lundi 23 février 2009

Dette 101: Pourquoi maintenir une dette n’est pas payant

Ceci est le début d’un « cours » sur le fonctionnement d’une dette qui devrait se répartir sur trois ou quatre blogs.  


Version simplifiée pour ceux qui n’aiment pas les chiffres


Selon certaines personnes, une dette « saine » doit être de 2,2% de la valeur foncière d’une ville, soit la dette moyenne de toutes les villes du Québec. Pour Granby, une telle dette serait de 80 millions$. Pour maintenir une telle dette année après année, il faudra emprunter 9 millions$ chaque année. Mais il faudra aussi effectuer un paiement de 13 millions$ chaque année. Résultat, nous donnons chaque année 4 millions$ (= 13 - 9) en intérêts à la banque. Qu’est-ce qu’on obtient en échange? Absolument rien, à part le privilège d’avoir une dette. Quand vous maudissez les banquiers parce qu’ils s’enrichissent à vos dépens, sachez que cet argent leur a été donné volontairement de votre part, entre autre via vos taxes.

À quoi équivalent 4 millions$ par année?

  • Un terrain de soccer synthétique vaut 1 million$ (4 par année)
  • Le pont Mountain vaut 6.5 millions$ (3 à tous les 2 ans)
  • La piscine Horner vaut 400 000 $ (10 par année)
  • 1¢ par 100$ d’évaluation vaut 387 000 $ (10,3¢ par année ou 171 $ par année pour une maison de 166 000 $)

À titre de comparaison, en ce moment à Granby, nous nous endettons d’environ 15 millions$ chaque année. À ce rythme nous atteindrons 80 millions$ dans environ 4 ans, soit à la fin d’un deuxième mandat de Richard Goulet. La situation actuelle de Granby (2009) est présentée par rapport au scénario d’une dette de 80 millions$ dans le tableau suivant.


Certains vous diront qu'il faut s'endetter pour acheter maintenant parce que le coût de la vie augmentera dans le futur, ce qui justifie les coûts des intérêts. Si ce raisonnement était vrai, cela signifierait qu'un jour plus personne ne pourra construire d'arénas, de bibliothèques ou de ponts car ils deviendront trop coûteux à construire; les villages seraient condamnés à rester petits, sans espoir de se développer. Toujours selon ce raisonnement, les coûts de construction devraient devenir si élevés que même les particuliers ne pourraient plus se construire de maison. On voit à quel point cet argument est totalement absurde. Les coûts augmentent à cause de l'inflation, tout comme les revenus, voilà pourquoi ce jour n'arrivera jamais.


Maintenant la question que vous vous posez devrait être la suivante : S’il est si évident que ça qu’avoir une dette n’est pas payant, pourquoi les politiciens ne les remboursent-ils pas? C’est ce que nous verrons dans le prochain blog.


Version détaillée pour les sceptiques (ou les curieux)


Vous vous demandez comment est-ce que je fais pour arriver à de tels chiffres? Je vous épargnerai les détails des calculs, mais ce sont les mêmes formules que votre banque utilise pour calculer votre hypothèque. 


D’abord analysons le remboursement d’un emprunt de 9 millions$ remboursable sur 15 ans avec un taux d’intérêt de 5 %. Ceci constitue un emprunt type pour une ville telle que Granby. Pour cet emprunt, nous aurons un paiement de 867 000 $ à effectuer chaque année pendant 15 ans, pour un total de 13 millions$. La différence étant le montant des intérêts. Le graphique suivant montre la répartition du remboursement de la dette versus les intérêts payés pour chaque paiement.

Notez que la somme de tous les remboursements (partie bleue) équivaut à 9 millions$ et la somme de tous les intérêts (partie rouge) équivaut à 4 millions$.

Le tableau suivant montre l’évolution de la dette sur 15 ans pour cet emprunt.

Lorsque vous faites l’emprunt (année 0) vous avez immédiatement une dette de 9 millions$. La dette diminue chaque année, l’équivalent du remboursement effectué (partie bleue du tableau précédent), pour atteindre 0 $ la quinzième année, soit l’élimination de la dette.

La première chose que vous devez remarquer est que la dette diminue chaque année. Ce qui signifie que pour garder votre dette constante année après année, vous devez obligatoirement réemprunter un montant équivalent à ce que vous avez remboursé. Malgré que ce chiffre ne veuille rien dire pour le moment, notez aussi que la somme des 15 montants (partie jaune) équivaut à 80 millions$.

Allons-y d’un exemple concret. Imaginons qu’une ville emprunte chaque année un montant de 9 millions$ remboursable sur 15 ans à un taux d’intérêt de 5%. Durant la 15e année nous aurons donc 15 emprunts simultanés. Après la 15e année, le premier emprunt sera remboursé et donc nous aurons toujours 15 emprunts simultanés. Après la 16e année, le deuxième emprunt sera remboursé et donc nous aurons encore 15 emprunts simultanés; et ainsi de suite tant et aussi longtemps que nous emprunterons le même montant, avec les mêmes termes, à chaque année. Ceci est illustré dans le tableau suivant.

À partir de la 15e année tout se répète et donc la dette sera constante, année après année. Étant donné que tous les emprunts sont identiques on peut facilement évaluer les paiements de ces emprunts, puisque nous avons 15 emprunts avec un paiement de 867 000 $ chacun, nous devons payer 13 millions$ par année. Pour la dette, puisque les emprunts sont décalés d’une année les uns par rapport aux autres, le niveau d’endettement sera la somme de chaque année comme nous l’avons calculé plutôt (partie jaune), soit 80 millions$.

Le raisonnement est que chaque année vous allez rembourser 9 millions$ (somme de la partie bleue) et que vous allez payer 4 millions$ (somme de la partie rouge) en intérêts. Tout ça en même temps que vous faites un nouvel emprunt de 9 millions$, ce qui ramène votre dette à 80 millions$ chaque année. En fin de compte, cela signifie que chaque année vous empruntez pour effectuer le remboursement de votre dette et vous ne faites que payer les intérêts. Donc, chaque année, le maire de la ville prends 4 millions$ dans les poches des contribuables et les donnent directement à la banque, sans rien obtenir en retour, tant et aussi longtemps que la dette sera maintenue.

En autant que vous maintenez votre dette constante, si vous changez la durée des emprunts et les taux d’intérêt (même s’ils ne sont pas identiques d’une année à l’autre), vous changerez le montant des intérêts que vous payerez mais, chose certaine, vous payerez toujours des intérêts.

Plus une dette sera élevée, plus les durées d’emprunt seront longues et plus les taux d’intérêts seront hauts, alors plus les intérêts annuels seront élevés.

jeudi 19 février 2009

Nostalgie quand tu nous tiens: La première gaffe de Richard Goulet

Aujourd’hui dans La Voix de l’Est, on peut lire ce qui suit :


« D’où le fait que Val-des-Cerfs ne regrette pas d’avoir fermé l’école Saint-Benoît, au centre-ville, en septembre 2007. "Les écoles au sud débordent, mais il y a de la place dans celles du centre-ville, plaide Alain Lecours, directeur général de la commission scolaire. Nous sommes bien loin de parler de rouvrir une école." »


À l’époque, on se souviendra, l’ancien conseil municipal avait voté en faveur de ne pas s’ingérer dans l’administration de la commission scolaire. Cette dernière possède un conseil élu par la population, avec une tribune publique pour tout citoyen qui veut s'exprimer au sujet de l’éducation et des écoles. De plus, les commissaires sont au fait des différents dossiers, alors que les élus municipaux n’en ont aucune idée.


Mais Richard Goulet, fraîchement élu, savait comment gérer la commission scolaire. Il leur a donc donné 50 000$ pour maintenir l’école Saint-Benoît ouverte une année supplémentaire. Sa vision de l’époque était que les nouveaux logements sociaux de la rue St-Jean, dédiés aux familles, contribueraient à remplir les écoles du centre-ville. Aujourd’hui, le nouveau conseil des commissaires scolaires – bien qu’il ait une meilleure entente avec le conseil municipal que l’ancien - nous confirme que la décision de fermer l’école Saint-Benoît était la meilleure. Une autre vision qui ne tient pas la route, un 50 000$ de moins dans les poches des citoyens.

vendredi 13 février 2009

Quand on n’a plus de mauvaises idées …

Aujourd’hui dans La Voix de l’Est on peut lire un article et une lettre d’opinion où on apprend que le maire Richard Goulet crée encore le mécontentement. On veut faire une piste cyclable entre le CINLB et l’ancienne gare sur la rue Denison, via la rue Drummond; une idée qui avait déjà été proposée il y a 15 ans.


Mais il y a déjà un tel lien qui existe de l’autre côté de la rivière. Pourquoi en faire un deuxième? Surtout que cette route est beaucoup plus dangereuse et, en prime, les résidents locaux n’en veulent pas.


Mais il faut croire que M. Goulet manque de mauvaises idées et doit maintenant ressusciter celles du passé.

dimanche 8 février 2009

Que de choses à dire cette semaine!

Je réserve toujours la lecture des journaux gratuits du mercredi pour le dimanche, jour où il n’y a pas de Voix de l’Est publiée. Mais seulement avec le journal l’Express de cette semaine, que de choses à dire!


Incubateur industriel


L’incubateur industriel de Granby revient encore sur la sellette et, de mon point de vue, les gens de CIME démontrent de plus en plus l’amateurisme de leur démarche.  Il est dommage que les citoyens de Granby ne s’intéressent pas plus que ça à ce projet car il est très important. Tout d’abord, l’objectif de ce projet est de stimuler le développement industriel, particulièrement (et même exclusivement) les nouvelles PME dans le secteur des hautes technologies. Cet objectif est tout à fait louable, mais les moyens utilisés sont déplorables.


Premièrement, les gens qui gèrent ce projet sont, de leurs propres aveux, des débutants dans ce domaine et ils sont en train d’apprendre sur le tas. Ce genre de projet n’est pas nouveau, en fait, c’est même devenu « tendance » de faire de tels projets. Et lorsqu’il y a beaucoup de joueurs, la compétition est féroce. Le parc technologique de Québec est a des lieues en avance et, en prime, il est associé avec l’université Laval, située tout prêt. Plus près de nous, Bromont, qui possède le parc technologique le plus important de la région avec de multiples reconnaissances de niveau international, est en train de construire un incubateur industriel dont la gestion a été confiée à une entreprise spécialisée dans ce domaine.

"Copier" les autres


Mercredi, dans l’Express, nous apprenons que le projet de l’incubateur est mis en veilleuse. Vous pouvez aussi lire l’article de La Voix de l’Est sur le même sujet.  Je vous rappelle que la Ville de Granby s’est déjà engagée, il y a à peine quelques mois, à payer la construction d’un bâtiment de plus de 4 millions$ (intérêts inclus) suite à l’approbation d’un plan. Naturellement, on blâme la crise économique pour le délai, mais il y a plus. Entre autres, on veut revoir le concept même de l’offre de service car le premier plan était de « copier » d’autres incubateurs situés ailleurs dans le monde, mais on avait oublié de vérifier les besoins de nos propres entreprises. Alors on change l’approche. Pour moi, c’est du véritable amateurisme et je trouve effrayant qu’ils ont déjà  des millions de dollars des citoyens de Granby réservés à leur nom alors qu’ils ne savent même pas où ils s’en vont.


J’aime bien la dernière phrase de l’article : « Pour lui (Mario Limoges, pdg de CIME), ce recul permet à son groupe de mieux voir vers l’avant et surtout de constater que "les PME granbyennes ont les reins solides". » Moi ce que je lis, c’est que CIME est là pour aider les PME, mais une chance qu’elles sont solides, car on ne fait pas grand chose pour les aider.

Locaux vacants


Mais ce n’est pas tout. Cet incubateur, qui n’est en fait que de vulgaires locaux industriels avec support technique et service d’accompagnement, va ajouter, de mémoire, environ 30 000 pi. ca. de locaux industriels à Granby. Pourtant dans le même journal, dans un autre article (p. 11 du cahier pleins feux sur les entreprises et industries de notre région), on apprend qu’il y a 1 037 213 pi. ca. de locaux industriels vacants! Et ce nombre impressionnant de locaux vides date de bien avant la crise économique. En fait j’ai déjà discuté avec un des plus gros propriétaires de ces locaux (lui-même outré du gaspillage d’argent en rapport avec l’incubateur), et il me disait qu’il y a un local de disponible dans le parc industriel qui serait parfait et peu coûteux pour ce genre de projet. Le pire, c’est que ce local ne lui appartient même pas, mais plutôt à un de ces compétiteurs! Mais cet homme ne fait pas partie du cercle d’amis du maire, alors on ignore son expertise. C’est plus flamboyant de construire des bâtiments neufs que de valoriser ceux déjà existants. Je vous invite aussi à lire le commentaire de Valère Audy sur le sujet.

Financement


Mais encore, il y a la méthode de financement de la part de la Ville de Granby que je trouve douteuse. Vous pouvez me corriger si je me trompe, mais je crois que légalement le nouveau bâtiment appartiendra à CIME. Ce sont eux qui ont choisi l’entrepreneur sans appel d’offre, ce sont eux qui contractent l’emprunt (malgré que ce sont les citoyens de Granby qui en feront les paiements) alors, légalement, ils doivent être les propriétaires du bâtiment.


Vulgarisons tout ça. Votre voisin (CIME) vous offre de tondre votre gazon (favoriser le développement industriel). Pour cela, il a besoin d’une tondeuse (locaux industriels de 30 000 pi. ca.). Il décide de s’acheter une tondeuse neuve (qu’il conservera) avec un emprunt. Pour les services qu’il vous donnera vous lui offrez de payer la totalité de ses paiements. Le hic, c’est que vous avez déjà plus de 30 tondeuses usagées dans votre cabanon (1 000 000 pi. ca. de locaux vacants)! Est-ce que cela semble être une bonne décision d’affaire?

Ça va mal à Granby?


Finalement, toujours dans le même journal (p. 2 du cahier pleins feux sur les entreprises et industries de notre région), il y a une publicité (pleine page) de la Ville de Granby où il est mentionné que, en ce qui concerne la construction dans la Ville de Granby, le secteur industriel a augmenté de 23% depuis 3 ans; idem pour le secteur commercial. A-t-on vraiment besoin de dépenser des millions de dollars pour stimuler l’industrie à Granby? De plus, Richard Goulet n’est là que depuis 3 ans et il ne cesse de dire que tout va mal à Granby. Ne me dites pas que, comme par magie, tout le monde a voulu s’installer et investir à Granby à la seule annonce que Richard Goulet était maire de la Ville. Comme d’habitude, on dit ce qui paraît bien quand ça nous adonne.


Revitalisation du centre-ville


J’ai déjà commenté le lancement de la revitalisation du centre-ville dans mon blog du même nom (29 janvier 2009), mais dans l’article de l’Express, il y a quelques informations supplémentaires.  Selon l’article, le maire Richard Goulet prétend que le centre-ville est formé du quadrilatère Mountain, Laval, Boivin et St-Jacques. Mais, pour citer l’auteur de l’article : « Un avis plus ou moins partagé par la chargée de projet Jennifer Martin qui croit que la revitalisation passe surtout par la rue Principale. » En plein lancement de campagne, événement purement publicitaire, on voit un début de confrontation, de débat. Fini l’unanimité. Peut-être que les membres du conseil de la Ville pourraient en tirer des leçons?


De plus, les représentantes de la fondation Rues Principales, les experts engagés par la Ville pour faire le travail des conseillers et des fonctionnaires, ont dit que ça prendrait 3 à 4 ans pour voir des changements et de 5 à 8 ans pour une véritable transformation. Cependant notre maire et ses acolytes se sont permis de contredire les experts qu’ils ont eux-mêmes engagés pour dire que ça va tellement bien à Granby que les délais seront certainement plus court. Mais pourtant, il n’y a pas si longtemps, le maire ne cessait de nous répéter que ça allait tellement mal à Granby et qu’on avait pris un retard fou par rapport aux autres villes. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle on avait engagé ces experts et qu’on devait « investir » 800 000$ par année. Comme d’habitude, on dit ce qui paraît bien quand ça nous adonne.


Saint-Alphonse-de-Granby


Toujours dans l’Express cette semaine, il y a une belle présentation sur Saint-Alphonse-de-Granby. Cette ville avec un taux de taxes de 71¢ (en 2007) pour le résidentiel et de 68¢ pour l’industriel et le commercial, fait belle figure à côté de Granby avec 80¢ et 85¢ pour le résidentiel (Ville et Canton) et 1.92$ et 1.97 $ pour l’industriel et le commercial (Ville et Canton). Et selon le maire Richard Goulet, il n’est pas possible de gérer en bas de 80¢. Mais on vous dira que ce ne sont pas des villes comparables. Vraiment? Qu’avons-nous de plus? L’aqueduc et les égouts? C’est un service taxé à part. Les loisirs? Selon le maire de Saint-Alphonse, ils ont une bibliothèque, un centre d’accès communautaire (Internet), un aréna, courts de tennis, terrains de soccer et terrains de pétanque. En plus, ils ont accès aux nombreuses facilités offertes par Granby, et ce, « à des tarifs concurrentiels ». Je vous rappelle que Richard Goulet a diminué considérablement la facture des loisirs pour les villes avoisinantes. Et eux, ils peuvent se permettre d’avoir des taux de taxes plus bas que les nôtres tout en utilisant nos infrastructures ET, en prime, ils en ajoutent dans leur propre municipalité. J’imagine aussi que le fait qu’ils paient la majorité de leurs infrastructures comptant n’a aucune incidence sur leur taux de taxes si bas. Les gens de Saint-Alphonse ne sont pas plus malheureux que ceux de Granby.

jeudi 5 février 2009

Le cas du CINLB

Aujourd’hui dans La Voix de l’Est, on nous dit que la Ville cherche une subvention d’Hydro-Québec pour financer la réfection de deux sentiers du CINLB. Mais ne vient-on pas juste d’approuver une subvention de 1.6 million$ pour mettre en valeur le CINLB?  Le pire c’est que cette subvention ne servira même pas à abaisser les coûts.


En effet, on apprend qu’on a dû abandonner le réaménagement de deux sentiers, prévu dans le projet initial, faute de moyens. Imaginez, sur 1.6 million$ on n’a pas été capable de trouver 168 000 $ pour mettre à niveau des sentiers qui sont la raison d’être du CINLB. Je rappelle la signification du I et du N : Interprétation de la Nature. Mais dans le 1.6 million$, on inclut un espace-boutique et un kiosque-resto. On réserve même 300 000 $ pour faire l'aménagement d'un parc pour les enfants. Les gens qui vont au CINLB, ils y vont pour marcher dans la nature; pas pour acheter des cossins, pas pour manger, pas pour faire jouer les enfants dans des bébelles qu ‘ils peuvent retrouver dans les parcs en ville.

Subvention trop généreuse


Déjà ce 1.6 million$ est de trop. Rappelons les faits. Les gens du CINLB avaient des idées de grandeur avec un plan complètement farfelu, supporté par personne. Coût du projet : 3.3 millions$. Ils réussissent tout de même, sans peine, à convaincre Richard Goulet d’y investir. Point positif, il décide d’y investir de la façon traditionnelle, c’est-à-dire un tiers de la part de chaque gouvernement, soit 1 million$ qu’il s’empresse de promettre aux dirigeants du CINLB, à condition que les deux autres paliers de gouvernement fassent leur part.


Mais comme il nous reste tout de même quelques fonctionnaires responsables, le CINLB n’a jamais été capable d’obtenir de financement pour leur projet fantaisiste, ni du provincial, ni du fédéral. C’est à ce moment qu’ils décident de revoir à la baisse leur projet, la bonne chose à faire de leur part. Mais la bonne chose à faire de la part du maire aurait été de revoir son financement à la baisse aussi. Mais non, le projet a été abaissé à 1 million$, c’est-à-dire le montant promis par la ville, auquel on a rajouté un montant de 600 000 $ supplémentaire pour les années subséquentes. Un tiers / un tiers / un tiers aurait encore été la méthode de financement qui aurait dû être privilégiée par le conseil. Ceci aurait permis au CINLB de faire ses devoirs comme il faut en tentant de convaincre le provincial et le fédéral de la validité de leur projet.

dimanche 1 février 2009

Doubler l’estimation de l’aréna

On avait les terres Miner dont la première offre était de 5 millions$ comptant pour terminer à 10.7 millions$, intérêts inclus. On avait le pont Mountain évalué à 4.2 millions$ pour le terminer à 6.6 millions$. Le projet de piscine intérieure, on n’ose même pas en parler puisqu’on a tabletté le projet. Maintenant on a le projet de l’agrandissement de l’aréna qui passe de 7.5 millions$ à 15 millions$. Mais on ne va tout de même pas faire tout un plat pour un 7-8 millions$ de différence.


C’est aberrant des différences aussi grandes entre les estimations et les coûts réels. Et encore, l’aréna n’est pas bâti, les soumissions ne sont même pas faites. Les élus ont vraiment un sérieux questionnement à faire.


Questionnement nécessaire


Premièrement, est-ce que les fonctionnaires ont les capacités, les outils et le temps nécessaire pour faire leurs estimations? S’ils n’ont pas les capacités, qu’on leur donne un cours de mise à niveau. S’ils n’ont pas les outils, qu’on leur fournisse les livres ou les programmes nécessaire et les cartes de membres des associations pertinentes. Finalement, le temps nécessaire pour effectuer le travail. À la vitesse, où le conseil aligne les projets, on peut comprendre que les fonctionnaires n’ont peut-être pas le temps d’approfondir les dossiers.


Deuxièmement, est-ce que les fournisseurs augmentent leurs prix lorsqu’ils font affaire avec la Ville? Est-ce que la Ville leur met trop de pression avec des délais trop court? Est-ce que la Ville se met à la merci des fournisseurs en disant qu’elle fera les travaux peu importe ce qui arrivera? Il est difficile de négocier avec quelqu’un qui connaît la date du début des travaux anticipés, toujours très proche de surcroît. Il sait que vous n’aurez pas le temps de recommencer le processus d’analyse et il sait que vous allez acheter quoiqu’il arrive. Dans une négociation, il est toujours bon d’entretenir le doute sur la possibilité de réaliser un projet, les gens sont ainsi plus enclin à tenter de vous convaincre et de vous encourager à faire le projet. Quand on laisse le temps aux fournisseurs d’étudier le projet, il y a plus de chance qu’un plus grand nombre de fournisseurs ou sous-contractants se manifestent afin de se concurrencer ou de fournir des solutions plus avantageuses. Quand Richard Goulet déclare publiquement que l’aréna doit être construit avant l’automne 2010 quoiqu’il arrive, il se met les pieds dans les plats au point de vue des négociations. Il peut le penser, mais jamais le dire.


Peu importe, il n’est pas normal que les estimations soit si loin des coûts réels. Quel que soit le ou les problèmes, un conseil responsable doit investiguer pour les trouver et fournir des solutions appropriées.