lundi 5 décembre 2011

De quoi faire réfléchir

Ce soir, ce sera le dépôt du budget 2012 et du programme triennal  2012-2014.  Un fidèle lecteur m'a fait parvenir un éditorial de La Presse qui est tout à fait de circonstance et qui vous donnera matière à réflection lorsqu'on vous dira combien on prévoit emprunter dans les années à venir:


Je m'intéresse surtout à la deuxième partie de l'éditorial: CHAMPION DE LA DETTE MUNICIPALE.

Se comparer aux autres

« La dette cumulative des villes et municipalités québécoises représente, à elle seule, quelque 88% de la dette totale des provinces affichant une dette municipale.

(...)

Selon les données les plus récentes (celles de 2007), l'endettement municipal québécois s'élevait à 16,2 milliards, à comparer à 2,2 milliards pour les municipalités des cinq autres provinces (le Manitoba et les 4 provinces des Maritimes) qui ont accumulé une dette nette municipale. Parenthèse: eh oui! il y a quatre provinces où les municipalités présentent un surplus: Ontario, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique. »

Alors, lorsque Richard Goulet vous dira qu'en comparant notre dette avec celles des autres villes québécoises, «nous ne sommes pas si pire que ça», sachez qu'il nous compare avec les pires.

« Loin de s'améliorer, la dette nette totale de nos villes et municipalités s'est même fortement alourdie au cours des dernières années. »

En lisant ce passage, je ne peux m'empêcher de repenser à ce blog que j'écrivais en janvier 2010:  Le piège de la moyenne.  Il y a même une référence à un texte de Michel Laliberté à la fin.

Dette = Augmentation de taxes ???

« Supporter une magistrale dette de 20 milliards coûte évidemment cher en frais d'intérêts annuels. Voilà sans doute un des facteurs qui explique pourquoi les taxes municipales ont augmenté de façon importante au cours des cinq dernières années »

Voilà qu'on nous parle maintenant de dettes qui coûte cher.  Des dettes qui font augmenter les taxes.  Pourtant, à Granby, on n'a pas cessé de nous marteler qu'«une dette, c'est un investissement».  Je sens que les personnes qui vont maintenir ce genre de discours vont se ramasser toutes seules dans leur coin avant longtemps.

Au sujet du programme de subventions pour nous sortir de la crise financière 2009:

« Alors que les gouvernements d'Ottawa et de Québec réussissaient à récupérer plus de la moitié de leurs dépenses directes par l'entremise des retombées fiscales (impôts et taxes) sur les dépenses d'infrastructures, les municipalités, elles, n'avaient droit à aucune retombée. » 

Aucune retombée?  Visiblement ce chroniqueur n'a vraiment rien compris aux excellentes analyses financières de notre maire et de certains de nos conseillers.  Il doit être mal informé.  C'est sûrement la raison pour laquelle il répend de telles «faussetés».

Du rattrappage ???

« Selon les chiffres compilés par Statistique Canada sur les villes et municipalités, les dépenses municipales totales ont augmenté au Québec de 71,4% entre 2002 et 2008. Deux exemples explosifs? Au cours de cette période, les dépenses effectuées par nos administrations locales dans le transport collectif et le réseau routier ont grimpé de 90% et celles reliées à l'hygiène du milieu (eau, égout, matières résiduelles, protection de l'environnement) ont explosé de 105%. »

Richard Goulet ne cesse de dire que si nous n'avons pas suffisamment investi dans nos infrastructures dans les années 90, c'est parce que nous avons remboursé la dette.  Or, si c'est le cas, pourquoi est-ce que toutes les autres villes - qui ont maintenu et même augmenté leur dette - augmentent leur budget au même rythme que le nôtre?  Le fait est que  - à cette époque - nous investissions autant que les autres villes.  Je dis bien «investissions» et non pas «dépensions», car la gestion de Granby avant Richard Goulet était extrêment rigoureuse et chaque dollar dépensé était maximisé.  Le «rattapage», c'est une fiction de Richard Goulet et le temps n'est pas loin où il sera confronté avec ses mensonges.

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