mercredi 19 octobre 2011

C'est qui «nous»?

Je veux d'abord remercier Ugo Giguère pour l'excellent article à propos des assurances du chalet du golf Miner. Qu'est-ce qu'il a d'extraordinaire son article? C'est le maire qui répond. Et ça paraît. Voici comment ont peut en apprendre lorsqu'on fait parler les gens:

Pour lui, il n’était pas question que la municipalité réclame la somme ou se mêle de la façon dont l’argent devait être investi. «Quand ils (les administrateurs) ont reçu le chèque, ils ont eu la décence de nous dire ce qu’ils comptaient faire et c’était correct pour nous», affirme le maire.

C'est qui «nous»?

Intuitivement, tout le monde répond: «le conseil». Or, ce n'est pas le cas. Comment je le sais? Parce que je leur ai demandé.

Qui s'intéresse à ce qui se passe à Granby?

La raison pour laquelle cette nouvelle est sortie, c'est parce que j'ai invité tout le monde à la commenter. Marie-France Létourneau, Michel Laliberté et Ugo Giguère pour les journalistes. Mais j'ai aussi invité 8 des 10 conseillers à faire un suivi sur le sujet (je n'ai pas trouvé d'adresse de courriel pour Mme Brodeur-Comeau et M. Choinière).

Le but était de voir qui s'implique vraiment dans les dossiers lorsqu'un citoyen les informe d'une situation ... disons ... douteuse.

Premièrement, quatre personnes m'ont contacté. Éliette Jenneau, qui a eu l'avantage que je la rencontre en personne, mais elle a été la conseillère qui s'est montrée la plus inquiète par la situation et elle a pris beaucoup de notes. Pascal Bonin m'a envoyé un courriel pour me dire «Les questions seront adresse a qui de droit». Ugo Giguère m'a aussi contacté pour discuter longuement de la situation. Un point pour l'effort va à Pierre Breton (le golf est situé dans son quartier) qui m'a répondu, mais qui a visé à côté du but:

«Bonjour, Pour l’avenir, je vous avise que toute correspondance à mon attention doit être envoyée à l’adresse courriel mairie@ville.granby.qc.ca et mentionner que le message s’adresse à moi. Merci de votre compréhension.»

(J'ai envoyé le courriel à son travail - comme à tous les autres conseillers - car la Ville ne fournit pas d'adresse courriel à ses conseillers!? Bienvenue en 2011!)

Rien de la part de mon conseiller, Michel Mailhot; rien d'Yves Pronovost, le conseiller responsable du sport et des loisirs.

Finalement, c'est qui «nous»?

Ce qui me ramène à la question original: C'est qui «nous»? Car Éliette Jenneau n'était pas au courant que le chalet n'était pas assuré par la Ville et encore moins que le golf avait reçu une réclamation d'assurance. Et le commentaire de Pascal Bonin nous laisse croire la même chose. Si ces deux conseillers n'était pas au courant de la situation, tous les autres ne l'étaient pas plus. Alors, lorsque le maire dit:

«Quand ils (les administrateurs) ont reçu le chèque, ils ont eu la décence de nous dire ce qu’ils comptaient faire et c’était correct pour nous»

C'est qui «nous»? «Nous», c'est le maire et une poignée de hauts-fonctionnaires. Pour les conseillers, c'est need-to-know basis. Et, apparament, le conseil n'a pas besoin de savoir que les administrateurs du golf ont reçu une subvention de la part de la Ville pour acheter 230 000 $ d'équipements. Vous vous dites: «C'est pas grave, c'est la Ville pareil.» Dire ça revient à dire qu'il n'y aurait pas de problème si le conseil donnait une subvention, disons, à la Ferme Héritage Miner pour réparer ses bâtiments (qui appartiennent à la Ville) et que cette dernière donne une partie de son chèque pour que, disons, les loisirs de Granby puisse refaire ses terrains de soccer. On voit tout de suite que cette dépense n'est pas autorisée par le conseil, mais par la Ferme Héritage Miner. C'est tout à fait inacceptable.

Lorsque le maire dit qu'«il n’était pas question que la municipalité réclame la somme ou se mêle de la façon dont l’argent devait être investi», est-ce vraiment le voeu du conseil? Grâce au système de transparence de Richard Goulet, nous ne le saurons jamais.

Un conseiller allumé devrait être offensé de se faire jouer dans le dos comme ça. Jamais il n'a été question de subventionner l'achat d'équipements pour le golf. Mais que peuvent faire les conseillers maintenant? L'argent est déjà dépensé, ils n'ont pas vraiment le choix d'accepter la décision. En fait, si je ne serais pas là, ils ne l'auraient jamais su. Nous verrons bien si les conseillers feront preuve de leadership ou s'ils se laisseront traiter en yes man qui sont là pour faire joli en séance publique.

Et si le conseil ne sait même pas ce qui se passe en Ville, croyez-vous que les 75 % des répondants du sondage du Journal l'Express se disant satisfaits du travail accompli par l’appareil municipal sont plus au courant?

1 commentaire:

  1. Le principal problème des Granbiens c'est l'indiference .On se fout de ce qui se passe à l 'hôtel de ville.La preuve :a peine 50 personnes iront signer le registre contre l'achat de l'incubateur industriel. Le maire de St. Alphonse: Clement Choiniere a obtenu 1 million de dollars du gouvernement fédéral en subvention pour son parc industriel et 1.5 million a été paye comptant par la municipalité.
    (3500 citoyens) contre (65000 pour Granby) .quand le maire et ses plantes vertes demandent aux citoyens de débourser 3.5 millions au total pour acquérir une bâtisse avec des vices de construction en plus de pas avoir, été capable de monter un plan financier pour obtenir au moins 1million en subvention pauser vous quelques questions en prenant votre bière et en regardant votre Canadien....

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