samedi 15 décembre 2012

Granby, ville entrepreneuriale

Lu dans La Voix de l'Est du 15 décembre:
J'aime bien vérifier les sources.  C'est la FCEI qui fait ce classement.  Deux choses à retenir en analysant les rapports originaux:
  1. Il ne s'agit pas de la Ville de Granby, mais bien de l'AR de Granby, qui inclut Granby, Bromont, St-Alphonse et St-Paul;
  2. Ce classement n'existe que depuis 2008, donc difficile de faire des comparaisons sur le long terme.
Voici le classement de l'AR de Granby depuis 2008:

2008: inconnu (seulement le 11 premières positions sont dévoilées)
2009: 89e
2010: 51e
2011: 74e (69e selon les nouvelles méthodes de mesure de 2012)
2012: 28e

Pourquoi ce soudain gain en 2012?  Ce ne sont pas les politiques locales (une note considérée de 'modeste' à 'modérée' au cours des années 2010-2012), mais plutôt le niveau d’optimisme et de réussite élevé de nos entreprises locales (considéré de 'modéré' à 'fort' au cours des années 2010-2012) qui influence le plus notre note.

On note aussi que les données sont colligées à partir de sondages effectués auprès de leurs membres (109 000 propriétaires de PME) ainsi que des données de Statistiques Canada.

Voici les notes qui concernent l'«adminstration locale»:

Pourcentage des répondants qui signalent que le coût du gouvernement local est une principale préoccupation pour leur entreprise:

2010: 48.3 %
2011: 50 %
2012: 26 %

Pourcentage des répondants qui estiment que la sensibilisation de leur administration locale aux PME est bonne:

2010: 11.1 %
2011: 9 %
2012: 5 %

Pourcentage des répondants qui pensent que le fardeau réglementaire et adminstratif suscite une forte inquiétude à l'égard de leur entreprise:

2010: 67.6 %
2011: 80 %
2012: 66 %

mardi 4 décembre 2012

Tout vient à point à qui sait attendre

Comme à l'habitude, j'ajuste l'horloge de la dette suite au dépôt du budget.  La dette sera à 81 M $ au 31 décembre 2012 et est estimée à 82,8 M $ pour le 31 décembre 2013.  On observe donc un ralententissement important de l'augmentation de la dette.  Pour être honnête, toutes proportions gardées, c'est même l'équivalent d'une lègere diminution, car les revenus de la Ville ainsi que sa richesse foncière augmentent.

Pourquoi est-ce que le conseil a choisi d'atteindre l'équilibre budgétaire cette année alors que les citoyens s'en plaignent depuis le début?  (Je vous rappelle que selon un sondage de La Voix de l'Est, 76% des répondants se disaient inquiets de l'augmentation de la dette, malgré que la dette totale n'était estimée qu'à seulement 59 M $)

Je laisse à Pascal Bonin le mot de la fin, car il m'enlève les mots de la bouche:




lundi 5 novembre 2012

Cadre financier 2013-2017 de la Ville de Granby

Voici une copie de mes conclusions à propos du cadre financier 2013-2017 de la Ville de Granby, dont j'ai déposé une copie à la séance du conseil de ce soir:


J'avais aussi écrit deux lettres d'opinion sur le sujet:


Pour référence, voici le lien pour le cadre financier 2013-2017.

Ajout, 23 novembre 2012:

 Voici un commentaire de RCGT, tiré de la p. 31 du cadre financier 2013-2017 concernant l'analyse financière comparative:

Ratios entourant la dette

Au niveau du service de la dette, comme nous l’avons mentionné précédemment, à 8,8 % des dépenses, celui-ci est très faible pour une ville de la taille de celle de Granby. Rappelons que la moyenne du groupe de comparaison est de 15,8 % et que la moyenne du Québec est de 15,5 %.

L’analyse de la dette à long terme et des différents ratios nous démontre que la situation de la Ville n’est pas inquiétante. Le rattrapage effectué a eu comme incidence de rapprocher les indicateurs de la Ville de la moyenne du groupe, mais ceux-ci demeurent toujours en deçà de la moyenne.

Le rapport ne ment pas:  comparé à la moyenne nous sommes très bons.  Mais est-ce que la moyenne est bonne?  Voici ce que l'UMQ avait à dire sur le sujet en février 2012 (connu lors de l'étude de la situation, mais (volontairement?) oublié dans le rapport):

État des infrastructures publiques

Le recours des municipalités à la dette (évaluée à 21 milliards de dollars en 2010) pour financer les  infrastructures atteint ses limites : le contribuable municipal supporte un endettement deux fois plus élevé  qu’en Ontario (2 116 $ contre 875 $, en 2009). Le service de la dette pèse lourdement sur les budgets municipaux (15,5 % des dépenses) comparativement au gouvernement du Québec (10,4 %). Faute d’engagements à long terme, l’état des infrastructures pendra comme une épée de Damoclès sur l’avenir des municipalités d’ici.

document de consultation
Février 2012 
UMQ


Si nous étions en Ontario, notre dette serait supérieure à la moyenne provinciale.  Selon l'UMQ, il semblerait que l'endettement moyen des municipalités québécoises «pèse lourdement sur les budgets municipaux» et ne serait donc pas une référence de bonne gestion.

dimanche 29 juillet 2012

Démocratie municipale à Granby

J'ai trouvé cette archive de CHEF radio datant de novembre 1969 intitulée Démocratie municipale à Granby.  C'est long (1h18), mais c'est intéressant; particulièrement la deuxième moitié.  Le meilleur de cette émission est probablement l'entrevue avec le maire Paul-O. Trépanier qui débute un peu avant la moitié de l'émission.

On fait de belles réflexions sur des sujets qui sont, malheureusement, toujours d'actualité:  Le manque de participation des gens à la politique, particulièrement les jeunes et les femmes, la nécessité d'avoir des conseils de quartier ou le problème des conseils qui travaillent en cachette et des maires qui agissent en dictateur.

mardi 17 juillet 2012

Étouffer la culture populaire

Ça y est, le Santa Patata est démoli.  Je ne savais même qu'il y avait eu un avis de démolition d'émis.  Encore une fois, on démoli sans savoir ce qu'on fera pour remplacer le bâtiment:

Pour le moment, le terrain ne fait l'objet d'aucun projet, affirme le propriétaire.  Le site sera recouvert de gravier et demeurera dans cet état, le temps que les choses se précisent, dit Denis Langlois.  «Ça dépendra des oppurtunités.  On verra si on reconstruit ou si on vend le terrain» laisse-t-il savoir.

J'avais déjà parlé de ce problème à la fin de ce blog.  C'est toujours Richard Goulet qui porte le chapeau du président du comité de démolition.

Mais Richard Goulet avait bien hâte d'une chose:  Voir le graffiti sur la vitrine de la rue Principale disparaître.  Il voulait tellement le voir disparaître, qu'il a même dépensé 5 000 $ pour acheter un écran visuel:

«Ça fait sept pieds de haut par 65 pieds de long. C'était pour cacher la devanture et le côté de l'immeuble incendié. On ne voulait pas montrer ça à 80 000 personnes», dit le maire Goulet.

La honte, croirait-on.  Dans l'article de La Voix de l'Est, on sent bien l'extase du maire:

L'édifice incendié, qui a déjà abrité les restaurants Santa Patata et l'Express Plus, a été démoli. Juste à temps pour la Fête des mascottes qui débute demain, s'est réjoui le maire, Richard Goulet.

(...)

«C'est une excellente nouvelle», a-t-il lancé d'emblée,

(...)

Qu'à cela ne tienne, la disparition de l'édifice, ravagé par les flammes en septembre dernier, est une bonne nouvelle, selon Richard Goulet. «On remercie M. Langlois de l'avoir fait», dit-il.

Étouffer la culture populaire

Loin de moi l'idée de vouloir encourager les graffitis faits sans la permission des propriétaires, mais je dois reconnaître que celui qui était sur la devanture du Santa Patata était très bien fait et enjolivait cet édifice, désormais devenu nature morte.

Dommage qu'il ne reste plus rien de cette oeuvre anonyme, faite sans subvention ou autre programme débile qui tente de contrôler l'art populaire.  Mais, attendez ...


Oui, il nous reste des vestiges de cette oeuvre!  Ironie du sort, cette photo a été prise par une blogueuse montréalaise qui visitait Granby.  Vous pouvez voir sur son blog des photos de quelques oeuvres d'art  et oeuvres architecturales de Granby (non, les bâtiments de M. Favreau n'y sont pas).  Celle-ci est publiée avec la mention «Mais j'apprécie aussi l'art urbain...»

Je dis «ironie du sort», car c'est une des très rare fois où je trouve des commentaires positifs à propos de Granby sur le Net.  Enfin, provenant du peuple, pas de ces organismes qui se donnent mutuellement des tapes dans le dos.

Ce que les visiteurs - et les résidants comme moi - apprécient, Richard Goulet veut le cacher et le détruire.  C'est sûr, ça ne coûte rien, alors ...

Et c'est le genre de choses qui m'inquiète avec la direction que la Ville de Granby prend ces dernières années.  J'ai l'impression qu'on s'en va de plus en plus vers une société où la beauté est déterminée par une dizaine de personnes siègeant sur le conseil.

On multiplie de façon exagérée les PIIA, contrôlant l'architecture, les matériaux et même les couleurs utilisées sur nos bâtiments.  Dans quelques années, ces programmes seront très coûteux à gérer, car tout le monde devra demander la permission au conseil, simplement pour renouveler les bardeaux de sa toiture.  Aussi, on subventionne un petit groupe d'artistes, souvent les mêmes, qui résulte en un travail trop souvent apprécié par seulement quelques dizaines de personnes (et j'hésite à utiliser le pluriel pour le mot «dizaine»).

Mais qui décide de tous ces critères de beauté?  Qui a l'autorité de les imposer à tous?

Vous savez, ce graffiti aurait pu être fait légalement, en demandant une permission pour faire une murale à la Ville.  Croyez-vous que le conseil actuel aurait autorisé une telle oeuvre?

Pour conclure ce blog, je vous invite à passer devant la nouvelle caserne de pompiers, coin Simonds et Léon-Harmel, afin de voir ce que le conseil autorise - et finance avec notre argent  - comme oeuvre architecturale.  Voici le commentaire que quelqu'un m'a déjà écrit à propos de cet agrandissement:

Le bon coté, une fois que ces « réalisations » auront atteint leurs durée de vie utile, nous n’aurons pas besoin de comité pour la sauvegarde du « patrimoine ».  Les pelles pourront mettre un terme à ces souffrances visuelles.

mercredi 20 juin 2012

L'horloge de la dette s'emballe à nouveau

Avec le dépôt des états financiers 2011, nous avons un peu plus l'heure juste concernant l'augmentation de la dette à Granby.  La dernière fois que je l'avais ajustée, la dette devait rester stable durant 2012, subissant même une légère baisse pour se finaliser à 83,4 M $.

Avec les chiffres officiels, ce rêve fût de courte durée.  La dette au 31 décembre 2011 était en fait à 71,9 M $ et elle augmentera de 15,2 M $ − comme à l'habitude − pour terminer à 87,1 M $ au 31 décembre 2012, soit légèrement plus que prévu (Ce montant est toujours une prévision pour le moment).

Alors, l'horloge de la dette s'emballe à nouveau.

Petite note à propos des chiffres qu'on nous donne.  Je vous avais déjà dit que la dette que nous avons est plus grande que ce qu'on nous dit.  Les chiffres que vous voyez sur l'horloge de la dette représente la dette de la nouvelle Ville de Granby.  C'est-à-dire que ça ne représente que les montants empruntés depuis la fusion.  Les dettes de l'ancienne Ville et de l'ancien Canton sont considérées à part, comme des dettes de «riverains», puisque seulement une partie de la population payent l'une ou l'autre de ces dettes.  Or, tout le monde est «riverain» d'une façon ou d'une autre et donc rembourse une plus grande part d'endettement que ce que le conseil nous dit.  (Les détails en p. 15 et 16 de la présentation de la Ville)

Selon les états financiers 2011 (p. 25), l'endettement total net à long terme réel est de 80 025 937 $, ce à quoi on doit déduire 3,3 M $ pour la dette des «véritables» riverains (on retrouve ce montant dans la présentation de la Ville en p. 15).  Soit une dette de 76,7 M $ au lieu de 71,9 M $ tel que spécifié officiellement par la Ville.

Il y a pire encore, mais je m'en garde pour le nouveau site sur lequel je travaille.

mardi 12 juin 2012

Le déboisement

Ce matin, en lisant La Voix de l'Est, je tombe sur cet extrait d'un article:

"Parce que le copropriétaire du camping, Philippe Lussier, «a l'intention» d'abattre des arbres et de niveler le terrain dans une zone visée par un jugement, les élus ont adopté hier soir une résolution afin d'entreprendre les actions légales pour l'en empêcher."

Ça m'a ébranler de lire à quel point le conseil peut vouloir «protéger» des arbres ... quand il le veut.  Mais je reviendrai là-dessus un peu loin car, tout d'abord, j'aimerais clarifier les détails de l'affaire Granby (Ville de) c. Camping Granby inc. afin de bien comprendre ce qui se passe.

Il était une fois un camping ...

La situation des campings n'a jamais vraiment été règlementée sur le territoire de la Ville.  Du moins, elle n'était pas très claire.

En 2003, il y a eu une refonte complète du règlement de zonage.  On en a profité pour clarifier celle du Camping Granby.  Au départ, on voulait tout simplement classer le terrain en zone commercial pour usage de camping.  Mais des résidants qui bordaient ce camping se plaignaient de la présence des campeurs et on a utilisé un subterfuge plus compliqué pour contenter tout le monde.

Les usages conditionnels

La loi permettait désormais d'avoir un règlement sur les usages conditionnels.  Grosso modo, cela permet à la Ville de dire qu'un usage autre que celui permis par le règlement de zonage peut être légal ... sous certaines conditions.

Alors on créa ce règlement (en même temps qu'on faisait la refonte du règlement de zonage) et on y a incorporé la zone IN04R - une zone résidentielle - pour laquelle on pourrait l'utiliser comme terrain de camping ... sous certaines conditions.

La zone IN04R n'existait pas.  On a créé cette zone sur le terrain de Camping Granby, adjacent aux résidences voisines.  Le restant du terrain de camping fût zoné commercial pour usage de camping, la zone IN03C.
Naturellement, c'est un camping (déjà partiellement développé), personne n'a l'intention de construire de résidences sur cette portion de terrain.  Mais tout est dans les détails.

Grâce au nouveau règlement sur les usages conditionnels, cette nouvelle zone résidentielle a maintenant un usage conditionnel autorisé:  terrain de camping.  En fait c'est la seule zone dans le tout Granby qui a cet usage conditionnel.  Voici un aperçu des conditions (selon la nouvelle version du règlement de 2008):

Les renseignements siuvant doivent être fournis:

Pas trop pire.  Mais le conseil doit autoriser la demande suivant certains critères d'évaluation.  Voici ceux pour la catégorie «terrain de camping» (Je vous rappelle que dans la Ville de Granby, seulement une partie du Camping Granby peut se qualifier pour demander cette autorisation,):

Mais pendant l'évaluation, il faudra aussi tenir compte de certaines caratéristiques:

Pour vous démontrer à quel point la Ville a poussé le règlement (je vous rappelle que seul le Camping Granby est visé), voici l'annexe I du règlement qui propose un aménagement paysager (quelqu'un a été payé pour faire ces dessins).  Cliquez les images pour les agrandir:

Donc, on «suggère» la sorte d'arbres à planter, comment les disposer et la hauteur du sol sur lesquels on les plantera.  Grosso modo, on veut une zone tampon de 60 m,  dont 20 m boisé.  On voudrait aussi réduire le nombre de bâtiments de service, ainsi qu'espacer les sites de camping afin d'en diminuer le nombre à mesure qu'on s'approche de la zone tampon.

Mais Camping Granby voit les choses autrement.  Il considère avoir un droit acquis et qu'il peut fonctionner comme s'il avait un zonage commercial «terrain de camping».  Les propriétaires font fit du règlement et continu le développement du camping comme si de rien n'était.  Si la Ville n'est pas contente, qu'elle poursuive.  Ce qu'elle fît.

Le jugement

À en croire certain, la Ville a gagné sa cause.  Selon moi, pas tant que ça.  Voici ce que le jugement dit:

  • Camping Granby a un droit acquis dans la zone IN04R, sauf pour une bande de 66 m longeant ses voisins;
  • Camping Granby ne peut pas agrandir son camping là où il a un droit acquis, sauf s'il se conforme au règlement sur les usages conditionels;
  • Camping Granby ne peut plus utiliser la bande de 66 m pour un usage non autorisé par le règlement de zonage ou celui sur les usages conditionels;
  • Camping Granby doit cesser d'utiliser la bande de 66 m comme terrain de camping tant qu'elle n'aura pas l'autorisation du conseil;
  •  Camping Granby doit cesser de faire des travaux de terrassement, d'aménagement et d’abattage d’arbres en vue d'aménager ou d'utiliser un terrain de camping dans la bande de 66 m tant qu'elle n'aura pas les autorisations nécessaires;
  • Camping Granby doit procéder à l’enlèvement des matériaux utilisés pour aménager tous les ouvrages, chemins ou sites de camping dans la bande de 66 m et, une fois l’enlèvement des matériaux complété, à la re-végétalisation au moyen de terre végétale des chemins ou parties de chemins et des sites (on ne parle pas de reboisement, comme certain pourrait le laisser croire);
Rappellons, qu'en ce moment, Camping Granby jouit d'un droit acquis et n'a pas demandé d'autorisation pour un usage conditionel et ce, en toute légalité.  Rien ne le force à aménager une zone tampon ou à réduire la densification des sites de camping dans cette zone «résidentielle».

Mais la ville voulait forcer Camping Granby à suivre son règlement.  Elle demandait des choses qui lui ont été refusées:

[213]Même si le recours de la demanderesse [La Ville de Granby] doit être accueilli, toutes les conclusions recherchées ne peuvent être accordées. Ainsi, la demanderesse [La Ville de Granby] demande au tribunal d'interdire aux utilisateurs du camping l'accès à la partie du lot située dans la zone IN04R que l'on peut qualifier de boisé. Le tribunal ne peut accorder une ordonnance aussi large. Le fait que certains campeurs puissent s'aventurer dans le boisé pour y cueillir des petits fruits ou le bois sec nécessaire à l'alimentation d'un feu de camp ne signifie pas nécessairement qu'il s'agit d'une utilisation comme camping.


[216]La demanderesse [La Ville de Granby] demande également qu'il soit ordonné à la défenderesse [Camping Granby], une fois l'enlèvement des matériaux et la re-végétalisation complétés, de mettre en place un écran végétal à une distance de 40 mètres de la ligne est de la zone IN04R. Le tribunal ne peut faire droit à cette demande. En effet, une fois que le tribunal a déterminé que la défenderesse [Camping Granby] a un droit acquis à un usage dérogatoire jusqu'à l'orée du boisé situé à l'est du terrain, rien n'empêche la défenderesse [Camping Granby] de couper les arbres situés dans ce boisé, pourvu que cela n’aille pas à l'encontre de toute autre loi ou réglementation municipale.

Plus de zone tampon obligatoire.  Pourtant la raison première de faire ce changement de zonage.

Ceci nous ramène à l'article d'aujourd'hui:

"Parce que le copropriétaire du camping, Philippe Lussier, «a l'intention» d'abattre des arbres et de niveler le terrain dans une zone visée par un jugement, les élus ont adopté hier soir une résolution afin d'entreprendre les actions légales pour l'en empêcher."

Le jugement ne l'empêche pas d'abattre des arbres ou même de niveler le terrain.  Seulement il ne peut pas abattre des arbres ou niveler le terrain en vue d'aménager ou d'utiliser un terrain de camping.  Nuance!  Car il ne faut pas oublier qu'il est toujours chez lui et - grâce au nouveau zonage - le propriétaire pourrait faire un développement résidentiel dans cette zone tampon!  Et qui dit construction, dit abattage d'arbres.

Donc, lorsque le conseiller Denis Choinière nous dit:  «S'il avait respecté les règlements, ça ne serait jamais rendu là», on pourrait répondre: «S'il n'avait pas affronté la Ville, la Ville n'aurait jamais reconnu son droit acquis.»

Lorsque le conseiller Pierre Breton dit:  «La Ville protège les droits des citoyens de la rue Lemieux qui ont été brimés» ou que le conseiller Michel Mailhot dit:  «On vient de voter plutôt une protection.  On fait notre travail à 150%», il semblerait qu'il se cache derrière le conseil de grands protecteurs de nos boisés.  Mais ...

Camping Granby et Terres Miner:  Deux poids, deux mesures?

Voyons voir la raison pour laquelle tout ceci est venu me chercher.  Depuis un certain temps on sait qu'il y a eu une coupe d'arbres sur les terres Miner.  On ne parle pas d'«intention», le mal est déjà fait:  Une coupe à blanc d'une vingtaine d'acres.  Des arbres centenaires de plus de 2 pieds de diamètre.  Une forêt dévastée, même une portion longeant les terres humides qui se devait d'être remise à la Ville pour fin de parc.

Sur la photo suivante, on voit, en rouge, la portion déboisée et, en jaune, la portion où est entreposé le «déblai des terres Martel».  Je mets ça entre guillemets car il y a là un tamiseur pour la terre, un concasseur pour le roc et une scie mobile pour faire du bois de construction.  Il y a définitivement plus que de l'«entreposage» qui y est fait.


 Alors que les propriétaires actuels n'ont pas payé la Ville pour leur achat, alors que le développement est bloqué pour l'instant, alors que même si le développement avait lieu, il n'était pas prévu de développer cette zone avant 10 ans, la Ville a tout de même autorisé cette coupe à blanc.  Raison invoquée:  les propriétaires ont demandé un permis pour déblai/remblai, tout est conforme.

C'est quoi un permis déblai/remblai?

Voici comment un inspecteur de la Ville explique ceci:

À la base, vous ne pouvez pas couper un arbre, sauf s'il est malade ou dangeureux ... ou si vous avez un permis déblai/remblai.

Faire du déblai/remblai signifie niveler le sol.  Si vous ne compter pas changer le niveau du sol de plus de 1 mètre, vous n'avez pas besoin de permis mais, évidemment, vous ne pourrez pas couper d'arbres non plus car vous n'avez pas le permis.

Si vous prévoyez changer le niveau du sol de plus de 2 mètres,  non seulement vous devez obtenir un permis déblai/remblai, mais il doit être autorisé par le conseil en séance publique.  Beaucoup de trouble.  Beaucoup de visibilité.

Par contre, si vous prévoyez changer le niveau du sol entre 1 et 2 mètres, vous avez toujours besoin d'un permis déblai/remblai (qui vous permet de faire une coupe à blanc), mais ce permis peut être autorisé par l'inspecteur de la Ville seulement.

Voici le critère pour délivrer un tel permis par l'inspecteur:  Si quelqu'un lui en fait la demande ... il doit lui donner!  Aussi simple que ça!  Aucune justification nécessaire.  Provenant de l'aveu même d'un employé municipal, des permis sont délivrés, les arbres sont coupés et le sol n'est pas nivelé!  Personne ne fait rien, car tout serait légal!

Alors tout ceci nous ramène à l'article d'aujourd'hui:

"Parce que le copropriétaire du camping, Philippe Lussier, «a l'intention» d'abattre des arbres et de niveler le terrain dans une zone visée par un jugement, les élus ont adopté hier soir une résolution afin d'entreprendre les actions légales pour l'en empêcher."

Pourquoi la Ville est prête à entreprendre des actions légales pour empêcher quelqu'un qui aurait «l'intention» d'abattre des arbres (j'ai parlé au propriétaire et il me confirme que c'est faux, il ne fait que suivre le jugement et remettre en état les sites et les chemins), mais pour des arbres de meilleur qualité et en plus grande quantité, on donne un permis?  Pour le nivellement du sol - si c'est en deçà de 1 mètre - il n'a pas besoin de permis.

D'où vient cet élan soudain pour la protection des boisés?  Encore une fois, La Ville ira en cour contre une personne qu'on sait capable d'aller jusqu'en Cour Suprême.

Je crois que Pascal Bonin a - encore une fois - été le seul à faire preuve de jugement:

«La culture d'affrontement a assez duré».

mardi 29 mai 2012

Transport en commun: Granby et Shawinigan



GranbyShawinigan
population63 43550 060
passages annuels200 000290 701
prix passage régulier2.75 $2.75 $
taxi-busdisponibledisponible
contribution municipale − terminus1 000 000 $s.o.
budget d'opération annuel1 900 000 $1 600 000 $
coût moyen par passage9.50 $5.50 $
contribution municipale annuelle1 200 000 $714 421 $
contribution municipale par passage6.00 $2.46 $

mardi 22 mai 2012

1 533 348 $ de contrats pour une seule firme d'architecture

Enfin!  Des commerçants qui dénoncent publiquement, des journalistes qui fouillent de plus en plus et une première page digne de ce nom:

vendredi 11 mai 2012

Le golf Miner: 5 ans plus tard

Il y a une seule raison pour laquelle je me suis toujours opposé à l'achat des terres Miner: l'acquisition de terrains dans le but d'en faire de la spéculation et l'acquisition d'un golf d'en le but de l'exploiter commercialement.

Malgré les belles promesses et une soi-disant étude, les dépenses sont plus grandes que les prévisions et il n'y a toujours aucune rentrée d'argent.

Aujourd'hui, nous avons un compte-rendu des coûts du dossier du golf Miner:  Selon le directeur de finances, 2,5 M $ ont été investis pour la construction du pavillon, du terrain d'exercice, d'un garage, d'un système d'irrigation et de deux lacs.

Au début, il avait le rêve ...

Voulant convaincre la population de la qualité de l'investissement de l'achat des terres Miner, Richard Goulet avait promis qu'aucun argent ne serait injecté dans le golf et que l'entente entre le club de golf et la famille Miner serait maintenu.

à cet effet, en 2008, Mme Guylaine Lévesque rappelait ce fait à Richard Goulet lors d'une période de questions du 18 août 2008  et le maire lui-même avoue ce fait:

Cette dernière est d’avis, tout comme M. Serge Nadeau, propriétaire du golf Les Cèdres, que le maire a manqué à sa parole en autorisant l’implication financière de la Ville dans le projet du golf Miner.  «Vous savez ce n’est pas tout le monde qui est heureux de ce projet. C’est un fiasco! Vous auriez peut-être dû consulter la population, d’autant plus que vous avez dit en 2007 qu’en aucun temps la ville de Granby n’avait l’intention d’investir dans le golf Miner?» Le maire a rappelé qu’il avait déjà fait son mea culpa le jour où le projet a été annoncé publiquement. «Maintenant, c’est voté, c’est fait et il n’y a rien à faire», a-t-il lancé.

Surprise!

Puis, la réalité frappe:  Le pavillon du golf est «désuet et dangeureux».  Alors le club de golf Miner doit investir.  Malgré que cet état de fait ne constituait pas un « vice caché » lors de l'achat, l'année précédente, aucune provision n'est fait pour ce genre de dépense par la Ville.  Pour financer un tel investissement, selon Marc Roy, président du club de golf Miner, «le golf Miner n'a d'autre choix que d'aménager un terrain de pratique pour aller chercher une source de revenu supplémentaire.»  Le projet est évalué à 700 000 $ et, malgré les futurs revenus estimés, il devra être financé en partie par la Ville de Granby, à raison de 35 000 $ par année pendant 15 ans.  C'est un projet «gagnant-gagnant» car:

«Dans 15 ans, la Ville va se retrouver avec un actif de plus de 1 million $ et elle ne va en avoir payé que la moitié. Et elle aurait quand même investi un montant similaire pour aménager un bloc sanitaire pour les randonneurs».

Le club de golf subventionne la Ville de Granby

Une opinion qu'avait d'ailleurs partagée Richard Goulet avec M. Richard Labonté lors de la période de questions du 18 août 2008.  Durant cette même période de questions, Richard Goulet expliquera à Mme  Marie-Josée Lacroix qu'il en vient même à la conclusion que «c’est plutôt le Club de golf qui investit et subventionne la Ville pour la construction d’un bâtiment».

Pas d'inquiétude

Le président du club de golf Miner nous rassure:  «À plus de 700 000 $, on ne le fera pas».  Mieux encore, Richard Goulet nous donne sa parole: «Il est clair que si le montant total excède 700 000 $, la Ville n’endossera pas ce projet».  Même dans le procès-verbal du 18 août 2008 on peut y lire dans une réponse faite à M. Luc Deschamps: «M. le maire explique que, sur le plan monétaire, la Ville n’investit pas 700 000 $ mais c’est le Club de golf qui fait un tel investissement et que, si les coûts dépassaient ce montant, la Ville n’autoriserait plus le projet, coûts comprenant également les raccordements aux égouts et à l’aqueduc.»  Et ce malgré que personne ne croit que le projet est réalisable pour un tel montant (voir ici et ici).

Rien d'illégal

En mars 2009, suite à une poursuite de la part des clubs de golf locaux prétextant un subvention illégale à un de leur compétiteur, Richard Goulet répondra:  «C'est évident que la Ville ne fait rien d'illégal et qu'elle va se défendre. Nous n'annulerons pas la résolution, parce qu'économiquement, ça demeure la meilleure solution dans les circonstances

En décembre 2010, il nous dira: «Quand le projet est parti, il y a quelques années, le club de golf devait le faire construire lui-même et il parlait d'environ 700 000 $. Nous, nous devions endosser le projet, mais le ministère nous a dit que c'était défendu, qu'il fallait prendre en charge la construction et aller en soumission publique

Toujours plus

Abandonner le projet?  Jamais.  Non seulement la Ville le financera en totalité mais, comme par magie, les coûts doublerons.

Pour faire suer ses opposants, Richard Goulet poussera l'audace à rajouter un système d'irrigation et des lacs ainsi que des filets de protection dans le projet; Des manques que lui avait reproché les autres propriétaires de golf de Granby. Pourtant, à l'époque, Richard Goulet leur avait répondu:

 [concernant l'utilisation de l'eau potable pour arroser le golf] «Le rapport déposé par Serge Robert, directeur des projets spéciaux pour la Ville, indique que l’utilisation de l’eau de l’aqueduc pour arroser les verts au golf Miner est l’équivalent de deux bungalows par année. De plus, le golf est ouvert que quatre mois par année, alors je ne vois aucun problème»

[concernant les filets protecteurs] «Ce n’est pas à la ville de Granby de voir à la sécurité des golfeurs. C’est au conseil d’administration du golf Miner de gérer cela»

De plus, la facture sera payée comptant.  En plus de lui permettre d'éviter un registre sur le projet, c'est un pied de nez pour ceux qui ne cesse de lui reprocher d'endetter la Ville.    En 2012, le conseil devait changer son PTI et reporter des travaux d'infrastructures majeurs, faute de moyens financiers.

Finalement, au lieu de payer 35 000 $ par année sur 15 ans, ça aura coûté 2 500 000 $ sur 2 ans.

Des toilettes pendant 165 ans

Au début, quelle était l'avantage pour la Ville de participer à ce projet?  Ah oui! «Et elle aurait quand même investi un montant similaire [520 000 $]  pour aménager un bloc sanitaire pour les randonneurs [du boisé Miner]».  Et selon le maire, dans l'article d'aujourd'hui:

"Selon lui [Richard Goulet], la Ville épargne par ailleurs de l'argent, notamment pour l'entretien des installations sanitaires du nouveau pavillon, accessibles aux randonneurs qui fréquentent les Boisés Miner.  L'organisme Golf Miner en assure l'entretien.  «Juste pour l'entretien du bloc sanitaire à côté du kiosque d'information touristique, près de la piste cyclable, rue Denison, ça coûte 12 000 $ par année.  Il y a des gens engagés pour ça», souligne le maire."

En admettant que nous aurions construit un bloc sanitaire de 520 000 $ (voir comparatifs), avec les 1 980 000 $ qui restent, à 12 000 $ par année, nous aurions pu l'entretenir pendant 165 ans. 

De mieux en mieux pour le club de golf

Au début, quelle était l'avantage du club de golf de participer à ce projet?  Ah oui! «Le golf Miner n'a d'autre choix que d'aménager un terrain de pratique pour aller chercher une source de revenu supplémentaire.» «Avec les revenus qu'espère générer au cours des prochaines années le golf Miner, les administrateurs souhaitent notamment améliorer les trappes de sable et aménager un lac au trou numéro trois, de façon à pouvoir arroser les verts avec de l'eau naturelle, plutôt qu'avec l'aqueduc municipal».

Rappelons qu'à l'époque «la Ville de Granby a renouvelé le loyer de l'organisme gestionnaire du club au coût annuel de 35 000 $, plus indexation.»   Le conseiller Réal Bernard rappelait à M. Luc Deschamps que selon l'entente précédente − celle faite entre la famille Miner et le Club de golf et reconduite par la Ville après son achat − que le 30 000 $ de loyer annuel que payait le Club de golf comprenait 10 000 $ pour la location et 20 000 $ pour les taxes et frais à la Ville [note:  la distribution des montants est peut-être inversé].   Et selon le président du Club de golf Miner, dans l'article d'aujourd'hui:

«Les clauses financières prévoient le versement annuel d'une redevance, indexable, de 20 000 $ en plus d'un pourcentage des bénéfices nets. Ce pourcentage varie de 4 % à 10 %, selon les bénéfices dégagés lorsque ceux-ci sont supérieurs à 30 000 $.


Aussi, Golf Miner versera à la Ville 10 700 $ par année, sur une période de 10 ans, pour acquitter une partie des coûts de l'aménagement récent des lacs et du système d'irrigation qui les accompagnent.»

Alors qu'en 2008 on avait 35 000 $ plus indexation, en 2012 on n'a plus que 20 000 $ plus indexation, plus 10 700 $ pour les 10 prochaines années − montant qui ne correspond qu'au tiers du coût du système d'irrigation (voir novembre 2011) qui, rappelons-le, le club de golf devait se payer lui-même à même les revenus du nouveau terrain de pratique.

Le pourcentage des bénéfices nets?  D'abord, ils doivent être supérieurs à 30 000 $ pour que la Ville en profite. Selon Marc Roy, en 2008: «Les marges de profit annuelles dégagées au cours des dernières années étaient grosso modo de 10 000 $.»   Rêvons et admettons qu'il y ait désormais 50 000 $ de profit annuellement, si on assume le maximum de 10%, ça ne correspondrait qu'à 5 000 $ par année.  Ça coûte encore beaucoup moins cher au club de golf qu'avec l'ancienne entente et ils ont reçu 2,5 M $ d'investissement 100% gratuit.

Du golf pendant 60 ans

Oui mais, il ne faut pas oublier que les citoyens de Granby ont maintenant droit à 20% de rabais.  Premièrement, encore faut-il jouer au golf pour en profiter.  Vous vous dites peut-être qu'il faut encourager les gens à faire du sport et au diable ceux qui ne veulent pas en profiter?  On m'a toujours dit que le membership du club de golf Miner était d'environ 300 personnes.  Selon cette source, il y avait seulement 225 membres en 2008.  Rêvons et admettons qu'il y aura désormais 1000 Granbyens qui iront jouer au golf Miner chaque année.  Un droit de jeu pour jouer 20 X 9 trous au golf Miner coûte aujourd'hui 200 $; 20% de ce montant étant 40 $.  Donc, si on donnerait l'équivalent de 40 $ par année à 1000 Granbyens qui vont jouer au golf 20 fois par année au golf Miner, avec 2 500 000 $ on pourrait payer ces frais durant les 60 prochaines années.

Est-ce bien fini?

L'entente prévoit que nous partagerons les bénéfices ... s'il y en a.  Qu'arrivera-t-il s'il y a des déficits au lieu de bénéfices?  Comme avec tous les OSBL qui gèrent nos actifs immobiliers (Les loisirs de Granby ou le Palace, par exemple), la Ville de Granby les absorbe et ce, à tous les ans.  Et tous les futurs conseils auront la même bonne raison pour financer ces déficits et faire des investissements à perte comme Richard Goulet l'a si bien utilisée:

«[Ceci] fait en sorte que la Ville ne sera [pas] prise à maintenir un club de golf vieux de 95 ans par des employés municipaux.»

Peut-être qu'il aurait mieux fallu ne pas acheter le golf Miner et seulement exproprier le boisé Miner?  Si seulement quelqu'un l'aurait mentionné avant l'achat aux 16 personnes qui siègeaient sur le conseil.

Si seulement.

lundi 19 mars 2012

Se comparer avec les meilleurs

Avec la nouvelle "politique de l'endettement", Richard Goulet voudra comparer Granby avec d'autres villes québécoises.  Est-ce que ce travail sera un nivellement par le bas?

«Pour montrer à quel point les contribuables québécois se font presser le citron par les municipalités, sachez que l'endettement total net à long terme des municipalités et villes du Québec s'élève à 2094$ par habitant, soit 2,4 fois plus qu'en Ontario. Le pire avec cette statistique? Elle date de 2009.»


Merci à Citoyens de Granby STOP La Dette de nous tenir informer.

jeudi 8 mars 2012

Pascal Bonin n'est pas content ... et avec raison

Il faut vraiment que je donne mon support à Pascal Bonin qui tient à bout de bras un dossier difficile, mais pourtant très important:  L'attribution des contrats de surveillance des travaux.

C'est important d'encourager ce conseiller dans ce dossier, car seul un membre du conseil pouvait nous révéler les dessous de ce que certains pourraient qualifier de «manigances» pour contourner le système.  Pascal Bonin dénonce courageusement ce système odieux malgré le dénigrement et l'indifférence de ses confrères et consoeurs.   Il est triste de voir que ce dossier ne préoccupe pas plus que ça nos journaux locaux malgré des preuves flagrantes.  Il est vrai qu'on doit faire un peu de recherche pour les trouver; ce blog sert à mettre à jour les incohérences des explications de notre conseil à ce sujet.

SERVICES PROFESSIONNELS EN ARCHITECTURE - Surveillance de chantier - Agrandissement et rénovation du poste de police et de la caserne de pompiers

Tout commença l'été dernier alors que la Ville de Granby va en appel d'offres pour retenir les services d'ingénierie pour surveiller le chantier de la caserne de pompier.  Le projet total est évalué à 7,5 M $.

Comme on peut le lire dans l'appel d'offres, la valeur estimée est entre 100 000 $ et 199 999 $, ce qui correspond à 2 % du coût total du projet.  De plus, il y a 3 critères d'admissibilité pour les soumissionnaires:
  • a) Est admissible à soumissionner tout fournisseur ayant un établissement dans le territoire de la Municipalité régionale de comté de la Haute-Yamaska (MRCHY). Un établissement est défini comme suit pour les fins des présentes:
"Un bâtiment ou une partie de bâtiment où le fournisseur exerce des activités professionnelles de service d'ingénierie de façon permanente, clairement identifié à son nom et accessible au public durant les heures normales d'affaires."
  • b) est détenteur de l'accréditation ISO 9001 ou 9002 pour l'établissement de la MRCHY;
  • c) est membre de l'Association des architectes du Québec (A.I.C.Q.);
Première chose à noter:  Un seul fournisseur capable d'effectuer un tel travail répond à tous ces critères, c'est-à-dire Cimaise-FBA, une firme formée en 2009 avec l’agence Favreau et Blais appartenant à l'architecte Denis Favreau.  Tous les gens du milieu le savent pertinemment comme l'a souligné Pascal Bonin le 5 mars dernier:


La deuxième chose à noter est que, comme l'a mentionné Pascal Bonin, ces critères ne s'appliquent que pour les contrats estimés à moins de 500 000 $.  Avec une estimation plus haute, les fournisseurs peuvent venir de l'extérieur de la MRC.

Sans surprise, Cimaise-FBA fût le seul soumissionaire et remporta l'appel d'offres.  Ce qui a surpris, c'est le montant de la soumission, soit 325 000 $ ou 4,3 % du coût total des estimations.  J'avais dénoncé le fait que le conseil ne se souciait pas de cet écart majeur entre l'estimation des fonctionnaires de la Ville et les coûts réels (ici et ici).  Un citoyen avait demandé des précisions à ce sujet durant la période de questions de la séance de septembre et Richard Goulet avait répondu ceci:


Notez bien ses propos car j'y reviendrai:

«Je me serais posé de sérieuses questions s'il y avait un soumissionnaire et que ça aurait été à 8 % ou 9 % exemple, ça je pense que ce n'était pas dans les normes par rapport au travail demandé».
 
Pascal Bonin avait dénoncé les conditions trop restrictives des appels d'offres.  Le reste du conseil a continué de défendre le système en invoquant 3 raisons:
  1. Les prix ne seront pas différent si on sort de la région;
  2. Il faut encourager l'économie locale;
  3. Lorsqu'une firme regroupe les services d'architecture, de génie et de contrôle des matériaux, c'est pour une question d’efficacité et de responsabilité afin que personne ne se lance la balle.
Première preuve:  Les prix peuvent être plus bas lorsqu'on sort de la région

En décembre dernier, un autre contrat est accordé.  Comme le contrat est estimé à plus de 500 000 $, il est ouvert à tout le Québec.  Surprise, une firme de Candiac fait une soumission avec un montant équivalent à 1,8 % du coût total des travaux.  Malgré que ce coût correspond aux estimations traditionnelles des fonctionnaires de la Ville, Richard Goulet maintiendra que 5 % est un montant «normal» et que ce contrat «sort de l'ordinaire».

Deuxième preuve:  Une seule firme n'est pas plus efficace que trois firmes différentes

De retour à notre contrat de surveillance de chantier de la caserne de pompiers, nous apprenions lundi dernier que Cimaise-FBA en est à 111 erreurs.  Pascal Bonin nous expliquait qu'il valait peut-être mieux engager des firmes professionnels dans leur domaine respectif:



Donc le coût du contrat est maintenant de 698 000 $ (soit 325 000 $ plus 373 000 $).  Peut-être est-ce dû à des surprises imprévisibles ?  Voyons ce que M. Favreau a à dire à ce sujet:

«On a eu seulement 120 jours pour préparer les plans complets. Quand t’es pressé par le temps, ça arrive qu’il y ait des erreurs»

«Il y a des choses en génie qu’on n’a pas pu faire parce qu’il fallait déposer la soumission. On n’aurait pas pu tout faire»

«Peut-être que les ingénieurs ont émis des plans qui n’étaient pas parfaitement coordonnés et qui auraient dû être vérifiés»

Non!  Ce sont des erreurs dues à une mauvaise préparation, tout simplement.  Selon M. Favreau, si on aurait pris le temps de bien faire le travail, ce sont les coûts auxquels on aurait dû s'attendre.  Ceci soulève deux questions:

1) Les coûts sont maintenant supérieurs à 500 000 $, donc nous aurions dû aller en appel d'offres sur tout le territoire du Québec et nous aurions probablement eu plus qu'un soumissionnaire;

2) Si Cimaise-FBA aurait soumissionné à 698 000 $, cela aurait représenté plus de 9 % des coûts totaux estimés en septembre dernier à 7,5 M $.  Pire encore, depuis ce temps, nous connaissons la plus basse soumission pour les travaux qui seront de 6,8 M $, comme nous le faisait remarquer Richard Goulet, de façon bien innoncente, lundi dernier:



Donc, si les fonctionnaires de la Ville avait adéquatement estimé les coûts à 6,8 M $ au lieu de 7,5 M $, 698 000 $ représente plus de 10% des coûts totaux des travaux de la caserne.  Revisionnez maintenant la deuxième vidéo de ce blog.


Révision des conditions d'admissibilité

Mais, bonne nouvelle, les conditions d'admissibilité ne sont pas coulées dans le ciment et lundi dernier le conseil devait en faire la révision pour cette année.  Pour aider nos conseillers à prendre une décision, le directeur général, Michel Pinault, y alla de recommendations basées sur le rapport Duchesneau à propos de la collusion dans le monde de la construction.  Voici une présentation des «changements» apportés selon ces recommendations:



Notons d'abord que sans l'intervention de Pascal Bonin, jamais nous n'aurions eu connaissance du rapport «Pinault» - qui est un document interne - et nous n'aurions jamais su que le conseil a refusé de suivre ses recommendations.

Voilà, le seul argument qui demeure pour garder ces critères d'admissibilité qui ne servent pas les intérêts des contribuables granbyens, c'est pour «encourager l'économie locale».  Le conseiller Girard tentera de nous rassurer en nous disant que plusieurs autres municipalités utilisent des façons similaires pour attribuer des contrats. Ce n'est guère rassurant lorsqu'on pense que le rapport Duchesneau existe car on considère qu'il y a un problème généralisé au Québec.

Se poser de sérieuses questions

Ce qui m'a vraiment poussé à écrire ce blog, ce sont les propos tenus par Denis Favreau dans le Journal l'Express:

L’architecte Denis Favreau, responsable du chantier, ne comprend pas la réaction de la Ville.  Selon lui, les travaux vont se conclure sous la limite budgétaire, qu’il chiffre à 7,5M$, malgré les erreurs aux plans et devis qu’il attribue au manque de temps. «Le budget que j’ai, légalement, c’est 7 551 032$. Il a toujours été respecté et on va finir les travaux en dessous du budget j’en suis convaincu», insiste-t-il.

Granby soutient toutefois que le contrat accordé à l’entrepreneur est de 6 011 849,90$ et que c’est là-dessus qu’il faut s’ajuster. «Il faudrait faire un projet sans que ça coûte une cenne de plus? Voyons donc!», réplique Denis Favreau, qui affirme qu’il est inévitable que des dépenses surviennent en raison de diverses conditions de chantier.


Alors, pour M. Favreau, il est «normal» que ça coûte toujours plus cher.  Pour M. Favreau, si la Ville a prévu 7,5 M $ dans son budget, il est «normal» qu'elle le dépense au complet, même si la soumission acceptée est plus basse.

Ce mépris du processus d'appel d'offres, en plus de tout ce qui a déjà été dit - dont le fait que les coûts excèdent 9 % des coûts totaux alors qu'il n'y a qu'un seul soumissionnaire -, devrait être suffisant pour qu'on «se pose de sérieuses questions» comme Richard Goulet nous le disait en septembre dernier.  Or, Richard Goulet ne se pose toujours pas de questions, il préfère chercher des excuses.  Pascal Bonin, lui se pose de bonnes questions:


Les autres conseillers ?  Silence total pour la plupart d'entre eux.  Éliette Jenneau dira que l'augmentation du contrat de la caserne la «fait sourciller» mais elle n'a rien dit quant aux critères d'admissibilité des contrats.  On a déjà mentionné la réplique de M. Girard.  Mais on ne peut passer outre les excellentes réflexions de Michel Mailhot qui, après avoir écouté le questionnement de M. Bonin, nous disait:



Nous voilà maintenant rassurés:  M. Mailhot nous dit qu'il a les intérêts des citoyens à coeur.  Aucun argument face au questionnement de M. Bonin.  Aucun argument pour justifier le refus de suivre les recommendations des rapports «Pinault» et Duchesneau.  Nous devons croire sur parole qu'il fait du bon travail, tout simplement.

Il en rajoutera plus tard dans la séance, avec la complicité du maire après qu'une série de 4 directives de changements furent énumérées avec pour résultat des économies par rapport au prix de la soumission initiale:


Ce qu'il ne dit pas par contre, c'est que ces contrats ne sont pas reliés aux contrats de génie, d'architecture ou de contrôle des matériaux.  Ils ne sont pas reliés aux compagnies «protégées» par les conditions avantageuses de l'attribution des contrats.  Les 3 compagnies impliquées dans les directives de changements précédentes sont:  Les Constructions Bricon ltée, Jonesco inc. et Bertrand Ostiguy inc.  En passant, Jonesco c'est la propriété du «méchant» Michel Duchesneau, ennemi juré de Richard Goulet, qui ne cherche qu'à «causer du tort» à la Ville de Granby selon certains.  Cimaise-FBA - la compagnie «protégée» qui crée des augmentations de coût - c'est la propriété de Denis Favreau, que beaucoup de gens prétendent être un bon ami de Richard Goulet.

Pascal, ne lâche pas l'excellent travail que tu fais dans ce dossier.  Chers journalistes, éditorialistes et autres responsables de l'information, s.v.p., donner à ce dossier la visibilité qu'il mérite.

dimanche 19 février 2012

Un dernier blog pour la route

«Et malgré que plusieurs des 8000 personnes qui ont voté contre les terres Miner soient découragées par l'impertinence du maire, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles reprennent confiance au système et décident de s’exprimer à nouveau. »

Voilà ce que j'écrivais dans le premier sujet de ce blog publié le 25 janvier 2009.  À cette époque, je croyais que cela prendrait quelques mois et que les gens se mobiliseraient pour les élections de novembre 2009.

Je me suis ensuite servi d'un registre tenu au mois de juin de la même année pour évaluer l'intérêt des citoyens pour une opposition aux prochaines élections.  Le peu d'intérêt montré par la population me poussa à me dire que ça allait prendre un autre 4 ans pour que les gens voient les résultats désastreux de l'administration Goulet.  Nous avons finalement eu des élections, mais avec des candidats qui, au mieux, étaient mal préparés, au pire, étaient de véritables clowns.  Une véritable farce pour une démocratie avec un bassin de population de 60 000 habitants.

Malgré tout, Richard Goulet a obtenu moins d'appui aux élections que je prévoyais et beaucoup de gens semblaient surpris que Richard Goulet soit réélu (mais sans une opposition clairement exprimée, c'était du «wishful thinking»).  Ça m'a redonné un peu d'espoir.

Passer à une autre étape

Ma première attente de la part du conseil a toujours été de voir des conseillers s'exprimer.  Cette étape, elle fût franchie le 29 novembre dernier.  (Voir 5 ans plus tard et Pascal Bonin et Éliette Jenneau)

Comme je le disais, en écrivant ce blog, je croyais dénoncer les échecs de l'administration Goulet durant quelques mois et ainsi éveiller la population afin qu'elle se prépare aux prochaines élections.  Or cela aura pris 3 ans, mais je crois que cette deuxième étape est maintenant franchie.

Le plus difficile aura certainement été que la gestion du maire fasse la une des journaux locaux afin qu'on puisse en discuter entre nous.  Encore une fois, cette étape semble être franchie.  Cette semaine seulement, on compare la gestion du CINLB avec d'autres centres similiaires (J'avais pourtant déjà parlé du Marais de la Rivière-aux-Cerises l'année dernière), on enquête et dénonce l'attitude de la Ville dans le dossier du camping Tropicana (L'année dernière je vous disais qu'on jeterait à la rue ces personnes pour ensuite nous parler de HLM et c'est exactement ce qu'a fait Richard Goulet) et la Ville est maintenant poursuivie pour les refoulements d'égouts.  Petit aparthé pour cette dernière nouvelle:  Devant les tribunaux, la Ville maintient la défense de l'«Act of God» mais, devant la population - malgré que Bromont  a aussi été victime des pluies diluviennes - Richard Goulet maintient la théorie du manque d'investissements durant les adminstrations précédentes, ce qui donnera des arguments pour les compagnies d'assurance qui poursuivent la Ville, comme ici, à la séance du 19 décembre 2011 ou dans une entrevue à TVA, le 7 février dernier:




Heureusement cette théorie du «rattrapage» devrait être démolie bientôt, si on en juge par les propos de Michel Duchesneau.  Cette étape consituerait la dernière étape à franchir pour contrer le négativisme de l'adminstration Goulet et ce ne sera pas moi qui la fera.

Mais 3 ans à ne parler que de choses négatives, c'est beaucoup plus long que quelques mois et c'est dur sur le moral.  Richard Goulet accumulent les gaffes de façon répétitive et ne semble pas vouloir s'arrêter.  Ça devient redondant et lassant de les pointer chaque fois.

Il reste une dernière étape à franchir avant les élections de novembre 2013 et c'est celle où la population devra décider de ce qu'elle veut pour l'avenir, une étape beaucoup plus positive et stimulante.  En juin 2009, j'écrivais la réflexion suivante et elle est, malheureusement, toujours d'actualité:

«La plus grave conséquence du fait que les gens qui s'opposent à la gestion en place ne s'expriment pas librement est qu'il est difficile d'évaluer ce qu'ils attendent du conseil.  Doit-on cesser d'emprunter, dépenser moins ou les deux?  La quantité de projets réalisés en ce moment, est-ce raisonable?  Le rythme d'il y a 5 ans, était-il suffisamment rapide?  Si on réduit le rythme de réalisation de projets, quels sont les priorités?  Le compte de taxes doit-il baisser, rester le même ou pourrait-il encore augmenter? Doit-on vendre les terres Miner au plus vite, sachant qu'il y a risque de perte ou doit-on persévérer dans cette folle aventure de développement résidentiel?  Doit-on vendre le golf ou y investir davantage?  Ce sont toutes des questions dont les réponses sont loin de faire consensus, résultat d'un manque de discussion.  Ce manque de discussion et de discours critique est probablement le plus grave problème à Granby présentement.»

En ce moment, lorsque je tente de parler d'avenir avec d'autres citoyens, la discussion se termine toujours sur le fait que l'administration Goulet n'est pas bonne et qu'on ne doit pas répéter ces erreurs.  C'est bien, mais on doit voir plus loin que ça.  Ce n'est pas sain de constamment ressasser les erreurs du passé.

Puisque les conseillers semblent vouloir s'exprimer, puisque les médias semblent vouloir s'intéresser à ce qui se passe à l'hôtel de Ville, puisque les anciens élus semblent vouloir défendre leur bilan et puisque la population semblent vouloir chercher à s'informer de plus en plus, il est temps pour moi de passer à une prochaine étape:  Donner de la matière pour de saines discussions en vue d'un avenir prometteur.

Prochaine étape: Élections 2013

Je n'accepterais pas qu'il n'y ait pas de candidats de qualité aux prochaines élections, mal préparés et sans un style de gestion qu'ils seront capables de défendre.

Et les problèmes à règler sont suffisamment graves et profonds, qu'une campagne électorale d'un mois ne sera pas assez longue pour aller chercher les citoyens et les impliquer dans la communauté.  Selon l'expérience de la dernière élection, il faudra s'y attarder dès le début de 2013.  Ce qui est beaucoup plus long et ardu que je croyais, c'est d'expliquer les faits tout en gardant l'intérêt des citoyens.

C'est pourquoi je veux m'éloigner de ces constats négatifs de l'administration Goulet dont nous sommes témoins et me concentrer plus sur les leçons positives que nous pouvons en tirer:
  • Redonner à la démocratie ses lettres de noblesse;
  • Encourager l'implication citoyenne dans la communauté;
  • Retrouver un style de gestion qui maximisera chaque dollar dépensé.
Des défis que trop de politiciens ont mis de côté et ce, à tous les paliers de gouvernement.  Le municipal, c'est le plus facile à changer afin de montrer l'exemple aux autres et redonner l'espoir d'un avenir meilleur pour tous.

 Je veux donc m'éloigner des propos négatifs pour créer une vision positive pour les élections de 2013 basée sur les problèmes que nous avons vécu depuis 2005 et les solutions que j'envisage pour éviter de les répéter.  Serai-je candidat à la mairie?  Je ne dis pas non, surtout s'il n'y a pas de candidat sérieux ou qu'il y a seulement des candidats sans envergure qui pronent la «continuité».  Mais idéalement, j'aimerais bien être élu au poste de conseiller, laissant le poste de maire à quelqu'un qui, non seulement n'a pas peur des défis, mais qui possède aussi de bonnes aptitudes de rassembleur.

Peu importe qui se présentera ou combien il y aura de candidats, je sais que Richard Goulet ne sera pas réélu car il est allé beaucoup trop loin et a perdu toute crédibilité.  Cela ne veut pas dire qu'il faut se contenter de n'importe qui pour le remplacer.  Il faut éviter de faire seulement un vote d'opposition à Richard Goulet:  Il faut plutôt penser à notre avenir.

Je n'abandonne rien.  Je maintiendrai l'horloge de la dette ou annoncerai quelques brides d'information ici et là comme la tenue des registres à venir par exemple.  J'ai encore certains dossiers pour lesquels je ferai un suivi (ex.: les assurances du pavillon du golf Miner) et je continuerai de m'impliquer au sein du conseil du quartier #2.

S'il y a des gens qui veulent se réunir, discuter et s'impliquer pour l'élaboration d'une vision positive pour l'avenir de Granby, n'hésitez pas à me contacter sur obreham@gmail.com ou au (450) 372-3652.  J'aimerais me joindre à vous car j'aime bien les assemblées de cuisine.  Je m'intéresse aux méthodes de gestion innovatrices pour les trois points ci-haut mentionnés (améliorer la démocratie, l'implication citoyenne et les méthodes de financement des projets).  Il faudra aussi des gens pour se présenter aux prochaines élections.  C'est le temps de commencer à se faire à l'idée, tranquillement pas vite.

Il ne faut pas que les élections 2009 se reproduisent.

mardi 14 février 2012

Registre à signer

À titre d'information, un registre pourra être signer ce jeudi et vendredi, les 16 et 17 février 2012, à l'hôtel de Ville, de 9h00 à 19h00 concernant un emprunt de 4 590 000 $.

Malheureusement, pour permettre le nouveau programme d'immobilisations de 2012, Richard Goulet a choisi de faire un grave sacrifice:  On a remis à plus tard le renouvellement des infrastructures de rues des secteurs inondés cet été.  Un conseil responsable aurait augmenté les taxes pour faire ces travaux nécessaires (ou fait d'autres choix dans les coupes).  (Plus de détails dans le blog précédent)

Par solidarité pour mes concitoyens − même si je sais que cela signifie une possible augmentation de taxes pour moi − je vais aller signer le registre. Et cette coupe irresponsable dans les infrastructures de rues en est la raison principale. Il est grand temps que notre maire investisse l’argent là où il le faut, qu’il assume ses dépenses et qu’il cesse d’agir de manière enfantine en punissant les élus et les citoyens qui ne disent pas comme lui.

mardi 7 février 2012

Atteindre l'équilibre

Nouveau PTI pour 2012, Richard Goulet a choisi de maintenir la dette à niveau tel que je le recommandais dans ma lettre d'opinion.  Je suggérais d'étudier un scénario où la dette resterait stable et de couper 10M $ des immobilisations de l'emprunt de 20 M $ et d'augmenter le taux de taxes de 10¢ (soit 5 M $ dans les coffres de la Ville).  Richard Goulet a choisi de couper 15 M $ et de ne pas augmenter les taxes.  D'ailleurs il aurait été quasi-impossible d'augmenter les taxes puisque les comptes de taxes étaient déjà à la poste.

Alors, j'ai ajusté l'horloge de la dette avec les nouveaux chiffres.  La dette passe de 83,8 M $ (au 31 décembre 2011) à 83,4 M $ (au 31 décembre 2012).  Bonne nouvelle, ça diminue légèrement.  Mais, attendez!  Lors du dernier budget, j'avais demandé quelle était la dette au 31 décembre 2011 et on m'avait répondu 79,5 M $.  D'où vient le 4,3 M $ supplémentaire?  J'ai posé la question à M . Renaud après la séance du conseil.  Ces chiffres ne sont que des approximations.  Le véritable chiffre, nous le connaîtrons lors du dépôt des états financiers, qui devrait se faire au mois de mai.

Projets prioritaires?

Apparemment, plusieurs projets qu'on nous présentaient comme étant des nécessités pouvaient être reportés.  En cherchant, on a fini par trouver.  La raison pour laquelle je suggérais de couper seulement 10 M $, c'est que dans mon estimation je gardais tous les projets d'infrastructures de rues que je croyais être tous prioritaires.  Richard Goulet a choisi d'en couper quelques uns:  Ceux étant dans les quartiers de M. Bonin et Mme Jenneau ne sont apparemment pas prioritaires!  Drôle de coïncidence, n'est-ce pas?

Faire une coupe aussi massive dans le budget ne sera pas une solution à long terme.  Il faudra nécessairement augmenter les taxes (ou réduire les dépenses courantes, si possible) pour compléter les projets pour le bon maintien des immobilisations de la Ville.  Vous pouvez compter sur Richard Goulet pour se servir de ce même argument pour nous convaincre qu'il faudra nécessairemment augmenter la dette.

Mais pensez à ceci:  Si nous avions gardé tous les projets d'infrastructures de rues dans les quartiers de M. Bonin et Mme Jenneau, nous aurions été obligé d'aller chercher un 10¢ supplémentaire sur le compte de taxes.  Or, en 2012, 16¢ sont nécessaires pour rembourser la dette dont 6¢ pour les intérêts seulement.  Cet argent nous l'aurions si on aurait payé comptant durant les 5 dernières années et nous aurions pu payer comptant si on aurait fait des budgets où les priorités et les taux de taxes auraient été analysés avec un sérieux similaire à celui qu'on a présentement.

L'équilibre

Mais souvenez de ce budget 2012:  Aujourd'hui nous maintenons la dette stable et pourtant nous avons perdu toute la marge de manoeuvre pour faire des investissements, même après avoir fait tant de dépenses dans les 5 dernières années.  Si vous augmenter la dette à 100, 150 ou 200 M $, vous aurez exactement le même problème avec des répercussions un plus grave car vous aurez à payer un peu plus d'intérêt sur la dette.  Et n'oubliez pas que les taux d'intérêts sont bas.  Augmentez les taux d'intérêts sur notre dette de 83 M $ et, même stable, notre pouvoir d'achat sera diminué encore plus.

Je vous présente en rappel les commentaires de M. Mailhot à propos de cet équilibre que nous étions sensé approcher:


Ces propos, il les tenait le 5 décembre dernier.  L'équilibre dont il parle, nous le vivons présentement à l'exception qu'au lieu d'emprunter 15 M $ et rembourser 15 M $, on emprunte 5 M $ et rembourse 5 M $.  Cet équilibre, comme on le voit aujourd'hui, on peut choisir de l'établir au niveau de notre choix.  Plus la dette sera grande, plus les montants de ce qu'on emprunte et rembourse seront grands.

Lorsque la dette se stabilise, c'est-à-dire que nos emprunts égalent nos remboursements, on n'a plus le choix, il faut augmenter les taxes ou se priver de façon excessive.    Je vous conseille de lire ou relire une image vaut mille mots pour bien comprendre ce qui se passe présentement.

Plus la dette sera grande, pire se sera; Plus les taux d'intérêts augmenteront, pire se sera.

mercredi 1 février 2012

Richard Goulet et les parcs

On maintient le rythme avec la série «estimations farfelues» avec les parcs et terrains de jeux.  Celui-ci est d'actualité car on parle beaucoup de la place publique ces temps-ci.  Je vous épargne quelques vidéos cette fois-ci car Richard Goulet est particulièrement fier de ses investissements dans les parcs et terrains de jeux, alors c'est très long lorsqu'il en parle.  Mais faisons un petit résumé de ce qui a été accompli jusqu'à date.

En 2008, on prévoyait dépenser 7,7 M $, 1,6 M $ et 1,3 M $ en 2008, 2009 et 2010, respectivement.  En 2009, on prévoyait dépenser 2,1 M $, 800 000 $ et 400 000 $ en 2009, 2010 et 2011 respectivement.

Ici, je vous montre la vidéo où Richard Goulet nous dit, lors de la présentation du budget 2009, qu'en 2011 nous investirons seulement 400 000 $:


«Il commence à avoir une limite dans nos parcs»; «On aura fait le tour»; «On ne bâtira pas des parcs juste pour bâtir des parcs»; «Je pense qu'on va avoir repris le tempo qui avait été abandonné». 

Je n'ai pas les budgets pour 2010 et 2011, mais vous pouvez lire un petit résumé fait par La Voix de l'Est le 16 juin 2010, intitulé Goulet: «À court terme, on va avoir comblé les besoins». Dans cet article, on dit que «Granby a investi plus de 14 millions$ dans ses quelque 75 parcs et terrains de jeux.»  En ajoutant l'aréna et le centre de baseball Louis-Choinière, «ça fait plus de 30 millions$ d'investissements» selon Richard Goulet.  Selon l'article «Au terme de 2010, "le tour" de tous les espaces verts aura été complété, estime le maire. "À court terme, on va avoir comblé les besoins", dit-il.»  Toujours selon l'article, 14 nouveaux parcs ont été créés en 4 ans.  À ma connaissance, cet article ne tient pas compte de l'achat du boisé Miner et du golf Miner ainsi que des investissements dans le golf Miner.

Voyons voir le PTI pour 2012-2013-2014:

Parcs et terrains de jeux: 
  • 2012:   1 500 000 $ (+ 3 000 000 $ pour la place publique)
  • 2013:  1 200 000 $ (+ 1 000 000 $ pour la place publique)
  • 2014:  800 000 $ (+ 750 000 $ pour la place publique)
On voit clairement qu'il n'y a aucun ralentissement dans les montants investis dans les parc et terrains de jeux (et l'expérience passée avec l'administration Goulet tend à nous prouver que les dépenses réelles sont plus grandes que celles prévues aux PTI précédents).

Après avoir lu l'article de La Voix de l'Est, revoyez les propos de Michel Mailhot et Pierre Breton qui, en voulant justifier la place publique, tentent de nous faire croire qu'on n'a pas suffisamment investi dans les parcs à Granby.

N'oubliez pas toutes ces informations lorsqu'on tentera de vous faire avaler la pilule de la nécessité d'une place publique.