lundi 30 mars 2009

Registre du 6 avril: Du nouveau

Ce qui suit est la lettre d'opinion que j'ai envoyée à La Voix de l'Est aujourd'hui, ainsi qu'une copie pour l'Express et M105, au sujet du registre du 6 avril prochain.  Ce que je peux rajouter, c'est que beaucoup de choses semblent bizarres avec cet avis public et il est possiblement erroné en un ou plusieurs points, car l'avis public traite vraiment ce registre comme si seulement les gens du secteur étaient concernés, alors que toute la Ville payera l'emprunt. Comme il est obligatoire de faire paraître un avis public avant de tenir le registre, et ce en respectant un certain délai, il est possible que le registre soit annulé et remis à une autre date, s'il y a vraiment une erreur. Quoiqu'il en soit, je ne vois pas comment seul les gens du secteur pourraient être éligibles au registre; Alors l'erreur n'est sûrement pas sur ce point. Et si c'est le cas, les médias locaux ont tout un travail à faire pour expliquer comment cela est possible.


Je sais que certain d'entre vous estiment que les journaux locaux sont "achetés" par la Ville avec la quantité invraisemblable de publicités, plus souvent qu'autrement inutiles, que la Ville y publie. Mais j'aime bien croire en la bonne nature de l'homme et je persiste à croire qu'en ce qui concerne les médias, la fierté de leurs journalistes est plus grande que la cupidité de leurs comptables. C'est pourquoi j'aime croire que les journalistes saisiront cette opportunité pour démontrer leur professionnalisme en posant un peu plus de questions pertinentes sur ce dossier plutôt que de bêtement rapporter les paroles du maire. J'espère aussi que l'attention qui sera portée sur le secteur donnera un petit coup de main aux résidents du secteur qui se sont fait passer un sapin avec la piste cyclable.

Copie de la lettre d'opinion:

Signer le registre


Il y a un registre à signer lundi prochain, le 6 avril, de 9h00 à 19h00, à l'hôtel de Ville. Ce registre concerne un emprunt de 3,4 millions$ pour refaire les rues de l'Estrie, Quévillon et des Rossignols. C'est le quartier où les résidents ont été muselés par le conseil lorsqu'ils ont osé s'exprimer contre l'ajout d'une piste cyclable dans leur secteur. 70% de cet emprunt sera supporté par l'ensemble des contribuables de la Ville, soit 2,4 millions$ qui s'ajoute aux 15,3 millions$ déjà empruntés depuis le début de l'année. Les articles parus dans les journaux de la semaine dernière laissent croire que seul les résidents du secteur ont droit d'y participer, c'est faux.


Selon l'avis public paru dans La Voix de l'Est samedi dernier, pour être habile à voter et donc signer le registre, il faut soit être résident du secteur depuis au moins 6 mois, soit être propriétaire d'un immeuble situé dans la municipalité ou soit être occupant d'un établissement d'entreprise situé dans la municipalité depuis au moins 12 mois. Vous êtes responsables de cet emprunt, vous avez le droit de vous exprimer.


Réagissez, non seulement au fait qu'il s'agit d'un autre emprunt qui hypothèque votre futur, mais aussi parce qu'on fait tout très rapidement sans transmettre l'information adéquate aux citoyens. Quand les journalistes transmettent une information qui contredit celle de l'avis public et qu'aucune correction n'est apportée par la Ville, c'est inacceptable.


Denny O'Breham
Granby



mardi 24 mars 2009

6 avril: registre pour emprunt de 3,4 M$

Il y a à peine 3 mois, on empruntait 9,8 M$, supposément pour l'année 2009.  Ceci est en plus des 5,5 M$ empruntés pour combler le déficit actuariel pour le fonds de pension des employés municipaux.

Ces 15,3 M$ ne sont pas suffisant après 3 mois.  Il faut maintenant emprunter un 3,4 M$ supplémentaire pour faire les travaux dans le secteur de la rue de l'Estrie, ce qui augmentera le tout à 18,7 M$ pour 2009 ... si toutefois on arrête là.

Il y aura un registre dans 2 semaines, lundi le 6 avril, pour exiger que la population soit consultée par référendum concernant cet emprunt.  Je ne connais pas les détails, puisque je n'ai pas encore vu l'avis public.  Mais, si vous voulez exprimer votre désaccord avec la gestion municipale, ce sera le moment.  Si vous craignez de faire payer les résidents locaux si l'emprunt ne passe pas, je vous rappelle que ceci concerne le secteur où la population locale s'est opposée à l'implantation d'une piste cyclable et ils sont très mécontents que le maire ne les ait pas écoutés et, plus particulièrement, de la façon cavalière dont ils ont été traités.  Je vous invite à relire mon blog et les lettres d'opinion sur le sujet.

samedi 21 mars 2009

Dette 103: Créer une dette ou comment les politiciens deviennent des héros

Ceci fait suite aux blogs "Dette 101" et "Dette 102". Il est recommandé de les lire ou les relire avant de poursuivre votre lecture.

Version simplifiée pour ceux qui n’aiment pas les chiffres

En lisant les blogs "Dette 101" et "Dette 102", on ne voit aucun avantage à avoir une dette. Alors pourquoi les politiciens en font-ils? Pour répondre à la question, voyons comment on crée une dette.

Imaginons que le maire d’une ville qui n’a pas de dette et qui a un taux de taxes de 80 ¢, décide d’emprunter 9 millions$ chaque année. Ceci aura pour effet de gonfler les revenus de taxes sans en demander plus de la part des citoyens. Le tableau suivant illustre le phénomène.

L’année 0 est la première année où le maire emprunte 9 millions$. Avant cette année-là, la ville payait comptant, alors le taux de taxes équivalent dépensé par la ville est exactement le taux de taxes payé par les citoyens. Comme on peut le voir, à partir de l'année 0, le maire possède maintenant la même marge de manœuvre que s’il aurait augmenté le taux de taxes à 1,03 $. Cette marge de manœuvre diminuera graduellement chaque année pour se stabiliser à 70 ¢ après 15 ans d’emprunt, soit 10 ¢ de moins que ce que les contribuables payent. À ce moment, la dette aura atteint 80 millions$ et y restera tant et aussi longtemps qu’on empruntera 9 millions$ chaque année (voir "Dette 101").

Mais peut-être avez-vous déjà vu ce graphique? En effet, c’est exactement le même graphique présenté dans le blog "Dette 102". La différence c'est qu'en créant une dette ce ne sont pas des revenus supplémentaires que l'on doit imposer aux contribuables, mais bien des revenus supplémentaires "apparus comme par magie" dans le budget de la ville. Ceci signifie que la première année, le maire d'une ville où le taux de taxes est 80 ¢, pourra dépenser l'équivalent d'un budget où le taux de taxes serait de 1,03$. Pour les citoyens, il semble être un magicien qui fait la multiplication des pains. Même après 11 ans (année 10), il réussi à "augmenter" le budget de 1 ¢. C'est après que ça se gâte. C'est après que le maire commence à chercher de l'argent partout.

Mais dois-je vous rappeler qu'il y a une élection à tous les 4 ans? Notre bon maire a réussi à passer au travers de 3 élections. Parions qu'un maire qui fait de tels cadeaux à ses citoyens n'a pas eu de difficulté à se faire réélire.

Être le héros ou le méchant?

Imaginons maintenant que la ville a déjà une dette majeure et que le maire, qui ne sait plus où trouver l'argent, a le choix entre diminuer la dette ou faire un plus gros prêt que l'année précédente et augmenter la dette. Le premier cas est celui présenté dans "Dette 102", c'est-à-dire qu'il doit augmenter les taxes ou couper les services; il sera perçu comme un méchant ou pire, comme un incompétent. Le deuxième cas est celui où il "augmente" ses revenus sans taxer davantage; il sera perçu comme un héros ou pire, un bon gestionnaire. Malgré que dans le deuxième cas la dette augmente et que la perte annuelle versée en intérêts augmentera dans les années futures, la solution est tentante même si elle relègue aux générations futures une décision encore plus difficile à prendre.

Cette tentation c'est exactement celle que les Montréalais n'ont su résister. Ils ont emprunté dans les années 60, puis, lorsqu'il fut le temps de commencer à rembourser dans les années 70, ils se sont rendetté, créant une richesse artificielle. Nous sommes aujourd'hui tous témoins du bourbier financier dans lequel ils se sont enlisés.

Dans le prochain blog j'expliquerai les effets pervers des emprunts dus aux facteurs humains qui empirent encore plus les choses.

Version détaillée pour les sceptiques (ou les curieux)

En suivant l'exemple déjà établi, voyons comment on crée une dette de 80 millions$ avec une série d'emprunts annuels de 9 millions$ remboursable sur 15 ans à un taux d'intérêt de 5%.

Comme on peut le voir sur le graphique précédent, la dette augmente rapidement au début pour finalement se stabiliser à 80 millions$ à partir du 15e emprunt. La raison est que chaque année on rembourse un peu plus notre dette avec chaque paiement des emprunts précédents, jusqu'à ce que la portion "remboursement" de nos paiements se stabilise à 9 millions$, c'est-à-dire l'équivalent de ce que l'on emprunte chaque année (voir "Dette 101" pour plus de détails).

Le graphique suivant illustre le montant d'argent supplémentaire disponible avec chaque emprunt.

La première année nous avons 9 millions$ de revenu supplémentaire, soit la totalité de l'emprunt. La 2e année, nous avons le 9 millions$ emprunté moins le premier paiement de l'emprunt de l'année précédente (867 000 $). La 3e année, on doit soustraire le 2e paiement du premier emprunt ainsi que le premier paiement du 2e emprunt (2X 867 000 $). Ainsi de suite, jusqu'au 16e emprunt où il y aura toujours 15 paiements simultanés, puisque le premier emprunt aura atteint son échéance (Voir "Dette 101").

Si on convertit le tout en cent par 100 $ d'évaluation, pour une ville comme Granby, on obtient le graphique suivant.

Ce sont exactement les mêmes graphiques présentés dans le blog "Dette 102". La différence c'est qu'en créant une dette ce ne sont pas des revenus supplémentaires que l'on doit imposer aux contribuables, mais bien des revenus supplémentaires "apparus comme par magie" dans le budget de la ville.

mercredi 18 mars 2009

Être un citoyen concerné

Un petit mot, en toute simplicité, pour attirer votre attention sur une lettre d'opinion de Pauline Hamel qui nous invite à s'intéresser aux problèmes que vivent certains de nos voisins, ici même à Granby.

Ses propos rejoignent les miens et représentent la raison pourquoi je m'implique autant dans la politique municipale, aujourd'hui.  Je vois trop de gens comme M. Martel qui ne voient les problèmes que lorsqu'ils sont touchés directement.  Les propos de M. Martel sont les mêmes que ceux de M. Foisy m'avait dit lorsqu'il a été exproprié pour le pont Mountain.  Ce sont les mêmes propos que ceux que les gens de la rue Long m'ont dit lorsqu'ils ont appris la création d'un stationnement pour le boisé Miner au bout de leur rue.  

Richard Goulet ne discute pas.  Son idée est la meilleure et il n'y aucune raison de chercher d'autres solutions.  Et comme il est pressé de réaliser les projets, il n'a tout simplement pas le temps de discuter.  Naturellement, avec le conseil unanime et silencieux que nous avons, lorsqu'il cogne à votre porte, il est déjà trop tard.  Je ne vous demande pas d'être contre Richard Goulet, seulement de vous intéresser à ce qui se passe en ville, à poser des questions.  Vous serez peut-être surpris des réponses.

mardi 17 mars 2009

Perrette et le pot au lait

Depuis que je lis sur le projet de tri-compostage, tout ce que j'entends c'est que nous produirons du compost de qualité A et même AA.  D'après des sources neutres, on pouvait douter d'une telle affirmation.  Présumant de la bonne foi de nos élus, je croyais que c'était la compagnie BPR-TerrEau qui tentait de bourrer nos élus.

Mais grâce à la consultation publique d'hier, on apprend que la firme TerrEau "est moins affirmative quant à la qualité du compost qu'elle produira. Les informations diffusées ces derniers mois par la MRC stipulaient que le compost serait de bonne qualité. M. Couture, a reconnu qu'il peut seulement s'engager à produire du compost de qualité B."  Voilà, la compagnie nous garantie de la qualité B, mais ce sont nos élus qui rêvent à du AA.

"Quand tu fais du B, c'est toi qui doit t'en débarrasser" nous dit la compagnie.  Mais du côté de la MRC on nous dit plutôt: "Lorsque la qualité du compost atteindra la qualité A ou AA, les profits des ventes seront divisés en part égale entre TerrEau et COGEMRY, (...) l'argent ainsi amassé pourrait être versé dans un fonds spécial environnemental, a laissé entendre le préfet de la MRC de la Haute-Yamaska, Paul Sarrazin."

J'ai mis en italique le mot lorsque, car on ne nous spécifie pas quand et comment on va atteindre cet objectif, malgré qu'on a clairement aucune garantie de la part de la compagnie.  Par contre, on commence déjà à compter nos profits, comment on va les partager et où on va les investir.  Suis-je le seul à voir Perrette transportant son pot de lait?

dimanche 8 mars 2009

Dette 102: Pourquoi les politiciens ne payent pas les dettes

Ceci fait suite au blog "Dette 101". Il est recommandé de le lire ou le relire avant de poursuivre votre lecture.


Version simplifiée pour ceux qui n’aiment les chiffres


Comment rembourse-t-on une dette?


Imaginons qu’une ville a un taux de taxes de 80 ¢ et une dette constante, année après année, de 80 millions$. Cela signifie que, chaque année, elle prend un emprunt de 9 millions$ et elle donne 4 millions$ en intérêts à la banque.


Le maire de cette ville décide qu'il veut reprendre les 4 millions$ perdus en intérêts et cesse de renouveler les emprunts afin de rembourser la dette. Le tableau suivant illustre ce qui arrivera au taux de taxes des citoyens.

L’année 0 est l’année où le maire commence à ne plus prendre d’emprunt. Comme on peut le voir, le taux de taxes doit bondir de 80 ¢ à 1,03 $ d’un seul coup. Puis il descendra par la suite, pour baisser sous les 80 ¢ à partir de la 12e année (année 11). Finalement, il se stabilisera à 70 ¢ après 15 ans, lorsque la dette sera payée (10 ¢ de moins).


N'oubliez pas qu'il y a une élection à tous les 4 ans. En fait, le maire devra passer au travers de 3 élections avant de voir les efforts de sa bonne gestion récompensés. Ça prend un courage politique énorme pour dire à des citoyens qu'on augmente leurs taxes de 15% en moyenne pour plus d'une décennie sans rien offrir en retour. En fait, je doute que cela soit possible.


Mais on peut aussi couper dans les services au lieu d'augmenter les taxes. Peu importe, quelqu'un ne sera pas content. Une troisième option, moins dommageable, existe: vendre les biens publics.


La méthode utilisée par le maire Duchesneau pour éliminer la dette de Granby a été un mélange de ces deux dernières méthodes. Il a vendu des terrains appartenant à la Ville et des véhicules des travaux publics. Ces derniers pouvaient être remplacés en donnant les travaux en sous-traitance. Ceci n'était pas suffisant. Il fallait désormais rendre des gens mécontents. Il est exclu de se mettre à dos les 45 000 électeurs qui votent, alors une augmentation de taxes est écartée. Alors on choisit les gens qui ne votent pas, du moins pas en grand nombre. On diminue les tarifs pour les fournisseurs, on coupe dans la fonction publique et on fait payer les citoyens des villes avoisinantes pour le service des loisirs. Ceci a donné suffisamment d'argent pour qu'il puisse rembourser les prêts avant qu'ils arrivent à échéance.


La chose sage à faire après un tel coup, c'est de ramener le niveau de vie initial petit à petit. Ce qui fait que, malgré un remboursement rapide, la durée du processus devrait être encore d'une douzaine d'année, comme si on avait augmenté les taxes selon le tableau précédent.


Chose certaine, après avoir éprouvé ce difficile processus, peu importe les blessures subies, il est ridicule de retourner à l'endettement après coup. À titre indicatif, les granbyens ont commencé à rembourser leurs dettes en 1993, 12 ans plus tard nous amènent en 2005, l'année où Richard Goulet est devenu maire.


La question que vous devriez maintenant vous poser est la suivante: Si une dette non remboursée est si peu payante et si payer une dette est si difficile, pourquoi diable est-ce que les politiciens nous endettent-ils au départ? C'est la question à laquelle je répondrai dans le prochain blog.


Version détaillée pour les sceptiques (ou les curieux)


Reprenons l'exemple d'une ville ayant 15 emprunts simultanés de 9 millions$ remboursable sur 15 ans à 5%, tous décalés d'une année les uns par rapport aux autres. On se rappelle que lorsque la dette demeurait constante, c'était l'équivalent d'emprunter pour payer le remboursement de notre dette. L'argent supplémentaire qu'il faudra trouver la première année sera donc 9 millions$ (l'emprunt que nous ne prenons pas). Par la suite, chaque année, nous aurons un paiement de moins à faire (867 000 $), soit lorsque chaque emprunt arrivera à échéance. Le tableau suivant illustre le phénomène.

Naturellement ça prendra 15 ans avant de réduire notre dette de 80 millions$ à zéro, puisque que le dernier emprunt a une durée de 15 ans. Après la 15e année, le tableau indique –4 millions$, ce qui signifie que nous ne payons plus les intérêts et qu'on peut soit diminuer les taxes ou soit augmenter les services aux citoyens pour une valeur de 4 millions$. En fait, dès la 12e année, ça commence à être payant pour les contribuables.


Reprenons le même tableau mais avec les millions convertis en cent par 100$ d'évaluation pour une ville comme Granby.

Comme on l'avait dit dans le blog "Dette 101", le 4 millions$ devient l'équivalent d'une diminution de 10 ¢. Si le compte de taxes était de 80 ¢ avec la dette, il sera désormais de 70 ¢. Mais dès la 1ère année le maire devra augmenter le compte de taxes de 23 ¢. Donc, pour un compte de taxes de 80 ¢, il devra augmenter à 1,03 $.

samedi 7 mars 2009

Dissension et mutisme

Un deuxième maire exprime son désaccord

Aujourd'hui, "le maire de Saint-Alphonse-de-Granby, Clément Choinière, tient le maire de Granby responsable du départ de Bromont de la MRC de la Haute-Yamaska. Richard Goulet a influencé les autres maires de la MRC à appuyer le départ de Bromont, soutient M. Choinière."

Cet article de LaVoix de l'Est nous annonce un deuxième maire de la région, obligé de travailler avec le maire de Granby, qui dénonce l'attitude de Richard Goulet.  La mairesse de Bromont a été jusqu'à changer de MRC et le maire de St-Alphonse tient des propos qui ne laissent pas de place à l'interprétation.

Ce qui est important à noter c'est les personnes qui parlent, et ce qu'elles représentent.  Bromont et St-Alphonse sont les deux municipalités les plus prospères et florissantes de la MRC.  Leur succès est grandement dû aux maires en place, pour ne pas dire entièrement dû aux maires en place.  Richard Goulet nous parlait d'inexpérience à la MRC: Clément Choinière est le doyen de la MRC, peut-être aurait-il dû l'écouter?

Quand des municipalités qui côtoie la réussite tentent de se dissocier de vous car elles craignent de sombrer avec vous, nous avons là un questionnement sérieux à se poser.

La fierté de nos conseillères

Dans l'Express de cette semaine, dans le cahier pour rendre hommages aux femmes, un article est écrit à propos des deux conseillères qui siègent à Granby.

Il est tellement rare de voir nos conseillers s'exprimer que j'étais content d'en voir deux se manifester.  Mais je suis déçu.  On a ici deux personnes qui font partie d'un conseil qui passera à l'histoire grâce au nombre incroyable de décisions prises par celui-ci:

  • Fusion ville-canton
  • Investissement massif dans les parcs: achat du plus gros parc de la Ville (boisé Miner), addition de petits parcs de quartiers et installations de jeux d'eau
  • Acquisition de la plus grande réserve de terrains résidentiels en ville (terre Miner)
  • Construction d'un pont avec une envergure jamais vue auparavant (pont Mountain)
  • Investissement massif dans les infrastructures sportives:  achat d'un golf, rénovation de la piscine Horner, construction de terrains de soccer synthétiques et naturels
  • Ajout d'une ligne pour le transport en commun

Quelle est la plus belle réalisation de ces deux conseillères?  La mise sur pied d'un conseil de quartier.  Non pas que ce ne soit pas une belle chose mais, toutes proportions gardées, si une personne a vraiment travaillé, s'est impliquée activement, sur un seul des dossiers mentionnés plus haut, je ne peux croire que sa plus grande réalisation sera la mise sur pied d'un conseil de citoyens.  Si on considère que ces deux personnes représentent bien le reste du conseil, je ne suis pas étonné de les voir rester silencieux depuis 3 ans.

mercredi 4 mars 2009

Mea-culpa de Richard Goulet: trop peu, trop tard

Dans La Voix de l'Est d'aujourd'hui, Richard Goulet impute la catastrophique situation du transfert de MRC de Bromont à l'inexpérience des maires. Quelle excuse minable!

La deuxième ville en importance de la MRC vous dit qu'elle est tannée de ne pas être écoutée et qu'elle songe à quitter le groupe et Richard Goulet nous dit qu'il faut de l'expérience pour savoir que cela pourrait causer un tort au groupe? Nous prend-t-il pour des innocents?

Je rappelle les faits. Car, comme prévu, les moins objectifs d'entre-nous mettent tous les torts sur Bromont.

Bromont signifie son désir de quitter la MRC le 6 février 2006. UN MOIS plus tard, UN LONG MOIS DE RÉFLEXION, tous les autres maires de la MRC consentent à sa demande. Bref, on lui dit: " Pars, on s'en fout." On ne le répètera pas assez: Rien ne peut excuser les maires de la MRC d'avoir sous-estimé le départ de la deuxième ville en importance de la MRC, de s'imaginer que cela serait sans conséquence. Absolument rien. Normalement, les élus se fendent en quatre, et dépensent beaucoup d'argent, pour attirer des nouveaux résidents, de nouvelles industries et créer des liens économiques. Comment peut-on penser qu'un lien économique avec une population de 6000 personnes n'a aucune valeur?

Mais voilà, une erreur est toujours possible, non? Un jour ils se réveilleront? Et bien, effectivement, c'est arrivé … près de 2 ANS PLUS TARD!!! Et oui, ce n'est que le 5 décembre 2007, À peine quelques mois après le début des négociations, que ces gens changent d'idées et virent leurs capots de bord! Ils viennent de s'apercevoir que Bromont c'est important. Maintenant, on exige que Bromont paie un dédommagement. Pire encore, on exige qu'elle trouve toute seule les solutions qui vont accomoder la MRC.  Notez qu'on se fout toujours qu'elle s'en aille. On veut seulement ne rien perdre.  Quand Richard Goulet nous dit qu'il se préoccuppe plus de l'humain que du béton ou des finances, on comprend mal son attitude.

Aujourd'hui on accuse Bromont de s'être retirée des négociations. C'est effectivement vrai. Le 7 juillet 2008, avec un appui de 93% de sa population, Bromont cesse de parler avec la MRC. C'est après plus de 8 MOIS DE NÉGOCIATIONS! Des négociations qui devaient durer 10 semaines. Rappelons que la MRC, avec ses maires qui ne s'impliquent pas, n'a pas bougé d'un iota dans ses demandes et n'a pas proposé de solutions. Comment peut-on blâmer Bromont de ne pas négocier, d'être de mauvaise foi? Si la MRC avait mis la moitié de l'énergie que Bromont a mise dans ce dossier, si elle avait pris cela avec plus de sérieux, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Trois ans, c'est long, extrêmement long. Bromont a parié sur elle-même et elle a gagné. La MRC n'a rien fait et elle a perdue.

Je rappelle que Pauline Quinlan était à la MRC avant Richard Goulet et jamais on a entendu parler de chamailleries entre Granby et Bromont, du moins pas au point que Bromont veuille quitter la MRC. La seule différence marquante, c'est l'arrivée de Richard Goulet à la table de négociation. Avec l'ensemble de son œuvre en tant que diplomate, il faut être aveugle pour ne pas voir qui est le véritable responsable de ce gâchis.

mardi 3 mars 2009

David contre Goliath

La décision de la ministre est tombée. Bromont pourra quitter la MRC de la Haute-Yamaska. David à fait tomber Goliath. En fait, c'était prévisible puisque le maire de Granby croyait le contraire. Comme pour le résultat des élections provinciales, on peut se fier que la vision de Richard Goulet est toujours à l'opposé de la réalité.

Le pire c'est qu'on va tenter de mettre tous les torts sur Bromont. Je rappelle qu'un des points principaux de l'argumentation de Bromont est que Granby a trop de contrôle dans les décisions. La réaction des maires de la MRC de la Haute-Yamaska lui donne raison. En effet, on peut lire dans La Voix de l'Est d'aujourd'hui qu'il y a eu un consensus entre les élus de la Haute-Yamaska afin que les maires ne formulent aucun commentaire … sauf Richard Goulet. Si ça ce n'est pas du contrôle, alors je ne sais pas ce que c'est.

Le problème en est un de négociation. Malheureusement, non seulement ce n'est pas le point fort du maire de Granby, mais son sbire, le préfet Paul Sarrazin, plie aussi très difficilement. Depuis 40 ans, il y a toujours eu friction entre Granby et Bromont. Cependant tous les maires passés de ces deux villes ont eu la délicatesse de maintenir les relations vivantes. Même lorsque Pauline Quinlan était là avant Richard Goulet, les relations étaient supportables. Mais dès son élection, Richard Goulet, qui a toujours raison, a voulu imposer son paternalisme. Sûr de lui, il a ignoré Bromont et a refusé de négocier, en pensant qu'elle reviendrait au bercail la queue entre les deux jambes. Résultat: Trois ans plus tard, il doit tout de même négocier, à l'exception que Granby est maintenant assurément perdante, et ce à tout jamais. Un tort irréparable. Ce que les maires avant lui avaient compris, c'est qu'un bon règlement est mieux qu'un mauvais jugement.

Je dois aussi blâmer les maires des autres municipalités pour avoir suivi aveuglément Richard Goulet dans son délire. Je n'ai jamais compris leur intérêt à ce que Bromont quitte. C'était là leur seule alliée possible, possédant une certaine force de frappe, capable d'affronter Granby. Aujourd'hui, ces municipalités vont avoir énormément de difficultés à exprimer quoi que ce soit à la MRC. Le préfet, qui se laisse saper son autorité par Richard Goulet, est loin d'avoir mener le dossier convenablement et avec toute la diplomatie qui était requise. Pour un travail aussi bâclé, il devrait démissionner du poste de préfet.

lundi 2 mars 2009

Dette 101: Addenda

La vie est quand même bien faite.  Voilà que j'écris le cours "Dette 101" pour expliquer pourquoi maintenir une dette n'est pas payant et aujourd'hui, dans La Voix de l'Est, on a un article qui nous parle de la dette du CSSSHY.  Cet article rapporte les propos de deux gestionnaires qui disent, mot pour mot, ce que est dit dans le blog "Dette 101".

Pour être juste, précisons que les intérêts perdus payés par le CSSSHY ne sont pas de 7 millions$ comme pourrait laisser croire l'article.  Ce montant représente le montant total de l'emprunt.  J'ai fait les calculs pour vous.

En fait, remplacez la dette de 80 millions$ par 8,5 millions$, l'emprunt annuel de 13 millions$ (sur 15 ans à 5%) par 7,11 millions$ (sur 15 mois à 4 %), le remboursement annuel de 9 millions$ par 6,77 millions$ et les intérêts annuels de 4 millions$ par 340 000 $ et le blog "Dette 101" décrit précisément la situation du CSSSHY.

La relation importante est le ratio entre la dette et les intérêts.  Vous noterez qu'ils sont similaires, soit que les intérêts annuels représentent environ le vingtième de la dette totale.  La différence réside seulement dans le taux d'intérêt.  Ce ratio est le montant important à retenir, celui qui sera vrai dans tous les cas. Pour sa part, le montant de l'emprunt annuel ne dépend que de la durée moyenne de l'emprunt (Dans le cas du CSSSHY, elle est d'environ 15 mois au lieu de 15 ans, c'est pourquoi le remboursement annuel est si élevé), mais n'affecte pas le montant des intérêts sur le long terme.

Je me demande ce que pense Richard Goulet et les conseillers de la Ville de Granby du fait que ces gestionnaires croient qu'on jette l'argent par les fenêtres à cause des emprunts du passé, car ces emprunts ont été fait il y a plus de 10 ans et ne servent plus à rien aujourd'hui.  Je cite:

  • «Tout ce que l'on paie, c'est les intérêts seulement, on n'est jamais capables de payer le capital.»
  • «C'est des milliers de dollars qui se perdent en intérêts partout dans la province»

Comment est-ce que M. Goulet peut justifier le maintien d'une dette avec de tels propos?  La preuve est démontrée par les mathématiques, l'expérience et le gros bon sens:  maintenir une dette est une chose terriblement coûteuse.  Restez informé et surveillez ce blog pour "Dette 102" qui devrait être présenté le 7 mars prochain.

En passant, si vous êtes comptable ou possédez une expertise en finance et gestion, soyez des citoyens responsables et ne vous gênez pas pour commenter ce que j'avance ou vous exprimez sur la gestion publique.