Richard Goulet fait de l'intimidation. Pour se corriger, encore faut-il qu'il reconnaisse qu'il a un problème.
Rappelons les faits:
À la séance du 7 novembre, le citoyen Richard Dubé fait une intervention à la période de questions;
La même journée, un membre du conseil de quartier #2 (dont je fais partie, tout comme Richard Dubé) envoyait ce courriel à tous les membres:
Monsieur Denny, tout à fait d'accord avec vos propos !!
Monsieur Normand [Le président du conseil de quartier #2],
À la séance, j'étais là.
Je crois qu'il importe, cette fois, que les membres et participants du conseil de quartier no 2 s'expriment de quelconque façon. Ça a été Richard, ça pourrait bien être un autre ou une autre l'attitude de monsieur le maire est tout à fait I-N-A-C-C-E-P-T-A-B-L-E.
Est-ce que les conseillers comptent intervenir seule ou collectivement ? J'en doute.
Je propose une réunion virtuelle :
a. Je lève ma main pour préparer une lettre adressée à monsieur le maire
b. ou au conseil
c. ou à chacun des conseillers.
d. Lettre déposée au Service juridique
e. avec cc. à la Lettre d'opinion de La Voix de l'Est
f. lettre signée par monsieur le président du conseil de quartier avec l'approbation, unanime j'espère, des membres et participants.
g. ne pas oublier Lise.
h. pour publication entre le 23 et 26 novembre.
i. permettez-moi de vous offrir un premier jet d'ici lundi le 14 novembre. Il resterait une dizaine de jours pour la corriger.
j. cette lettre pourrait être lue et déposée en séance publique de décembre par la conseillère du quartier 2.
k. que demande-t-on ? des excuses. Ça dépend surtout de Richard.
Monsieur Normand, membres, participants, s.v.p. me transmettre vos commentaires. Merci !
Les gens ont tellement réagi à ce courriel, que le conseil à dû tenir une séance extraordinaire pour discuter uniquement de ce point.
Une
lettre a été écrite et approuvée par le conseil et le président l'a lue à la période de questions du 5 décembre. Sur le coup, le maire n'a eu aucune réaction.
Le 19 décembre dernier, Richard Goulet a fait une «mise au point». Ce sera le sujet principal de ce blog. Mais il y plus.
Tout d'abord, prenons le temps de voir l'intervention complète de M. Dubé. Je la commenterai à mesure de façon à vous faire remarquer les points importants à retenir lorsque vous écouterez les commentaires de Richard Goulet.
Notez que M. Dubé n'a que bons mots pour les conseillers. Il ne les traite pas comme des «tapis de porte».
J'arrête ici pour faire remarquer le petit commentaire de Richard Goulet qu'on entend en bruit de fond. Au propos de M. Dubé qui dit «Il nous donne des renseignements, je ne sais pas où il les prend», Richard Goulet dit: «Ah! On en a une idée, nous autres». Une bête tactique pour déstabiliser son interlocuteur. En ce qui concerne les insinuations du maire, j'y ai déjà répondu dans le blog «
Ça va faire, les théories de complot!».
OK, le visage de l'homme que vous voyez plus haut, ce n'est pas celui d'un homme qui se sent insulté, mais bien celui d'un homme qui s'amuse.
Ici, on commence à entrer dans le domaine de l'intimidation soit mettre de la pression en imposant sa force, son autorité. La réplique du maire est tout à fait inappropriée. C'est le président de l'assemblée qui dirige l'assemblée (c'est-à-dire qu'il décide qui a le droit de parole et à quel moment), mais le citoyen peut s'adresser à n'importe quel membre du conseil et ce dernier peut choisir de répondre ou de ne pas répondre, mais seulement lorsque le président lui aura donné le droit de parole, s'il le fait. Mais M. Goulet interprète les choses comme ça l'arrange et, encore une fois, ça permet de déstabiliser son interlocuteur (en d'autres mots, l'intimider).
Jusqu'ici, je crois que M. Dubé est parfaitement poli et d'un calme exemplaire, malgré que, avouons-le, il ne reçoit aucune réponse pour le rassurer sur le processus de décision du conseil puisque tout est confidentiel et que même la conseillère de son quartier n'est pas au courant de la situation.
À partir d'ici, voyez maintenant comment c'est l'attitude du maire qui change, qu'il tient des propos de plus en plus condescendant et que le visage souriant qu'on a vu précédemment est complètement disparu.
À partir de ce moment, ce que vous allez entendre ce sont des propos d'un homme déstabilisé et c'est pourquoi ils semblent si confus. De plus, pour bien comprendre la difficulté de s'exprimer à la période de questions, je vous rappelle
les mots de madame Leduc Berthiaume:
«Mais la majorité de la population, la grosse majorité, n'a pas leurs moyens. Elle subit, sans avoir la compétence pour s'exprimer. Je le sais, j'en fais partie. L'exercice à lui seul demande un bon bagage de vocabulaire de style argumentatif que la plupart d'entre nous ne possédons pas. S'exprimer correctement est un jeu auquel il faut être entraîné et malheureusement nous, le petit peuple, n'avons ni le temps, ni le mode de vie ou la formation pour l'exercer.
Exprimer notre mécontentement avec nos mots nous fait paraître comme des émotifs qui disent n'importe quoi et nos propos sont alors évalués comme sans valeur, ni fondement. En d'autres termes, on nous prend pour des cons. »
Garder cela en tête en regardant le prochain extrait:
Est-ce que M. Dubé a été impoli ou a exprimé de la hargne? Je ne vois rien de cela. Il est cordial, son ton est calme et respectueux. En ce qui concerne le maire, je vous laisse juger. Notez aussi que ce n'était pas la première fois que le maire faisait de l'intimidation et j'oserais dire qu'il n'était pas à son pire non plus.
Le point de vue du maire
Après avoir été accusé d'intimidation par le conseil de quartier #2, le maire a fait une «mise au point». Je vous rappelle que certains membres, même si le conseil ne l'a pas exigé, aurait voulu entendre des excuses de la part du maire. Voyez la voie qu'il a plutôt choisie.
De qui parle-t-il? Jamais M. Dubé a traité un membre du conseil comme «un tapis de porte sur lequel on vient s'essuyer les pieds parce qu'il n'était pas d'accord avec eux». En fait, il reprend exactement les reproches que le conseil du quartier #2 lui fait et les renvoie vers les citoyens, sans aucun fondement.
Ce citoyen qu'il donne en exemple, est un autre membre de conseil de quartier #2 et je connais donc son opinion sur le sujet. Ce qu'il demandait c'était «Est-ce qu'il serait possible, avant de recevoir un projet bien attaché, bien ficelé, comme on aime souvent peut-être en préparer par les gens en place à l'hôtel de ville, de lancer une consultation publique pour aller chercher les intérêts, les souhaits, les idées de la population?» Lorsque Richard Goulet répond qu'il y pensera, on sait tous que c'est faux. Il ne la jamais fait par le passé et avec les
propos tenus par M. Ruel à l'émission Mise à jour, il est clair que ce n'est pas avec la bibliothèque qu'il commencera. Mais confronter le maire avec cette réalité en période de questions est quelque chose de difficile et Richard Goulet est bien content lorsque les citoyens n'osent pas poser trop de questions, disons, plus incisives (ce qui ne veut pas dire «impolies»).
Encore une fois − vous avez vu l'intervention complète de M. Dubé − à qui fait référence M. Goulet? Qui a insulté qui? Pire: Avec quel conseiller est-ce que M. Dubé a exprimé un désaccord? Tout ça n'est que de la pure fabulation afin de détourner l'attention qui est sur lui.
Jamais M. Dubé a parlé du golf Miner, des terres Miner ou des dettes dans son allocution. C'est notre maire qui mélange tout et met tout le monde dans le même panier. Pour lui, un chialeux, c'est un chialeux et ils sont tous pareil.
Lorsque M. Dubé qualifiait la Ruche de «nid à feu», je crois que tout le monde a clairement compris qu'il imageait la désuètude du bâtiment versus les centres culturels des autres villes et personne, absolument personne, ne s'imagine que la Ruche est un édifice qui est propice aux incendies. Un ton hargneux, choqué, fâché? Revoyez la vidéo. M. Goulet n'a visiblement jamais vu M. Dubé choqué.
Ici, j'arrête la vidéo et je saute par-dessus la lecture de ce rapport. Non seulement c'est long et inutile, mais c'est d'une condescendance incroyable. Comme je l'ai dit plutôt, personne ne s'imagine que la Ruche représente un danger d'incendie, tout le monde avait compris l'image de M. Dubé. Avoir fait perdre le temps au directeur des incendies pour faire ce rapport (il a dû aller faire une visite sur place pour ce rapport) n'est qu'un autre témoignage du gaspillage des fonds publics fait par Richard Goulet.
Ça, c'est user de son autorité pour intimider le monde. Il n'y a rien dans ces propos d'invitant à aller se présenter à la période de questions.
Voilà, ça ce termine sur ces mots: «Pour ce qui en est du blogueur de La Voix de l'Est, je m'arrangerai avec son patron. Pour la recherche qu'il fait, j'ai rien à dire sur lui.» Intimidation? Quelle intimidation? En passant, le regard que vous voyez à la fin du vidéo, il semble être dirigé vers la table des journalistes.
Voilà ce sont les propos que vous avez lu dans les différents journaux. Mais attendez, il y a pourtant eu une intervention à la 2e période de questions.
En suivant la séance du conseil, je ne pouvais accepter que Richard Goulet banalise à ce point l'intervention que nous avions fait. Je ne pouvais accepter qu'il ait encore usé de tactiques que certaines personnes qualifieraient de fourberies en prenant nos propres propos et les utiliser contre les citoyens qui osent s'affirmer. Plus que jamais, je me sentais intimidé, comme un petit garçon de 8 ans qui se fait niaiser par les plus vieux dans la cour d'école. Mais je n'ai pas 8 ans et il fallait dénoncer ça au plus tôt, car je voyais dans ma tête toutes ces personnes que je rencontre et qui disent constamment: «Je ne suis pas d'accord, mais je ne veux pas parler ou écrire des lettres car je ne suis pas capable et je n'aime pas me faire niaiser.» Il venait de les faire taire à jamais. J'ai donc agit:
Malgré que j'ai été poli et respectueux, le maire m'a menacé de me couper la parole - j'appelle ça de l'intimidation - et après avoir répondu à une question qui demandait un simple oui ou non, il a continué à parler tout seul devant une tribune du citoyen vide, s'adressant non seulement à moi, mais à toute personne qui s'oppose à sa façon de gérer, les invitant, à peine à mots couverts, de rester chez eux et attendre la prochaine élection. Ça, j'appelle ça de l'intimidation.
Mais ça, les journalistes ne l'ont pas mentionné. Ils n'ont sûrement pas été intimidés par le «
je m'arrangerai avec son patron
», ce fût probablement un oubli.