mardi 27 juillet 2010

Êtes-vous membre du club?

Êtes-vous membre du cercle d'amis de Richard Goulet.  Il semblerait que Jean-Charles Lajoie, directeur artistique de Musique en vue à Cowansville,  ne le soit pas.

Lorsque La Voix de l'Est a demandé à Richard Goulet si la Ville de Granby serait intéressée à accueillir le festival, il répondit:

«Je ne sais pas si c'est le genre d'activité qui s'intégrerait bien avec ce qu'on offre déjà»

«mais on reste toujours aux aguets des propositions intéressantes»

J'en déduis que ce n'est pas une proposition intéressante.  C'est vrai qu'avec toute la réglementation anti-bruit développée ces dernières années, Un festival de musique pourrait jurer dans le décor.

Granby vue de l'extérieur

Il n'y a plus seulement que les motocyclistes qui boycott la Ville de Granby.  Un citoyen de Shefford s'exprime à propos de l'augmentation du nombre de règlements à Granby:

«Mon épouse et moi sommes obligés de nous déplacer sur de plus longues distances pour pourvoir à nos besoins, mais nous sommes moins nerveux lors de ces déplacements. Il y a un prix à payer pour avoir la paix, mais nous le faisons pour notre plus grand bien, mais au détriment des marchands de Granby.»

C'est dommage qu'à Granby ça ne réagisse pas plus fort que ça.  Mais c'est Jean Monnet - qui a conçu le plan de reconstruction de la France après la 2e Guerre Mondiale - qui a dit:

«Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise»

On a un golf?

Vous rappelez-vous que nous avons achetez un golf en 2007?  C'est un de nos investissements.  Des propriétaires de terrains de golf locaux disaient qu'il y avait suffisamment de compétition, ils n'avaient pas besoin de voir un de leurs compétiteurs être subventionné par le gouvernement (la Ville louait le terrain à un organisme pour une bouchée de pain).  Voyez ce qu'on dit du merveilleux monde du golf dans La presse Affaires.

La question est:  Est-ce que les granbyens seront les seuls à perdre leur investissement ou est-ce que l'acharnement de la Ville à maintenir son terrain de golf sur respirateur artificiel tuera l'industrie de la région?

Mais vous oubliez probablement les investissements du passé, trop concentré à digérer ceux que nous nous préparons à faire (comme les 5 M $ pour 172 jeunes joueurs de baseball) .  Voilà comment un magicien fait disparaître le lapin avec la main gauche pendant que vous regardez la main droite.

"Alakazam! Disparaissez, mauvais investissements!"

dimanche 25 juillet 2010

Granby, l'environnement et l'image

Aujourd'hui, je feuillettais l'Express du 21 juillet dernier et j'accroche sur un "publireportage" - en fait, beaucoup plus publi que reportage -  en p. 21 à propos de Granby et l'environnement.

On comprend la raison de cet "investissement" en publicité:  La Ville s'est fait ramasser pas à peu près par une étude comparative qu'on pourrait qualifier de douteuse.  Et comme notre conseil ne jure que par des comparaisons à la moyenne tel que présenté dans l'étude, il fallait réagir.

Mais qu'est-il arrivé à la bonne vieille conférence de presse?  Le maire ou un conseiller qui invite les journalistes (et même les citoyens) à venir assister à une conférence afin de mettre au clair les points de vue de la Ville.  J'oubliais, ça ne coûte rien aux citoyens et on ne peut pas qualifier le geste d'investissement puisque le salaire du politicien sera déboursé qu'il fasse la conférence ou non.  Sans compter que les journalistes pourraient avoir la fâcheuse idée de poser des questions pertinentes auxquelles il faudrait trouver des réponses.

Mais revenons à nos moutons, le publireportage sur l'environnement.  Le coup dur de l'étude, c'est que les données sur lesquelles elle est basée datent de 2006, soit 1 an après l'arrivée de Richard Goulet à la mairie.  Alors on a voulu démontré tout ce qui a été fait depuis ce temps.  Analysons l'annonce (les annotations en italiques sont mes commentaires):

Granby voit la vie en vert...

Depuis 2006, la Ville de Granby a fait de nombreux efforts en matière d'environnement dont:

  • l'acquisition des Terres Miner;

(Une réglementation adoptée par l'administration précédente protégeait déjà le boisé Miner.  La "protection" apportée par Richard Goulet - soit zoner le terrain en tant que "parc" afin qu'il y est une possibilité de la tenue d'un registre s'il y a changement de zonage - n'est pas plus efficace:  Richard Goulet a lui-même changé le zonage du parc Richelieu en zone industrielle et ce, à l'insu de tous.

Depuis que la Ville est propriétaire des Terres Miner, l'urbanisation de ces terrains se fait à vitesse grand "V":  Développements résidentiel et commercial des champs près des milieux humides, urbanisation du boisé qui était auparavant à l'état quasi-sauvage et on planifie l'ajout de batîments et de stationnements pour favoriser l'accès au boisé)

  • la protection de plus de 850 hectares de bois, milieux humides et tourbières;

(En fait, la Ville y est contrainte par le MDDEP.  Les normes de protection des milieux humides et tourbières ont été reserrés grandement.  Les deux-tiers des terrains qui étaient considérés comme "développables" il y a 10 ans, ne le sont plus aujourd'hui.)

  • la signature d'un bail avec le Centre d'intréprétation de la nature du lac Boivin afin qu'il conserve sa vocation de conservation;

(Cette entente fait suite à une rumeur que des promoteurs voulaient acheter le CINLB pour le développer,  rumeur qui a été propagée publiquement par seulement Richard Goulet et je ne connais personne d'autre qui me l'a mentionnée, même en privé.  Notez que même avant cette entente, il aurait fallu l'accord du conseil pour le vendre et qu'avec les protections des terres humides par le MDDEP ci-haut mentionnées, ces terrains sont impossibles à développer, même si un conseil malhonnête donnerait son aval.  Comme pour les terres Miner, rien n'a changé en matière de protection de l'environnement:  Les terrains étaient déjà existants, en bonne santé et protégés.)

  • l'adoption d'un Plan Vert;

(Des paroles sur papier.)

  • la création d'un poste permanent de coordonnateur en environnement;

(Je ne sais pas ce que cette personne fait à la Ville de Granby, mais si c'est l'écoconseillère de la Ville, en ce moment il semblerait qu'elle supervise les "donneux de contraventions".  On aime bien la répression à Granby.  Peut-être est-ce un poste comme celui de l'agente culturelle ou du coordonnateur aux activités sportives et récréatives à la Ville de Granby, vous savez ceux qui ont quitté leur poste parce qu'ils disaient manquer de travail pour lequel ils avaient été engagés.  Ce n'est pas tout le monde qui réagit comme ça.)

  • la consommation et production d'eau potable à la baisse;

(Je voudrais bien connaître les décisions du conseil qui ont amener une telle baisse.  Je crois que c'est plutôt dû à des employés municipaux et des citoyens consciencieux.)

  • la conversion de plusieurs poubelles en bacs de recyclage;

(On ne virera pas le monde à l'envers avec ça, mais c'est un point positif.)

  • le recyclage des matières résiduelles, même auprès des industries, des commerces et des institutions;

(Pour le résidentiel, ça se faisait avant 2006 et pour les ICI, c'est un dossier sous la responsabilité de la MRC.)

  • la collecte résidus domestiques dangeureux;

(Je ne sait pas ce que ce point fait ici puisque la collecte des RDD se fait depuis bien avant 2006.)

  • l'enfouissement des déchets sur le seul site conforme en Montérégie;

(Encore une fois, pas beacoup de mérite pour notre conseil puisque nous faisions déjà affaire avec le site en question.  C'est le propriétaire du site qui a fait les investissements nécessaires et nous n'avons eu qu'à renouveller le contrat.  En passant c'est aussi le site le plus près de Granby, donc il est difficile d'en choisir un autre dans de telles conditions.)

  • l'étude pour optimiser le transport en commun;

(Faites moi rire!

1° on avait déjà fait, au moins, une étude sur le transport en commun avant 2006.

2° C'est Richard Goulet, allant à l'encontre des études déjà menées et du spécialiste qu'il a lui-même engagé, qui a ajouter des autobus qui roulent vides et qui de ce fait augmentent la pollution plutôt que de la diminuer.

Finalement, permettez-moi de douter des résultats de cette étude commandé par Richard Goulet, comme celle pour la fusion qui parlait d'économie d'échelle, celle pour le pont Mountain à 4-voies qui n'a servi qu'à contredire les études de l'administration précédente ou celle des Terres Miner qui prévoyait des revenus faramineux que nous attendons toujours.)

  • l'uniformisation des services depuis la fusion avec le Canton.

(Et voilà, c'est le dernier.  On devait être réellement désespéré pour inclure une telle réalisation en environnement.)

Tous, nous avons le pouvoir de changer les choses, d'améliorer notre qualité de vie et celle de notre environnement.

samedi 24 juillet 2010

Au tour du baseball

- Nous avons investi 7 000 000 $ pour environ 2000 jeunes joueurs de soccer

(soit 3500 $ par enfant)

- Nous investissons 17 000 000 $ pour 732 joueurs de hockey et 275 patineurs artistiques

(soit 16 882 $ par enfant)

- Nous allons investir 5 000 000 $ pour 172 joueurs de baseball

(soit 29 070 $ par enfant)

Tout ça pour 3200 enfants (en assumant que les joueurs de soccer ne jouent pas au hockey) sur un total d'environ 12 000 mineurs à Granby.


Au rythme où vont les choses, si vous avec 2 enfants qui se lancent un frisbee de façon régulière, vous pourrez vous attendre à ce que la Ville viennent vous installer pour 60 000 $ d'infrastructure dans votre cour arrière - soit un peu plus de 30 000 $ pour chacun de vos enfants - pour les encouragez dans leur discipline!

mardi 20 juillet 2010

Le travail des pompiers

Lorsque j'avais fait campagne électoral en 2007, j'avais rencontré quelques pompiers lors de mon porte-à-porte.  Ces gens en avaient long à dire sur leurs conditions de travail, particulièrement à propos du temps partiel.

Je ne suis pas un expert en gestion du personnel et je ne connais pas les motivations de la direction pour établir un tel horaire, mais ça ne semble pas être fait selon le gros bon sens.

Premièrement, je n'ai jamais compris pourquoi on engage des gens à temps partiel pour des postes qui doivent être comblés 24h / 24, 7 jours / 7.  Il me semble qu'il est facile de fournir du 35h-40h / semaine à une majorité d'employés.  Dans La Voix de l'Est du 19 juillet, nous apprenons qu'ils ne font qu'un seul quart de travail de 24h.  Ils n'en font certainement pas deux, puisqu'ils feraient ainsi du temps plein.  Donc, nous les payons 24h ... avec une possibilité de dormir de 23h à 6h !  On paye les gens pour dormir!  Il ne serait pas plus intelligent de faire deux quarts de travail de 12 h ou trois de 8 h et de laisser les gens dormir chez eux, à leur frais?  Comme tout le restant de la population.  Mais le comble n'est pas là:  S'il y a un feu entre 23h et 6h, les pompiers n'auront pas le droit de dormir durant 24 h!  C'est pas sérieux.  Voici la réplique du directeur du service des incendies:

 "C'est le milieu des pompiers qui est comme ça, il y a des particularités liées au fonctionnement.  C'est pas plus dangeureux pour les pompiers de Granby que pour les autres pompiers"

Ce n'est peut-être pas plus dangeureux que pour les autres, mais ça ne signifie pas que ce n'est pas dangeureux.  C'est une réponse absolument absurde et ça ressemble drôlement à se comparer à la moyenne:  Les autres le font, alors moi aussi je veux le faire.  Elle est où l'initiative de se démarquer du groupe en faisant mieux?

Mais, on suit le leader et ses méthodes.

lundi 19 juillet 2010

Cowansville vs Granby

À Cowansville ...

En lisant la page 4 de La Voix de l'Est, on lit l'article suivant à propos de Cowansville:

Le Cowanskate Cult anime Cowansville

C'est plaisant de lire ces articles où on parle de comment on s'occupe des jeunes et comment on centralise leur énergie de façon positive.  On parle de skate, de graffitis, de métal hardcore et tout ça est fait de manière positive, tout le monde semble s'amuser à peu de frais.  Le résultat se voit très bien dans l'article au bas de la page:

Lancer son entreprise... à 15 ans!

Pendant ce temps, à Granby ...

En lisant la page 3 de La Voix de l'Est, on lit les articles suivants à propos de Granby:

Un spectaculaire Défi Poussette

80 000 spectateurs à la Fête des mascottes

Dans le premier, on nous dit comment on n'a pas réussi à réunir 300 poussettes pour relever un défi grandement annoncé, alors qu'il y a eu 80 000 visiteurs.

Dans le deuxième on nous dit que - malgré le fait qu'on "investit" toujours de plus en plus l'argent des contribuables dans cet évènement - nous avons eu le même nombre de visiteurs que l'année précédente.  Les spectacles payants - sensés auto-financer l'événement - n'ont réussit qu'à attirer 500 à 1000 personnes au lieu des 5000 espérés.  Certains marchands ont fait de bonnes affaires alors que d'autres n'ont pas vraiment vu d'impact sur leurs ventes.  La question est de savoir est-ce que l'argent investi en plus depuis les dernières années fait une différence notable?  Il semblerait que non.  Il y a aussi nos mascottes qui croulaient sous la chaleur (trois ont dû être transportées en ambulance), mais rassurez-vous, selon leur patronne c'est de leur faute:

"On leur disait de s'hydrater et on leur donnait des bouteilles d'eau; je pense qu'on n'a rien à se reprocher"

Pourtant lorsque la CSST trouve des employés de la construction qui ne s'attachent pas lorsqu'ils travaillent en hauteur, le patron a une contravention même s'il leur avait dit de s'attacher et fourni l'équipement nécessaire.  Ici on parle d'adolescents et de leur premier emploi ...

Enfin, j'imagine que le côté positif est qu'on a créé quelques emplois pour des fonctionnaires qui peuvent s'amuser avec l'argent des contribuables sans avoir à rendre de compte.

Et les jeunes?

Bon, on a vu la situation des jeunes à Cowansville.  À Granby, où l'on a plutôt choisi la répression policière au lieu de collaborer selon leurs intérêts, voyez comment les jeunes réagissent:

Sa suffit l'harcelement de la police a Granby envers les Jeunes

Comme c'est édifiant!  À Cowansville, sans policier, on réussi à faire du positif avec des jeunes qui font des graffitis et les adeptes de skate.  À Granby, "la loi, c'est la loi".  Puis, si le règlement n'existe pas, on va en créer un.  Les jeunes vont ben finir par comprendre!  Le problème, c'est que les plus vieux réagissent aussi dans le même sens:

Motocyclistes pour le boycott de la ville de Granby

Supportons l'Autodrome Granby

Selon Stéphane Tardif (alias Ramon Vitesse), agent de développement culturel et l'organisateur du Cowanskate Cult à Cowansville:

"Le fossé existe au niveau administratif, car les gens au pouvoir ont parfois la chienne, mais pour le citoyen commun, ils aiment voir les jeunes s'occuper!  Il y a plein de villes où les jeunes font du vandalisme, car ils ne savent pas quoi faire.  Il faut que les jeunes tripent"

Se pourrait-il que l'on n'emploie pas les bonnes méthodes à Granby?  Investir toujours plus d'argent et mettre toujours plus de règlements est la pire forme de leadership.

mardi 13 juillet 2010

Encore la moyenne!

«Un classement des municipalités selon leur performance permet de donner un signal clair à ces dernières quant aux priorités qu'elles devraient considérer dans leur planification»

Voilà la conclusion des auteurs d'une "étude" sur la performance des villes les plus populeuses du Québec.  J'ai mis le mot étude entre guillemets car ce n'est pas une étude: C'est une bête comparaison où l'on établit une moyenne.  On ne regarde pas ce qui est pertinent pour chaque localité, seulement une simple énumération de critères.  Malheureusement, les gens sans vision, les gens sans imagination, aiment bien se fier sur ces moyennes car ça les rassure:  "Si je fais fausse route, alors je ne serai pas seul".  Mais nous le voyons bien ici, ces gens qui établissent ces moyennes, ce sont des inconnus qui travaillent dans un bureau à Montréal pour un organisme dont le commun des mortels ignore l'existence.  On est loin de la démocratie et du vote éclairé d'une communauté pour choisir ses leaders, leurs idées et leurs valeurs.  On est loin de tenir compte des réalités locales.

J'aime bien prendre l'exemple de St-Joachim.  Est-ce que St-Joachim a suivi l'exemple de la moyenne en implantant un programme primaire du baccalauréat international?  En développant la culture de la poire?  En créant une coop pour le dépanneur du village?  Absolument pas, car les leaders s'éloignent des sentiers battus.  Mais il y a plus encore à St-Joachim, une condition essentielle pour la réussite de ces projets:  Une implication volontaire et dynamique de la population.  Vous noterez que les gouvernements ont peu d'implication dans ces projets, ce sont des coops.  200 familles sur une population de 1200 habitants sont membres de la coopérative Au coeur du village.  Les terrains où sont plantés les poiriers ont été prêtés par les citoyens.  Voilà comment se mesure le dynamisme d'une communauté:  par l'implication volontaire des citoyens.  Je mets l'accent sur le mot volontaire car il bien facile de prendre l'argent dans les comptes de taxes sans se soucier de convaincre la population du bien-fondé de nos actions.  Il est encore plus facile de le faire en empruntant en leur nom, car les actions semblent "gratuites" puisqu'on ne débourse rien ... aujourd'hui.

Il est amusant de voir comment dans un petit village comme St-Joachim, tous les projets sont pilotés par différents organismes indépendants et que dans une grande ville comme Granby tous les projets sont menés par un seul homme, le maire.  Car la solution de Richard Goulet au manque de dynamisme de la population granbyenne c'est de faire tout le travail lui-même, une erreur qui lui sera nécessairement fatale.  Au pire, ça ne fonctionnera pas, parce que la tâche est trop grande; au mieux, tout va tomber lorsque Richard Goulet cessera de s'impliquer.  On ne peut pas forcer les gens à faire ce qu'ils ne veulent pas faire.  On n'a pas le choix, on doit les inspirer, pas faire le travail à leur place.

Et en travaillant très fort pour amener Granby dans la moyenne, quel Granbyen dira fièrement:  "Nous autres à Granby, on a accomplit quelque chose:  On est dans la moyenne"?

 Mais l'échec de Richard Goulet est déjà accompli en encourageant de mauvais sentiments déjà trop bien établis à Granby:  Contrairement à St-Joachim, à Granby les gens ne pensent qu'à interdire à leurs voisins ce qu'ils ne veulent pas qu'ils fassent ou à les forcer à payer pour leurs projets même si leurs voisins ne sont pas intéressés.

St-Joachim = communauté; Granby = regroupement d'individus.

C'est ici que cette fameuse phrase prend tout son sens:

«Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays» 

Et vous, qu'avez-vous à offrir à Granby?

samedi 10 juillet 2010

Centre-ville, salaire et loisirs

On s'amuse au centre-ville

Premier point à l'ordre du jour, les amuseurs publics bienvenus au centre-ville.  Je félicite le conseil pour cet assouplissement  apporté au règlement général de la Ville concernant les amuseurs publics pour les mêmes raisons que je l'avais félicité pour le retrait de l'interdiction de de tourner à droite sur Elgin:  Retrait de contraintes, gain de liberté pour les citoyens et présomption que les gens seront responsables et agiront en conséquence.

Ce que je déplore, c'est le fait que cette décision est le fruit d'un processus de décision extrêmement coûteux.  Pour la levée de l'interdiction de tourner à droite sur Elgin, on avait étudier la question au comité de circulation, puis le conseil a pris la décision.  Hop, terminé!  Pour celle-ci, nous dit-on, on doit cette décision aux travaux de CommercETourisme et du plan de revitalisation du centre-ville:  Le premier étant un organisme coûteux qui devrait être privé (en fait, il font le travail de la chambre de commerce) et le deuxième étant l'achat d'un rapport par le conseil pour lui suggérer ce qu'il doit faire.  N'est-ce pas pour ça qu'ils sont élus et payés?  Vous savez le salaire qu'ils méritent tant.  Vous me direz que j'ai déjà dit que les conseillers ne peuvent pas tout savoir et qu'il est normal qu'ils consultent et c'est vrai.  Par contre, je ne crois pas qu'il existe de recette magique pour revitaliser un centre-ville et par conséquent je ne crois pas qu'il existe des "experts" en centre-ville qui méritent d'être payés.  Non seulement, j'ai toujours préconisé que ça devait commencé par une action citoyenne (et c'est le cas ici, puisque tout ça part d'une demande d'un groupe de musiciens) et que des conseillers avec du gros bon sens peuvent très bien prendre cette décision.  Nous avons même un conseiller qui possède un commerce au centre-ville; cette expertise me suffit amplement.

On en a oublié un!

Parlant de la rémunération des élus, il y a un autre avantage découlant du poste de maire que nous avons oublié de mentionner:  Le salaire pour sièger à MRC.  Le maire reçoit 15 651 $ pour assiter aux réunion de la MRC.  Par mesure de comparaison (nos élus aiment bien ça), à Brome-Mississiquoi, ils gagnent 2351 $.  On se rappelera que nos maires s'étaient voté une augmentation de 27% en 2008.  Selon Mme Quinlan, mairesse de Bromont: 

«Les dossiers de nos municipalités, ce sont ceux qui exigent le plus de travail, a insisté Mme Quinlan. Les maires n'avaient qu'à convaincre les contribuables de leurs municipalités de hausser leur salaire. Ils ont préféré prendre un détour en passant par la MRC.»

Enfin, la mémoire est une faculté qui oublie ...

Les loisirs

Enfin, il y a cet article de La Voix de l'Est à propos des loisirs de Waterloo.  La Ville de Waterloo a calculée que son budget loisirs s'élève à 1,2 M $, dont 142 000 $ provenant des villes avoisinantes.  Or, seulement 32 % des usagers sont résidents de Waterloo.  Aujourd'hui, Waterloo voudrait cesser de subventionner les villes avoisinantes.

Ceci est un constat similaire à celui fait il y a une quinzaine d'années à Granby.  On se rappelera qu'à l'époque il y avait un exode de la population de Granby vers la "campagne", là où les taxes étaient moins chers.  Granby avait alors décidé de donner accès à ses services de loisirs aux non-résidents seulement si leurs villes défrayaient les coûts.

Une des premières décisions de Richard Goulet a été de diminuer la contribution des villes avoisinantes parce que, nous disait-il, nous devions faire notre part en tant que ville-centre.  On pourrait plutôt être sous l'impression qu'on tentait d'acheter le silence des autres maires afin qu'ils ne critiquent pas trop nos projets.  J'aimerais bien voir les chiffres concernant le cas de Granby: Coût des loisirs, part des autres villes et pourcentage des utilisateurs.

En regardant tout ça, je me demande s'il ne serait pas mieux que la gestion des loisirs devienne une affaire de MRC.  N'a-t-on pas fait état ce derniers temps que les arénas desservent la région et non seulement une municipalité?  Je verrais très bien une fusion de tous les loisirs de la MRC sous un seul organisme, avec un apport égal de chaque municipalité, basé sur la contribution en infrastructure ou monétaire, le nombre de citoyens et l'évaluation foncière (Contrairement à la fusion Ville-Canton, où l'on n'a tenu compte d'absolument rien).

Gérer les biens et les services publics

Ce qui m'amène à parler du rôle des politiciens et de la gestion municipale.  Le rôle des politiciens est de gérer les biens et les services publics.  C'est le minimum requis pour les politiciens et c'est en soi une job que tout le monde considère plate.  Ça consiste à surveiller l'argent qui rentre et l'argent qui sort.  Il n'y a, à mon avis, qu'une seule façon de dynamiser ce travail et c'est en cherchant des solutions pour diminuer les coûts ou augmenter l'équité entre les contribuables.

Malheureusement, la solution facile pour rendre le travail de politicien agréable est de donner des cadeaux ... avec l'argent des contribuables.  Je trouve toujours triste de voir un politicien dire que sa plus belle réalisation est l'achat de ceci ou la construction de cela.  On a poussé le vice à l'extrême, en empruntant pour faire ces cadeaux.  Résultat:  on se soucit de l'argent qui sort, mais plus de celui qui entre.  On préfère reléguer cette responsabilité aux futurs gestionnaires.  Pour moi un politicien qui emprunte est un politicien qui ne fait pas le minimum requis par son mandat, soit de gérer l'argent qui entre et celui qui sort.

L'administration Duchesneau m'avait donné un élan de confiance face à la politique.  Voilà un conseil qui cherchait à dynamiser son travail en cherchant à diminuer les coûts des services et à rendre plus équitable la répartition des dépenses.  On cherchait des idées innovatrices, basées sur le gros bon sens.  L'élimination de la dette en est un exemple, mais la gestion des loisirs en est un autre.  On avait aussi fait la refonte du zonage où on avait donner une direction pour le développement de la Ville (et non pas faire le développement lui-même avec l'argent des contribuables).  Assurément le système n'était pas parfait, car il ne le sera jamais.  De plus, lorsque nous sommes les premiers, nous sommes du domaine de l'expérimentation, de l'inconnu.  Mais nous avions effectuer un gain et nous étions sur une bonne voie, j'en suis convaincu.

Avec l'administration Goulet, on a tout jeté à la poubelle, pour se remettre dans la "moyenne" des villes.  Imaginez, on vise même l'endettement moyen des villes québécoises, un non sens!  Est-ce qu'on fait des investissements à Granby?  Oui, mais on se fout éperdumment de comment on va les payer, se basant uniquement sur la théorie que dans le futur nous serons plus riches.  Une façon de faire qui encourage le laxisme dans la surveillance des coûts puisqu'on ne paye pas.  Pire encore, telle une petite Caisse de dépôt et de placement du Québec, je crois qu'on minimise énormément les risques liés à ces investissements, puisqu'on est tellement convaincu que nous serons plus riches (peut-être le serons-nous dans certains cas, mais en prenant les risques à la légère tel que nous le faisons en ce moment, on ne peut que perdre en bout de ligne).  De plus, on ne fait rien d'extraordinaire comparé aux autres villes, en tous cas pas pour qu'on devienne un exemple cité par les autres (Évidemment, puisqu'on fait bêtement la même chose que les autres).

Voilà pourquoi je dis qu'il ne se passe rien à Granby et que Richard Goulet n'a pas de vision.  Faire l'entretien des rues n'est pas avoir de la vision, on l'a toujours fait (Sauf à l'époque où on a été le plus endetté, étrangement).  Profitez d'une subvention pour l'aréna, alors que les gouvernements supérieurs en donnent à tout le monde pour stimuler l'économie, n'est pas un accomplissement.

Où sont les idées qui nous font économiser des sous (qu'on peut voir directement dans notre portefeuille) ou qui nous facilitent la vie (outre l'étalement des paiements de notre compte de taxes).  Donner l'argent des contribuables, c'est un dur travail (notre maire ne dépense pas aussi vite qu'il le prévoyait), mais c'est une décision facile à prendre lorsqu'on emprunte en leurs noms.  Lorsque Richard Goulet aura atteint la dette "idéale", comment croit-il que les futurs élus payeront les dépenses, n'ayant plus la capacité d'emprunter davantage comme il le fait présentement?  En se basant sur l'expérience passée, nous serons à nouveau au point mort, c'est-à-dire que nous devrons payer pour nos dépenses annuelles avec en prime des millions $ en intérêts.

Lorsqu'on parle de politiciens qui agissent, ce que nous voulons ce sont des politiciens qui prennent les décisions difficiles, qui rendent le système plus efficace, pas des politiciens qui dépensent l'argent à notre place.

mercredi 7 juillet 2010

Informations confidentielles?

Voici ce que promettait Pascal bonin aux dernières élections (les caractères gras sont de moi):

"Je suis une personne honnête et agir dans la transparence est primordial pour moi. D’où m’est venue l’idée de la création de ce site Web. 

Cet outil technologique se dédie à vous, résidents du district 7, afin de vous permettre d’être à l’affût des projets et des décisions à venir au conseil.
(...)

Je me ferai un devoir de vous écouter, de prendre en considération vos commentaires et de vous tenir informer de tous les projets qui toucheront notre quartier. (...)"

J'ai mis l'emphase sur le fait que Pascal Bonin tenait beaucoup à travailler de pair avec les citoyens en les consultant AVANT de prendre une décision.  Naturellement, si on demande l'avis à des citoyens, ils doivent d'abord être au courant des projets.  Logique.

Or, si vous consultez le site de Pascal Bonin, vous verrez qu'il ne partage pas beacoup à propos des projets en discussion au conseil.  Le problème, c'est qu'on lui a fait très peur.

Tous les élus signent une entente de confidentialité et de non divulgation à propos des discussions faites au conseil avant qu'elles ne soient rendues publiques.  Le but de ce contrat est de s'assurer que certaines personnes n'auront pas accès à des informations privilégiées, tel que le montant maximal que le conseil veut payer pour acquérir un terrain ou les intentions d'investir dans un quartier en particulier.  Des informations qui pourraient être utilisées par certains afin d'exploiter la municipalité.

Si un élu refuse de signer l'entente, on lui refusera de sièger aux réunions préparatoires et ainsi de prendre part aux discussions.

Connaissant les promesses électorales de M. Bonin, le maire et le directeur général (qui est avocat) ont eu une discussion seul à seul avec lui pour lui faire voir toutes les possibilités désastreuses qui pourraient découler de son projet de partager avec les citoyens.  En fait, les propos que M. Bonin m'avait personnellement rapportés étaient: "J'ai pas envie de perdre ma maison!"  On pouvait sentir que les menaces avaient fait leur effet.  D'ailleurs, chaque fois que j'ai parlé avec lui, il se contentait de me dire: "Si tu savais ce que je sais!"  "Attend de voir ce qui s'en vient!" Un brave garçon, bien obéissant.  Le résultat est que son site est parfaitement inutile et il est seul parmi un groupe qu'on pourrait qualifier de suiveux.

Pourquoi parler de ça?  Voici ce qu'on pouvait lire dans la chronique À ne pas répéter de La Voix de l'Est du 7 juillet 2010:

"L'homme le plus connu de Granby, Bob St-Pierre, me raconte une anecdote.  Le conseiller Yves Pronovost voulait récemment acheter un tracteur pour la ville.  Il demande donc conseil à Guy Chicoine, qui est censé s'y connaître en la matière.  Or, le fils de Guy veut couper sa pelouse.  Sauf que le nouveau tracteur ne passe pas dans l'entrée, trop gros.  Guy en a été quitte pour le retourner au magasin et l'échanger..."

Le conseiller Yves Pronovost aurait partagé les intentions d'achat d'un tracteur par la Ville de Granby avec une personne qui ne siège pas sur le conseil.  De quoi ont-ils parlé exactement?  Sera-t-il reprimandé par le conseil?  Y laissera-t-il sa maison dans toute cette affaire?  Il a pourtant signer l'entente de confidentialité.

Malgré que je ne peux pas condamner le geste de M. Pronovost - car il est impossible pour un conseiller de tout connaître à propos de tout et faire son travail consiste à bien s'informer -, ce qu'il a fait est bien pire que ce que M. Bonin voulait faire.  Si Pascal Bonin aurait fait ce qu'il voulait faire, il aurait écrit sur son site:

 "Nous voulons acheter un tracteur pour faire tel travail.  Je ne m'y connais pas en tracteur, alors quel type de tracteur croyez-vous que nous avons besoin et combien ça vaut?"

Probablement la même chose que M. Pronovost a dit à M. Chicoine.  La différence, c'est que cela aurait été adressé à tout le monde au lieu d'une seule personne, ce qui est, à mon avis, beaucoup plus transparent.

Alors, soit on condamne M. Pronovost et on le dénonce, soit on souhaite que M. Bonin mette ses culottes et remplisse ses promesses électorales en nous donnant un conseil transparent.  Le pire qui peut arriver à M. Bonin, c'est qu'il soit banni des réunions préparatoires, mais ils ne peuvent pas le bannir des séances publiques et ils ne peuvent pas l'empêcher de voter et de poser des questions car il est le représentant du peuple.  Après tout, les discussions sont supposées être publiques.

Tout vient à point à qui sait attendre

Si vous avez bien lu Granby.  Que s'y passe-t-il?,  Vous savez que l'auteur a dit:

"Puis vint le maire Duchesneau, tant de fois vanté pour avoir «éliminé la dette» de 71 millions de la Ville. Une approche fiscale qui étonne, comme si une ville sans dette était un gage de bonne administration. Mais l'image est demeurée gravée dans l'imaginaire populaire. Une ville sans dette, c'est une ville en santé !"

Et il a parfaitement raison.  Une Ville sans dette ne veut pas dire qu'elle est bien gérée.  Ne pas avoir de dettes ne veut pas dire que l'argent est investi aux bons endroits.  Cela veut seulement dire que ça coûte moins cher - les bons coups comme les mauvais - puisqu'il n'y a pas d'intérêts à payer.

Et nous en avons un bon exemple de l'administration Goulet: 1,8 M $ investis dans le CINLB.  Ce projet est payé comptant par la Ville de Granby, pigé à même les surplus de l'année dernière (Vous savez l'argent qu'on disait avoir besoin mais qu'on a été incapable de dépenser).

J'ouvre ici une parenthèse pour démontrer l'idiotie de l'argumentation de ceux qui prônent l'endettement.  Apparament, la raison #1 pour justifier l'endettement - soit que nous devons "partager" les coûts avec les futurs utilisateurs du service - ne tient plus pour ce projet.  Pour ce projet, il est sain que les Granbyens d'aujourd'hui payent entièrement la facture.  En fait, ce sont les Granbyens de l'année dernière, puisque l'argent provient du surplus amassé l'année dernière.  Selon la philosophie de Richard Goulet et de ses semblables, si vous avez déménagé depuis l'année dernière, vous nous avez fait un beau cadeau dont vous ne profiterez pas (Surtout qu'ils ont l'intention de faire payer les utilisateurs qui ne seront pas Granbyens).  Fermer la parenthèse.

Donc, nous disions, payer comptant ne signifie pas faire un bon investissement.  Petit historique du projet:

- Le CINLB veut faire un projet pour améliorer les infrastructures et les services.  Coût estimé: 3,3 M $.

- Afin de financer le projet, on suggère l'approche 1/3-1/3-1/3, soit la facture divisée également entre les 3 paliers de gouvernement.

- L'administration Goulet garantie la part de Granby, soit 1,1 M$.

- Les gouvernements provincial et fédéral refusent de financer le projet.

- Le CINLB revoit le projet à la baisse.  Coût estimé: 1 M$.

- Afin de financer le projet, on suggère une nouvelle approche, soit la facture entièrement payée par Granby.

- L'adminstration Goulet confirme que la part de Granby ne sera pas revue à la baisse.

- Aujourd'hui, les coûts augmentent à 1,8 M $, entièrement payé par Granby.

Ce qui rend l'histoire encore plus intéressante, ce sont le lieu et les acteurs:  Le CINLB, Richard Goulet et Jean-Marie Lemoy  (le président du C.A. du CINLB).

En ce qui concerne le lieu, on note que le CINLB et le zoo de Granby ont plusieurs similitudes entre eux: les animaux, la conservation de la nature, etc.  Pourquoi amener le zoo dans cette histoire?  Voyez-vous Richard Goulet a déjà été président du conseil d'administration du zoo.  Si je me rappelle bien, son mandat a duré un an.  Il a bien posé sa candidature pour conserver son poste, mais on lui a montré la porte.  La rumeur veut qu'il était considéré comme trop dépensier et qu'il avait des idées de grandeur beaucoup trop risqués.  Lorsqu'un observateur objectif analyse l'acharnement - apparemment sorti de nulle part -  de Richard Goulet à favoriser la transformation du CINLB de territoire protégé à attrait touristique qui compétionne le zoo, cet observateur serait en droit de se demander s'il n'y a pas une petite rancoeur derrière tout ça, un petit garçon qui cherche à se prouver.

En ce qui concerne Richard Goulet et Jean-Marie Lemoy, leur complicité n'est plus un secret pour personne.  On se rappelle la tentative de M. Lemoy aux dernières élections suite à une invitation de Richard Goulet.  Un échec lamentable.  À la dernière séance du conseil, lorsque Richard Goulet remerciait tout le monde pour avoir réussi à trouver tant de façon de dépenser de l'argent dans le CINLB (mais aucune façon de le financer outre les taxes de la ville), on a pu entendre un petit "merci" provenant du fond de la salle:  C'était Jean-Marie Lemoy qui remerciait Richard Goulet à son tour.  If faut bien qu'ils se donnent mutuellement des tapes dans le dos, personne d'autre de l'extérieur le fait.

Sachant la complicité entre les deux hommes,  sachant la facilité avec laquelle Richard Goulet accepte de financer les projets de Jean-Marie Lemoy alors que les paliers de gouvernement supérieurs refusent, un observateur objectif serait en mesure de se poser la question suivante: "Cherche-t-on à tirer le maximum des contribuables de Granby, pour des projets non justifiés par leurs besoins?"

mardi 6 juillet 2010

Frappé par un 10-roues

J'ai beau vouloir chercher le positif, la réalité me rentre dedans comme un 10-roues.

Richard Goulet a justifié les hausses de salaires des élus hier soir en disant: "On a livré la marchandise depuis quatre ans.  On est fiers de ce qu'on a fait."

Naturellement, on doit considérer son opinion comme étant biaisée.  La mienne?  Apparamment,  elle n'est pas valide puisque je répète toujours la même chose et que d'être contre quelque chose, c'est négatif (Malgré que je suis aussi contre la guerre en Afghanistan et je ne considère pas ça négatif).  J'imagine que le mieux est d'écouter celle des gens qui nous regardent de l'extérieur.  Ouvrons le Journal de Montréal d'aujourd'hui:

Granby. Que s'y passe-t-il ?

 Citons quelques extraits de l'article:

"Pourtant, jadis, Granby n'avait pas cette image de somnifères."

"où règne aussi un formidable esprit d'intolérance de la part des élus et de la police locale"

"D'un ridicule consommé !"

"À constater tout ce gâchis, il y a lieu de se demander si les élus municipaux de Granby n'ont pas pour objectif de faire de leur ville la championne du chacun-pour-soi et de l'anti-social."

Avez-vous le goût de visiter cette ville?  D'y emménager?  Certains diront que ce n'est qu'une seule opinion, écrite par un provocateur.  Mais je cherche encore des opinions indépendantes qui citent Granby comme étant un exemple de bonne gestion, une ville où il fait bon vivre.  Je cherche encore une autre ville dont la gestion est citée de façon aussi négative.  Nous sommes un cas unique.  Cette infâme publicité négative ne peut que causer du tort à Granby.  Une réputation qui perdurera longtemps, même si on ferait un virage à 180° dès demain.

Ne comptons pas sur nos élus pour du changement, ils nous disent qu'ils ont livré la marchandise et qu'ils en sont fiers.  Mais pourquoi ne penseraient-ils pas de cette façon?  Lorsqu'ils se votent une généreuse augmentation de salaire pour se récompenser, la salle du conseil municipal est aux trois quarts vides.  Selon les propos du maire rapportés par La Voix de l'Est:

"Selon lui, la plupart des citoyens sont d'ailleurs d'accord avec la hausse.  Seuls les médias en ont fait grand cas, juge-t-il." 


Concentrons-nous sur le positif

Il y aurait bien des choses à dire sur la réunion de ce soir, mais je ne ferais que me répéter.

Mais il y a un point qui était différent et c'est sur celui-ci que je veux me concentrer.  Pour la première fois depuis 4-5 ans je me suis dit: "Tiens, la bonne idée!"  "Voilà une décision qui découle du gros bon sens."

Le conseil a levé l'interdiction de tourner à droite sur la rue Elgin et celle de tourner à gauche sur la rue Lansdowne à partir de la rue Drummond.  Enfin on enlève une interdiction, on redonne une liberté aux citoyens, on décide de prendre pour acquis que les gens sont responsables et savent se comporter en société sans qu'on leur tienne la main.  Mais, principalement, on retire une "trappe à tickets", particulièrement efficace sur les gens de l'extérieur de Granby.  Une interdiction qui n'aurait jamais dû voir le jour, une interdiction qu'on n'aurait jamais dû s'entêter à faire respecter.

Voilà un geste intelligent, efficace, peu coûteux et qui sert bien les intérêts de l'ensemble des citoyens (et même des touristes).  Chers conseillers, continuer sur cette voie et vous aurez encore des félicitations de ma part.

dimanche 4 juillet 2010

Faire plus de mal que de bien

Ça fait plusieurs semaines que je suis le mouvement de boycottage de la ville de Granby par les motocyclistes.  Le mouvement s'intensifie chaque jour, il est extrêmement négatif et le message semble se propager.

Je comprends très bien le mouvement car je suis moi-même propriétaire d'une moto (avec des silencieux d'origine non-modifiés, comme toutes les autres composantes de ma moto) et j'ai été arrêté à 2 reprises au centre-ville en plein trafic pare-choc-à-pare-choc pour me faire harceler, il y a environ 2 ans.  J'avais même été me plaindre au bureau de police et j'ai dû fortement insisté pour rencontrer quelqu'un.  Je ne suis même pas sûr que ma plainte a été enregistrée officiellement.  Ils justifient leurs actions en disant que les gens se plaignent, mais ils choississent les plaintes qu'ils reçoivent.  Depuis ce temps je ne me promène plus à Granby, préférant sortir au plus vite en direction de villes plus accueillantes.

Un dur coup a été présenté hier par la parution d'une annonce sur lespac.com:



Non seulement certaines personnes sont prêtes à payer pour dénoncer Granby, mais la majorité de ces gens sont de l'extérieur de Granby.  Ces personnes n'ont aucune idée de la politique granbyenne et elles ne chercheront pas à savoir quand on se débarassera de nos élus incompétents.  Voilà comment Granby est vue de l'extérieur:  Une ville intolérante.  Il est beaucoup plus facile de perdre un ancien client que de le ramener ou d'en trouver un nouveau.

Je m'inquiète fortement de cette nouvelle façon de faire à l'hôtel de ville où on transforme la ville comme étant un lieu qui ne sert les intérêts que d'un seul groupe de personnes.  Vous savez, ces gens bien-pensants, qui ont toujours raison et qui savent ce qui est bon pour tout le monde.  C'est à mon avis le leg de l'ère Goulet qui causera le plus de tort à Granby, bien plus que l'endettement.

Lorsqu'on s'adresse à des amis, l'argent coule à flots.  Lorsqu'on s'adresse aux autres, on crée de nouveaux règlements - toujours pour interdire quelque chose - qui s'appliquent à toute la Ville.

Richard Goulet aime se targuer qu'il n'a pas besoin de négocier longtemps pour règler un dossier, qu'il est un homme d'action.  Je crois plutôt qu'il pose des gestes irréfléchis, supporté par des conseillers sans envergure.  Des problèmes comme les feux d'artifices de l'autodrome aurait pu se régler par la discussion, au lieu d'une nouvelle règlementation et d'une rencontre des policiers avec les propriétaires de l'autodrome (ce qui ressemble plus à de l'intimidation qu'autre chose).  C'est vrai que le conseil n'a peut-être pas le temps de discuter avec ces citoyens car il est présentement très occupé à revoir sa rémunération. 

Granby s'isole de plus en plus.  Des gens quittent plutôt que de se battre (lire les commentaires des motocyclistes pour le boycott de Granby sur facebook).  La caisse populaire retire des guichets automatiques au centre-ville parce qu'ils sont sous-utilisés.  Est-ce que l'argent que nous dépensons depuis 4 ans est de l'argent bien "investi" ?

Malheureusement, le temps d'agir avec vigueur est chose du passé pour cette année.  Il faudra attendre le prochain budget en décembre, qui viendra avec de nouveaux emprunts évidemment, afin d'aller signer le(s) registre(s) en guise de contestation.

La seule chose qui peut être faite en attendant, c'est  d'en discuter entre nous et publiquement afin de mettre le sujet dans l'actualité.  Il serait bon aussi de se présenter en personne à la réunion du conseil afin de démontrer que les citoyens ont le conseil à l'oeil.  Il n'est pas nécessaire de parler, la présence est suffisante.