Les «ti-n-enfants»
«Une ville ça ne s'arrête pas à des travaux d'infrastructures. Une ville, il faut que ça desserve tout le monde. On a des enfants. Si on n'a plus d'enfants, pis si on n'y voit pas à nos enfants, je pense qu'il n'y aura plus de ville.»
S'il y a une dépense dans une municipalité dont tout le monde profite, ce sont les infrastructures. Pire encore, ce sont les seules dépenses que les citoyens ne peuvent faire eux-même; En fait, c'est probablement la raison première pour laquelle les gens se sont réuni en groupe qu'on appelle «municipalité»: partager les coûts des infrastructures.
Mais qu'advient-il des «ti-n-enfants»? Une excuse très populaire auprès de nos élus pour venir nous chercher quelques larmes. C'est tellement disgracieux. Premièrement, qu'on le veule ou non, les enfants profitent des infrastructures directement et indirectement, comme tout le monde à Granby. Deuxièmement, les citoyens sont capables de s'occuper de leurs enfants par eux-même (surtout en terme de loisirs). D'ailleurs, plusieurs le font dans des domaines que la Ville ne touche pas (ex.: les écoles privées de danse ou de karaté) et pourtant ces gens paient les mêmes taxes que tout le monde. Quand on nous parle d'équité, on oublie souvent ce point. Pire encore, pour ces commerces, les loisirs de Granby est un compétiteur subventionné. Je vous rappelle que les loisirs de Granby termine souvent l'année (pour ne pas dire toujours) avec un déficit comblé avec le budget de la Ville. Les commerçants doivent non seulement éviter les déficits, mais ils doivent aussi faire un profit s'ils veulent survivre (et nourrir leurs «ti-n-enfants»).
C'est bien beau nous servir l'excuse des «ti-n-enfants», mais je vous rappelle que le discours de M. Mailhot est en réaction à celui de M. Bonin qui s'oppose à la place publique. Revoyez les coûts de la place publique: 8 M $. Vous pouvez voir les détails du projet ici. Lisez bien ce projet, essayez d'imaginer qui va profiter de cette place publique - les commerçants (avec la terrasse pour le quartier FC et le marché public) et pour le reste, cet endroit sera en compétition avec les parc Daniel-Johnson (patinoire, jeux d'eau, etc.), Victoria (pique-nique) et boisé Miner (nature) - et dites-vous que ça va coûter 8 M $. C'est beaucoup 8 M $. On en fait des choses avec 8 M $. Le boisé Miner (250 acres) a coûté 7,5 M $, INCLUANT un golf et 200 acres de terrains zonés blancs avec bâtiments.
Des parcs - naturels, avec infrastructures sportives, de quartier, pour les grands rassemblements -, on est loin d'en manquer à Granby. Ce sont des DIZAINES de millions de dollars qui ont été investi depuis 5 ans. Et la ville de Granby était déjà reconnue comme «la ville des parcs et des fontaines». 8 M $ supplémentaires sont-ils vraiment nécessaires? Et on veut aussi développer (en parc) une rive de la rivière Yamaska au centre-ville, un projet dont on ne connait pas toute l'ampleur encore.
À votre avis, les «ti-n-enfants», lorsqu'ils payeront les dettes que vous leur laisserez, préféront-ils avoir une place publique et de l'eau dans leur sous-sol ou avoir les pieds au sec et être obligés de se «contenter» des parcs Daniel-Johnson, Victoria, boisé Miner, Terry-Fox, Dubuc, Avery, Pelletier, ... ?
Il faut garder l'oeil sur la balle et ne pas perdre de vue les enjeux.
est-ce vraiment important pour nos enfants une place public alors que le fardeau de la dette fera en sorte qu'ils n'auront pas eux même les moyens de faire des projets. Ce conseil est obnubilé par son nombril ce qu'ils laisseront à nos enfants se sera des infrastructure dont ils n'auront même pas les moyens de s'occuper car ils seront pris à la gorge avec la dette énorme que nous leurs auront légué.
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