Ce blog fait suite à celui-ci.
Grâce aux conseillers Bonin et Jenneau, j'ai changé l'en-tête de ce blog.
Je crois qu'on peut désormais dire que l'unanimité n'est plus présente au conseil. Il est vrai que ces conseillers s'étaient déjà exprimés contre les décisions du conseil auparavant, quelquefois de concert, mais jamais ça n'avait causé une réaction aussi vive de la part des autres conseillers et des médias. On sent maintenant que les conseillers devront maintenant défendre leur point de vue devant la population.
M. Bonin, Mme Jenneau, nous vous remercions de vous tenir debout pour vos convictions.
Concernant leur propos, il n'y a pas grand chose à dire, puisqu'ils sont empreints de simple gros-bon-sens:
- il y a déjà «beaucoup de projets et on devrait commencer par les terminer»;
- il préférerait qu’on «laisse le développement au privé»;
- tout ce qu’elle ne trouve pas nécessaire peut attendre à 2013 et la place publique en fait partie;
- «Avec un 500 000$ par-ci et un 500 000$ par-là, on continue à gonfler notre dette».
Je profite de cette dernière remarque pour placer une citation de Benjamin Franklin qui m'a conquise dernièrement:
« Prendre garde des petites dépenses; une petite fuite descendra un grand bateau. »
Il y aussi cette remarque, faite par les deux conseillers, où ils demandaient à ce que le montant de 500 000 $ pour les plans et devis de la place publique soit appliqué à la dette. Je veux que les gens comprennent bien que ce 500 000 $ ne pourrait jamais faire diminuer la dette. Il ferait diminuer le déficit. Pour diminuer la dette, il faudrait que dans le prochain budget nous n'empruntions pas plus que le montant payé pour rembourser le capital de notre dette. À ce moment, si on élimine le 500 000 $, notre dette dimininuera du même montant. Mais la réalité (je présume) est que nous allons emprunter beaucoup plus que ce que nous allons rembourser (comme à chaque année) et donc retirer un montant de 500 000 $ ne fera que ralentir la progression de la dette; mais elle augmentera quand même. C'est la différence entre déficit et dette.
Je me permet tout de même un commentaire constructif pour nos deux conseillers. Puisque désormais le restant du conseil se réveille, il faudra sortir de bons arguments pour étoffer votre choix de faire ou ne pas faire un projet. Le fait qu'«on dépense trop» ou qu'«on préfère un autre projet» ne justifie pas suffisamment l'abandon d'un projet. Ceci laisse libre cours aux autres conseillers de tomber dans les propos faciles du genre «ils sont toujours contre» et autres enfantillages qui n'amènent rien au débat. On peut facilement argumenter le manque de pertinence de la majorité des projets de Richard Goulet sans tenir compte des choses extérieures et ainsi ouvrir un véritable débat.
Quelle est l'objectif d'une nouvelle place publique au centre-ville? Je dis «nouvelle» car le parc Miner est déjà une place publique. Pas assez grand pour recevoir tout le monde? Le parc Daniel-Johnson est aussi une place publique. Il y a une patinoire et des glissades l'hiver, des jeux d'eau l'été, des bancs pour se reposer, des terrains de soccer et de volley-ball, du stationnement et on peut y tenir de multiples activités sociales. On pourrait même y tenir le marché public si on voulait. La question est la suivante: Pourquoi faut-il absolument qu'on investisse tant dans le centre-ville, alors que la Ville est si grande? En analysant les réponse de vos confrères dans les prochains blogs, je vais tenter d'en dire plus à ce sujet.
Ce qu'il faut retenir c'est qu'on doit stimuler le débat. Il faut éliminer cette tendance à créer deux parties campés dans leurs positions et amener des arguments qui démontre la nécessité d'un projet ou non. Quand on joue avec des millions $ de l'argent du peuple, ça prends des analyses.
Dommage pour M. Goulet qu'il n'arrive pas à comprendre qu'il serait beaucoup plus apprécié et appuyé s'il apprenait à faire confiance aux autres, à écouter leurs idées et à les évaluer lucidement. Par son attitude dictatoriale empreinte de rigidité et d'égocentrisme, il se coupe de la mine de ressources, d'informations et de créativité extraordinaire de la collectivité. Des gens qui s'unissent et collaborent à construire leur communauté développent une fierté, une appartenance et identification rayonnante. Ce ne sont pas les bâtiments, les accessoires, les jeux ou toutes autres installations qui font rayonner une ville; ce sont ses citoyens heureux parce qu'ils se sentent respectés, consultés et intégrés dans les décisions et l'orientation de leur ville. Notre conseil de ville actuel s'illusionne grandement en pensant qu'il fera long feu en s'appropriant l'exclusivité de la gérance de la ville de Granby. L'aveuglement et la surdité chronique qu'il démontre ne peut qu'empirer la triste situation de grogne généralisée de la population. Dommage pour eux et dommage pour nous. Tout le monde en sortira perdant.
RépondreSupprimerWow! quel beau constat de la situation. Merci pour ce commentaire.
RépondreSupprimerJ'ai toujours trouvé paradoxal que Richard Goulet dise que «la Ville ce n'est pas juste de l'asphalte et du béton», alors qu'il n'a aucun sens de la communauté dans ses prises de décisions.
Ce n'est pas ce qu'il fait, construit ou achète qui est le problème, c'est comment il s'y prend pour réaliser et atteindre ses objectifs qui fait défaut.
Comme dit l'adage: « Ce n'est pas la destination qui importe, mais le chemin qu'on prend».