – 0,80$
  • 2007 – 1,01$
  • 2008 – 1,22$
  • 2009 – 1,11$
  • 2010 – 1,06$

Beaucoup de villes québécoises ont des taux de taxes de ce niveau ou même plus élevés et les citoyens ont la capacité de payer leur compte de taxes. La seule chose que je demande, c'est qu'on nous donne la véritable facture afin que les citoyens puissent juger aujourd'hui du rapport qualité/prix de ces investissements. Pour un gouvernement, la seule raison d'emprunter au lieu de payer comptant, c'est de tenter de faire croire qu'il fait beaucoup sans augmenter les taxes et ainsi éviter que les citoyens questionnent trop les dépenses puisque, en apparence, ça ne coûte rien. Mais les gens raisonnables et lucides savent que ce sont les comptes de taxes des prochaines années qui grimperont à cause, notamment, des intérêts mais aussi du laisser-aller des élus lors des prises de décisions. Dans une dizaine d'années, il sera trop tard pour revenir en arrière et questionner les décisions.

Pourquoi les gens comme vous insistent tant pour que leurs voisins empruntent, via le conseil de ville, pour payer leur compte de taxes? Si vous voulez emprunter pour payer vos taxes, faites-le, mais laissez aux autres le libre choix de gérer leur budget comme ils le désirent.

Pour plus de renseignement sur la situation de la Ville de Mississauga voyez le lien suivant:

Welcome to Mississauga (en anglais)

samedi 23 janvier 2010

Vous n'êtes pas seul à lire ce blog!

Un petit mot pour vous dire que depuis le 7 janvier dernier, la fréquentation de ce blog a augmenté d'environ 70%!  Pour une période de deux semaines, nous avons atteint un nouveau record en terme de visiteurs, mais aussi en ce qui concerne le temps passé sur ce blog.

J'imagine que les granbyens sont de plus en plus insatifaits que les registres ne passent pas et qu'ils cherchent une solution.

jeudi 21 janvier 2010

Afficher sa fierté

Mercredi, dans La Voix de l'Est, il y avait un petit article intitulé Pas de logo au menu concernant l'utilisation du logo de la Ville de Granby par les citoyens.

En ce qui me concerne, tout a commencé en février 2009, où la Ville m'envoya une lettre, par huissier s.v.p., pour me demander de retirer l'image des armoiries de la Ville de Granby que vous voyez à la droite de l'écran sous l'onglet "Qui êtes-vous?".  Je répondis immédiatement pour les informer que je n'avais pas l'intention de le faire car je me sers de cette image pour afficher mon patriotisme envers ma Ville; ce qui est vrai.  Si mon blog aurait eu pour sujet le Québec ou le Canada, j'aurais pris leur drapeau respectif, mais comme Granby n'a pas de drapeau, les armoiries représentent la meilleure image pour affirmer son sentiment d'appartenance.  Comme je n'ai eu aucune réponse à cette lettre, j'ai naïvement cru que le dossier était clos.

Les terres Miner

Mais le 21 décembre, j'ai fait une demande au conseil concernant l'appel de propositions pour les terres Miner.  Je considérais cet appel bâclé et que la Ville devait l'annuler pour en refaire un nouveau.  Une option simple et pratiquement sans conséquence pour la Ville.  Le point qui me touchait le plus était que la Ville avait rendu public des informations concernant certaines propositions et, par la suite, ils ont demandé aux autres soumissionnaires de refaire une nouvelles proposition.  Lorsque j'avais dit cela, le maire et le directeur général, Me Pinault, s'étaient empressés de me dire que c'était un journaliste qui avait dévoilé l'information, d'une source "inconnue", et donc le maire se mit à rire de moi en disant que je me "couvrais de ridicule, comme à l'habitude".  C'est alors que je leur ai rappelé que le maire avait confirmé cette information, ce qui est l'équivalent de la rendre publique.  Le maire riait toujours, mais lorsque j'ai vu les yeux de Me Pinault s'agrandir, j'avais compris que je venais de toucher quelque chose d'important.  Il faut dire que Me Pinault est un excellent avocat maîtrisant parfaitement le droit municipal et encore mieux les dossiers de la Ville.  C'est lui qui dirige la Ville de Granby.

Puisque ma demande ne semblait pas avoir été prise au sérieux, j'ai décidé de la refaire le lendemain, par écrit, en indiquant que je m'attendais à une réponse adéquate, car j'étais sûr que la Ville voudrait que ce problème disparaîsse de lui-même en évitant d'en parler.  Je n'ai même jamais eu d'accusé de réception.  Plutôt, j'ai reçu une mise en demeure, toujours par huissier, pour cette vieille histoire d'armoiries, avec les menaces de procédures judiciaires en plus!  Je n'avais plus le choix, j'ai dû porter plainte au ministère des affaires municipales, puisque la Ville ne voulait même pas me répondre.

Une bataille perdue d'avance

Ce qui nous ramène à cette histoire d'armoiries.  Certaines personnes diraient que Richard Goulet se fout royalement que les armoiries se retrouvent sur mon blog.  Ces personnes pourraient même dire que ce qui le dérange, c'est un citoyen qui se permet de remettre en question ses décisions.  Ces personnes diraient aussi que pour Richard Goulet, l'important c'est de faire plier ce citoyen pour montrer à tous qui est le patron, car il ne faudrait surtout pas que les autres citoyens s'aperçoivent qu'en parlant, qu'en signant des registres ou tout simplement en votant à un référendum, ils peuvent faire une différence.

Malheureusement, en choisissant l'utilisation des armoiries comme cheval de bataille, le combat est perdu d'avance pour le conseil de la Ville.  Situation numéro 1, je continue d'afficher les armoiries de la Ville sur mon blog, confirmé par un juge ou non.  Situation numéro 2, après que de dispendieux avocats réussissent, avec des arguments tordus, à convaincre un juge qu'un citoyen ne peut afficher son appartenance à une collectivité que s'il a l'autorisation des élus en place, les membres du conseil de la Ville de Granby deviendront une véritable risée.  Un gouvernement qui dépense de l'argent pour s'assurer que ses citoyens n'affichent pas leur patriotisme.  Non seulement partout à travers le monde, personne ne ferait une telle chose mais, au contraire, si vous voulez faire flotter un drapeau du Québec ou du Canada, vous n'avez qu'à aller voir votre député pour qu'il vous en donne un.  Et lorsqu'il sera abîmé ou déchiré, il vous en donnera un autre!

Et l'article de La Voix de l'Est démontre bien la stupidité du geste posé par la Ville. La Ville n'a d'autre choix, jurudiquement parlant, que de ne pas autoriser M. Perreault à faire des assiettes en bois sculptées à l'effigie de la Ville de Granby, puisque qu'elle prétend avoir ce droit dans mon cas.  Une victime innoncente de l'entêtement de la Ville dans ce dossier, car il n'y pas beaucoup de monde pouvant se permettre d'entrer dans une telle bataille avec une organisation comme la Ville de Granby.

Ce qui me déplait le plus dans cette histoire, c'est la façon dont la Ville de Granby aborde la situation:  Des avocats, des huissiers et des menaces.  Jamais le maire ou un conseiller n'a tenté de me contacter pour trouver une solution au problème.

Dans la dernière lettre que je leur ai écrite, toujours sans réponse pour l'instant, j'ai fait mention que la Ville pourrait offrir à ses citoyens un sigle, au choix de la Ville, qui pourrait être utilisé par tous pour démontrer leur sentiment d'appartenance à la Ville de Granby et ce, sans autorisation, naturellement.  J'espère qu'il y aura au moins un conseiller ou une conseillère qui verra dans cette suggestion une façon de résoudre ce problème de façon permanente et où tout le monde sera gagnant.  Car je ne voudrais pas recevoir un huissier chez moi chaque année au gré des humeurs du maire et les conseillers devraient savoir que, généralement, aller en cour, ça ne fait que des perdants.

Cette bataille est malheureusement nécessaire pour ramener sur terre ce maire qui croit que sa position lui donne un droit absolu sur l'opinion de ses citoyens et de ses conseillers qui se permettent de questionner ses décisions.

mercredi 20 janvier 2010

Félicitations M. Goulet!

Je tiens à féliciter sincèrement Paul Goulet pour son projet de complexe de soccer intérieur.  Dans l'article de La Voix de l'Est, on vous décrit comme étant un "passionné de soccer".  La lettre d'opinion que j'ai écrite et qui a été publié le 4 décembre dernier, parlait de gens comme vous.

Ce qui est incroyable, c'est que vous croyez que certains d'entre nous voudraient vous mettre les bâtons dans les roues parce que vous êtes le fils de Richard Goulet.  C'est le contraire, mon cher Paul - je sais qu'on n'a pas élevé les cochons ensemble, mais je tiens à vous appeler par votre prénom pour vous différencier de votre père -, vous amenez des preuves à l'argumentaire que les gens comme moi prêchent depuis déjà quelques années!

Voici 3 blogs que j'ai écrit qui démontre comment on peut impliquer la communauté dans des projets tel que le vôtre:

Noter que dans tous ces blogs on ne parle que de financer une partie des projets avec le privé.  Vous, vous voulez financer votre projet à 100% avec le privé!  Un projet de 5 M $.  La part de la municipalité pour rénover et agrandir l'aréna ne réprésente que 6 M $.  Les terrains de soccer qu'on a construit l'année dernière totalisent une valeur de 7 M $.  Comment est-ce que votre père peut regarder les contribuables de Granby en face - et sans rire - que la seule façon de financer ces projets est par un endettement de la Ville, alors que son propre fils trouve 100% du financement pour un projet similaire dans la même ville !?  Même d'un point de vue rentabilité, il semble évident que les hôtels, restaurants et stations-service de Granby ont un intérêt pécunier lors des tournois générés par ces infrastructures.  Il semble naturel que s'ils ramassent les profits, ils devraient contribuer un peu aux coûts d'acquisition.

Un bon maire, tel Horace Boivin, recherche des investisseurs pour sa ville.  Votre père ne fait que ramasser l'argent dans les poches du citoyen parce que la loi lui en donne le pouvoir.  C'est la façon la plus paresseuse et la moins constructive de réaliser des projets communautaires.

Et vous n'êtes pas seul dans votre situation.  Seulement cette semaine on peut lire dans la chronique On jase de toi... du journal l'Express qu'André Boissonneault, passionné de la course automobile, vient de donner une voiture de course à Félix Murray, un jeune de 14 ans.

Autre exemple: le 28 septembre dernier, le conseil de la Ville de Granby autorisait des installations sportives à l'arrière du Grand Bazar pour un projet d'un demi-million de dollars concernant le "deck hockey", créant une quarantaine d'emplois et 3 à 4 tournois annuels et ce, sans aucun financement de la Ville.  Voici un extrait du procès-verbal:

ATTENDU la demande de MM. Sébastien Houle et Mario Grondin en vue de déménager le Centre sportif Pile ou Face situé au 1237, rue Principale, à l’arrière de l’établissement de vente au détail d’articles de sport le Grand Bazar localisé au 1141, rue Principale;


CONSIDÉRANT QUE le projet comprend la construction d’un pavillon de 334 m2 (18 x 18 m) destiné à être utilisé comme vestiaire, bar et salle de réception, similaire à ce que l’on retrouve à l’intérieur d’un « clubhouse » de golf;


CONSIDÉRANT QUE le complexe comprend quatre surfaces de jeux extérieurs pour la tenue de parties de balle communément appelées « deck hockey », avec une aire commune et une aire de jeux pour les enfants;


CONSIDÉRANT QUE la clientèle visée est composée de groupes de 4 à 17 ans, d’adultes et de séniors et que pendant la période estivale, des camps d’été sont prévus ainsi que des programmes de sport-études avec certaines écoles primaires et secondaires;

CONSIDÉRANT QUE le concept de hockey-balle accueille environ trois à quatre tournois régionaux par année pouvant attirer, pendant une seule fin de semaine, plus de 2 000 personnes;

CONSIDÉRANT QUE le site prévoit l’implantation du roller-hockey extérieur ainsi que du jeu de crosse, de plus en plus populaire au Québec, et qu’il est prévu une patinoire extérieure avec surface de glace synthétique;

CONSIDÉRANT QUE le projet comprend un investissement d’environ un demi-million de dollars avec la création de plus ou moins quarante emplois;

(...)

mardi 19 janvier 2010

L'aréna

"L'aréna est là depuis 40 ans et n'a jamais eu de cure de rajeunissement."

Voilà, encore une fois, une citation de Richard Goulet tirée de La Voix de l'Est.  En assistant à l'assemblée publique, ses propos donnaient une impression encore plus forte:  Heureusement que Richard Goulet est là car, il y a 40 ans, on bâtissait l'aréna et depuis, plus rien.

C'est ce que je déteste le plus chez cet homme, le total manque de respect pour les élus qui sont passés avant lui.  Faisons la petite histoire de l'aréna.

Il y a 40 ans, l'aréna fût construit.  À cette époque, j'en suis certain, on a emprunté pour accomplir cette tâche, tout comme Richard Goulet s'apprête à le faire.  Les élus de l'époque étaient sûrement perçus comme des héros pour donner un si beau cadeau.  Pour la vingtaine d'années suivantes, les élus ont dû rembourser les paiements.  Mais comme ces élus voulaient aussi donner des cadeaux, ils ont dû à leur tour emprunter pour les payer, puisque l'argent des contribuables servait à faire les paiements de leurs prédecesseurs.  Ceci a duré jusqu'à ce qu'un groupe d'élus décide de faire les paiements qu'ils avaient reçus en héritage, mais de ne pas en laisser à ceux qui les suivront.  Un nouveau concept "révolutionnaire" est né: Payer comptant.  En fait, ce sont eux qui ont payé l'aréna.  Nous sommes 30 plus tard.

En 1999, toujours les mêmes élus, font une chose extraordinaire.  Prévoyant la nécessité d'ajouter une 3e glace, ils achètent le terrain vague à côté de l'aréna pour y réserver un espace à cette fin.  Notons ici, que l'achat est payé comptant, les élus qui suiveront n'auront pas à payer pour cette dépense.  Aux début des années 2000, à l'époque du maire Racine, avec une philosophie similaire à Richard Goulet, soit "On va prendre soin de ce qu'on a avant de construire d'autre chose", on a rénové l'aréna existant.  De mémoire, on a repeinturé tout l'intérieur incluant les gradins et on a changé la tuyauterie sous la patinoire.  Encore une fois tout a été payé comptant, ne laissant aucun fardeau pour les élus qui les succèderont.

Aujourd'hui, Richard Goulet se plaint que rien n'a été fait depuis 40 ans.  Il est le héros qui accomplira la difficile tâche d'effectuer une dépense, laissant le soin aux futurs élus d'en payer les frais.  Pourtant, Richard Goulet n'a aucun bon mot pour le terrain acheté en 1999, dont il n'assume aucun frais d'acquisition.  Aucun bon mot non plus pour ces rénovations faites il y a quelques années et dont il n'a pas a payer les frais.  Imaginez si ce terrain n'avait pas été acquis par les visionnaires de l'époque et qu'aujourd'hui ce terrain serait occupé par un immeuble nouvellement construit.  Richard Goulet aurait été obligé d'exproprier le terrain et l'immeuble, puis de faire démolir cet immeuble pour faire place à l'aréna.  Ceci aurait augmenté l'emprunt qu'il doit faire de quelques millions de dollars, un surplus qu'il aurait légué à d'autres élus, bien entendu.

Pourquoi je signerai contre l'emprunt

Les 28 et 29 janvier prochains, il y aura un registre pour s'opposer à l'emprunt de 19 M $ pour cet aréna.  Je n'ai rien contre le projet de l'aréna, mais je dois être consistant avec moi-même, je crois toujours qu'il est inutile d'emprunter.  Premièrement notons que sur les 19 M $, il n'y a, en théorie, que 6 M $ à la charge des citoyens, la balance étant subventionnée par les gouvernements fédéral et provincial.  Je dis en théorie, car les montants des travaux et de la subvention restent à confirmer.

Prévoir, voilà le mot-clé.  On l'a dit, on planifie construire cette 3e glace depuis 11 ans.  Ce projet est une promesse électorale qui Richard Goulet a faite en 2005.  6 M $ en 5 ans, ça fait 1,2 M $ par année.  En 11 ans, ça fait 600 000 $ par année.  À cause de l'emprunt on devra faire des paiements d'environ 525 000 $ par année pour les 15 prochaines années.  Si on sera capable de trouver 525 000 $ dans le budget des années futures, on devait être capable d'en trouver 600 000 $ dans les années précédentes et réaliser ainsi des économies de l'ordre de 2 M $ en évitant de payer les intérêts.  N'oublions pas que cette 3e glace n'est pas encore construite qu'on parle déjà d'une 4e glace.  Non seulement on devrait payer comptant la 3e glace, mais on devrait déjà penser à mettre de l'argent de côté pour la 4e glace.

Il faut absolument qu'on se sorte de cette culture de l'emprunt qui ne sert qu'à enrichir les plus riches d'entre nous aux dépens de la classe moyenne qui s'appauvrit de plus en plus.

Bonin surveille les intérêts des citoyens

Pascal Bonin nous avait donné une bonne frousse lors de la parution de l'article où on nous donnait l'impression qu'il ne parlerait plus et qu'il y avait une soudaine bonne entente entre lui et Richard Goulet.

Avec le dossier de l'aréna, Bonin a encore fait ressortir le manque de respect du maire, lorsqu'un conseiller s'exprime.  Le propos de Pascal Bonin est justifié puisque même des citoyens avaient soulevé ce point à la période de questions, soit d'inclure dans le réglement d'emprunt qu'il soit conditionnel à l'octroi de la subvention, une formalité d'une simplicité exemplaire et qui démontre la transparence du conseil.  La réaction de Richard Goulet fût de dénoncer le geste de Pascal Bonin qui a osé s'exprimer sans sa permission.  Et lorsqu'on n'a pas l'autorisation du maire, ce n'est pas bien.  Croyez-moi, je sais de quoi je parle!

Ceci étant dit, j'ai une petite suggestion pour Pascal Bonin.  D'après ses récents propos, il semble ne pas savoir quoi mettre sur son site internet.  Moi je crois qu'il devrait annoncer la tenue du registre pour l'emprunt de l'aréna.  Pas pour encourager les gens à le signer, puisqu'il supporte le projet, mais pour informer les citoyens.  Sachant que ce qui a lancé Pascal Bonin dans la politique, c'est parce qu'il n'avait pas vu un avis public l'invitant à signer un registre pour changer le zonage du parc Richelieu en zone industriel, je crois qu'il peut facilement comprendre la frustration des citoyens qui se sont plaints de ne pas être suffisamment informés de la tenue des registres.  En fait, il devrait le faire pour tous les registres et assemblées publiques, concernant la ville entière ou seulement un secteur.  Une petite vulgarisation de l'avis publique ne ferait pas de mal non plus.  C'est de l'information publique alors, Pascal, ne te gêne pas, c'est légal d'en parler!

jeudi 14 janvier 2010

La vision économique de Richard Goulet

Aujourd'hui, la vision économique de Richard Goulet se précise.  Sans grande surprise car nous l'avions déjà devinée et je l'avais partagé avec vous dans mon blog "Dette 101: Pourquoi maintenir une dette n’est pas payant".  Dans ce blog, j'y avais écrit:

"Selon certaines personnes, une dette « saine » doit être de 2,2% de la valeur foncière d’une ville, soit la dette moyenne de toutes les villes du Québec."

Richard Goulet nous dit maintenant ceci dans La Voix de l'Est:

"Selon lui, Granby pourrait avoir une dette de 115 millions$, et ce serait encore acceptable. «On serait juste dans les normes de ratio dette/richesse foncière», a-t-il dit."

Richard Goulet a maintenant un objectif, un but à atteindre:  On doit avoir une dette de 115 M$.  Pourquoi 115 M$?  Parce que ce montant correspond à 2,5% de la richesse foncière de la Ville de Granby.  Pourquoi 2,5% de la richesse foncière?  Parce la ville moyenne au Québec a un endettement de 2,5%, c'est la "norme".

Richard Goulet croyait que nous ne comprenions pas sa vision.  Mais nous la comprenons trop bien.  Le problème, c'est qu'elle ne tient pas la route.

Le piège de la moyenne

Ce n'est pas parce que tout le monde fait une chose, que c'est nécessairement la chose à faire.  Voici un exemple parfait pour ramener ça à un niveau plus personnel pour chacun d'entre nous: Le crédit à la consommation.

Le crédit à la consommation est le montant de l'endettement que chacun d'entre nous possède, sauf l'hypothèque.  C'est-à-dire, les cartes de crédit, les marges de crédit et les prêts personnels.  Je vous invite à voir les statistiques de l'ISQ, ainsi que l'article de Claude Picher qui les expliquent.

Selon ces statistiques, en 2008, le québécois moyen avait un crédit à la consommation équivalent à 38% de son revenu personnel.  Comme le revenu annuel moyen était de 25 472$, alors la dette moyenne était de 9 691$.

En voyant de telles statistiques, notre ami Richard Goulet nous dirait: "Diantre!  Je n'ai pas assez de dettes.  Je dois absolument atteindre 38% de mon revenu annuel pour être comme tous les autres québecois."

Que va-t-il se passer si tous les gens qui ont un endettement en-dessous de 38% font la même chose que notre ami Richard Goulet?  La moyenne va augmenter.  Pourquoi?  Parce que ceux qui ont un endettement supérieur à la moyenne ne tentent pas d'abaisser leurs dettes.  Et comme il y a beaucoup de Richard Goulet dans ce monde, c'est exactement ce qui c'est passé au Québec.  En effet, en 1982 l'endettement du québécois moyen n'était que 14% de son revenu personnel.  Mais les gens qui avaient moins de 14% d'endettement se comparaient aux gens de leur entourage en se disant que leur situation n'était pas si grave et qu'ils pouvaient se permettre d'emprunter un peu plus.  Résultat:  26 ans plus tard l'endettement a monté GRADUELLEMENT à 38% du revenu personnel.

Le coût du maintien d'un dette

Le privilège d'acquérir un bien ou un service sans le payer, ça coûte quelque chose: Les intérêts.  La raison en est simple: Si vous ne payez pas, c'est parce que quelqu'un l'a fait pour vous, c'est-à-dire le prêteur.  Personne ne paye à votre place sans obtenir de quoi en retour. Le prêteur pourrait utiliser son argent pour s'acheter quelque chose aujourd'hui au lieu de vous le prêter et se priver.  Par contre, il sait que les intérêts qu'il percevra seront plus haut que le taux d'inflation, et donc il aura un plus grand pouvoir d'achat dans le futur.  C'est le contraire pour vous: Vous obtiendrez un plus petit pouvoir d'achat dans le futur.

Vous pouvez toujours relire "Dette 101", mais laissez-moi vous simplifiez facilement ce que coûte une dette à une municipalité, peu importe sa grosseur, peu importe ses revenus.  Une formule simple pour avoir une estimation rapide est la suivante:

Intérêt (¢/100$) = taux d'endettement (%) X taux d'intérêt (%)

Donc, une municipalité qui maintient chaque année un taux d'endettement de 2,5%, avec un taux d'intérêt annuel moyen de 5%, devra percevoir 12,5 ¢ par 100$ d'évaluation sur le compte de taxes pour payer les intérêts seulement et ce, chaque année.

Emprunter ou économiser?

Quelle est la différence entre emprunter et économiser?  Emprunter, c'est faire les paiements après l'achat et économiser, c'est faire les paiements avant l'achat.  De plus, emprunter, c'est payer des intérêts et économiser, c'est recevoir des intérêts.

Lorsque les gens pensent à économiser les "paiements" avant l'achat, ils imaginent souvent les périodes interminables des emprunts - soit 15, 20 ou 30 ans - et ils craignent ne pas voir le jour ou ils pourront faire les achats.  Or, ce n'est pas le cas, car non seulement il n'y a pas d'intérêts à payer, mais nous en recevons, ce qui signifie des termes beaucoup moins long.

Est-ce possible de prévoir si longtemps à l'avance?  Allons-y d'un exemple simple et contemporain: l'aréna.  L'aréna est une promesse électorale de Richard Goulet en 2005.  Si on ne tient pas compte des subventions, cet aréna devrait nous coûté 6 M$ cette année, en 2010.  Si Richard Goulet avait mis de côté environ 2¢ par 100$ d'évaluation chaque année de 2005 à 2010 (10¢ au total), nous pourrions payer cet aréna comptant aujourd'hui.  Mais parce que Richard Goulet n'a pensé qu'au projet sans tenir compte de la façon de le financer, nous allons payer environ 1¢ par 100$ d'évaluation, mais pendant 15 ans, soit 15¢ au total.

Imaginez, si Richard Goulet avait émis un taux de taxes de 82¢ au lieu de 80¢ ces dernières années, il aurait pu abaisser le taux de taxes à partir de 2011 à 79¢ et ce, pour les 15 années suivantes, tout en vous donnant exactement ce qu'il vous a donné ou qu'on vous donnera dans les 15 prochaines années.  Et ceci, ce n'est que pour l'aréna.

Conclusion

Pour être un visionnaire, il faut absolument s'éloigner des sentiers battus et innover.  Chose certaine, lorsqu'on fait comme la moyenne des gens, on obtient les mêmes résultats et jamais on ne se démarquera du groupe.  Richard Goulet n'est pas un visionnaire.

Révision, 15 janvier 2010:

Si vous voulez lire un texte un peu plus impartial qui dit en essence la même chose qui est mentionnée dans ce blog - du moins en ce qui concerne le fait de se comparer à la moyenne -, lisez ce blog de M. Laliberté.

mardi 12 janvier 2010

Roi de l'improvisation et du marketing

Il n'y a même pas un mois, Richard Goulet nous disait qu'il attendait de recevoir une confirmation concernant la subvention pour l'aréna.  Aujourd'hui, on apprend qu'hier en assemblée extraordinaire, le conseil a décidé d'aller de l'avant avec un emprunt pour le projet (voir l'article).  Qu'est qui c'est passé en trois semaines? Comme d'habitude, de l'improvisation, tout simplement.

Aussi, j'aime bien la méthodologie scientifique et éprouvée que le maire utilise pour justifier une dépense de 19,3 M $:

"Ça fait 10 ans qu'on dit qu'on a besoin d'une troisième glace à Granby, alors ça doit être vrai."

- Richard Goulet

Alors, nous devrons encore aller signer un registre.

J'aime aussi comment Richard Goulet, nous prépare à nous annoncer que les coûts dépasseront, non seulement les 7 M $ estimés il y a deux ans, mais aussi les 15 M $ estimés l'année dernière:

"Le maire rappelle qu'il s'agit de la dernière estimation contenant tous les ajustements nécessaires, et que le montant final pourrait varier à la baisse.  Selon lui, pour un projet de cet envergure, un grand nombre de soummissionaires devraient répondre à l'appel et un bon marché devrait être conclu."

Bref, on s'attend à ce que ça coûte 17 M $, mais au lieu de dire que c'est 2 M $ de plus que 15 M $, on dira qu'on a économisé 2 M $ sur les 19 M $ de la dernière estimation!  Un véritable génie du marketing!

dimanche 10 janvier 2010

Retour sur l'incubateur industriel

Suite à l'intervention d'un fidèle lecteur, je voudrais faire un retour sur le blog de l'incubateur industriel.

Premièrement, afin de ne pas me faire accuser de dire des demi-vérités ou de l'information partielle, voici les véritables superficies pour l'incubateur industriel:

Superficie réservée aux ateliers: 9 975 pi²

Superficie réservée pour les hall d'entrée, bureaux, services sanitaires, espace de rangement, espace de circulation, aires communes, etc: 9 989 pi²

Superficie totale (sur 2 étages): 19 964 pi²

Superficie au sol: 15 693 pi²

Ainsi, si on prend pour acquis que le premier étage sert entièrement pour les locataires (aires communes incluses) et que le deuxième sert pour les bureaux de CIME, CITIG et le commissariat industriel, alors il n'y a que 4 271 pi² pour les espaces de bureaux et leurs 7 employés, une dimension beaucoup plus raisonnable que les 11 280 pi² que j'avais estimé.

J'avais pourtant pris la grandeur de 292 pi X 90 pi pour la superficie du bâtiment à partir du plan disponible sur le site internet  de CITIG et je croyais être conservateur en omettant le deuxième étage, mais j'imagine que c'était les dimensions de l'ancien plan, avant qu'ils rapetissent l'immeuble.

Ceci étant dit, mon lecteur averti m'a aussi fait remarquer (avec justesse) que les coûts suivants ne sont pas inclus dans les coûts de construction de 3M$:

  • les honoraires d'architectes et ingénieurs
  • le coût pour amener les services municipaux
  • les aménagements extérieurs complémentaires
  • la valeur du terrain municipal réservé aux fins de cette construction
  • les frais de parution des avis dans les journaux
  • etc.

Il estime ces coûts à 600 000 $, soit un total de 3,6M$.

Donc, si je refais l'exercice pour connaître les coûts de location équivalent:

4271 pi² à 8$/pi² pour les bureaux, soit 34 168 $ par année,

15 693 pi² à 2$/pi² pour les ateliers - différence entre le loyer perçu (4$/pi²) et le coût réel estimé (6$/pi²) -,  soit 31 386 $ par année

Pour un total de 65 554 $ par année.  En comparant avec les 3,6M$ (sans compter les intérêts) que nous coûtent la bâtisse, nous pourrions louer pendant 55 ans!  Soit 12 ans de plus que ce que j'avais estimé dans le premier blog.

Il y a pire

Selon mon lecteur bien informé, il y avait au moins 2 immeubles disponibles dans le parc industriel pour faire l'incubateur industriel.  Vous pouvez en juger par vous-même:

  • Le 950 Cowie avec une superficie de 12 000 pi² était à vendre pour 600 000 $ et pouvait être agrandi si le besoin s'en faisait sentir.
  • Le 890 Cowie avec une superficie deux fois plus grande que notre projet pour la moitié du prix.

samedi 9 janvier 2010

Richard Goulet et le transport en commun

Aujourd'hui notre maire parle de transport en commun.  Voici le paragraphe qui nous intéresse dans l'article de Marie-France Létourneau:

"Le transport en commun est une autre source de préoccupation pour l'administration municipale dans le contexte de revitalisation. Une étude interne d'achalandage a démontré qu'un des trois circuits est très peu utilisé. De même, pratiquement personne n'utilise le transport en commun pour se rendre au Centre d'interprétation de la nature du lac Boivin. «Nous avons un bon service comparativement à ce qu'on avait avant. Mais il faudrait voir comment on peut l'optimiser par rapport à l'argent qu'on investit», croit le maire Goulet."

On dirait que notre maire porte une très grande importance au transport en commun et écoute les avis d'expert pour résoudre les problèmes.

Ce qu'on ne dit pas, c'est que tous les problèmes dont il est fait mention dans ce paragraphe sont dus au fait que Richard Goulet n'a pas écouté les avis de l'expert que la Ville avait engagé.

Comment puis-je en être certain?  C'est que lorsque je m'étais présenté aux élections en 2007, en faisant mon porte-à-porte, j'ai eu la chance de rencontrer l'expert en question et qu'on avait eu une bonne jasette.  Au départ, il voulait me dire combien l'élargissement du pont Mountain à 4 voies était du gaspillage et qu'il était temps qu'à Granby on commence à introduire des rues à sens unique, comme on l'a fait à St-Hyacinthe.  C'est d'ailleurs cette conversation qui m'a servi d'inspiration pour développer mon idée sur la modification de la circulation au centre-ville

Bref, cet homme, dont le nom m'échappe, était l'ancien propriétaire de Verreault Transport, propriétaire des autobus de la Ville, aujourd'hui vendus à Autobus Granby.  L'implantation des circuits d'autobus à Granby, c'est grâce à cet homme et ce, bien avant Richard Goulet.

Avec une expertise extrêmement riche, non seulement en transport en commun, mais en transport en commun à Granby, il a développé 8 ou 9 circuits pour couvrir l'ensemble de la Ville de Granby, incluant un plan d'implantation.  Les circuits 1 et 2, implantés avant Richard Goulet, avaient été établis selon ses plans.

Richard Goulet arrive à la mairie avec, on se souviendra, le désir de desservir le CINLB avec un circuit d'autobus.  Richard Goulet utilisera, comme ses prédecesseurs, les services de notre expert local.

Qu'est-ce que l'expert lui suggèrera?  D'abord, que de desservir le CINLB est une très mauvaise idée.  Surtout au stade où en était rendu le développement du transport en commun à Granby.  Il lui suggèra de suivre le plan initial, avec le circuit 3 qu'il avait déjà planifié, c'est-à-dire un circuit qui desservirait le parc industriel.

Mais Richard Goulet voulait aller au CINLB avec son autobus, c'est tout ce qui comptait.  Alors, l'expert lui fit un circuit qui alla se promener en campagne.  Il prit son circuit 5 de son plan initial, qu'il a dû modifier pour aller au CINLB, et le présenta à Richard Goulet.  Le maire était content du résultat car, j'imagine, ça correspondait à sa vision et il le remercia pour ses services.

Alors quand, aujourd'hui, je lis que Richard Goulet va régler les problèmes du circuit 3 qui est peu utilisé et du fait que personne ne va au CINLB en autobus - chose évidente pour tous depuis le début - je ris et je me bidonne.  Il veut passer pour le héros qui travaille fort pour solutionner des problèmes qu'il a lui-même causés en ignorant l'avis d'un expert!

vendredi 8 janvier 2010

Jeter l'argent des contribuables par la fênêtre

L'incubateur industriel.  Un autre gaspillage des fonds publics passé sous silence.  Aujourd'hui dans La Voix de l'Est,  M. Limoges nous remets ça en riant de nous avec nos dentiers.

Voici les chiffres qu'on nous présente dans les articles de La Voix de l'Est:

coût de la bâtisse:  3M$ (+ 1,5M$ en intérêts)

loyer exigé:  4$/pi² (par année)

loyer typique dans le parc industriel: 4$/pi² - 8$/pi² (soit un prix moyen de 6 $/pi²)

nombre d'employés pour CIME, CITIG et le commissariat industriel: 7 employés

nombre de locataires: 5 locataires

De plus nous savons déjà:

superficie locative disponible dans le parc industriel: environ 1 000 000 pi²

superficie totale de l'incubateur: 26 280 pi² (soit 292 pi X 90 pi)

superficie locative de l'incubateur: 15 000 pi²

superficie pour les bureaux de CIME CITIG et le commissariat industriel: 11 280 pi² (par soustraction)

superficie de bureaux par employé: 1600 pi²/employé, soit un local de 40 pi X 40 pi pour chaque employé

superficie par locataire: 3000 pi²/locataire

Maintenant, imaginons qu'au lieu de construire cet immeuble, nous aurions loué des locaux dans le parc industriel.  Je vous rappelle qu'il y a de 35 à 40 fois plus d'espace disponible à louer dans le parc industriel que les besoins de l'incubateur. Donc, l'offre n'est pas un problème.

Disons que nous fournissons un bureau de 20 pi X 20 pi à chaque employé, plus 2200 pi² additionnel pour salle de conférence, réception, toilette, corridors, etc. pour un total de 5000 pi² (le plus grand pour les meilleurs).  Je vous rappelle que chaque industrie qui loue un local dans l'incubateur ne possède que 3000 pi².

Disons que nous payons le loyer pour les bureaux de CIME, CITIG et le commissariat industriel pour 8$/pi² (le plus cher pour les meilleurs), soit 40 000$ par année.

Disons que les loyers que nous louons 4$/pi², nous les payons 6$/pi², soit une différence de 2$/pi² à sortir de notre poche.  Coût total: 30 000$ par année.

Ceci nous donne une dépense de 70 000$ par année.  Avec les 3M$ (sans compter les intérêts) que nous coûtent la bâtisse, nous pourrions louer pendant 43 ans!  Je vous rappelle que dans les coût de location, les coûts d'entretien du bâtiment sont fournis.  Si on n'est pas content, on déménage tout simplement.  Et avec le roulement qui devrait y avoir avec l'incubateur, ce n'est pas très difficile.

Naturellement, tout ça est valide seulement si notre incubateur industriel sera utilisé pendant les 40 prochaines années.  Puisque ceci est tout nouveau et la compétition est féroce entre les différentes municipalités.

Mario Limoges et ses complices se sont tout simplement payé des bureaux dans la démesure et le grand luxe, tout ça aux frais des contribuables et approuvé par notre conseil et notre maire Richard Goulet.

jeudi 7 janvier 2010

Second regard sur "Tri-compostage: la MRC fait-elle fausse route?"

Je sais que ce blog de Michel Laliberté date un peu et qu'il a déjà été publié dans le journal, mais je voulais laisser le blog concernant la signature du registre le plus longtemps possible en priorité.

Papitibi - une personne qui semble ne pas venir de notre région (l'Abitibi?) - a rajouté un commentaire (non-publié dans le journal) en réponse au mien qui est très révélateur sur le dossier du tri-compostage.  J'en cite une partie:

"(...) je conclus que la construction de l’usine serait un geste irresponsable. Ce serait une faute, et les élus pourraient même, en poussant à l’extrême, être disqualifiés pour avoir posé un tel geste malgré les avis contraires des spécialistes!"

Cette personne se présente comme ayant "affronté l'électorat" et "dispensé une formation aux nouveaux élus municipaux".

J'espère que les gens de Granby et de notre région finiront par voir ce qui semble évident à tous, avant que tout soit terminé ... encore une fois.

dimanche 3 janvier 2010

Registre à signer

Mercredi et jeudi prochains, il y un registre à signer à l'hôtel de ville, de 9h00 à 19h00, concernant des emprunts totalisant 9,85 M$.

Ce registre donnera le ton aux 4 prochaines années.  Si peu de gens le signent, nous pourrons nous attendre à une gestion de continuité.  Si, au contraire, une bonne opposition s'exprime, la majorité de la population qui a voté contre Richard Goulet pourra espérer être écouté au conseil.

Ça deviendra plus difficile avant de devenir facile.  Alors s'il y a suffisamment de signatures, ne vous étonnez pas de devoir retourner voter à un référendum.  À ce stade-ci, l'important n'est pas de gagner mais bien qu'on mette la gestion de la ville sur la place publique; on doit en parler partout.

Pourquoi signer

1. Encourager les conseillers à vous représenter

Il faut encourager les conseillers qui osent vous représenter.  Soyez sûr que s'opposer comme certains l'ont fait, c'est un travail extrêmement exigeant.  S'ils ont l'impression que personne ne s'intéresse à ce qu'ils font, cela pourrait devenir décourageant et, surtout, ça leur enlève de la crédibilité lorsqu'ils s'opposent au conseil alors que personne ne se plaint.  Chose certaine, il sera difficile pour eux de s'investir dans un combat alors que personne ne les appuie publiquement (notez le mot publiquement).

2. S'opposer à des dépenses discutables

Voici 2 exemples des dépenses qui seront faites avec ces emprunts.

L'achat d'un camion échelle incendie:  La nécessité d'acheter ce camion n'est pas remise en question.  Question de sécurité, la loi nous oblige à le changer à tous les 20 ans.  Naturellement, les camions échelle sont tous conçus pour durer beaucoup plus que 20 ans, ils sont donc en excellent état à la fin de leur vie et le nôtre ne fait pas exception.  Le hic, c'est que notre camion n'a que 19 ans.  Comme un tel véhicule vaut 1 M$, c'est l'équivalent de jeter 50 000$ par la fenêtre.  Ça semble peu sur le budget de la Ville, mais si vous voulez mon avis, du gaspillage, c'est du gaspillage. Et c'est aussi très révélateur sur la façon que notre conseil gère notre argent.  Notez que la raison officielle donnée par Richard Goulet pour faire cet achat cette année, c'est que 19 ou 20 ans c'est pareil.

Affichage de la nouvelle signature de la Ville:  On le savait déjà, maintenant on va de l'avant avec le projet.  La nouvelle signature - "Granby, ville rayonnante" avec la "fontaine" 3 couleurs -, qui nous a déjà coûtée 10 000$ à concevoir, sera mise partout à travers la Ville, incluant un renouvellement des pancartes de nom de rue. Coût total pour cette année: 300 000 $.  Je dis cette année, car on devra dépenser un autre 300 000 $ l'année prochaine pour terminer le travail.

3. La dette augmente rapidement

Pour une maison moyenne, votre part de la dette s'élève aujourd'hui à 2000$.  Ceci correspond à toutes les dépenses que Richard Goulet a fait les 3 dernières années sans vous envoyer la facture (soit environ 660$/année).  S'il l'aurait fait, il aurait dû augmenter le taux de taxation des 3 dernières années à 1,20$ par 100$ d'évaluation. 

Avec le triennal annoncé - soit 13 M$ d'emprunt par année, plus l'aréna et la bibliothèque - on doit s'attendre à ce que la dette grimpe facilement à 4000$ pour la maison moyenne de Granby avant la fin du mandat de Richard Goulet.

Ceci n'inclut pas les intérêts que vous devrez payer, il faudra aisément ajouter de 30% à 45% du montant.

Si avec ces montants vous trouvez qu'il s'en passe des choses à Granby, l'argent n'a pas la même valeur pour vous que pour moi.

4. Il vous manque encore une raison?

Si vous avez besoin d'une raison supplémentaire, vous pouvez toujours le faire pour me faire plaisir, car jeudi c'est mon anniversaire.  Aller signer le registre, ce serait le plus beau cadeau que n'importe qui pourrait me donner (je ne suis pas très matérialiste).

1205 signatures, ça représente quoi?

1205 signatures requises, ça semble un grand nombre, mais ce n'est pas autant qu'on pourrait l'imaginer.

Environ 9500 personnes ont voté dans l'espoir de voir Richard Goulet défait.  Plusieurs en étaient convaincus et veulent maintenant exprimer leur grogne.  Dois-je vous rappeler que ces gens représentent la majorité des voteurs?

Si environ le tiers des gens qui ont voté pour René Guillette et Diane Racicot vont signer le registre, notre objectif sera atteint.

En fait, si tout les gens qui ont votés pour Diane Racicot - la candidate ayant obtenu le moins de vote - vont signer le registre, notre objectif sera atteint.

Faites un effort, allez signer le registre et d'ici ce temps-là, parlez de vos intentions autour de vous.