dimanche 19 février 2012

Un dernier blog pour la route

«Et malgré que plusieurs des 8000 personnes qui ont voté contre les terres Miner soient découragées par l'impertinence du maire, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles reprennent confiance au système et décident de s’exprimer à nouveau. »

Voilà ce que j'écrivais dans le premier sujet de ce blog publié le 25 janvier 2009.  À cette époque, je croyais que cela prendrait quelques mois et que les gens se mobiliseraient pour les élections de novembre 2009.

Je me suis ensuite servi d'un registre tenu au mois de juin de la même année pour évaluer l'intérêt des citoyens pour une opposition aux prochaines élections.  Le peu d'intérêt montré par la population me poussa à me dire que ça allait prendre un autre 4 ans pour que les gens voient les résultats désastreux de l'administration Goulet.  Nous avons finalement eu des élections, mais avec des candidats qui, au mieux, étaient mal préparés, au pire, étaient de véritables clowns.  Une véritable farce pour une démocratie avec un bassin de population de 60 000 habitants.

Malgré tout, Richard Goulet a obtenu moins d'appui aux élections que je prévoyais et beaucoup de gens semblaient surpris que Richard Goulet soit réélu (mais sans une opposition clairement exprimée, c'était du «wishful thinking»).  Ça m'a redonné un peu d'espoir.

Passer à une autre étape

Ma première attente de la part du conseil a toujours été de voir des conseillers s'exprimer.  Cette étape, elle fût franchie le 29 novembre dernier.  (Voir 5 ans plus tard et Pascal Bonin et Éliette Jenneau)

Comme je le disais, en écrivant ce blog, je croyais dénoncer les échecs de l'administration Goulet durant quelques mois et ainsi éveiller la population afin qu'elle se prépare aux prochaines élections.  Or cela aura pris 3 ans, mais je crois que cette deuxième étape est maintenant franchie.

Le plus difficile aura certainement été que la gestion du maire fasse la une des journaux locaux afin qu'on puisse en discuter entre nous.  Encore une fois, cette étape semble être franchie.  Cette semaine seulement, on compare la gestion du CINLB avec d'autres centres similiaires (J'avais pourtant déjà parlé du Marais de la Rivière-aux-Cerises l'année dernière), on enquête et dénonce l'attitude de la Ville dans le dossier du camping Tropicana (L'année dernière je vous disais qu'on jeterait à la rue ces personnes pour ensuite nous parler de HLM et c'est exactement ce qu'a fait Richard Goulet) et la Ville est maintenant poursuivie pour les refoulements d'égouts.  Petit aparthé pour cette dernière nouvelle:  Devant les tribunaux, la Ville maintient la défense de l'«Act of God» mais, devant la population - malgré que Bromont  a aussi été victime des pluies diluviennes - Richard Goulet maintient la théorie du manque d'investissements durant les adminstrations précédentes, ce qui donnera des arguments pour les compagnies d'assurance qui poursuivent la Ville, comme ici, à la séance du 19 décembre 2011 ou dans une entrevue à TVA, le 7 février dernier:




Heureusement cette théorie du «rattrapage» devrait être démolie bientôt, si on en juge par les propos de Michel Duchesneau.  Cette étape consituerait la dernière étape à franchir pour contrer le négativisme de l'adminstration Goulet et ce ne sera pas moi qui la fera.

Mais 3 ans à ne parler que de choses négatives, c'est beaucoup plus long que quelques mois et c'est dur sur le moral.  Richard Goulet accumulent les gaffes de façon répétitive et ne semble pas vouloir s'arrêter.  Ça devient redondant et lassant de les pointer chaque fois.

Il reste une dernière étape à franchir avant les élections de novembre 2013 et c'est celle où la population devra décider de ce qu'elle veut pour l'avenir, une étape beaucoup plus positive et stimulante.  En juin 2009, j'écrivais la réflexion suivante et elle est, malheureusement, toujours d'actualité:

«La plus grave conséquence du fait que les gens qui s'opposent à la gestion en place ne s'expriment pas librement est qu'il est difficile d'évaluer ce qu'ils attendent du conseil.  Doit-on cesser d'emprunter, dépenser moins ou les deux?  La quantité de projets réalisés en ce moment, est-ce raisonable?  Le rythme d'il y a 5 ans, était-il suffisamment rapide?  Si on réduit le rythme de réalisation de projets, quels sont les priorités?  Le compte de taxes doit-il baisser, rester le même ou pourrait-il encore augmenter? Doit-on vendre les terres Miner au plus vite, sachant qu'il y a risque de perte ou doit-on persévérer dans cette folle aventure de développement résidentiel?  Doit-on vendre le golf ou y investir davantage?  Ce sont toutes des questions dont les réponses sont loin de faire consensus, résultat d'un manque de discussion.  Ce manque de discussion et de discours critique est probablement le plus grave problème à Granby présentement.»

En ce moment, lorsque je tente de parler d'avenir avec d'autres citoyens, la discussion se termine toujours sur le fait que l'administration Goulet n'est pas bonne et qu'on ne doit pas répéter ces erreurs.  C'est bien, mais on doit voir plus loin que ça.  Ce n'est pas sain de constamment ressasser les erreurs du passé.

Puisque les conseillers semblent vouloir s'exprimer, puisque les médias semblent vouloir s'intéresser à ce qui se passe à l'hôtel de Ville, puisque les anciens élus semblent vouloir défendre leur bilan et puisque la population semblent vouloir chercher à s'informer de plus en plus, il est temps pour moi de passer à une prochaine étape:  Donner de la matière pour de saines discussions en vue d'un avenir prometteur.

Prochaine étape: Élections 2013

Je n'accepterais pas qu'il n'y ait pas de candidats de qualité aux prochaines élections, mal préparés et sans un style de gestion qu'ils seront capables de défendre.

Et les problèmes à règler sont suffisamment graves et profonds, qu'une campagne électorale d'un mois ne sera pas assez longue pour aller chercher les citoyens et les impliquer dans la communauté.  Selon l'expérience de la dernière élection, il faudra s'y attarder dès le début de 2013.  Ce qui est beaucoup plus long et ardu que je croyais, c'est d'expliquer les faits tout en gardant l'intérêt des citoyens.

C'est pourquoi je veux m'éloigner de ces constats négatifs de l'administration Goulet dont nous sommes témoins et me concentrer plus sur les leçons positives que nous pouvons en tirer:
  • Redonner à la démocratie ses lettres de noblesse;
  • Encourager l'implication citoyenne dans la communauté;
  • Retrouver un style de gestion qui maximisera chaque dollar dépensé.
Des défis que trop de politiciens ont mis de côté et ce, à tous les paliers de gouvernement.  Le municipal, c'est le plus facile à changer afin de montrer l'exemple aux autres et redonner l'espoir d'un avenir meilleur pour tous.

 Je veux donc m'éloigner des propos négatifs pour créer une vision positive pour les élections de 2013 basée sur les problèmes que nous avons vécu depuis 2005 et les solutions que j'envisage pour éviter de les répéter.  Serai-je candidat à la mairie?  Je ne dis pas non, surtout s'il n'y a pas de candidat sérieux ou qu'il y a seulement des candidats sans envergure qui pronent la «continuité».  Mais idéalement, j'aimerais bien être élu au poste de conseiller, laissant le poste de maire à quelqu'un qui, non seulement n'a pas peur des défis, mais qui possède aussi de bonnes aptitudes de rassembleur.

Peu importe qui se présentera ou combien il y aura de candidats, je sais que Richard Goulet ne sera pas réélu car il est allé beaucoup trop loin et a perdu toute crédibilité.  Cela ne veut pas dire qu'il faut se contenter de n'importe qui pour le remplacer.  Il faut éviter de faire seulement un vote d'opposition à Richard Goulet:  Il faut plutôt penser à notre avenir.

Je n'abandonne rien.  Je maintiendrai l'horloge de la dette ou annoncerai quelques brides d'information ici et là comme la tenue des registres à venir par exemple.  J'ai encore certains dossiers pour lesquels je ferai un suivi (ex.: les assurances du pavillon du golf Miner) et je continuerai de m'impliquer au sein du conseil du quartier #2.

S'il y a des gens qui veulent se réunir, discuter et s'impliquer pour l'élaboration d'une vision positive pour l'avenir de Granby, n'hésitez pas à me contacter sur obreham@gmail.com ou au (450) 372-3652.  J'aimerais me joindre à vous car j'aime bien les assemblées de cuisine.  Je m'intéresse aux méthodes de gestion innovatrices pour les trois points ci-haut mentionnés (améliorer la démocratie, l'implication citoyenne et les méthodes de financement des projets).  Il faudra aussi des gens pour se présenter aux prochaines élections.  C'est le temps de commencer à se faire à l'idée, tranquillement pas vite.

Il ne faut pas que les élections 2009 se reproduisent.

mardi 14 février 2012

Registre à signer

À titre d'information, un registre pourra être signer ce jeudi et vendredi, les 16 et 17 février 2012, à l'hôtel de Ville, de 9h00 à 19h00 concernant un emprunt de 4 590 000 $.

Malheureusement, pour permettre le nouveau programme d'immobilisations de 2012, Richard Goulet a choisi de faire un grave sacrifice:  On a remis à plus tard le renouvellement des infrastructures de rues des secteurs inondés cet été.  Un conseil responsable aurait augmenté les taxes pour faire ces travaux nécessaires (ou fait d'autres choix dans les coupes).  (Plus de détails dans le blog précédent)

Par solidarité pour mes concitoyens − même si je sais que cela signifie une possible augmentation de taxes pour moi − je vais aller signer le registre. Et cette coupe irresponsable dans les infrastructures de rues en est la raison principale. Il est grand temps que notre maire investisse l’argent là où il le faut, qu’il assume ses dépenses et qu’il cesse d’agir de manière enfantine en punissant les élus et les citoyens qui ne disent pas comme lui.

mardi 7 février 2012

Atteindre l'équilibre

Nouveau PTI pour 2012, Richard Goulet a choisi de maintenir la dette à niveau tel que je le recommandais dans ma lettre d'opinion.  Je suggérais d'étudier un scénario où la dette resterait stable et de couper 10M $ des immobilisations de l'emprunt de 20 M $ et d'augmenter le taux de taxes de 10¢ (soit 5 M $ dans les coffres de la Ville).  Richard Goulet a choisi de couper 15 M $ et de ne pas augmenter les taxes.  D'ailleurs il aurait été quasi-impossible d'augmenter les taxes puisque les comptes de taxes étaient déjà à la poste.

Alors, j'ai ajusté l'horloge de la dette avec les nouveaux chiffres.  La dette passe de 83,8 M $ (au 31 décembre 2011) à 83,4 M $ (au 31 décembre 2012).  Bonne nouvelle, ça diminue légèrement.  Mais, attendez!  Lors du dernier budget, j'avais demandé quelle était la dette au 31 décembre 2011 et on m'avait répondu 79,5 M $.  D'où vient le 4,3 M $ supplémentaire?  J'ai posé la question à M . Renaud après la séance du conseil.  Ces chiffres ne sont que des approximations.  Le véritable chiffre, nous le connaîtrons lors du dépôt des états financiers, qui devrait se faire au mois de mai.

Projets prioritaires?

Apparemment, plusieurs projets qu'on nous présentaient comme étant des nécessités pouvaient être reportés.  En cherchant, on a fini par trouver.  La raison pour laquelle je suggérais de couper seulement 10 M $, c'est que dans mon estimation je gardais tous les projets d'infrastructures de rues que je croyais être tous prioritaires.  Richard Goulet a choisi d'en couper quelques uns:  Ceux étant dans les quartiers de M. Bonin et Mme Jenneau ne sont apparemment pas prioritaires!  Drôle de coïncidence, n'est-ce pas?

Faire une coupe aussi massive dans le budget ne sera pas une solution à long terme.  Il faudra nécessairement augmenter les taxes (ou réduire les dépenses courantes, si possible) pour compléter les projets pour le bon maintien des immobilisations de la Ville.  Vous pouvez compter sur Richard Goulet pour se servir de ce même argument pour nous convaincre qu'il faudra nécessairemment augmenter la dette.

Mais pensez à ceci:  Si nous avions gardé tous les projets d'infrastructures de rues dans les quartiers de M. Bonin et Mme Jenneau, nous aurions été obligé d'aller chercher un 10¢ supplémentaire sur le compte de taxes.  Or, en 2012, 16¢ sont nécessaires pour rembourser la dette dont 6¢ pour les intérêts seulement.  Cet argent nous l'aurions si on aurait payé comptant durant les 5 dernières années et nous aurions pu payer comptant si on aurait fait des budgets où les priorités et les taux de taxes auraient été analysés avec un sérieux similaire à celui qu'on a présentement.

L'équilibre

Mais souvenez de ce budget 2012:  Aujourd'hui nous maintenons la dette stable et pourtant nous avons perdu toute la marge de manoeuvre pour faire des investissements, même après avoir fait tant de dépenses dans les 5 dernières années.  Si vous augmenter la dette à 100, 150 ou 200 M $, vous aurez exactement le même problème avec des répercussions un plus grave car vous aurez à payer un peu plus d'intérêt sur la dette.  Et n'oubliez pas que les taux d'intérêts sont bas.  Augmentez les taux d'intérêts sur notre dette de 83 M $ et, même stable, notre pouvoir d'achat sera diminué encore plus.

Je vous présente en rappel les commentaires de M. Mailhot à propos de cet équilibre que nous étions sensé approcher:


Ces propos, il les tenait le 5 décembre dernier.  L'équilibre dont il parle, nous le vivons présentement à l'exception qu'au lieu d'emprunter 15 M $ et rembourser 15 M $, on emprunte 5 M $ et rembourse 5 M $.  Cet équilibre, comme on le voit aujourd'hui, on peut choisir de l'établir au niveau de notre choix.  Plus la dette sera grande, plus les montants de ce qu'on emprunte et rembourse seront grands.

Lorsque la dette se stabilise, c'est-à-dire que nos emprunts égalent nos remboursements, on n'a plus le choix, il faut augmenter les taxes ou se priver de façon excessive.    Je vous conseille de lire ou relire une image vaut mille mots pour bien comprendre ce qui se passe présentement.

Plus la dette sera grande, pire se sera; Plus les taux d'intérêts augmenteront, pire se sera.

mercredi 1 février 2012

Richard Goulet et les parcs

On maintient le rythme avec la série «estimations farfelues» avec les parcs et terrains de jeux.  Celui-ci est d'actualité car on parle beaucoup de la place publique ces temps-ci.  Je vous épargne quelques vidéos cette fois-ci car Richard Goulet est particulièrement fier de ses investissements dans les parcs et terrains de jeux, alors c'est très long lorsqu'il en parle.  Mais faisons un petit résumé de ce qui a été accompli jusqu'à date.

En 2008, on prévoyait dépenser 7,7 M $, 1,6 M $ et 1,3 M $ en 2008, 2009 et 2010, respectivement.  En 2009, on prévoyait dépenser 2,1 M $, 800 000 $ et 400 000 $ en 2009, 2010 et 2011 respectivement.

Ici, je vous montre la vidéo où Richard Goulet nous dit, lors de la présentation du budget 2009, qu'en 2011 nous investirons seulement 400 000 $:


«Il commence à avoir une limite dans nos parcs»; «On aura fait le tour»; «On ne bâtira pas des parcs juste pour bâtir des parcs»; «Je pense qu'on va avoir repris le tempo qui avait été abandonné». 

Je n'ai pas les budgets pour 2010 et 2011, mais vous pouvez lire un petit résumé fait par La Voix de l'Est le 16 juin 2010, intitulé Goulet: «À court terme, on va avoir comblé les besoins». Dans cet article, on dit que «Granby a investi plus de 14 millions$ dans ses quelque 75 parcs et terrains de jeux.»  En ajoutant l'aréna et le centre de baseball Louis-Choinière, «ça fait plus de 30 millions$ d'investissements» selon Richard Goulet.  Selon l'article «Au terme de 2010, "le tour" de tous les espaces verts aura été complété, estime le maire. "À court terme, on va avoir comblé les besoins", dit-il.»  Toujours selon l'article, 14 nouveaux parcs ont été créés en 4 ans.  À ma connaissance, cet article ne tient pas compte de l'achat du boisé Miner et du golf Miner ainsi que des investissements dans le golf Miner.

Voyons voir le PTI pour 2012-2013-2014:

Parcs et terrains de jeux: 
  • 2012:   1 500 000 $ (+ 3 000 000 $ pour la place publique)
  • 2013:  1 200 000 $ (+ 1 000 000 $ pour la place publique)
  • 2014:  800 000 $ (+ 750 000 $ pour la place publique)
On voit clairement qu'il n'y a aucun ralentissement dans les montants investis dans les parc et terrains de jeux (et l'expérience passée avec l'administration Goulet tend à nous prouver que les dépenses réelles sont plus grandes que celles prévues aux PTI précédents).

Après avoir lu l'article de La Voix de l'Est, revoyez les propos de Michel Mailhot et Pierre Breton qui, en voulant justifier la place publique, tentent de nous faire croire qu'on n'a pas suffisamment investi dans les parcs à Granby.

N'oubliez pas toutes ces informations lorsqu'on tentera de vous faire avaler la pilule de la nécessité d'une place publique.