mardi 3 mai 2011

Mauvaises estimations

Le contrat pour la nouvelle piste cyclable au Parc Daniel-Johnson a été accepté à la dernière séance du conseil.

Une dépense de 600 000 $ a été prévue pour ce travail et le montant final de la soumission acceptée est de 300 000 $. Une bonne nouvelle? Pas si sûr. En fait, je m'explique mal pourquoi aucun conseiller ne réagit face à de tels écarts.

Car ce n'est pas la première fois que ça arrive. La réfection du pont Moutain avait été estimée à 4,3 M $ alors que la soummission la plus basse était de 6,5 M $. Le CINLB, la ferme Héritage Miner ou l'achat du golf sont d'autres exemples de projets dont la valeur a grimpé énormément. Mais depuis ce temps, beaucoup sont maintenant sur-évalués, tels l'aréna, les terrains de baseball et maintenant la piste cyclable.

Dans les cas de sur-évaluation, la réaction première est de croire qu'on économise. Or, nous n'économisons rien. Au mieux, nous payons le juste prix.

Trois questions que les conseillers devraient se poser:

  1. Pourquoi payons-nous des professionnels pour des estimations qui s'avèrent fausses? Ces gens devraient être redevables.

  2. Est-ce que nous pourrons se fier à la prochaine estimation lorsque nous étudirons un futur projet afin de prendre la meilleure décision qui s'impose?

  3. Finalement, voyant que la Ville est prête à payer le double de la valeur réelle pour un projet, est-ce que les soumissionnaires n'en mettent pas un peu plus, «juste au cas où»? Ont-ils vraiment fournit la plus basse soumission qu'ils pouvaient faire?

De mauvaises prévisions budgétaires est un signe de gens mal préparés. Le fait qu'aucun conseiller ne pose de questions à propos de ces estimations renforcit l'image d'un conseil qui accepte aveuglément tous les projets qui leur sont présentés, sans étudier les dossiers avec le sérieux qu'ils méritent.


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