mercredi 30 novembre 2011

Pierre Breton

Ce blog fait suite à celui-ci.

«On a commencé à revitaliser notre centre-ville dans les dernières  années, il est de plus en plus animé et dynamique.  On souhaite que le centre-ville devienne le coeur de notre ville et ce projet est un endroit que tous les citoyens pourront fréquenter pour les 50 ou 100 années à venir.  Il est bien orchestré et je pense que c'est avoir de la vision que de se doter d'un endroit comme celui-là.»

- Pierre Breton, à propos de la place publique

Le centre-ville est  «de plus en plus animé et dynamique» parce que la Ville y injecte de l'argent comme elle ne la jamais fait; plus que n'importe quelle autre ville.   Cessez de mettre tout cet argent et tout va revenir comme avant.  Le centre-ville est artificiellement maintenu en vie.

«On souhaite que le centre-ville devienne le coeur de notre ville.»  Qui a décidé ça et pourquoi?  Granby n'est plus un village où tout se passe au centre-ville.  Il y a plusieurs artères commerciales, comme Simonds-Principale, la rue Denison est et plusieurs autres qui se développent.  Pourquoi devrait-on favoriser une plus que l'autre?  Il est clair qu'on ne forcera pas les Galeries de Granby à fermer pour concentrer les commerces au centre-ville.  Que les commerçants de ces endroits veulent organiser une vente-trottoir, un défilé ou toutes autres activités pour attirer la clientèle je n'y vois pas d'inconvénient, mais pourquoi dois-je financer ces activités avec mes taxes?  Pourquoi le quartier qu'est le centre-ville a droit à des fleurs en bordure de la rue, du mobilier urbain et des lampadaires de luxe, alors que je n'y ai pas droit dans mon quartier?  Encore une fois, je n'ai rien contre ça, bien au contraire, mais il faut que la facture soit payée par ceux qui en profitent.

Le centre-ville actuel n'est plus un lieu de rencontre «naturel» pour les citoyens.  Pourquoi dépenser tant d'argent pour les y forcer?  Qu'est-ce que la population y gagne?

Le pire c'est que malgré toute cette animation, il y a toujours autant, sinon plus, de locaux vides et ces activités ne semblent pas avoir augmenté l'achalandage et les revenus des commerces.  Alors pour le dynamisme, je voudrais voir l'étude qui prouve ce fait.

«Un endroit que tous les citoyens pourront fréquenter pour les 50 ou 100 années à venir.»  Encore une fois, des paroles vides de sens qui ne sauraient justifier des dépenses qui se chiffrent dans les millions $.  Je suis certain que les gens qui ont construit le parc Miner croyaient des choses similaires, mais 50 ou 100 ans plus tard on ne tient même plus compte de cette place publique au centre-ville.  Où est l'étude qui dit que le marché public ou les spectacles extérieurs ne peuvent se tenir dans le parc Miner?  On ne veut pas combler les besoins des gens qui seront là dans 100 ans, on veut combler ceux des gens d'aujourd'hui.  Comment cette place publique accomplira ça?  On dit qu'il y a aura une patinoire, mais ils en ont déjà installé une à cet endroit et personne ne l'utilisait, alors sur quoi s'appuie-t-il pour croire que les citoyens agiront différemment dans le futur?  Comment peut-on compétitionner avec la patinoire du lac Boivin, l'autre place publique?

C'est facile de dire que nos idées sont celles de visionnaires, encore faut-il le démontrer.  En tout cas, si nos conseillers devaient aller chercher leurs emprunts à la banque comme tout le monde, ce n'est sûrement pas avec des «Je suis sûr que ça va marcher» qu'on leur prêterait les fonds nécessaires pour leurs projets.

3 commentaires:

  1. Avez-vous remarqué la nouvelle phrase utilisée par le maire? "Nous on travaille avec le Gros Bon Sens". On l'a ou on l'a pas le Gros Bon Sens, M. le maire. Ça ne s'achète pas non plus. Quand on en a, on n'a pas besoin de s'en venter; tout le monde le voit.

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  2. bravo à la plante verte no 2

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