Il y a une seule raison pour laquelle je me suis toujours opposé à l'achat des terres Miner: l'acquisition de terrains dans le but d'en faire de la spéculation et l'acquisition d'un golf d'en le but de l'exploiter commercialement.
Malgré les belles promesses et une soi-disant étude, les dépenses sont plus grandes que les prévisions et il n'y a toujours aucune rentrée d'argent.
Aujourd'hui, nous avons un compte-rendu des coûts du dossier du golf Miner: Selon le directeur de finances, 2,5 M $ ont été investis pour la construction du pavillon, du terrain d'exercice, d'un garage, d'un système d'irrigation et de deux lacs.
Au début, il avait le rêve ...
Voulant convaincre la population de la qualité de l'investissement de l'achat des terres Miner, Richard Goulet avait promis qu'aucun argent ne serait injecté dans le golf et que l'entente entre le club de golf et la famille Miner serait maintenu.
à cet effet, en 2008, Mme Guylaine Lévesque rappelait ce fait à Richard Goulet lors d'une période de questions du 18 août 2008 et le maire lui-même avoue ce fait:
Cette dernière est d’avis, tout comme M. Serge Nadeau, propriétaire du golf Les Cèdres, que le maire a manqué à sa parole en autorisant l’implication financière de la Ville dans le projet du golf Miner. «Vous savez ce n’est pas tout le monde qui est heureux de ce projet. C’est un fiasco! Vous auriez peut-être dû consulter la population, d’autant plus que vous avez dit en 2007 qu’en aucun temps la ville de Granby n’avait l’intention d’investir dans le golf Miner?» Le maire a rappelé qu’il avait déjà fait son mea culpa le jour où le projet a été annoncé publiquement. «Maintenant, c’est voté, c’est fait et il n’y a rien à faire», a-t-il lancé.
Surprise!
Puis, la réalité frappe: Le pavillon du golf est «désuet et dangeureux». Alors le club de golf Miner doit investir. Malgré que cet état de fait ne constituait pas un « vice caché » lors de l'achat, l'année précédente, aucune provision n'est fait pour ce genre de dépense par la Ville. Pour financer un tel investissement, selon Marc Roy, président du club de golf Miner, «le golf Miner n'a d'autre choix que d'aménager un terrain de pratique pour aller chercher une source de revenu supplémentaire.» Le projet est évalué à 700 000 $ et, malgré les futurs revenus estimés, il devra être financé en partie par la Ville de Granby, à raison de 35 000 $ par année pendant 15 ans. C'est un projet «gagnant-gagnant» car:
«Dans 15 ans, la Ville va se retrouver avec un actif de plus de 1 million $ et elle ne va en avoir payé que la moitié. Et elle aurait quand même investi un montant similaire pour aménager un bloc sanitaire pour les randonneurs».
Le club de golf subventionne la Ville de Granby
Une opinion qu'avait d'ailleurs partagée Richard Goulet avec M. Richard Labonté lors de la période de questions du 18 août 2008. Durant cette même période de questions, Richard Goulet expliquera à Mme Marie-Josée Lacroix qu'il en vient même à la conclusion que «c’est plutôt le Club de golf qui investit et subventionne la Ville pour la construction d’un bâtiment».
Pas d'inquiétude
Le président du club de golf Miner nous rassure: «À plus de 700 000 $, on ne le fera pas». Mieux encore, Richard Goulet nous donne sa parole: «Il est clair que si le montant total excède 700 000 $, la Ville n’endossera pas ce projet». Même dans le procès-verbal du 18 août 2008 on peut y lire dans une réponse faite à M. Luc Deschamps: «M. le maire explique que, sur le plan monétaire, la Ville n’investit pas 700 000 $ mais c’est le Club de golf qui fait un tel investissement et que, si les coûts dépassaient ce montant, la Ville n’autoriserait plus le projet, coûts comprenant également les raccordements aux égouts et à l’aqueduc.» Et ce malgré que personne ne croit que le projet est réalisable pour un tel montant (voir ici et ici).
Rien d'illégal
En mars 2009, suite à une poursuite de la part des clubs de golf locaux prétextant un subvention illégale à un de leur compétiteur, Richard Goulet répondra: «C'est évident que la Ville ne fait rien d'illégal et qu'elle va se défendre. Nous n'annulerons pas la résolution, parce qu'économiquement, ça demeure la meilleure solution dans les circonstances.»
En décembre 2010, il nous dira: «Quand le projet est parti, il y a quelques années, le club de golf devait le faire construire lui-même et il parlait d'environ 700 000 $. Nous, nous devions endosser le projet, mais le ministère nous a dit que c'était défendu, qu'il fallait prendre en charge la construction et aller en soumission publique.»
Toujours plus
Abandonner le projet? Jamais. Non seulement la Ville le financera en totalité mais, comme par magie, les coûts doublerons.
Pour faire suer ses opposants, Richard Goulet poussera l'audace à rajouter un système d'irrigation et des lacs ainsi que des filets de protection dans le projet; Des manques que lui avait reproché les autres propriétaires de golf de Granby. Pourtant, à l'époque, Richard Goulet leur avait répondu:
[concernant l'utilisation de l'eau potable pour arroser le golf] «Le rapport déposé par Serge Robert, directeur des projets spéciaux pour la Ville, indique que l’utilisation de l’eau de l’aqueduc pour arroser les verts au golf Miner est l’équivalent de deux bungalows par année. De plus, le golf est ouvert que quatre mois par année, alors je ne vois aucun problème»
[concernant les filets protecteurs] «Ce n’est pas à la ville de Granby de voir à la sécurité des golfeurs. C’est au conseil d’administration du golf Miner de gérer cela»
De plus, la facture sera payée comptant. En plus de lui permettre d'éviter un registre sur le projet, c'est un pied de nez pour ceux qui ne cesse de lui reprocher d'endetter la Ville.
En 2012, le conseil devait changer son PTI et reporter des travaux d'infrastructures majeurs, faute de moyens financiers.
Finalement, au lieu de payer 35 000 $ par année sur 15 ans, ça aura coûté 2 500 000 $ sur 2 ans.
Des toilettes pendant 165 ans
Au début, quelle était l'avantage pour la Ville de participer à ce projet? Ah oui! «Et elle aurait quand même investi un montant similaire [520 000 $] pour aménager un bloc sanitaire pour les randonneurs [du boisé Miner]». Et selon le maire, dans l'article d'aujourd'hui:
"Selon lui [Richard Goulet], la Ville épargne par ailleurs de l'argent, notamment pour l'entretien des installations sanitaires du nouveau pavillon, accessibles aux randonneurs qui fréquentent les Boisés Miner. L'organisme Golf Miner en assure l'entretien. «Juste pour l'entretien du bloc sanitaire à côté du kiosque d'information touristique, près de la piste cyclable, rue Denison, ça coûte 12 000 $ par année. Il y a des gens engagés pour ça», souligne le maire."
En admettant que nous aurions construit un bloc sanitaire de 520 000 $ (voir comparatifs), avec les 1 980 000 $ qui restent, à 12 000 $ par année, nous aurions pu l'entretenir pendant 165 ans.
De mieux en mieux pour le club de golf
Des toilettes pendant 165 ans
Au début, quelle était l'avantage pour la Ville de participer à ce projet? Ah oui! «Et elle aurait quand même investi un montant similaire [520 000 $] pour aménager un bloc sanitaire pour les randonneurs [du boisé Miner]». Et selon le maire, dans l'article d'aujourd'hui:
"Selon lui [Richard Goulet], la Ville épargne par ailleurs de l'argent, notamment pour l'entretien des installations sanitaires du nouveau pavillon, accessibles aux randonneurs qui fréquentent les Boisés Miner. L'organisme Golf Miner en assure l'entretien. «Juste pour l'entretien du bloc sanitaire à côté du kiosque d'information touristique, près de la piste cyclable, rue Denison, ça coûte 12 000 $ par année. Il y a des gens engagés pour ça», souligne le maire."
En admettant que nous aurions construit un bloc sanitaire de 520 000 $ (voir comparatifs), avec les 1 980 000 $ qui restent, à 12 000 $ par année, nous aurions pu l'entretenir pendant 165 ans.
De mieux en mieux pour le club de golf
Au début, quelle était l'avantage du club de golf de participer à ce projet? Ah oui! «Le golf Miner n'a d'autre choix que d'aménager un terrain de pratique pour aller chercher une source de revenu supplémentaire.» «Avec les revenus qu'espère générer au cours des prochaines années le golf Miner, les administrateurs souhaitent notamment améliorer les trappes de sable et aménager un lac au trou numéro trois, de façon à pouvoir arroser les verts avec de l'eau naturelle, plutôt qu'avec l'aqueduc municipal».
Rappelons qu'à l'époque «la Ville de Granby a renouvelé le loyer de l'organisme gestionnaire du club au coût annuel de 35 000 $, plus indexation.» Le conseiller Réal Bernard rappelait à M. Luc Deschamps que selon l'entente précédente − celle faite entre la famille Miner et le Club de golf et reconduite par la Ville après son achat − que le 30 000 $ de loyer annuel que payait le Club de golf comprenait 10 000 $ pour la location et 20 000 $ pour les taxes et frais à la Ville [note: la distribution des montants est peut-être inversé]. Et selon le président du Club de golf Miner, dans l'article d'aujourd'hui:
«Les clauses financières prévoient le versement annuel d'une redevance, indexable, de 20 000 $ en plus d'un pourcentage des bénéfices nets. Ce pourcentage varie de 4 % à 10 %, selon les bénéfices dégagés lorsque ceux-ci sont supérieurs à 30 000 $.
Aussi, Golf Miner versera à la Ville 10 700 $ par année, sur une période de 10 ans, pour acquitter une partie des coûts de l'aménagement récent des lacs et du système d'irrigation qui les accompagnent.»
Rappelons qu'à l'époque «la Ville de Granby a renouvelé le loyer de l'organisme gestionnaire du club au coût annuel de 35 000 $, plus indexation.» Le conseiller Réal Bernard rappelait à M. Luc Deschamps que selon l'entente précédente − celle faite entre la famille Miner et le Club de golf et reconduite par la Ville après son achat − que le 30 000 $ de loyer annuel que payait le Club de golf comprenait 10 000 $ pour la location et 20 000 $ pour les taxes et frais à la Ville [note: la distribution des montants est peut-être inversé]. Et selon le président du Club de golf Miner, dans l'article d'aujourd'hui:
«Les clauses financières prévoient le versement annuel d'une redevance, indexable, de 20 000 $ en plus d'un pourcentage des bénéfices nets. Ce pourcentage varie de 4 % à 10 %, selon les bénéfices dégagés lorsque ceux-ci sont supérieurs à 30 000 $.
Aussi, Golf Miner versera à la Ville 10 700 $ par année, sur une période de 10 ans, pour acquitter une partie des coûts de l'aménagement récent des lacs et du système d'irrigation qui les accompagnent.»
Alors qu'en 2008 on avait 35 000 $ plus indexation, en 2012 on n'a plus que 20 000 $ plus indexation, plus 10 700 $ pour les 10 prochaines années − montant qui ne correspond qu'au tiers du coût du système d'irrigation (voir novembre 2011) qui, rappelons-le, le club de golf devait se payer lui-même à même les revenus du nouveau terrain de pratique.
Le pourcentage des bénéfices nets? D'abord, ils doivent être supérieurs à 30 000 $ pour que la Ville en profite. Selon Marc Roy, en 2008: «Les marges de profit annuelles dégagées au cours des dernières années étaient grosso modo de 10 000 $.» Rêvons et admettons qu'il y ait désormais 50 000 $ de profit annuellement, si on assume le maximum de 10%, ça ne correspondrait qu'à 5 000 $ par année. Ça coûte encore beaucoup moins cher au club de golf qu'avec l'ancienne entente et ils ont reçu 2,5 M $ d'investissement 100% gratuit.
Du golf pendant 60 ans
Oui mais, il ne faut pas oublier que les citoyens de Granby ont maintenant droit à 20% de rabais. Premièrement, encore faut-il jouer au golf pour en profiter. Vous vous dites peut-être qu'il faut encourager les gens à faire du sport et au diable ceux qui ne veulent pas en profiter? On m'a toujours dit que le membership du club de golf Miner était d'environ 300 personnes. Selon cette source, il y avait seulement 225 membres en 2008. Rêvons et admettons qu'il y aura désormais 1000 Granbyens qui iront jouer au golf Miner chaque année. Un droit de jeu pour jouer 20 X 9 trous au golf Miner coûte aujourd'hui 200 $; 20% de ce montant étant 40 $. Donc, si on donnerait l'équivalent de 40 $ par année à 1000 Granbyens qui vont jouer au golf 20 fois par année au golf Miner, avec 2 500 000 $ on pourrait payer ces frais durant les 60 prochaines années.
Est-ce bien fini?
L'entente prévoit que nous partagerons les bénéfices ... s'il y en a. Qu'arrivera-t-il s'il y a des déficits au lieu de bénéfices? Comme avec tous les OSBL qui gèrent nos actifs immobiliers (Les loisirs de Granby ou le Palace, par exemple), la Ville de Granby les absorbe et ce, à tous les ans. Et tous les futurs conseils auront la même bonne raison pour financer ces déficits et faire des investissements à perte comme Richard Goulet l'a si bien utilisée:
«[Ceci] fait en sorte que la Ville ne sera [pas] prise à maintenir un club de golf vieux de 95 ans par des employés municipaux.»
Peut-être qu'il aurait mieux fallu ne pas acheter le golf Miner et seulement exproprier le boisé Miner? Si seulement quelqu'un l'aurait mentionné avant l'achat aux 16 personnes qui siègeaient sur le conseil.
Si seulement.
Le pourcentage des bénéfices nets? D'abord, ils doivent être supérieurs à 30 000 $ pour que la Ville en profite. Selon Marc Roy, en 2008: «Les marges de profit annuelles dégagées au cours des dernières années étaient grosso modo de 10 000 $.» Rêvons et admettons qu'il y ait désormais 50 000 $ de profit annuellement, si on assume le maximum de 10%, ça ne correspondrait qu'à 5 000 $ par année. Ça coûte encore beaucoup moins cher au club de golf qu'avec l'ancienne entente et ils ont reçu 2,5 M $ d'investissement 100% gratuit.
Du golf pendant 60 ans
Oui mais, il ne faut pas oublier que les citoyens de Granby ont maintenant droit à 20% de rabais. Premièrement, encore faut-il jouer au golf pour en profiter. Vous vous dites peut-être qu'il faut encourager les gens à faire du sport et au diable ceux qui ne veulent pas en profiter? On m'a toujours dit que le membership du club de golf Miner était d'environ 300 personnes. Selon cette source, il y avait seulement 225 membres en 2008. Rêvons et admettons qu'il y aura désormais 1000 Granbyens qui iront jouer au golf Miner chaque année. Un droit de jeu pour jouer 20 X 9 trous au golf Miner coûte aujourd'hui 200 $; 20% de ce montant étant 40 $. Donc, si on donnerait l'équivalent de 40 $ par année à 1000 Granbyens qui vont jouer au golf 20 fois par année au golf Miner, avec 2 500 000 $ on pourrait payer ces frais durant les 60 prochaines années.
Est-ce bien fini?
L'entente prévoit que nous partagerons les bénéfices ... s'il y en a. Qu'arrivera-t-il s'il y a des déficits au lieu de bénéfices? Comme avec tous les OSBL qui gèrent nos actifs immobiliers (Les loisirs de Granby ou le Palace, par exemple), la Ville de Granby les absorbe et ce, à tous les ans. Et tous les futurs conseils auront la même bonne raison pour financer ces déficits et faire des investissements à perte comme Richard Goulet l'a si bien utilisée:
«[Ceci] fait en sorte que la Ville ne sera [pas] prise à maintenir un club de golf vieux de 95 ans par des employés municipaux.»
Peut-être qu'il aurait mieux fallu ne pas acheter le golf Miner et seulement exproprier le boisé Miner? Si seulement quelqu'un l'aurait mentionné avant l'achat aux 16 personnes qui siègeaient sur le conseil.
Si seulement.
Good to see you back, Denny!
RépondreSupprimerEn lisant votre analyse, j'ai la nette impression que M. Goulet n'a aucune vision globale de la situation, il ne fait que s'adapter en fonction des factures qui s'accumulent. A-t'il conscience que c'est le portefeuille des payeurs de taxes qui écopent à chaque fois?
RépondreSupprimerTu as raison sur ce sujet très controversé, comme bien d'autres aussi.
RépondreSupprimerNous avons l'exemple de club de golf St-Césaire et qui a été vendu pas assez rentable et beaucoup d'entretien.
M.Goulet a aucune vision sur tout ce qu'il enteprend soi dit en pensant pour le ville en général.
Bonjour, Denny,
RépondreSupprimerRassurez vous citoyens de Granby avec la commission Goulet sur l'endettement de votre ville des cas comme le golf feront partis du passé. Son valeureux président M. Mailhot, qui de son aveux même est venu en politique municipale pour effacer la dette de l'époque va maintenant vous persuader que l'endettement actuel est négligable! D'autre temps d'autre moeurs j'imagine???
PS: Le chapiteau de Bromont est devenu la propriété du festival juste pour rire, bel endroit pour siéger!!!
Salut Denny contant de te voir de retour, Tu décris bien le problème du maire l'inconstance dans ses décisions et l'incapacité à bien planifier ses projets et surtout à respecter les budgets .Je voudrais que tu questiones le maire sur sa caserne des pompiers et des policiers .111 erreurs dans ses plans Mr Favreau ses honoraires ont doublé .Il est en litige avec la ville .Sais-tu qu'il a oublié l' escalier de secours dans ses plans le beau Paul Favrau...l' incompetance ça se paie 750000$ d'honoraires ...et la ville emploie toujours le meme archithéque ,ami du maire et incompétent
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