vendredi 30 avril 2010

La discussion

Monsieur O'Breham

je suis un "abonné" RSS de votre blogue, je vais donc jeter un coup d'oeil à chaque fois que vous sortez un commentaire. J'aime me tenir informé, et votre opinion, même si je suis assez rarement d'accord avec vous, fait partie de mes outils pour lire un point de vue (généralement) contraire à celui de l'hotel de ville. Je trouve essentiel d'en entendre le plus possible, pour me faire une opinion éclairée.

Voici la conclusion de votre dernier texte:

"

En attendant que les gens se sortent d'une vision égoïste à court terme à laquelle ils se sont habitués;

En attendant qu'ils réalisent que le gouvernement c'est eux;

En attendant qu'ils comprennent que ce sont les élus qui s'inspirent des actions des citoyens et non le contraire;

Je me battrai pour les valeurs morales qu'on m'a inculquées. Alors pour toutes les vierges offensées de ce monde ...

"

Par ces phrases, vous appuyez malheureusement une perception entretenue par les opposants des décisions du conseil de ville (et non du maire, ne vous en déplaise), celle de croire que parce qu'on ne s'oppose pas veut dire qu'on ne s'intéresse pas.

Suis-je égoiste parce que je crois qu'un nouvel aréna est une bonne chose pour la ville? (pour référence, je suis célibataire, sans enfant et les seules fois où je mets les pieds à l'aréna Léonard-Grondin sont les séries éliminatoires des Inouks en fin de saison)

Suis-je irresponsable parce que je suis d'accord avec un emprunt?

Il y a déjà plusieurs années que j'ai réalisé que les employés des gouvernements (municipaux, provinciaux et fédéraux) sont "nos" employés et qu'ils doivent tenir compte de l'opinion de la population quand ils prennent des décisions. Dès que j'entends la phrase "vous m'avez élu, alors je prends les décisions" franchir les lèvres d'un élu, je m'arrange pour lui rappeler son rôle de représentation de la population en tout temps...et pas juste au moment du vote.

Vous exercez votre droit de parole, bravo, mais ne tenez pas mon silence pour de l'indifférence. Si j'ai la même opinion que le conseil de ville, je ne vois pas pourquoi je perdrais du temps, le mien et le votre, à me justifier.

Si je suis d'accord avec les décisions, je ferme ma gueule et c'est tout.

Je vous laisse en référence un courriel que j'avais envoyé à la Voix de l'Est avant le référendum sur l'emprunt pour l'aréna, qu'ils n'ont pas jugé bon de publier. J'aimerais vous faire comprendre qu'on en vient à se sentir insulté quand certaines personnes nous disent que la majorité silencieuse ne s'intéresse pas et qu'elle est composée de moutons qui n'osent pas parler.

Le silence est aussi une opinion, et ce n'est pas juste les grandes gueules qui en ont (et croyez-moi, côté grande gueule, souvent, je ne laisse pas ma place).

Bonne journée

J'suis capable...tout seul!

Madame Pauline Hamel,

dans votre opinion publiée le 9 mars dans la Voix de l'Est, vous semblez avoir très à coeur le bien des autres, puisque vous utilisez beaucoup le "vous" dans vos phrases.

Par exemple, quand vous écrivez "..pour se protéger et vous protéger...", croyez-vous que j'ai besoin de vous pour me protéger? Vous sentez-vous investie d'une mission de me sauver parce que je ne comprendrais pas aussi bien que vous les enjeux des dossiers municipaux? Merci pour la bonne intention, madame Hamel, mais occupez-vous de vos affaires et je vais m'occuper des miennes.

Ensuite, vous écrivez "Vous pouvez croire votre conseil sur parole...", mais qu'en savez-vous, madame Hamel? Malgré votre envie évidente de me dire quoi croire ou ne pas croire, soyez assurée que je vais me faire ma propre idée sur les gens à qui je décide d'accorder ma confiance. Je lis les journaux incluant les opinions de lecteurs, j'écoute les assemblées du conseil, je pose des questions aux bonnes personnes quand j'en ai....bref, je me fais une opinion par moi-même. Par exemple, je considère qu'une assemblée ou chacun des conseillers, incluant la maire suppléante, nous donne ses raisons pour lesquelles il ou elle vote pour ou contre la proposition d'un référendum est parfaitement éclairée et transparente. Ne me prenez pas pour un idiot, je crois comprendre les enjeux aussi bien que vous.

Vous poursuivez avec "Si vous ne voulez pas exercer vos droits....". Si je ne suis pas allé signer votre registre, vous croyez que je n'ai pas exercé mon droit? Et que faites-vous de mon droit d'être d'accord avec cet investissement? J'ai très bien exercé mon droit de ne pas signer un registre, et je vais très bien exercer mon droit de voter au référendum, ne perdez pas de sommeil là-dessus.

Et lorsque vous écrivez "...un prix .... que vous paierez...", là je suis d'accord avec vous. On va tous payer cet investissement dans notre jeunesse, dans notre bien-être communautaire et dans les loisirs des citoyens. On va tous aussi payer les frais du référendum que la ville va tenir suite à votre signature du registre. Je ne vous reproche pas les frais supplémentaires, vous avez exercé votre droit de parole et je vous en félicite. Mais assumez-vous. Oui, nous allons payer plus cher à cause du référendum, c'est le prix à payer dans une démocratie ou tous et chacun peux s'exprimer. Je ne vous le reproche pas, mais acceptez le fait que le référendum est nécessaire parce que 3% de la population l'ont demandé.

En conclusion, même si je ne suis pas d'accord avec vous, j'aime bien les gens qui partagent leurs opinions et j'espère que les gens vont se déplacer en grand nombre pour donner la leur le 21 mars. Mais ne faites pas l'erreur de croire que vous avez besoin de penser pour moi. Je fais déjà ça comme un grand, madame Hamel.

à bon entendeur, salut.

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Cette lettre m'a été envoyée par courriel. J’ai omis la signature mais, si la personne qui l’a écrite le désire, elle peut s’identifier dans un commentaire.

Et ceci m’amène au sujet du jour : La discussion. Selon moi, c’est ce qui fait défaut à Granby depuis l’élection de Richard Goulet et c’est la raison première de mon implication politique.

La raison d’être de ce blog (et, au départ, mon autre blog) est de stimuler la discussion. À voir la pauvreté des commentaires sur ce blog, j’échoue lamentablement. C’est probablement la raison pour laquelle il n’y a pas de discussion au conseil non plus : Il représente bien la population qu’il dessert.

J’avoue que si je veux qu’on discute de ce qui passe en ville, c’est parce que je veux faire ressortir les points défavorables des projets de notre maire et ce, dans l’espoir qu’il seront annulés ou modifiés.

Maintenant, j’aimerais clarifier les « messages » que je tente de transmettre et à qui ils s’adressent.  Il est possible que vous faites partie de plus d'un de ces groupes ou que vous n'en faites pas partie du tout, c'est à vous de jugez.

À ceux qui croient que les décisions du conseil sont les meilleures (qu’ils s’expriment ou non) :

Lorsque une personne me dit : « J'aime me tenir informé, et votre opinion, même si je suis assez rarement d'accord avec vous, fait partie de mes outils pour lire un point de vue (généralement) contraire à celui de l'hotel de ville. Je trouve essentiel d'en entendre le plus possible, pour me faire une opinion éclairée », désolé, mais je dois vous dire que ce blog est loin d’être une source d’information ou un outil pour que vous soyez capable de vous faire une opinion éclairée. Tout au plus, ce blog devrait vous faire réaliser que vous n’êtes pas suffisamment informé pour avoir une opinion éclairée. Et vous devriez exiger beaucoup plus d’informations de la part de notre conseil.

Lorsque je m’étais présenté aux élections, j’avais rencontré un comptable qui faisait la comptabilité de plusieurs conseils d’administration. Il me disait qu’il n’avait jamais rencontré de conseil qui était toujours unanimement d’accord, même si la plupart ne comportaient que 6 membres (le conseil de Granby avait 16 membres à l’époque).

J’ai suivi le conseil de Guy Racine pendant 4 ans, j’ai aussi suivi le dernier conseil du Canton de Granby. Deux conseils qui « n’ont rien fait. » Et pourtant, il y avait des discussions. Plusieurs des membres du conseil actuel siégeait sur ces conseils. Aujourd’hui le conseil entreprend des projets grandioses et importants, nul ne peut le nier. Non seulement personne sur ce conseil n’a d’objection, mais personne n’a de questionnement ou de crainte face à ces projets.

Les terres Miner, c’est s’embarquer pour un projet de promoteur immobilier pour 25 ans. Ce seul point devrait être inquiétant. Il n’y a toujours aucune maison bâtie (alors qu’on promettait un an de délai) et il y a eu au moins 3 planifications différentes pour vendre les terrains depuis l’acquisition. Lorsqu’on a acquis la pharmacie au centre-ville, nous avons revendu le terrain pour 3 fois moins cher qu’il nous avait coûté. En ce qui concerne le bar de danseuses, aujourd’hui nous somme devant un tribunal pour 1 M $ en dédommagement pour les locataires, alors que le terrain nous coûte déjà 1 M $ et qu’il ne vaut que quelques centaines de milliers de dollars.  Pire encore, le conseil nous dit qu'il ne sait pas ce qu'il en fera.

Alors que plusieurs gens se tue à dire que le conseil a un taux de taxes trop élevé pour les besoins de la Ville, alors que plusieurs gens disent qu’on n’a pas besoin d’emprunter, cette année notre conseil affiche un surplus de plusieurs millions de dollars. Malgré des accusations de gaspillage, ils ne fournissent pas à dépenser tout l’argent que les contribuables leur donnent. Pire encore, ils continuent d’emprunter, même avec l’argent en poche. En ce moment, le conseil analyse ce qu’il va faire avec cet argent, car il ne le sait pas. Il n’y a rien de planifié.

Alors je ne peux pas comprendre comment une personne peut objectivement analyser ces décisions et se dire : « Je fais confiance au conseil, pas besoin d’explication, le seul fait qu’il est confiant me satisfait. »

À ceux qui ne s’expriment pas et qui sont en désaccord avec la gestion du conseil actuel :

Je suis pleinement d’accord que ceux qui ne s’expriment pas ont une opinion et il n’y en a qu’une possible : Ils sont d’accord avec les décisions prises. Malheureusement, n’en déplaise à ceux qui sont effectivement d’accord avec le conseil actuel, il y a plusieurs personnes qui ne sont pas d’accord, allant jusqu’à en être choqué et qui, pourtant, reste coi. Peu importe comment ils justifient leurs gestes (ou absence de gestes), cela crée un grave tort à la démocratie.

Voter une fois au 4 ans n’est pas suffisant. Et c’est à eux que s’adressent le message suivant :

« En attendant qu'ils réalisent que le gouvernement c'est eux; En attendant qu'ils comprennent que ce sont les élus qui s'inspirent des actions des citoyens et non le contraire. »

À ceux qui ne veulent rien faire et à ceux qui ne s’inquiètent pas des conséquences futures d’achats irréfléchis, particulièrement par le biais de l’endettement (qu’ils s’expriment ou non) :

L’aréna est un excellent exemple dans ce cas-ci. Ce projet n’a pas été présenté à la population alors qu’on l’étudiait depuis 2 ans. Même des partisans du conseil actuel ont demandé à être informés. Lorsqu’on a fait mention que, selon leurs études, les besoins étaient de quatre glaces et non de trois, on s’est contenté de manipuler les chiffres quelques jours avant le référendum pour qu’ils disent que les besoins étaient effectivement de trois glaces. La seule raison invoquée par le conseil pour voter OUI au référendum était qu’il était trop tard pour recommencer le processus. Jamais on a tenté de nous convaincre que le projet était le meilleur, au meilleur coût (je ne tiens pas compte ici de l’évaluation de 2 arénas à 2 glaces faite, encore une fois, quelques jours avant le référendum). La seule raison invoquée par les gens qui utilisent l’aréna était que c’était mieux que rien et qu’il fallait en profiter tandis qu’il y a des élus qui veulent bâtir un aréna. Pourtant dès le lendemain après le gain du OUI au référendum, on pouvait lire sur Facebook, des commentaires de ces mêmes personnes qui nous disait que la prochaine étape était une 4e glace.

Il y a un juste milieu entre « ne rien faire parce que ça coûte trop cher » et « faire n’importe quoi, peu importe le prix ». Et c’est aux membres de ces deux groupes que le message suivant s’adresse :

« En attendant que les gens se sortent d'une vision égoïste à court terme à laquelle ils se sont habitués »

Pour conclure, il est impossible qu’un groupe puissent prendre constamment de bonnes décisions, collectivement, sans qu’il y est des discussions. Impossible.

Se plaindre dans le futur ne changera pas le passé, il n’y a que le présent qui compte.

mercredi 28 avril 2010

Alimentez le feu

Voici un courriel que j'ai reçu:

Monsieur O’Breham,

Je profite de l’occasion pour apporter quelques précisions à votre texte « le monde est petit ».

Mon implication avec Aroua Tek (CIME), La Fondation du Maire, Ferme Heritage Miner est à titre bénévole exclusivement. Je ne voudrais pas donner des munitions à des personnes pour qui chercher à dénigrer est un hobby. Pour votre info, j’ai également collaboré, à titre de bénévole, pour des grandes causes tel que : La Maison au Diapason, Leucan et également Oasis Santé mentale.

De plus, mon implication avec le CLD remonte à l’époque de la vente de l’usine Hyundai à Olymbec donc bien avant que mon père ne devienne maire.

Pour votre information, j’ai redirigé votre texte à mon avocat pour évaluer nos options à votre égard.

Vous pouvez vous procurer la liste des donateurs auprès du DGE.

En terminant, je vous invite vous aussi à faire du bénévolat ce qui vous laissera moins de temps pour salir la réputation de vos concitoyens.

Salutations

Paul B. Goulet
GO Relations Publiques inc.

Voilà, la correction est faite.  Il y a des bénévoles au CIME, qui l'aurait crû?

Malheureusement, bien malgré moi, je me suis retrouvé dans cette position où je suis l'unique citoyen qui s'exprime.  Jamais je n'aurais crû que les évènements auraient tournés de cette façon, mais voilà, je me suis mis le doigt dans un engrenage dont je n'aurais jamais imaginé l'existence.

Mais les gens s'expriment ... derrière les portes closes.  C'est à moi qu'ils se confient et malgré mes encouragements, personne n'ose s'avancer: à l'assemblée du conseil, dans les médias ou même dans les registres.  "Ça donne rien, y va gagner pareil."  Ils ont tous peur de représailles.  Même des gens qui n'ont aucune réputation ou argent à perdre.  Et les choses qu'on me dit sur les façons de faire de notre maire, je suis loin de tout raconter sur ce blog.  Malheureusement, parmi les choses peu reluisantes qu'on me dit, il y a quelques noms qui s'ajoutent sur la liste depuis un an ou deux.  C'est certain que je prends tout ça avec un grain de sel, mais il y en a beaucoup et de diverses sources.  Ne vous étonnez pas que ça déborde sur ce blog.

L'implication citoyenne est du bénévolat

Pour ce qui est du bénévolat, mon implication citoyenne dans le monde municipal est 100% bénévole.  J'y ai investi beaucoup d'argent aussi.  Et tant qu'il y aura des dirigeants qui gaspilleront le fruit de mes efforts, je ne vois pas l'intérêt à perdre mon temps à toujours travailler un peu plus pour leur fournir de l'argent à gaspiller.  Si je dois remplir un seau d'eau, je m'assure que j'ai bouché les trous au préalable, sinon je vais travailler pour rien et inutilement.

Triste cynisme

Je sais que je deviens cynique avec le temps, mais ce que je demande me semble tellement simple:

Investissements obligatoire?

Laisser moi gérer mes investissements comme je l'entends.  Des gens veulent investir dans un restaurant de 300 places pour l'aréna?  Grand bien leur en fasse.  Des gens veulent investir dans l'immobilier au centre-ville?  Tant mieux pour eux.  Certains veulent investir dans un local industriel pour des nouvelles compagnies prometteuses?  Qui les en empêche?  Ils n'ont qu'à prendre leur argent et leur temps (s'ils en ont) et faire ce qu'ils veulent avec.  Une municipalité n'est pas le seul regroupement possible.  On me déteste quand je signe un registre contre un de leur projets, mais aucun d'entre eux crache sur mon argent quand vient le temps de payer.  Et si le projet ne fonctionne pas, alors on doit tous être solidaire, même si on a été contraint de contribuer pour ces projets qui, selon moi, sont beaucoup plus du domaine lucratif que communautaire.

Méthode de paiement obligatoire?

En ce qui a trait aux services rendus par la municipalité, je m'attends à ce que ça soit fait comme n'importe quel autre transaction que j'effectue, soit qu'on me donne les coûts réels des services que je reçois.  Si des gens veulent emprunter pour payer ces services parce qu'ils croient s'enrichir ainsi, tant mieux pour eux.  Mais moi quand je vais chez l'épicier, il ne me force pas à payer avec une carte de crédit pour mes provisions en me disant que c'est pour mon bien.  Il en va de même pour des achats importants comme une auto ou un immeuble.  J'ai toujours la liberté de choisir, même si je choisis d'emprunter.

Cadeau empoisonné?

Si des gens croient que d'acheter des infrastructures pour "nos enfants", en leur laissant la facture, est un cadeau et qu'ils méritent qu'on les remercient, eh bien j'espère qu'ils ne pigeront jamais mon nom lors d'un échange de cadeau.  À votre avis, qui a fait un cadeau pour aider son enfant dans l'exemple suivant:  Le parent qui achète une voiture - qu'il a payée -  à son enfant durant ses études ou le parent qui achète la même voiture pour son enfant en lui disant qu'il ne lui reste plus qu'à faire les paiements?  Et si le parent a fait une erreur et que le jeune n'a pas besoin de voiture mais qu'il a d'autres besoins plus urgents?  Dans le premier cas, c'est sans conséquence grave, dans le deuxième, c'est loin d'être un cadeau et on a créé plus de tort qu'autre chose.

Gaspillage éhonté?

Pour ce qui concerne les services rendus par ma municipalité et qui sont inutiles, soit du véritable gaspillage au vrai sens du terme, je ne comprends toujours pas comment on a pu construire un pont aussi démesuré pour remplacer un pont qui n'était pas rendu à la fin de sa vie utile.  Alors que même le ministère des transports qui était - et est toujours - responsable de ce pont, ne jugeait pas bon de le faire.  Si ça aurait été le cas, il l'aurait payé à 100% sans rechigner.  Et si le ministère a tort, pourquoi la Ville ne se bat-elle pas pour qu'il paye les travaux? Quand on est rendu à 7 M $ de dépenses directes seulement, il me semble que ça vaut la peine. 

Moralité douteuse?

Il y a aussi ces services rendus qui me semblent abominables d'un point de vue moral.  Je crois que la pire décision jamais prise par la Ville de Granby aura probablement été le dézonage et la vente du parc Richelieu au profit d'une industrie qui se trouvait en situation dérogatoire au centre-ville (plus aujourd'hui, grâce à notre conseil).  Non seulement le geste pourrait être perçu comme étant répréhensible en soi, mais lorsqu'on sait qu'en plus que les citoyens du secteur qui pouvaient s'opposer au projet n'ont jamais rien su;  Lorsqu'on sait aussi que ce parc avait été légué (un vrai don, aucun paiement) par le maire Boivin - un véritable visionnaire - avec un contrat notarié très clair spécifiant que ce terrain devait servir pour un usage public.  Et on a réussi à contourner tous ces "détails" en évitant d'amener le sujet sur la place publique ... Ça me pue au nez et je suis loin d'être fier d'être granbyen dans une telle situation.

En attendant ...

En attendant que les gens se sortent d'une vision égoïste à court terme à laquelle ils se sont habitués;

En attendant qu'ils réalisent que le gouvernement c'est eux;

En attendant qu'ils comprennent que ce sont les élus qui s'inspirent des actions des citoyens et non le contraire;

Je me battrai pour les valeurs morales qu'on m'a inculquées.  Alors pour toutes les vierges offensées de ce monde ...

Amenez-les vos avocats.

lundi 26 avril 2010

Le monde est petit

Ce matin, un petit article anondin a été publié par La Voix de l'Est:  "Une histoire de hottes".  Dans cet article, il est question d'une jeune compagnie qui développe une nouvelle hotte de cuisine.  C'est une de ces compagnies nouvellement installées dans notre bel incubateur industriel.

Ce qui est intéressant, c'est la fin de l'article où l'on cite les différents services qu'ils obtiennent en louant un local de l'incubateur:

"Non seulement les patrons d'Arouatek profitent-ils d'un loyer avantageux (environ 4$ le pied carré), mais ils peuvent également compter sur les services d'un comité consultatif.

Ainsi, sans avoir à débourser un sous, ils ont droit, une fois par mois, aux services de la designer Christiane Lapointe et de Paul Goulet, spécialiste en communication." 

Paul Goulet, c'est le fils de Richard Goulet.  Il a aussi été impliqué activement dans les campagnes électorales et réfendaires de notre maire.  Il serait intéressant de savoir s'il a aussi contribué financièrement aux campagnes électorales de son père.

Si l'incubateur industriel existe aujourd'hui, c'est grâce à Richard Goulet et à son conseil qui ont autoriser une dépense de 300 000 $ par année pendant 15 ans, soit 4,5 M $ de l'argent des contribuables.  Ceci correspond à la totalité des coûts de construction, car le milieu industriel (les gens qui ont de l'argent, pas les fonctionnaires) n'a jamais été en faveur d'un tel projet.  Un projet vivement dénoncé sur ce blog et ailleurs.  Si CIME, ceux qui gère l'incubateur industriel, peuvent offrir autant de services avantageux et gratuits, c'est grâce à la contribution de la Ville de Granby, du moins en partie (une grosse partie).

Ce que l'article dit, c'est que Paul Goulet travaille pour l'incubateur industriel, dont l'existence même est le fruit des "investissements" faits par Richard Goulet avec l'argent des citoyens.

Mais il y a plus encore.  Paul Goulet est le président-conseiller principal de GO relations publiques inc.  Cette entreprise a pour client CIME, ceux qui gère l'incubateur, mais elle en a d'autres aussi.  On peut en voir la liste sur le site de la compagnie:  Fondation du maire de Granby, CLD Haute-Yamaska et la Ferme Héritage Miner.  À part la fondation du maire, ces organisations reçoivent des subventions de la Ville de Granby.

Avez-vous remarqué qu'on avait jamais entendu parler de Paul Goulet avant que son père soit élu?

Mais pourquoi parler de la Fondation du maire de Granby?  Le maire lui donne une partie de son salaire; il a bien le droit de faire ce qu'il veut de son argent, non?

C'est parce qu'il y a plus encore.  La designer Christiane Lapointe, dont on parle dans l'article, serait la fille de Luc Lapointe.  Luc Lapointe aurait été l'ancien propriétaire de nettoyeur Shefford, donc un homme en moyen.  Il semblerait qu'il a été une autre personne largement impliquée dans les campagnes électorales du maire Richard Goulet, possiblement un contributeur financier.  

Mais Luc Lapointe, c'est aussi une personne hautement impliquée dans la Fondation du maire de Granby.  Il a même déjà été président de l'organisme.  Richard Goulet et Luc Lapointe, ça semble être très proche.

Si on résume, Paul Goulet et Luc Lapointe contribuent à la campagne électorale de Richard Goulet, Richard Goulet crée de nouvelles subventions à des organismes, Paul Goulet et la fille de Luc Lapointe reçoivent des contrats résultant de ces subventions.

Bref, le monde est petit et nos journalistes semblent ne rien y voir de déraisonnable.  En tout cas, pas assez pour poser des questions.  Et vous?

lundi 19 avril 2010

Nostalgie quand tu nous tiens: La première gaffe de Richard Goulet - revisité

Donner 50 000 $ à l'école St-Benoît a été la première action irréfléchie de Richard Goulet et aujourd'hui il tente de sauver les pots cassés en interprétant tout de travers:

"Je leur disais (à la commission scolaire) que leurs statistiques étaient fausses. Il y avait déjà une augmentation démographique, mais eux, ils se fiaient à de vieilles statistiques. Le temps m'a donné raison. Ça prouve que la présidente de l'époque était dans le champ gauche. Je ne sais pas quelles étaient leurs motivations, mais c'était la mauvaise décision."

La commission scolaire a toujours fait un excellent travail, avec l'ancienne présidente ou le nouveau président.  La décision de fermer l'école St-Benoît a été supportée par tous ces gens depuis le début jusqu'à aujourd'hui (Voir Nostalgie quand tu nous tiens: La première gaffe de Richard Goulet).

Ce que Richard Goulet disait à l'époque, c'est qu'en bâtissant un logement social au centre-ville, il y aurait beaucoup plus d'enfants au centre-ville et qu'on regretterait la fermeture de St-Benoît.  Aujourd'hui, il n'y a pas plus d'enfants au centre-ville.  Le temps n'a pas donné raison a Richard Goulet.  La commission scolaire savait déjà à l'époque que la clientèle se déplaçait vers le sud de la ville et elle prévoyait le coup:  elle était visionnaire.  C'est ça de la vision.  Si "la présidente de l'époque était dans le champ gauche", alors Richard Goulet n'est même pas dans les estrades à suivre la partie.

Comment les granbyens peuvent accepter d'être dirigé par un incompétent - et insolent - pareil, jamais je ne comprendrai.

Richard et les déchets

La Voix de l'Est a écrit un dossier sur les déchets trouvés dans les fossés à Granby.  J'ai trouvé ce dossier vraiment biaisé et provocateur.  Normalement, je n'en parlerais pas sur ce blog, mais notre maire a décidé de faire de la récupération politique, alors on va en profiter.

"C'est décourageant!", a d'emblée lancé le maire.

Problème #1 avec ce dossier:  On va vérifier l'état des fossés au printemps, après la fonte des neige et avant que les cols bleus aient fait le grand ménage.  C'est normal de retrouver autant de déchets:  Ce sont toutes les ordures amassées au cours de l'hiver.  Je me promène à travers les stationnements des différents centres commerciaux et ils viennent à peine de nettoyer les endroits où ils accummulaient la neige lors du déneigement.  C'est sale en mosus, mais il faut bien attendre que ça fonde avant de nettoyer!  Que les journalistes fassent le même excercice à l'été ou à l'automne et ce sera bien moins pire.

Problème #2:  Il y aura toujours quelques irresponsables dans la société, c'est normal et pas besoin d'en faire un cas.  On paye pour car il n'y en a pas suffisamment pour virer le monde à l'envers et on se dit chanceux de ne pas être à leur place.  Lorsque des journalistes se demandent quel genre de personne peut bien laisser des déchets dans la rue et qu'ils trouvent un billet de 100$ et des emballages de drogues, ils ont leur réponse.  Peut-on vraiment exiger d'une personne incapable de se préoccuper d'un billet de 100$, d'être responsable face à l'environnement?  Devrait-on se soucier de la responsabilité environnementale d'une personne qui se cache à l'orée des bois pour se droguer?  Je crois que ces personnes ont des problèmes beaucoup plus graves auxquels on devrait s'attarder.

Cessons de jouer les vierges offensées et de chercher des responsables partout.  Contentons-nous de donner le bon exemple et aider ceux qui ont besoin de nous.  La vie ne nous en demande pas plus.

vendredi 16 avril 2010

Les hauts et les bas de l'économie

Tout le monde le sait, l'économie ça monte et ça redescend.  C'est inévitable.  Il existe deux philosophies lorsque vient le temps de tenter d'égaliser tout ça.

La première consiste à se faire des provisions lorsque ça va bien, pour pouvoir combler les manques lorsque ça va mal.  Ainsi, économiquement parlant, lorsque l'argent rentre à flot, nous devrions amasser de la liquidité afin de ne pas être pris au dépourvu lorsque, immanquablement, ça ira moins bien.

La deuxième a exactement le même effet, mais avec une "twist".  Lorsque ça ne va pas bien, on emprunte pour combler nos besoins et, lorsque l'économie reprend, on rembourse nos emprunts avec la nouvelle entrée d'argent.

Vous devinerez que je préfère la première à la deuxième, et de loin.  Comparons les méthodes.

Un avantage de la première c'est que nous nous basons sur du concret, c'est-à-dire que l'argent que nous avons amassé, nous l'avons.  Lorsqu'on emprunte, on doit estimer que plus tard, dans l'avenir, on aura l'argent pour rembourser ... peut-être.

Deuxièmement, lorsque l'économie commence à ralentir, avec la première méthode, nous commençons à piger dans nos provisions.  Alors nous avons un signal clair que ça ne va pas bien, nous savons que nos priorités ont changés et que nous devrons renflouer notre bas de laine dès que possible.  Avec la deuxième méthode, ce n'est pas aussi clair.  Lorsque ça va un peu plus mal, on a seulement besoin d'emprunter un peu plus.  On se dit que ça passera.  Et puis lorsque ça ne s'améliore toujours pas, on se dit un peu plus encore ça ne fera pas une grosse différence.  De toute façon, ça va bien finir par reprendre, non?

Bref, avec la première méthode, nous avons une barrière psychologique:  Zéro est la limite la plus basse que nous pouvons atteindre.  Si nous devons emprunter, nous savons que ça va hyper-mal et nous notons la leçon:  lorsque nous rebâtirons notre bas de laine, nous le ferons plus gros pour être mieux paré aux aléas de la vie.  Avec la deuxième méthode, il n'y a pas de limite vers le bas:  Quelle est la limite maximale d'endettement?  Personne ne peut répondre à cette question précisément.

Troisièmement, lorsque l'économie reprend, avec la première méthode, nous constatons de visu que notre rentrée d'argent est plus grande et que notre bas de laine est à sec.  Il est plus facile de commencer à en mettre de côté.  Si jamais, nous nous emballons et que  nous en mettons "trop" de côté, rien ne nous empêche de piger dans nos provisions.  Nous ne perdons rien.  En revanche, avec la deuxième méthode, les emprunts du passé ont trop souvent été excessifs et on a l'impression qu'il sera impossible de rembourser la dette.  Alors lorsque l'économie reprend, on se décourage et on préfère conserver la dette - ou la rembourser partiellement - pour pouvoir dépenser les nouvelles rentrées d'argent immédiatement.  Pire encore, trop souvent, on augmente encore la dette en se disant qu'on pourra rembourser plus tard, quand l'économie ira encore mieux.  Ça se termine toujours par une dette qui augmente constamment à travers les hauts et les bas.

Finalement, les coûts.  Avec la première méthode, le pire qui peut nous arriver, c'est que l'argent dorme sous notre matelas.  Le mieux, c'est que nous puissions le prêter afin qu'il nous rapporte quelques intérêts.  Avec la deuxième méthode, on devra obligatoirement payer des intérêts.  Le pire dans tout ça, c'est que les taux d'intérêts peuvent varier à la hausse sans crier gare et comme on a déjà l'emprunt, on n'a plus le choix de payer.  C'est immanquablement plus coûteux avec la deuxième méthode.

En ce moment, dans notre région (et pas seulement à Granby), nous sommes en plein dans une période haute de l'économie.  Nous le voyons clairement, l'argent rentre plus vite que nous pouvons le dépenser, la construction ne cesse d'augmenter et il est possible d'augmenter les comptes de taxes  sans que personne ne se plaigne.  Et pourtant, à Granby, au lieu de garnir notre garde-manger, nous augmentons notre dette.  Si au moins nous nous contentions que de dépenser le nouvel argent.

Quel est l'avantage d'emprunter quand nous avons suffisamment de rentrée d'argent?  Que ferons-nous lorsque l'économie redescendra?  Emprunter davantage?

jeudi 15 avril 2010

Élections municipales et scolaires

Je ne vois pas pourquoi la Fédération Québécoise des Municipalités (FQM) et l'Union des Municipalités du Québec (UMQ) sont en désaccord avec le fait de tenir les élections municipales et scolaires conjointement.

Le sujet a été amené sur la table chez nous lorsque des municipalités et les MRC de la région ont fait des résolutions contre cette initiative afin d'appuyer la FQM. (Val-des-Cerfs dit oui, les villes refusent; Divergence de vues à la MRC)  On peut lire ces articles pour plus de détail sur la position des différentes associations: Le jumelage des scrutins municipal et scolaire coûterait... plus cher! et Élections municipales et scolaires: oui à l'urne conjointe.

Pourtant il semble évident que d'un point de vue purement égoïste les coûts pour les municipalités vont diminuer.  Selon la FQM, les coûts conjoints passeront de 62 M $ à 72 M $, peut-être même 115 M $.  Même si certains doutent de ces chiffres, il est évident que la majeure partie du 62 M $ est payée par les municipalités alors que les nouvelles dépenses seront divisée en deux parties égales.

De toute façon, il est absolument impossible que ça coûte le double pour faire ces deux élections ensemble.  J'en veux pour exemple la tenue d'un référendum où nous répondons à une question et les élections municipales où nous votons pour le maire ET le conseiller de notre quartier:  Les deux exercices coûtent exactement la même chose, alors pourquoi rajouter une case pour le commissaire scolaire doublerait les coûts?  C'est absurde et nous n'avons pas besoin d'études exhaustives pour le prouver.  Alors, même si le taux de participation n'augmente pas, au moins les coûts vont diminuer.

Il serait intéressant d'entendre  ce qu'aurait à dire notre conseil sur le sujet.

mercredi 14 avril 2010

Une autre vision confirmée

Une autre vision confirmée.  Pas une de Richard Goulet, une des miennes.

Le 12 janvier 2010, j'écrivais ceci à propos de l'aréna:

"Bref, on s'attend à ce que ça coûte 17 M $, mais au lieu de dire que c'est 2 M $ de plus que 15 M $, on dira qu'on a économisé 2 M $ sur les 19 M $ de la dernière estimation! Un véritable génie du marketing!"

Ajourd'hui dans La Voix de l'Est, on nous dit ceci:

"Même si elles incluent un mode de construction accéléré, les soumissions déposées à l'hôtel de ville de Granby pour la réfection de l'aréna Léonard-Grondin et l'ajout d'une glace présentent des coûts moins élevés que prévu, a révélé hier l'ouverture des soumissions, reçues dans le cadre de l'appel d'offres lancé par la Ville pour ce projet. «C'est 2 millions$ en deçà du budget prévu», a dit hier le directeur général de la Ville, Michel Pinault."

Le plus bas soumissionnaire: 15 363 682 $.

Le plus haut soumissionnaire: 16 269 866 $

À cela on doit ajouter 1-2 M $ d'imprévus (c'est normal), d'où le "2 M $ en deçà du budget prévu" de Me Pinault.

Richard Goulet ne veut plus revivre le cas du pont Mountain où l'on avait prévu 4,3 M $ pour terminer avec une facture de 6,7 M $.  Alors il exagère dans l'autre sens.  Après les millions en surplus dans le budget 2009 (que nous aurions eu quand même, qu'on les prévoit ou non), nous allons maintenant "économiser" 2 M $ sur le coût de l'aréna.  Vous verrez, c'est inévitable.  C'est facile de sous-estimer les revenus et de sur-estimer les dépenses et ainsi faire croire qu'on fait apparaître de l'argent.

Personnellement, je signe les registres parce que je suis contre les emprunts.  Mais je sais que ce qui motive une bonne partie des signataires, c'est la peur des gros montants comme celui de 19,3 M $ présenté pour l'aréna.  Avec une estimation plus juste, peut-être aurait-on évité un référendum de 250 000 $?

dimanche 11 avril 2010

J'en ai marre de payer

Aujourd'hui je lisais la chronique de Cynthia St-Hilaire dans Le Plus intitulée: "J'en ai marre de payer".

Dans cette chronique l'auteure se pose des questions sur les coûts du fonctionnement de l'État et des services qu'elle obtient.

Mais pourquoi se pose-t-elle toutes ces questions?  Et elle pose des questions fondementales comme:

"L'État providence, c'est bien beau, mais avons-nous encore les moyens de se l'offrir?"

"J'ai toujours été en faveur que nous nous offrions, collectivement, des services publics. Mais de plus en plus, ça commence à me faire suer. Ça m'irrite de payer pour un service qui, le jour où j'en ai besoin, n'est pas disponible."

"Et je crois que le problème n'est pas nécessairement l'argent. (...) Peut-être que la lourdeur de l'administration en est un?"

 Pourtant rien n'a véritablement changé dans le fonctionnement de l'État depuis plusieurs décennies.  Pourquoi se poser ces questions aujourd'hui?  Qu'est-ce qui a changé?

Ce qui a changé, c'es qu'aujourd'hui elle reçoit la facture.  Ça fait plusieurs décennies que le gouvernement comble les besoins avec l'endettement.  Aujourd'hui, il est incapable de continuer à l'augmenter.  Et même s'il le pouvait encore, inévitablement ce jour arrivera tôt ou tard.  Et c'est à ce moment qu'on doit payer la facture.

La tristesse dans ce constat, c'est que peu importe les réponses que l'auteure pourrait trouver à ses questions, ça ne changera pas grand chose à la situation, parce que l'endettement est un fardeau qui nous vient du passé, des problèmes qu'on ne peut plus changer.  Nous devrons payer.

C'est pourquoi lorsque certains politiciens nous disent que s'endetter, c'est pensez à l'avenir, ça me fait rire - et pleurer en même temps -, car c'est tout le contraire.  PAYER pour quelque chose qui servira à nos enfants, ça c'est penser à l'avenir.  Si des parents payent les études de leur enfant, c'est penser à l'avenir.  Mais s'ils empruntent au nom de leur enfant qui devra rembourser les coûts une fois leurs études terminés, c'est comme s'ils n'avaient rien fait.  Si tel est le cas, alors laissez-moi m'occuper - personnellement - des milliers d'enfants québecois:  Je vais empruntez  pour eux les coûts de leurs études, ils n'auront qu'à rembourser une fois grand.  Voilà, j'ai réglé le problème de l'éducation à moi seul!

Mais il y a tout de même une question qu'elle pose que je trouve intéressante:

"Un contribuable dont le salaire est de 30 000$ paiera les 200$ par an pour les soins de santé. Une personne qui gagne 200 000$ déboursera la même somme. Est-ce ça, la justice sociale?"

Imaginons quel gouvernement aurait fait  ce qu'elle suggère dans sa question.  Imaginons que les gens qui font plus de 200 000 $ aurait déboursé, disons, 2 000 $ pour les soins de santé.  Ce montant n'aurait guère plus d'effet sur le porte-monnaie de ces personnes que 200 $ sur celui de ceux qui gagnent 30 000 $.  Mieux encore, avec une telle somme, il ne serait plus nécessaire de d'imposer le 200 $ à la classe moyenne.  Mais que serait-il arrivé si la classe moyenne, la majorité des gens, ne payerait pas?  Pour une chose, Cynthia St-Hilaire n'aurait pas écrit une chronique intitulée "J'en ai marre de payer".  Elle n'aurait pas posé des question tel que "Avons-nous les moyens de se l'offrir?" ou "Peut-être que la lourdeur de l'administration est un problème?"  Pourtant ces problèmes seraient toujours présents.  Mais elle ne payerait pas la facture, donc pourquoi s'inquièterait-elle?

Mais si elle aurait toujours payé la facture, si le gouvernement aurait toujours payé comptant, ces questions elle les aurait posées bien avant.  En fait, les montants n'auraient probablement jamais été si élevés car aucun politicien n'aurait présenté de tels projets si mal gérés.  Ils auraient fait des efforts pour donner les meilleurs services au meilleur coût, parce que le "feedback" est immédiat lorsque c'est payé comptant.  Avec des emprunts, ça peut prendre facilement 10 ans avant que les contribuables ressentent les mauvais coups de leurs représentants.  Pensez aux travaux d'infrastructures du gouvernement québecois qui aurait été gonflés de 30%.  C'est aujourd'hui qu'on trouve que ça coûte cher, car à l'époque on avait rien payé puisque tout avait été emprunté.

mardi 6 avril 2010

Taux de taxes à 72¢

En 2009, nous avons eu des revenus non prévus de 3,3 M $ et nos fonctionnaires ont fait des économies non prévues de 1 M $.  Ceci signifie que si le comptable de la Ville aurait prévu ces montants, le budget 2009 aurait été revu à la baisse, soit de 4,3 M $.

Qu'est-ce que signifie 4,3 M $ de moins sur le taux de taxes?  Environ 8¢ à 9¢.  Si le taux de taxes de 2009 aurait été de 72¢, nous aurions pu effectuer exactement les mêmes dépenses et nous aurions quand même eu un léger surplus.

L'ironie dans tout ça?  Suite à l'annonce de ce surplus, Richard Goulet nous a redit pour la inième fois qu'il était impossible de gérer la Ville de Granby en bas de 80¢.  Mais c'est exactement ce qu'il a fait en 2009!

Une autre source de revenus non prévus est l'augmentation des permis de construction et des droits de mutations.  Naturellement, notre maire se sert de ces chiffres pour démontrer que ce sont ses "investissements" qui commencent à porter fruits.  Ce qu'il a oublié de mentionner, c'est que c'est le cas pour toutes les municipalités de la région qui ne font rien de spécial.  Mieux encore, contrairement à nous, la plupart diminuent leur taux de taxes à mesure que leur évaluation grimpe.

Parc sacrifié

Dans le 3,3 M $ des revenus non prévus, environ 25% de ce montant, soit 800 000 $, provient de la vente du parc Richelieu au profit des Aliments Ultima.  On a dézoné un parc pour le transformer en zone industriel et ce, en plein centre-ville, et on considère ça comme un bon coup!

Mieux encore.  C'est avec "émotivité", la gorge serrée, que Pascal Bonin a fermé ce dossier à l'assemblée de ce soir, en nous disant à quel point le superbe mur anti-son qu'on construit face à sa résidence était un leg pour les générations futures!  Pas de farce, j'invente rien!

Ça fait des années que les gens de ce quartier se plaignent de la présence de cette usine et du bruit des camions.  Celui qui les représentent, malgré une augmentation de la circulation lourde, nous dit que tout le monde est content ou, du moins, devrait l'être.  J'ai des sérieux doutes là-dessus.

Investissement au centre-ville

Nous avons peut-être détruit un parc au centre-ville, mais lors du dépôt du rapport financier, M. Renaud nous a rappelé un autre bel investissement au centre-ville:  L'acquisition du terrain du bar de danseuses pour 1,1 M $.  C'est le terme qu'il a employé: "Investissement".

Il a oublié de mentionner que cet investissement n'est pas terminé.  En effet, nous sommes en ce moment au beau milieu de démarches judiciaires, puisque les anciens propriétaires de ce bar réclament une compensation de 1 M $ pour l'expropriation qu'ils ont subient.

Ce qui est amusant, c'est que le jour que nous vendront ce terrain pour 200 000 $ ou 300 000 $ (sa valeur réelle), ce sera un revenu non prévu et ceci contribuera à faire un surplus dans nos états financiers!  Et on se pètera les bretelles une fois de plus.

samedi 3 avril 2010

Gouverner, c'est prévoir

"Gouverner, c'est prévoir"

"Il qualifiait d'irresponsables, d'alarmistes tous ceux qui s'inquiétaient de l'état des finances publiques"

"Nous aimons mieux fantasmer sur un quelconque mirage que sur des lendemains où nous déchanterons"

"Le temps est venu de passer à la caisse pour éponger les dépenses des citoyens qui ne cessent de demander et auxquelles les gouvernements, en quête de capital politique, n'ont pas su dire non lorsqu'ils auraient dû le faire."

"Ces critiques oublient que plus ils repoussent la pilule, plus celle-ci sera grosse et amère."

Ces paroles ne sont pas de moi.  Elles viennent de la bouche de gens qui, habituellement, supportent les décisions de Richard Goulet.  notez que ces paroles ne font pas référence à la gestion de notre maire, mais plutôt à celle de notre premier ministre, Jean Charest.

"Gouverner, c'est prévoir" est celle qui me fait le plus rire.  C'est exactement la citation qu'on fait pour justifier les dépenses et les emprunts de Richard Goulet.  Et aujourd'hui, on dit la même chose à Jean Charest, mais à l'inverse:  Il n'aurait pas dû emprunter autant et penser à rembourser.  Incroyable!

Mais ne vous inquiétez pas, la dette granbyenne est encore toute petite.  Tant que ça ne fait pas mal, pas besoin de s'y intéresser.

Mais j'ai 2 choses à dire à propos de la dette du Québec:

1- Contrairement à ce que le maire et ses accolytes nous disaient, avez-vous remarqué que diminuer les subventions n'est pas une mesure du budget 2010 pour diminuer les dépenses de l'état?

2 - Une des dettes du gouvernement québécois, pour laquelle on doit se serrer la ceinture, est une subvention de 6 M$ pour notre aréna.  Mais est-ce que 19,3 M $ pour rénover deux glaces et en construire une troisième est un investissement judicieux dans une période où les sous se font rares?  Voici quelques chiffres qui ont été portés à mon attention ces dernier temps (cliquez ici pour voir la source):

5 millions $

Coût de construction d'un nouvel aréna.

Source : Association québécoise des arénas et des installations récréatives et sportives

2 millions $

Coût d'une remise à neuf d'un aréna à la fin de sa vie utile. Ce chiffre comprend la construction du système de réfrigération, de la dalle de béton et des bandes.

Source : Association québécoise des arénas et des installations récréatives et sportives

Donc, pour 20 M $, soit à peine 700 000 $ de plus que ce que l'on prévoit dépenser (les soumissions ne sont toujours pas confirmés), on pourrait construire QUATRE arénas NEUFS, chacune comportant une glaces, à quatre endroits différents dans la ville, sans rien changer aux deux glaces existantes.  Soit un total de six glaces dont quatre flambant neuves!  Normalement, en regroupant les glaces sous un même aréna, les coûts devraient diminuer.

Ne vous demandez pas où est passer l'argent que vous avez donnez à Québec.  Vous avez donné votre permission pour ces dépenses au dernier référendum.