vendredi 11 novembre 2011

Qu'en pensent les conseillers?

Cette semaine Le Plus se lance dans la politique municipale.  Ils ont demandé à chacun des conseillers de commenter les résultats du sondage de La Voix de l'Est.

À mon tour, je commenterai leurs commentaires.  Voici ce que je retiens de ces commentaires:

Michel Mailhot:  «C'est sûr qu'on a des opposants qui essaient de faire peur aux gens et qui véhiculent des faussetés.  C'est à nous d'informer la population.»

Guy Gaudord: Il estime que quand le développement des terres Miner va se réaliser, les gens vont en voir les bénéfices.  «Un développement domiciliaire, c'est un moteur économique».

Patrick Girard: «Quand on fait un investissement, c'est pour deux ou trois générations.  Ce n'est pas juste une grosse charge.  C'est tout ça qui n'est pas facile à comprendre».

Serges Ruel:  Le conseiller du district 6 croit que l'inquiétude d'une partie de la population face à l'endettement traduit un manque d'information.  «Il faut être dans le milieu municipal pour comprendre ce qu'est une dette, dit-il.  Malheureusement, l'information ne passe pas assez bien.»  «Il faut faire comprendre à la population la nécessité d'investir dans une ville»

Yves Pronovost:  Les résultats du sondage Segma Recherche/La Voix de l'Est démontrent, selon lui, une incompréhension des électeurs des décisions prises par le conseil.

Louise Brodeur-Comeau:  Au cours des prochaines années, elle estime que les investissements nécessaires seront de moindre envergure.

Lorsque Michel Mailhot, Patrick Girard, Serges Ruel et Yves Pronovost nous parle de population «mal informée», «qui a de la difficulté à comprendre», ils n'ont eux seuls qu'à blâmer.  Ça fait depuis que Richard Goulet est en place que des citoyens se plaignent d'être mal informés et que les conseillers n'expriment pas suffisamment leurs points de vue sur les différents sujets.  Mais ils choississent toujours de rester silencieux.  Voyez comment sont traités par le conseil les gens qui disent ouvertement être mal informés.

Ce qui est amusant c'est qu'au printemps 2008, La Voix de l'Est avait fait un exercice semblable en demandant l'avis des conseillers sur la gestion de la Ville et MM. Ruel, Bélanger et particulièrement M. Gévry reconnaissaient le problème de communication du conseil.  M. Gévry a depuis perdu ses élections et on voit que Serges Ruel préfère chanter la même chanson sans pour autant agir.

Lorsque Michel Mailhot nous dit que des opposants véhiculent des faussetés pour faire peur aux gens, je lui rappelle que la Ville dépense un budget de 300 000 $ annuellement pour de la publicité de toutes sortes.  Si le conseil est incapable de convaincre les gens du bien-fondé de leurs actions, ce n'est sûrement pas à cause d'«un petit groupe de gens, toujours les mêmes», comme dirait notre maire.  Faites un homme de vous et agissez!  On attend tous impatiemment d'entendre vos arguments pour justifier l'endettement et amener sur la place publique un débat que vous fuyez.  De plus, je vous garanti M. Mailhot que l'effrondement de l'économie de la Grèce, de l'Italie, des États-Unis et compagnie, ce n'est pas un complot monté par Duchesneau pour vous discréditez.  Ce n'est pas de sa faute si l'endettement fait peur aux gens.  C'est seulement une réalité que vous niez.

En ce qui concerne les propos de Patrick Girard et Serges Ruel qui nous disent «que ce n'est pas facile à comprendre» ou qu'«il faut être dans le milieu municipal pour comprendre», sachez que nous sommes plusieurs à comprendre beaucoup plus que vous croyez.  Il n'y a personne sur le conseil qui est un «spécialiste du milieu municipal» et je ne mettrai sûrement pas le destin de la Ville entre les mains de Serges Ruel.  Ne mélangez pas «différence d'opinions» avec «incompréhension», c'est excessivement condescendant.

Parlant d'incompréhension, ça nous amène aux propos de Guy Gaudord et Louise Brodeur-Comeau. Guy Gaudord croit que le développement domiciliaire des terres Miner va «sauver» Granby.  Louise Brodeur-Comeau nous dit que les investissements seront de moindre envergure au cours des prochaines années.  Ce que ces deux personnes définissent, c'est le Granby des années 1995-2005, après qu'on ait payé la dette.  Cette même période où on accuse les conseils de l'époque de ne pas avoir suffisamment investi.  Et, apparemment, le boom immobilier de cette époque n'a pas été suffisant pour dynamiser la Ville puisque le conseil actuel semble vouloir nous dire qu'on avait rien fait à cette époque (Michel Mailhot), que du rattrapage était nécessaire (Guy Gaudord, Serges Ruel), qu'on devait remettre la ville à niveau (Yves Pronosvost).

Est-ce que le conseil tente vraiment de nous faire croire qu'en l'espace de deux termes ils auront rattrapé 10-15 ans de soi-disant retard en plus de remplir les besoins durant ces 8 années et, en prime, nous n'aurons plus d'investissements à faire pour une autre dizaine d'années dans le futur?  Ce même conseil qui l'année prochaine va refaire la rue Grove - la rue résidentielle la plus coûteuse de la Ville - UNE DEUXIÈME FOIS en moins de 5 ans?  On parle de deux trottoirs, un terre-plein et de l'asphalte neuve qui seront entièrement remplacé.  Ce même conseil qui fait du resurfaçage le plus «cheap» possible qui devrait être bon AU PLUS 5 ans (selon les employés municipaux)?

Croyez-moi, on est loin d'avoir fini de faire des investissements à Granby, ça ne le sera jamais et ce ne sont pas les nouveaux arrivant qui vont payer les nouvelles factures.  Au contraire, nous aurons un autre aréna à construire, des policiers à engager, etc.  Les déficits desquels notre conseil dépend ne sont que des revenus illusoires qui repoussent les problèmes 10-15 ans dans le futur, tout simplement.

3 commentaires:

  1. Ce que j’ai trouvé le plus risible, ce sont deux passages de la déclaration du conseiller Michel Mailhot :

    « La pire chose qu’on a faite après l’élimination de la dette, ça a été de ne rien faire »

    « On faisait juste repousser les dépenses à nos enfants »

    Pour corriger cette situation, nos soi-disant visionnaires du conseil ont décidé de faire les dépenses maintenant et de REPOUSSER les paiements à nos enfants et petits-enfants.

    Bravo, nos enfants et petits-enfants auront un amer souvenir de vous tous.

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  2. et que pense les citoyens des conseillers ? Avec un pourcentage d'approbation de l'ordre de 60% tel que révélé dans le dernier sondage ils peuvent bien se gonfler les pectoraux ! Mais ce qui me chicote c'est qu'on ne les entend jamais débattre ni même donner leur opinion, alors comment les gens peuvent'ils conclure qu'ils en sont satisfait ? A moins qu'on ait des élus à notre image, c'est à dire niaiseux.

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  3. Avez-vous remarqué le nombre croissant de réunions extraordinaires du Conseil, ces derniers temps? Ces réunions devraient se produire dans des situations exceptionnelles. Mais ici à Granby, elles sont de plus en plus fréquentes (faites le bilan des derniers mois si vous en doutez). Que se passe-t-il alors? Tous ces conseillers qui sont déjà fort occupés à leurs affaires personnelles (leur vraie job), ont-il vraiment le temps de réfléchir, de faire leurs propres recherches et de peser le pour et le contre des sujets à l'ordre du jour? La plupart du temps, ces points doivent être passés au vote le soir même? Il n'y a bien souvent que le maire et ses quelques souteneurs particuliers (qui ont tout organisé en catimani) qui connaissent vraiment les dossiers. Alors, c'est un jeu d'enfant pour eux de présenter leurs projets sous une jour favorable... et nos conseillers n'ont pas d'autres choix que de voter pour (et j'admire et remercie ceux qui s'y opposent pour leur éthique et leur courage).Voilà pourquoi nos élus passent, aux yeux des citoyens, pour une gang de "ti-counes". Se rendent-ils compte qu'ils sont les dindons de la farce? J'ose espérer que ça allume un peu. Même, je crois sincèrement que plusieurs le déplorent déjà. Pensez-vous qu'ils sont entendus de celui qui se croit visionnaire? Je pense sincèrement qu'il n'y a qu'un seul vrai problème au sein du conseil de ville. C'est la petite pomme pourrie au centre du panier. Hélas! elle excelle dans l'art de contaminer les autres. Quand tout ce cirque se terminera; j'espère que nous en tirerons tous de bonnes leçons d'implication citoyenne pour l'avenir.

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