Je voudrais amener votre réflexion sur les propos de M. Jean-Phillipe Pineault du Journal l'Express. Tout d'abord voici un blog qu'il a écrit ainsi que mon commentaire: Le patrimoine, c’est pas juste un compte de banque.
Dans l'édition papier, M. Pineault m'a répondu ceci:
Un devoir
Monsieur O'Breham, vous dites que les «taxes et impôts ne sont pas une solution au manque d'intérêt de la population», que «tout projet communautaire ( ... ) devrait, d'abord et avant tout, émerger de la communauté elle-même». C'est une belle utopie que vous décrivez la'.
Pour quelques projets qui ont émergé d'une communauté mobilisée, combien n'auraient jamais vu le jour si des leaders politiques n'avaient pas donné le ton. Combien d'églises auraient été morcelées par le temps si le gouvernement du Québec et des municipalités n'avaient pas choisi de les préserver? Combien de lieux où notre histoire s'est écrite auraient disparu sous le poids de tours a bureaux si l'état ne s'était pas chargé de les protéger? Faire un chèque pour la protection du patrimoine est certainement moins populaire que de faire creuser une piscine ou construire une nouvelle route.
Et c'est justement pour cette raison que nos élus ont le devoir de protéger les reliques du passé contre la désaffection et éviter de tomber dans de simples calculs électoralistes.
Monsieur O'Breham, vous dites que les «taxes et impôts ne sont pas une solution au manque d'intérêt de la population», que «tout projet communautaire ( ... ) devrait, d'abord et avant tout, émerger de la communauté elle-même». C'est une belle utopie que vous décrivez la'.
Pour quelques projets qui ont émergé d'une communauté mobilisée, combien n'auraient jamais vu le jour si des leaders politiques n'avaient pas donné le ton. Combien d'églises auraient été morcelées par le temps si le gouvernement du Québec et des municipalités n'avaient pas choisi de les préserver? Combien de lieux où notre histoire s'est écrite auraient disparu sous le poids de tours a bureaux si l'état ne s'était pas chargé de les protéger? Faire un chèque pour la protection du patrimoine est certainement moins populaire que de faire creuser une piscine ou construire une nouvelle route.
Et c'est justement pour cette raison que nos élus ont le devoir de protéger les reliques du passé contre la désaffection et éviter de tomber dans de simples calculs électoralistes.
- Jean-Philippe Pineault
Ce qui me fait bien rire avec ce commentaire qui tend à nous dire que les gens préfèrent investir leur temps et leur argent dans une piscine creusée plutôt que dans un immeuble patrimoniale, c'est que dans la MÊME édition, il y a l'article suivant: ROXTON POND: Mobilisation pour sauver la Stanley.
Ce qui m'amène à parler d'un sujet ... disons ... plus profond: La gauche et la droite.
La droite
Je suis certain que la plupart des gens classeraient mes propos comme étant de droite. La principale raison étant que je parle souvent de dépenser l'argent avec prudence, un discours souvent associer avec la droite. Or, je ne suis pas interpellé par le discours de la droite et il me fait souvent très peur. Les gens de droite ont tendance à vouloir punir tous ceux qui ne vont pas dans le droit chemin. S'il y a toujours des infidèles malgré la menace de la punition, alors on instaure des punitions de plus en plus sèveres. Le règne de tels gouvernements s'achève généralement quand tout le monde est en prison ou ne fait plus rien de peur d'y aller.
La gauche
Alors, suis-je de la gauche? Non plus. Les gens de la gauche croient que si on laisse un être humain décider lui-même de son sort, il choisira de sauver sa peau avant de sauver celle du groupe. Malgré le fait qu'il est clair qu'un être humain ne peut pas vivre en se mettant tout le monde à dos, selon la gauche, un individu ne serait pas capable de voir où son intérêt se situe lorsque vient le temps de prendre des décisions. L'empathie ne semble pas exister chez l'être humain, sauf pour une certaine élite qui eux doivent être nos dirigeants.
L'opinion de M. Pineault est un bon exemple d'un discours de la gauche.
Le centre
Logiquement, si on n'est pas à gauche et si on n'est pas à droite, alors on est au centre, vrai? Tout le monde se considère au centre. Généralement parce qu'ils sont toujours capables de trouver plus à gauche ou plus à droite qu'eux.
Mais le centre de quoi? Pour moi, la gauche et la droite tiennent exactement le même discours avec une lègère variante sur les définitions des termes.
Le point commun aux deux idéologies, c'est l'incapacité de l'individu de s'occuper de lui-même. La société doit protéger l'individu contre lui-même. L'un décide qui doit vivre librement ou non grâce à la punition, l'autre simplifie tout, en retirant carrément le pouvoir de décision de l'individu. Le résultat est le même: l'individu doit se plier à la volonté d'une élite qui décide pour lui de ce qui est bien, ce qui est mal.
Dans les deux cas, ça tourne toujours mal. Pourquoi? Parce que dans tous les cas, on doit choisir qui devra faire partie de l'élite. Et le bassin dans lequel on pige cette élite, c'est la population. Cette même population qui, selon eux, n'a pas la lucidité pour prendre des bonnes décisions. Et plus on prend la population en général pour des gens insensés sans système de valeur, plus ils le deviennent. Quand on s'attend à peu des gens, ils vous le rendent bien. Refuser de faire confiance à la population pour s'occuper d'elle-même, c'est la condamner à sa perte. Le temps que ça prendra ne dépend que du nombre de libertés que vous enlevez aux individus.
Le plus amusant dans tout ça, c'est qu'en parlant avec les gens on s'aperçoit que ce sont toujours les autres qui sont insensés, jamais eux. Peut-être que, individuellement, nous ne sommes pas si pire que ça? Peut-on se faire confiance?
Alors que suis-je? Je dirais que je suis un démocrate (le nom commun, pas le parti américain). La démocratie, c'est le respect de la liberté et de l'égalité des citoyens. La gauche et la droite sont anti-démocrate car elle disent toutes les deux que l'on doit faire confiance à une certaine élite − trop souvent auto-proclamé − pour diriger la population et elles tendent toutes les deux à réduire la participation des citoyens aux prises de décisions, soit en lui interdisant carrément, soit en complexifiant le processus. Et puisque la concentration du pouvoir corrompt, cette élite devient trop souvent elle-même la pire ennemie de la société.
Je suis d'accord avec vos propos qui disent que notre système dirigeant traite les citoyens comme des enfants qui ne peuvent décider de leur avenir et qu'il faut constamment les protéger d'eux-mêmes. Cependant, je pense profondément que l'humain lui-même ne se connait pas en totalité. Il possède des capacités beaucoup plus étendues qu'on veut nous le laisser croire. Le "on" pourrait représenter autant les diverses formes de religions que de gouvernements. En désinformant les gens (souvent en créant toutes sortes de peurs) et en les tenant dans l'ignorance, on peut mieux les dominer n'est-ce-pas? L'être humain a beaucoup plus de "pouvoirs" qu'il ne le croit. A mon humble avis, ces vieux paradigmes sont en train de changer. Une gigantesque remise en question des valeurs et de la gouvernance, à l'échelle mondiale émerge en ce moment. L'individu commence à prendre conscience de son pouvoir personnel et collectif et s'apprête à l'utiliser. Dans peu de temps, la société ne sera plus du tout la même. En ce moment ce sont toutes les vieilles structures du pouvoir de l'élite qui vacillent. Surveillons la suite...
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