mercredi 30 novembre 2011

Serges Ruel

Ce blog fait suite à celui-ci.

«On a un devoir de léguer des choses à la population.  Je pense qu'il s'agit d'un projet d'avenir, qui va bénéficier à la population pendant des années. Comme c'est un projet pour le long terme, je trouve ça normal qu'on le finance à long terme.»

«Ce sont des infrastructures qui vont durer pendant de nombreuses années. Si on écoutait ceux qui veulent qu’on paye tout cash, le citoyen qui arriverait dans deux ou trois ans ne payera pas pour en bénéficier»

− Serges Ruel, à propos de la place publique

Les propos de Serges Ruel démontre bien son incompréhension du fait qu'un jour tout doit se payer.  La première citation est une de ces phrases vides de sens qui n'amène rien au débat:  «On a un devoir de léguer des choses à la population.»  Bâtir quelque chose et le «donner» avec la facture (via l'endettement), ce n'est pas un leg pour les générations futures, c'est une vente forcée.  Imaginez qu'à 18 ans, vos parents vous disent: «Voici les clés de la maison, elle t'appartient.»  Puis, par la suite, ils rajoutent:  «Soit dit en passant, n'oublie pas de faire les paiements de l'hypothèque.»  Il n'est pas question de leg là-dedans.  Dans cet exemple, vous pouvez toujours refuser le «don» et aller acheter la maison de votre choix.  Dans le cas de la municipalité, les générations futures ne pourront pas refuser le généreux «leg» de M. Ruel.  Si leur priorités sont ailleurs ou s'il y a un «vice caché», ils seront tout de même obligés de respecter les engagements pris par leurs prédécesseurs.

Un leg, un vrai, c'est de construire quelque chose avec l'argent déjà amassé et de dire à la génération future: «Voici ce pourquoi on a travaillé et on croit que cela vous aidera à mieux vous développer.  Nous vous faisons confiance.»  Et c'est la façon dont tout conseil devrait gérer une municipalité.

La citation «le citoyen qui arriverait dans deux ou trois ans ne payera pas pour en bénéficier» démontre bien le côté égoïste de la philosophie de M. Ruel.  Je veux profiter du cadeau aujourd'hui et je laisse la facture au gens de demain; Peut-être j'y serai, peut-être que non.  Ce qu'il faut comprendre c'est que même si on paye aujourd'hui, les citoyens de demain vont encore payer.  Les investissements pour la Ville de Granby n'arrêteront jamais.  La question est de savoir s'il est mieux payer pour le futur ou pour le passé.

Avec la méthode de l'endettement, les citoyens ne réalisent pas les coûts des «legs» qu'ils reçoivent et ne posent pas de questions sur les projets présentés.  On le voit bien à Granby.  Tout va bien jusqu'à ce que la facture finisse par les rejoindre et à ce moment, ils déménagent dans la ville voisine, là où les taxes sont plus basses.  De toutes façons, ils peuvent profiter des infrastructures pareillement.  C'est là tout le drame des banlieues qui se sont formées en couronne des villes-centres et qui a mené aux fusions forcées.

En payant toutes les dépenses au comptant, on obtient la situation inverse:  En dépensant l'argent déjà accumulé, les citoyens comprennent l'effort qu'ils ont mis pour l'amasser et sont beaucoup plus exigeant à savoir comment il sera dépensé.  Une fois dépensé, ils savent qu'ils ont désormais un «investissement» (un vrai) dans leur ville.  On y pense à deux fois avant de déménager dans une autre ville où il faudra recommencer les mêmes investissements.  Par contre tout ce questionnement de la part des citoyens complique le travail des politiciens qui doivent vendre et justifier chaque projet.

Ajouter à ça le fait qu'en payant comptant on économise au moins 50% sur les coûts, je ne peux même comprendre pourquoi je dois encore expliquer ces propos pour la énième fois.

4 commentaires:

  1. bravo à la plante verte numéro 1 !

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  2. Dette, dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette,dette, Merci beaucoup de nous aider a baisser nos taxes......

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  3. CHARADE: Mon premier est une note de la gamme
    Mon second est l'action d'une cloche
    Mon tout renvoie un son en augmentant sa durée ou son intensité. C'est ce que font certains conseillers lors de leurs réunions du conseil. C'est moins exigeant que de raisonner.

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  4. « Il n’est de pire pauvreté que les dettes. »

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