mercredi 7 juillet 2010

Tout vient à point à qui sait attendre

Si vous avez bien lu Granby.  Que s'y passe-t-il?,  Vous savez que l'auteur a dit:

"Puis vint le maire Duchesneau, tant de fois vanté pour avoir «éliminé la dette» de 71 millions de la Ville. Une approche fiscale qui étonne, comme si une ville sans dette était un gage de bonne administration. Mais l'image est demeurée gravée dans l'imaginaire populaire. Une ville sans dette, c'est une ville en santé !"

Et il a parfaitement raison.  Une Ville sans dette ne veut pas dire qu'elle est bien gérée.  Ne pas avoir de dettes ne veut pas dire que l'argent est investi aux bons endroits.  Cela veut seulement dire que ça coûte moins cher - les bons coups comme les mauvais - puisqu'il n'y a pas d'intérêts à payer.

Et nous en avons un bon exemple de l'administration Goulet: 1,8 M $ investis dans le CINLB.  Ce projet est payé comptant par la Ville de Granby, pigé à même les surplus de l'année dernière (Vous savez l'argent qu'on disait avoir besoin mais qu'on a été incapable de dépenser).

J'ouvre ici une parenthèse pour démontrer l'idiotie de l'argumentation de ceux qui prônent l'endettement.  Apparament, la raison #1 pour justifier l'endettement - soit que nous devons "partager" les coûts avec les futurs utilisateurs du service - ne tient plus pour ce projet.  Pour ce projet, il est sain que les Granbyens d'aujourd'hui payent entièrement la facture.  En fait, ce sont les Granbyens de l'année dernière, puisque l'argent provient du surplus amassé l'année dernière.  Selon la philosophie de Richard Goulet et de ses semblables, si vous avez déménagé depuis l'année dernière, vous nous avez fait un beau cadeau dont vous ne profiterez pas (Surtout qu'ils ont l'intention de faire payer les utilisateurs qui ne seront pas Granbyens).  Fermer la parenthèse.

Donc, nous disions, payer comptant ne signifie pas faire un bon investissement.  Petit historique du projet:

- Le CINLB veut faire un projet pour améliorer les infrastructures et les services.  Coût estimé: 3,3 M $.

- Afin de financer le projet, on suggère l'approche 1/3-1/3-1/3, soit la facture divisée également entre les 3 paliers de gouvernement.

- L'administration Goulet garantie la part de Granby, soit 1,1 M$.

- Les gouvernements provincial et fédéral refusent de financer le projet.

- Le CINLB revoit le projet à la baisse.  Coût estimé: 1 M$.

- Afin de financer le projet, on suggère une nouvelle approche, soit la facture entièrement payée par Granby.

- L'adminstration Goulet confirme que la part de Granby ne sera pas revue à la baisse.

- Aujourd'hui, les coûts augmentent à 1,8 M $, entièrement payé par Granby.

Ce qui rend l'histoire encore plus intéressante, ce sont le lieu et les acteurs:  Le CINLB, Richard Goulet et Jean-Marie Lemoy  (le président du C.A. du CINLB).

En ce qui concerne le lieu, on note que le CINLB et le zoo de Granby ont plusieurs similitudes entre eux: les animaux, la conservation de la nature, etc.  Pourquoi amener le zoo dans cette histoire?  Voyez-vous Richard Goulet a déjà été président du conseil d'administration du zoo.  Si je me rappelle bien, son mandat a duré un an.  Il a bien posé sa candidature pour conserver son poste, mais on lui a montré la porte.  La rumeur veut qu'il était considéré comme trop dépensier et qu'il avait des idées de grandeur beaucoup trop risqués.  Lorsqu'un observateur objectif analyse l'acharnement - apparemment sorti de nulle part -  de Richard Goulet à favoriser la transformation du CINLB de territoire protégé à attrait touristique qui compétionne le zoo, cet observateur serait en droit de se demander s'il n'y a pas une petite rancoeur derrière tout ça, un petit garçon qui cherche à se prouver.

En ce qui concerne Richard Goulet et Jean-Marie Lemoy, leur complicité n'est plus un secret pour personne.  On se rappelle la tentative de M. Lemoy aux dernières élections suite à une invitation de Richard Goulet.  Un échec lamentable.  À la dernière séance du conseil, lorsque Richard Goulet remerciait tout le monde pour avoir réussi à trouver tant de façon de dépenser de l'argent dans le CINLB (mais aucune façon de le financer outre les taxes de la ville), on a pu entendre un petit "merci" provenant du fond de la salle:  C'était Jean-Marie Lemoy qui remerciait Richard Goulet à son tour.  If faut bien qu'ils se donnent mutuellement des tapes dans le dos, personne d'autre de l'extérieur le fait.

Sachant la complicité entre les deux hommes,  sachant la facilité avec laquelle Richard Goulet accepte de financer les projets de Jean-Marie Lemoy alors que les paliers de gouvernement supérieurs refusent, un observateur objectif serait en mesure de se poser la question suivante: "Cherche-t-on à tirer le maximum des contribuables de Granby, pour des projets non justifiés par leurs besoins?"

1 commentaire:

  1. Inquiétant en effet... ça ne va pas très bien pour Granby: malgré une spectaculaire hausse des dépenses qui fait grimper de façon alarmante la dette et les comptes de taxes, la situation de notre ville semble se détériorer rapidement autant au niveau bien-être des citoyens (de plus en plus inquiets et méfiants face aux décisions du conseil) qu'au niveau de l'environnement et de l'image que notre ville projette. Le conseil actuel n'a pas d'autres choix que de se remettre en question ce qui me parait être une bonne nouvelle. Un bon test à passer pour le maire et les conseillers. C'est là que nous aurons l'heure juste sur leur intelligence, leur compétence et leur sens du devoir (ils savent tous qu'ils portent par leur pouvoir décisionnel, la responsabilité de la santé de la ville et de ses citoyens). Sauront-ils entendre les signaux d'alarme? Sauront-ils reconnaître leurs erreurs? Sauront-ils réajuster leur tir? Donnons-leur la chance de nous prouver que nous avons tort de ne plus leur faire confiance. Donnons-leur une dernière chance de se reprendre. Ils peuvent encore nous surprendre et nous prouver qu'ils travaillent réellement pour le bien de la collectivité et de chacun d'entre nous.

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