«Un classement des municipalités selon leur performance permet de donner un signal clair à ces dernières quant aux priorités qu'elles devraient considérer dans leur planification»
Voilà la conclusion des auteurs d'une "étude" sur la performance des villes les plus populeuses du Québec. J'ai mis le mot étude entre guillemets car ce n'est pas une étude: C'est une bête comparaison où l'on établit une moyenne. On ne regarde pas ce qui est pertinent pour chaque localité, seulement une simple énumération de critères. Malheureusement, les gens sans vision, les gens sans imagination, aiment bien se fier sur ces moyennes car ça les rassure: "Si je fais fausse route, alors je ne serai pas seul". Mais nous le voyons bien ici, ces gens qui établissent ces moyennes, ce sont des inconnus qui travaillent dans un bureau à Montréal pour un organisme dont le commun des mortels ignore l'existence. On est loin de la démocratie et du vote éclairé d'une communauté pour choisir ses leaders, leurs idées et leurs valeurs. On est loin de tenir compte des réalités locales.
J'aime bien prendre l'exemple de St-Joachim. Est-ce que St-Joachim a suivi l'exemple de la moyenne en implantant un programme primaire du baccalauréat international? En développant la culture de la poire? En créant une coop pour le dépanneur du village? Absolument pas, car les leaders s'éloignent des sentiers battus. Mais il y a plus encore à St-Joachim, une condition essentielle pour la réussite de ces projets: Une implication volontaire et dynamique de la population. Vous noterez que les gouvernements ont peu d'implication dans ces projets, ce sont des coops. 200 familles sur une population de 1200 habitants sont membres de la coopérative Au coeur du village. Les terrains où sont plantés les poiriers ont été prêtés par les citoyens. Voilà comment se mesure le dynamisme d'une communauté: par l'implication volontaire des citoyens. Je mets l'accent sur le mot volontaire car il bien facile de prendre l'argent dans les comptes de taxes sans se soucier de convaincre la population du bien-fondé de nos actions. Il est encore plus facile de le faire en empruntant en leur nom, car les actions semblent "gratuites" puisqu'on ne débourse rien ... aujourd'hui.
Il est amusant de voir comment dans un petit village comme St-Joachim, tous les projets sont pilotés par différents organismes indépendants et que dans une grande ville comme Granby tous les projets sont menés par un seul homme, le maire. Car la solution de Richard Goulet au manque de dynamisme de la population granbyenne c'est de faire tout le travail lui-même, une erreur qui lui sera nécessairement fatale. Au pire, ça ne fonctionnera pas, parce que la tâche est trop grande; au mieux, tout va tomber lorsque Richard Goulet cessera de s'impliquer. On ne peut pas forcer les gens à faire ce qu'ils ne veulent pas faire. On n'a pas le choix, on doit les inspirer, pas faire le travail à leur place.
Et en travaillant très fort pour amener Granby dans la moyenne, quel Granbyen dira fièrement: "Nous autres à Granby, on a accomplit quelque chose: On est dans la moyenne"?
Mais l'échec de Richard Goulet est déjà accompli en encourageant de mauvais sentiments déjà trop bien établis à Granby: Contrairement à St-Joachim, à Granby les gens ne pensent qu'à interdire à leurs voisins ce qu'ils ne veulent pas qu'ils fassent ou à les forcer à payer pour leurs projets même si leurs voisins ne sont pas intéressés.
St-Joachim = communauté; Granby = regroupement d'individus.
C'est ici que cette fameuse phrase prend tout son sens:
«Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays»
Et vous, qu'avez-vous à offrir à Granby?
J'aime beaucoup ces commentaires parce qu'ils font du sens pour moi. Beaucoup de citoyens aimeraient s'impliquer (dont moi-même) et travailler selon leurs talents et idéaux au mieux-être de leur communauté... mais comment peut-on y parvenir quand toute idée, initiative ou démarche est tuée dans l'oeuf à cause "d'un incompétent" qui a tellement besoin de se prouver qu'il est le seul a avoir "raison". Et je parle par expérience. Le climat de nivelage qui sévit au Conseil est des plus déprimants: aucune initiative "c'est l'unanime et l'absolue conformité à la pensée du "petit cerveau directeur". Pas étonnant que plus personne ne s'y rend ou ne s'y intéresse. La salle du conseil autrefois un endroit d'échange des points de vues des citoyens est devenue muette et déserte. Il ne reste qu'à en rire faute d'en pleurer et prendre notre mal en patience en attendant que ça se termine. En parlant de rire... j'avoue avoir sourit ce matin en lisant La Voix de l'Est et m'être dit: "Bon le maire Goulet (en mal de vedettariat) doit être heureux aujourd'hui car sa réputation grandit". En l'espace de 2 semaines Le Journal de Montréal et la Presse ont dénigré Granby. N'a-t-il pas déjà dit (au cours des dernières semaines) à un journaliste que ce qui est important... c'est qu'on parle de Granby? (en mal ou en bien peu importe). Quelle stup-----!
RépondreSupprimerTrès juste votre texte Monsieur O'Breham, et ce paragraphe vers la fin ou l'échec du Maire dictateur est souligné est d'une pertinence troublante.
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