lundi 28 mars 2011

Faiseur de trouble un jour...

...faiseur de trouble toujours.

Richard Goulet s'amuse à détruire le bon travail fait par les maires de Granby qui ont passé avant lui et ce, depuis longtemps.

Nous savions déjà qu'il détruit l'excellent travail de Michel Duchesneau concernant les finances de la Ville. Nous savions aussi comment il a réussi à transformer en terrain industriel le parc Richelieu offert par M. Boivin pour les citoyens de Granby.

Mais Richard Goulet n'a pas attendu que M. Boivin meurt pour contrecarrer son beau travail. Avant de se faire montrer la porte par la Société zoologique de Granby (après seulement un an comme président), Richard Goulet savait faire la manchette il y a 30 ans. Voici 2 textes de La Voix de l'Est de l'époque:

Boivin obtient des animaux ...

par Jacques Bertrand

GRANBY - Pierre-Horace Boivin se démène présentement dans le but d'obtenir des autruches, des singes et des gazelles, accordées à Granby par des zoos de Casablanca et de Rabat, mais sa tâche n'est pas facile.

Participant au voyage de jumelage entre les villes de Granby et de Marrakech, M. Boivin, le fondateur du jardin zoologique, a offert au zoo de Casablanca un lynx roux, au nom de la Ville de Granby. En retour, il affirme que Casablanca offre quatre singes et il ajoute que le zoo de Rabat propose quatre jeunes autruches géantes et six gazelles, notamment en retour de castors canadiens.

Singes et gazelles arriveront ici au printemps, selon M. Boivin. Quant aux autruches, leur cas pose un problème. Les règles d'Agriculture Canada sont strictes et interdisent toute importation de ce genre d'oiseaux, à moins qu'ils n'aient été mis en quarantaine dans un pays comme les États-Unis.

Mais Horace Boivin se dit pressé par le temps. "Ce sont des autruches géantes et bientôt elles seront trop grandes pour être transportées par avion." Un spécimen adulte de cette espèce dépasse deux mètres de hauteur. Au dire du commissaire industriel, "la loi qui empêche ces oiseaux de venir au Canada est une vieille loi. Ça n'a pas de bon sens, surtout que Hambourg a accepté des autruches semblables, alors que l'Allemagne est très sévère sur l'importation d'animaux."

"Je fais des pressions, j'ai contacté Marcel Ostiguy (le député de St-Hyacinthe, secrétaire parlementaire au ministère de l'Agriculture), j'attends qu'il me rappelle... Il s'agit d'un cadeau royal qu'on ne peut refuser. Cela cimenterait les relations entre le Canada et le Maroc", poursuit M. Boivin, qui "confie", pour appuyer son dire, que six industriels marocains "sont des plus anxieux de venir investir ici".

Déjà, le directeur général du Jardin zoologique de Granby a pris contact avec le zoo du Bronx, à New York. Les autruches pourraient y passer soixante jours de quarantaine et dans ces conditions, le Canada pourrait ensuite les accepter. Germain Couture attend une réponse sous peu.

(...)

...que Goulet refuse

GRANBY (JB) - La Société zoologique ne veut pas des autruches, gazelles et singes marocains et le président Richard Goulet ne partage pas l'enthousiasme de M. Boivin.

"Pour le moment, nous ne sommes pas intéressés, à moins qu'il s'agisse d'une espèce absolument rare. Et il n'est plus question d'accepter des animaux si on les connaît mal, si on n'a pas la place pour les loger, ou si le coût de transport est exorbitant."

M. Goulet cite en example le prêt pour deux ans de deux tapirs par le zoo de Calgary. Ils avaient été envoyés à Granby pendant qu'à Calgary on leur construisait un nouvel enclos. Les deux tapirs n'ont pu s'adapter ici, s'échappant de leur enclos et se blessant grièvement aux pattes. La femelle en est morte et a avorté. "C'est choquant pour eux, mais ça aurait pu arriver à n'importe quel zoo. À la Société zoologique, on ne savait pas ce que c'était."

"Actuellement nous n'avons pas de place, à moins de modifier un enclos, poursuit le président. Nous n'avions pas donné le lynx en espérant avoir quelque chose en retour et ça ne va pas dire que lorsque Granby nous demande un cadeau, que nous allons accepter n'importe quel animal en retour. M. Boivin est le fondateur du Jardin et il ne nous a pas consultés, même si nous avons souvent approuvé ses démarches dans le passé."

(...)

«et il ne nous a pas consultés»: Du Goulet de grand cru!

Comment est-ce que les citoyens de Granby ont fait pour élire un homme qui s'est fait jeter dehors de mille et une organisations pour son incompétence et ce, tout au long de sa carrière? J'ai l'impression que le réveil sera brutal.

La grande question: Est-ce que Richard Goulet avait des comptes à règler avec M. Boivin lorsqu'il a détruit le parc Richelieu?


samedi 26 mars 2011

Le pontologue

Qu'est-ce qu'un pontologue? Un pontologue, c'est quelqu'un qui croit être un expert en pont.

Notre bon maire est un excellent pontologue. En 2008, il était tellement convaincu de l'urgence de reconstruire le pont Mountain, qu'il s'empressa d'en prendre la responsabililté, alors que le ministère des Transports venait tout juste de dire qu'il s'occuperait de tous les ponts du Québec. En fait, il était tellement convaincu de l'urgence de le reconstruire, qu'il a même voulu outrepassé les délais de contestation des propriétaires riverains expropriés. Armé d'une multitude d'experts (au frais des contribuables), il dû défendre son point en cour contre un seul citoyen, se défendant seul, sans avocat. Malgré tout, la Ville a perdu car la juge a statué qu'il n'y avait pas d'urgence.

Selon le programme d'immobilisations 2008, le pont Robinson devait être reconstruit en 2009. Depuis ce temps, le ministère des Transports a repris le flambeau. Malgré le fait que le maire avait dit qu'il voulait surveiller les travaux de près (il voulait même participer financièrement pour avoir son mot à dire), il ne semble plus y avoir d'urgence.

Avec cette expertise nouvellement acquise (j'imagine que ce n'est pas en vendant de la bière qu'on développe des connaissances en structures de pont), c'est au tour des Montréalais à pouvoir s'abreuver aux paroles de notre maire: Apparemment, il n'y a pas d'urgence à reconstruire le pont Champlain. Assis à son bureau, Richard Goulet est capable d'analyser la structure du pont Champlain.

Mais peut-être qu'il y a autre chose. Richard Goulet connaît bien les gens qui profitent du système. Voici le raisonnement de Richard Goulet concernant le pont Champlain (La Voix de l'Est, 26 mars 2011, p.13):

«S'il y avait réellement un risque que le pont s'écroule, il n'y a aucun gouvernement qui prendrait une chance et autoriserait qu'on y circule. C'est sûr que les gens qui veulent un nouveau pont vont être alarmistes. Mais si un nouveau pont est construit, ça aurait des inconvénients, mais ce n'est pas pour tout de suite. On parle quand même d'un projet de 1 à 2 milliards de dollars.»

On vient tout juste d'en parler, Richard Goulet s'y connaît en tactiques alarmistes pour vendre des projets: Le pont Mountain en est un bon exemple. Que dis-je, toute sa carrière de politicien est basée sur le fait que Granby avait soi-disant été laissée à l'abandon. Or, en regardant l'état des routes aujourd'hui, on voit que Richard Goulet ne fait pas mieux que ses prédécesseurs.

Deuxième point, le coût du pont Champlain. Ce pont, qui est le plus achalandé au Canada, est sous la responsabilité du gouvernement canadien. Deux milliards de dollars divisé par 30 millions de Canadiens, ça fait 67 $ par tête de pipe. Le pont Mountain, qui a coûté 4,8 millions $ aux 60 000 Granbyens (le coût total étant 7 M $), ça revient à 80 $ par citoyen. Le pont Champlain, qui est probablement aussi important dans l'économie granbyenne que le pont Mountain, nous coûtera moins cher! Si Québec avait payé pour le pont Mountain, ça nous aurait coûté 1 $ par citoyen; loin derrière le 80 $ de M. Goulet. Mais ne vous inquiétez pas, nous allons quand même payer pour les ponts des autres municipalités.

Finalement, voici la vision de Richard Goulet à propos du pont Champlain, qui veut à la fois encourager le transport en commun et l'étalement urbain:

«J'espère qu'on va en faire un pont des années 2020 ou 2030. Il faut penser aux voies réservées sur le pont et possiblement à un tramway suspendu sous le pont. Le système de transport en commun doit être mieux adapté, parce qu'actuellement, ça prend 40 minutes pour se rendre au pont et 45 minutes pour le traverser. Et de plus en plus de gens qui travaillent à Montréal s'en viennent rester vers notre région, vers les Canton-de-l'Est.»

L'étalement urbain, c'est une idée coûteuse à tous les points de vue (financièrement et environnementalement). Le transport en commun n'est pas une solution pour «contre-balancer» cette vision complètement dépassée (ou, du moins, qui devrait l'être).

De plus, une chose à laquelle M. Goulet ne pense pas lorsqu'il partage ses idées de grandeur:

Pour les autres paliers de gouvernement, IL N'Y A PAS DE GENS QUI SONT PASSÉ AVANT EUX POUR NETTOYER LES FINANCES PUBLIQUES AFIN QUE DES GENS COMME VOUS PUISSENT RÊVER EN COULEURS.

mardi 22 mars 2011

Recherche éloges désespérément

Voici qu'un programme provincial, dont personne n'a entendu parler, vient faire l'éloge de Granby en matière de promotion de saines habitudes de vie. Naturellement, notre bon maire doit venir nous réexpliquer à quel point tout cela s'est produit dans les 5 dernières années.

À la prochaine séance du conseil, le maire lira une déclaration d'engagement pour les saines habitudes de vie remise par les ambassadeurs de ce programme. Cette déclaration est disponible ici.

La première chose à noter, c'est le dernier engagement de la liste:

«Exprimer publiquement l’engagement de notre municipalité au regard de l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être de la population, notamment par l’utilisation du logo Au Québec, on aime la vie

J'aime bien quand les fonctionnaires et élus des différents paliers de gouvernement se félicitent et s'encouragent les uns et les autres pour justifier leur propre existence. Le provincial vient dire aux maires qu'ils font du beau travail et en échange les maires s'engagent à faire la promotion de leurs programmes. «Dis-moi que chus fin, pis j'va dire que t'es beau» ou ce qu'on pourrait appeler un beau festival de tapes dans le dos.

Mais au-delà de la politique, il y a la vertu; et on ne peut être contre la vertu. Suite à cet engagement, il y a une annexe contenant une liste d'actions proposées pour réaliser cet engagement.

En parcourant cette liste, on s'aperçoit qu'il est vrai que Granby en a déjà beaucoup réalisées. On comprend les félicitations venant de la part des ambassadeurs de ce programme. En fait, pour la majorité de ces réalisations, soit elles ont été faites bien avant la venue de M. Goulet à la mairie (Vous vous souvenez, du temps où «il ne se passait rien à Granby»?), soit elle sont des initiatives du privé.

L'excellent réseau de piste cyclable a été implanté bien avant M. Goulet (Rappelons que celle faisant le tour du lac Boivin a été faite lorsqu'on payait tout comptant). Il en va de même pour le transport en commun. Depuis mon tout jeune âge, la Ville de Granby a toujours été reconnu comme étant la ville des parcs et des fontaines (la majorité ayant été acquise en payant comptant). Ce n'est pas d'hier que la ville fait ce type d'investissement. Si on pouvait le faire en payant comptant, il serait déplorable qu'on ne puisse pas continuer à le faire en s'endettant.

Le marché public, les jardins communautaires et les vélos en libre-service sont tous des projets qui ont été initiés et gérés par des organismes privés.

D'accord, il y a bien quelques initiatives qui ont été faites depuis 5 ans, telles la réduction des coûts des loisirs pour les familles, les journée gratuites pour le transport en commun ou l'amélioration du menu de l'aréna.

Mais, soyons honnête, d'autres initiatives comme la bonification du transport en commun et la revitalisation du centre-ville ont été des échecs lamentables et coûteux.

Félicitations Granby? Je suis d'accord;

Félicitations M. Goulet? On repassera.

dimanche 20 mars 2011

Dynamisme: Chacun sa définition

Ce matin, je lisais l'article du Journal l'Express à propos du nouveau règlement sur le remorquage à Granby.

Une conseillère, Éliette Jeanneau, a voté contre ce règlement. Raison invoquée: Elle ne comprend pas pourquoi il fallait changer ce règlement, les raisons qui ont motivées cette démarche; Et elle a bien raison.

En fait, les plus perspicaces d'entre nous savent qu'elle connaît la raison: C'est l'égo du maire. Mais est-ce bien dans l'intérêt des citoyens? Y a-t-il un citoyen quelconque qui se plaint du remorquage à Granby? Non.

Tout ceci part d'un conflit entre deux remorqueurs et l'un d'entre eux a voulu impliqué la Ville dans le conflit. Il faut l'avouer, cet individu a de la gueule et est persistant. La chose diplomatique à faire était de laisser aller et, surtout, ne pas impliquer les citoyens dans ce conflit.

Or, notre bon maire n'aime pas lorsqu'on défie son autorité. Il doit montrer qui est le patron. Voilà qu'il nous sort un règlement à la légalité douteuse et qui, comme par hasard, porte atteinte au citoyen rebel. Le dossier est maintenant judiciarisé.

L'article du journal l'Express vient nous confirmer que c'est un sujet délicat et que divers organismes vont entrer dans le bal. Ce qui m'a fait le plus réagir, c'est la réaction de notre greffière, Me Catherine Bouchard, qui nous dit:

«S’il y a un débat à faire, il se fera devant les instances appropriées en temps et lieu»

Wow! Elle n'essaye pas de nous convaincre que le règlement est légal: Elle nous invite à le contester «devant les instances appropriées»!

Ainsi, une petite chicane entre deux commerçants va finir en débat de société - qui ne faisait même pas parti du litige original - où la Ville impliquera (encore) des frais d'avocats pour se défendre.

Les choses bougent à Granby, il y a beaucoup d'air qui se déplace, mais c'est tout sauf du dynamisme. Les citoyens eux, qu'est-ce qu'ils gagneront dans cet aventure?

jeudi 17 mars 2011

Surveille-t-on nos intérêts?

«Quand j'étais à la mairie, je m'étais fait dire que c'était illégal de subventionner une entreprise privée. Je pense que la vente représente un geste illégal. Il faut vérifier la légalité de ça»

- Michel Duchesneau

Lorsque Michel Duchesneau était maire, nous avions le même directeur général qu'aujourd'hui, Me Pinault. Notre conseiller Michel Mailhot, conseiller responsable du dossier de la vente des terres Miner, était aussi membre du conseil de la Ville.

Est-ce que tout le monde a perdu la mémoire depuis ce temps? Ou est-ce que le maire et le conseil ont été informé et ont décidé de ne pas tenir compte de l'avis?


dimanche 13 mars 2011

Comment perdre 1 M $

Avis: C'est encore un autre blog technique. À lire à tête reposé. J'ai beau vouloir simplifié, mais la complexité des ententes conclues par notre maire impose une certaine analyse.

L'offre des terres Miner semble de plus en plus être une belle arnaque envers les citoyens de Granby.

Voici ce que j'ai découvert grâce à un lecteur assidu de ce blog.

En 2009, la Ville de Granby avait fait deux appels de propositions pour vendre les terres Miner. À cette époque, la Ville souhaitait vendre les terres Miner, lot par lot, année après année. Les deux lots offerts, cette année-là, étaient les suivants:

  1. Le secteur résidentiel longeant la rue Vittie entre la rue Glen et la rue Mountain (1 337 954 p.c.);

  2. Le secteur commercial situé de part et d'autre du Boulevard Pierre-Laporte, sur la rue Robitaille. Il y avait 2 lots à l'époque («A» et «B»), le lot «B» ayant été partiellement donné pour la nouvelle école.

À titre de référence, pour le secteur résidentiel, on avait fixé un prix plancher de 0,60 $ / p.c. pour un terrain non desservi, non subdivisé.

Là où le bât blesse, c'est pour le lot «A» du secteur commercial, qu'on aperçoit sur l'image suivante.


Dans l'appel de propositions on peut y lire (j'ai ajouté les caractères gras):

2.2 Les terrains seront livrés desservis en infrastructures de rue, d'égoûts et d'aqueduc en bordure des rues existantes, ainsi que celles dans la nouvelle rue projetée. Toutefois, ces services seront disponibles le ou vers le printemps 2010.

2.3 Le lot A, d'une superficie d'environ 158 132 p.c. excluant la superficie de la rue, (...)

6.1 Le prix plancher du terrain est fixé à 9,50 $/p.c., celui-ci étant desservi par des infrastructures de rues, d'aqueduc et d'égoûts. La Ville procèdera à la réfection des travaux d'infrastructures, d'aqueduc, d'égoûts, de rues au plus tard douze (12) mois suivant la signature de l'acte de vente.

Tout ces terrains ont été vendus à 1,25 $ / p.c., soi-disant non desservis. Or, grâce à l'entente avec les acheteurs, il y a une servitude de non-accès (aucune entrée privée) sur la rue Robitaille pour les terres Miner. Ceci signifie qu'ils ne paient pas pour les infrastructures en bordure des rues existantes. Notez que je ne suis pas certain que cela veuille dire que les commerces n'auront pas le droit de se connecter à cette portion de l'aqueduc; seulement que leur entrée n'aura pas accès à la rue.

Les coûts pour amener les services sur la rue Robitaille seront de 1 676 000 $ pour 860 m de rue; 1.33 M $ sont aux frais de la Ville. Je vous le répète, les terres Miner n'ont aucune participation dans ce montant, ce qui n'était pas nécessairement vrai lorsque l'appel de propositions a été fait.

Il est vrai qu'il nous en aurait coûté un bout de rue supplémentaire (voir «rue desservie» sur l'image précédente), environ 400 pi, soit 122 m. Une dépense d'environ 238 000 $ si on se fit aux coûts de la rue Robitaille (et encore, cette rue va desservir les 2 côtés de la rue, augmentant la valeur des autres terrains situés en face).

Mais avec le prix plancher de 9,50 $ / p.c. (on aurait pu obtenir plus) fois 158 132 p.c., ça nous aurait donné un prix de vente de 1 502 254 $. Soustrayez les 238 000 $ de la nouvelle rue, ça donne tout de même 1 264 254 $.

Nous avons vendu ce terrain à 1,25 $ / p.c. (rue incluse), soit pour la somme d'environ 230 000 $. Une perte nette de 1 034 254 $.

1 million de dollars !!!

Même en considérant l'achat des terrains résidentiels à 1,25 $ / p.c., comparé au prix plancher de 0,60 $ / p.c. (je vous rappelle que ça aurait pu être plus), Nous n'aurions obtenu que 870 000 $ de plus pour le lot résidentiel.

On a finalement vendu pour au moins 165 000 $ en bas de notre prix plancher, l'ensemble de ces terrains!

Pire encore

Si on aurait vendu ces 2 lots comptant, nous aurions eu 2,3 M $ en banque avec la seule obligation supplémentaire de faire un bout de rue de 238 000 $.

Avec la vente actuelle, nous avons eu un dépôt de seulement 1 M $ en banque mais, il y a 20 acres de terrains qui n'ont pas d'hypothèque. Ce qui revient à dire qu'ils ont acheté 20 acres de terrains pour 1 M $ (1,25 $ / p.c.) et que nous finançons le restant des terrains (env. 160 acres) à 100%.

«Way to go Richie!»

samedi 12 mars 2011

Allons-nous accepter de tomber un à la fois?

Un des propriétaires de la rue Robitaille lance un cri d'alarme. J'avais déjà écrit à ce propos (voir le blog).

En lisant cette lettre, je me remémore tous ces citoyens qui se battent seul devant l'administration; en vain. Le propriétaire exproprié de la rue Mountain (pour le pont), les gens de la rue Long (pour l'accès au golf), les gens de la rue de l'Estrie (pour la piste cyclable), les divers commerçants victimes de concurrence déloyale, etc. Quand aurons-nous le courage de tous se tenir debout, ensemble, devant ce gouvernement qui improvise chaque fois qu'il prend une décision, sans tenir compte des conséquences sur la vie de ses citoyens?

Personnellement, je n'attendrai pas de recevoir un compte de 100 000 $ - pour des services dont je n'ai pas besoin - pour réagir. D'ailleurs, les hausses incroyables de mes comptes de taxes (et celles qu'on peut anticiper dans un futur pas si lointain) sont largement suffisantes pour me pousser à agir.

Subvention illégale

J'ai toujours dit que de faire du commerce n'était pas une responsabilité de la Ville. La seule façon acceptable de financer un gouvernement est de faire payer des taxes pour les services qu'il rend. Il y a aussi un principe d'équité qui prévaut. C'est-à-dire que la municipalité ne peut pas favoriser un contribuable au détriment d'un autre.

Ce sont des principes très simples et fondamentaux de notre système que certains, malheureusement, ne comprennent pas. Eux, ils veulent faire de l'argent en faisant des investissements. Ceci leur semble une façon logique de diminuer les taxes (même si, ironiquement, elles augmentent). Eux, ils aiment marcher sur la ligne lorsque vient le temps de subventionner certaines organisations.

Or, il y a des lois pour protéger ces principes et je crois que l'une d'entre elles vient d'être enfreinte. Je crois aussi que cela aura des répercussions pour les contribuables granbyens. Naturellement, cela concerne encore les terres Miner, ce projet controversé, mais qui a toujours été pris à la légère. Imaginez qu'il y a une loi appelée LOI SUR L'INTERDICTION DE SUBVENTIONS MUNICIPALES:

1. Nonobstant toute disposition contraire ou incompatible dans une loi générale ou spéciale, aucune municipalité ne peut, ni directement, ni indirectement, venir en aide à un établissement industriel ou commercial, autrement que de la façon prévue à la Loi sur les immeubles industriels municipaux (chapitre I-0.1), et notamment, sans restreindre en rien la généralité des termes précédents, elle ne peut venir en aide en aucune des manières suivantes, savoir:

1° en prenant et souscrivant des actions d'une compagnie formée pour cet objet;

en donnant ou prêtant de l'argent ou autre valeur ou en donnant la jouissance ou la propriété d'un immeuble;

3° en garantissant, par endossement ou autrement, une somme d'argent empruntée;

4° en accordant une exemption de taxes à un établissement industriel ou commercial.

Après lecture de cette loi, croyez-vous que Richard Goulet nous a mis dans le pétrin en acceptant de financer à 2% les nouveaux propriétaires de la terres Miner? Croyez-vous qu'il vont toujours nous offrir 11,5 M $ lorsqu'ils devront choisir entre payer comptant ou se faire financer par une banque? Enfin, consolons-nous en nous disant que nous saurons ainsi la véritable valeur marchande de ces terrains.

Est-ce qu'un fonctionnaire n'a pas fait son travail pour informer notre conseil de cette loi? Est-ce que le conseil a ignoré l'avis d'un fonctionnaire? Voilà bien des questions qui méritent des réponses.

La théorie qui plane dans l'air en ce moment, à laquelle je suis attentif, c'est que cette transaction émane de Catania, une compagnie qui sait comment tirer avantage des élus naïfs. Mais, pour une raison inconnue, ils n'ont pas voulu conclure la transaction (peut-être qu'il y avait trop de gens qui posaient des questions, comme moi et Michel Laliberté). Comme Richard Goulet avait annoncé la nouvelle pour mousser sa campagne électorale 2009, il lui fallait trouver une autre solution pour se sortir de l'embarras. C'est à ce moment, qu'il est allé à la rencontre des seuls autres acheteurs potentiels pour leur offrir un «deal» similaire. Or, ces hommes d'affaires ont bien senti que Richard Goulet était dans l'eau chaude et ils en ont profité au maximum pour négocier un contrat où seul les acheteurs sont avantagés; en échange pour l'image du bon maire qui conclut une vente avec un gros montant «boosté» aux stéroïdes.

vendredi 4 mars 2011

Sommet sur le milieu municipal

Il y aura, le 19 mars prochain, un sommet sur le milieu municipal, organisé par l'UMQ. M. Arthur Fauteux, maire de Cowansville et président de la Conférence des élus de la Montérégie Est, nous dit que «c'est une rencontre qui sera axée sur l'avenir. Comment voit-on les services municipaux?» «On veut partager des expériences, voir comment on peut interesser les jeunes à la politique municipale.»

M. Fauteux insiste aussi sur le fait que la question financière ne peut être éludée lors du sommet. «Où prendre les revenus pour ces services? On en revient toujours à ça.»

Mais arrêtez de chercher! Prenez le modèle granbyen! Notre maire aurait une vision de la gestion municipale qui a changé la face de Granby.

Pour stimuler l'intérêt pour les postes de conseillers et de maire, nos élus ont augmenté leur propre salaire. En voilà de la vision!

Où prendre les revenus? Quel drôle de question! Il suffit de faire un déficit d'environ 15 M $ par année, soit 20% des revenus totaux de la Ville, et Bingo! Problème résolu! En voulez-vous de l'argent, en v'là!

Dans le programme du sommet, il est dit que «sous forme de vidéos et de brèves entrevues, cinq histoires à succès du monde municipal sont présentées afin de souligner les bons coups liés à la gouvernance et aux pratiques de gestion.»

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que Granby ne sera pas citée en exemple comme étant une municipalité ayant une gestion de l'avenir. Mais si notre maire aurait raison, s'il serait aussi bon qu'il le prétend, il serait l'invité d'honneur et le conférencier principal de cette rencontre.



jeudi 3 mars 2011

Refuser de voir

Émile Roberge - grand supporteur de l'administration actuelle - écrivit ces mots dans une lettre d'opinion pour justifier les coûts de la ferme Héritage Miner:

«On a tous regretté la démolition de plusieurs de nos édifices patrimoniaux, tels l'ancien bureau de poste, la maison natale d'Horace Boivin, etc.»

Une petite phrase qui me laissa un goût amer. En lisant le début de sa phrase, qui annonçait une énumération de notre patrimoine détruit, je ne pouvais m'imaginer qu'il allait nommer celui détruit par Richard Goulet. Naïvement, je n'avais pas imaginé l'utilisation de l'abbréviation «etc.» Trois petites lettres qui rassemblent tout ce qu'on ne veut pas dire, tout ce qu'on refuse de voir.

C'est pourquoi j'ai écrit une autre lettre d'opinion afin de balancer le tout et de remettre les choses en perspective.

***

En passant, cette lettre m'a aussi fait penser à autre chose.

Lors de la dernière séance du conseil, le citoyen Richard Dubé dénonçait l'argent mis dans la restauration de la ferme Héritage Miner. Voici un résumé de l'échange selon La Voix de l'Est:

"Photos en main, Richard Dubé en a toutefois rajouté en affirmant qu'il n'y a «plus rien à faire» avec les bâtiments, jugeant qu'ils sont trop en mauvais état pour les restaurer. «C'est patrimonial. Et ça s'arrange. Il y a des subventions des gouvernements pour ça», a répondu le maire du tac au tac."

«C'est patrimonial. Et ça s'arrange.» En lisant la lettre de M. Roberge, je me suis souvenu que lorsqu'il était question du hangar des tramways sur la rue Principale, il tenait un tout autre discours. Suite à une «étude», le conseil municipal avait conclut à l'époque qu’il serait très coûteux de réparer la bâtisse et la démolition était inévitable (lire le blogue du Grand Parleur). Or, pour la ferme Héritage Miner, tout semble possible. Voyez-vous une différence dans la qualité de ces 2 bâtiments:



(Photos tirées de La Voix de l'Est)

Comme à l'habitude, Richard Goulet adapte son discours au goût du jour.