lundi 29 août 2011

Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

Les journalistes me déçoivent terriblement. Je crois qu'ils viennent de descendre encore d'une coche.

En lisant l'article sur le spectacle Granby en fête de La Voix de l'Est, je m'attends à y lire de nombreux de commentaires positifs. C'est facile: Un journaliste se promène durant une journée complète − parmi 40 000 personnes − et accroche des gens au hasard pour leur demander comment ils aiment l'animation, les spectacles ou les feux d'artifices, alors vous trouverez facilement suffisamment de commentaires positifs pour écrire 4 ou 5 pages.

Mais en lisant l'article, on se rend compte qu'il n'y a que 4 commentaires provenant des visiteurs. Ce n'est pas un mal en soit, probablement les commentaires représentatifs de tous ceux qui ont été émis. Or, il y a un commentaire venant d'un «authentique» spectateur, un autre venant d'un employé qui a monté la scène, et deux autres commentaires qui viennent de l'organisateur de la journée et ces deux commentaires commencent ainsi: «Il y a quelqu'un qui m'a dit ...»

Naturellement, je ne vous parlerais même pas de ça, si ce ne serait qu'on s'est aventuré sur un terrain politique: «Il y a même quelqu'un qui m'a dit qu'après une journée comme ça, il était quasiment content de payer ses taxes.» En lisant cette phrase, je me remémorais les beuglements de M. Pronovost et j'avais bien le goût moi aussi de rire de cette relation boîteuse entre un compte de taxes et un party, une opinion émise par on-ne-sait-pas-qui.

Apparemment, nous en sommes rendu là. Nos journalistes n'informent plus, ils rapportent les rumeurs. Alors j'ai décidé de partager avec vous les choses qu'on m'a dites, mais que je n'ai pas pu vérifier. Vous allez peut-être comprendre pourquoi je ne vois pas Richard Goulet du même oeil que certains autres citoyens. Il n'y a pas de preuves irréfutables des propos qui suivent, mais je choisis de croire qu'ils sont véridiques car ils correspondent aux prises de décisions que je vois aujourd'hui et les sources semblent assez sérieuses, nombreuses et diversifiées (car j'en ai entendu bien d'autres). Alors, sachant que la seule chose qui est vrai dans ce qui suit est que quelqu'un me l'a dit, voici une liste de propos qui m'ont été rapporté au cours des années:

Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

que Richard Goulet a déjà fait faillite. La source de cette information serait un membre de la famille de Richard Goulet. Ce qui semble confirmer cette rumeur est aussi ce commentaire laissé par une personne anonyme sur un de mes blogs qui pose la question suivante: «Pourquoi ne pas pousser vos investigations plus loin et aller voir ce qui est advenu de la Boulangerie paternelle lorsque Richard Goulet en a pris la relève?»

Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

que le travail de Richard Goulet chez Labatt était de se promener de taverne en taverne afin de promouvoir la visibilité de ses produits. Prenant une petite bière ici et là avec les clients, il en serait devenu alcoolique (un problème qui serait résolu aujourd'hui).

Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

que Richard Goulet est responsable de l'achat du monorail qu'il y avait au zoo. Apparamment, ce fût l'un des pires achats du zoo, un deal que Richard Goulet aurait finalisé sur le coin d'une table dans une taverne. Rien ne fonctionnait avec ce monorail et chacune de ses composantes a dû être changées au moins une fois dans un court laps de temps. Un projet qui s'est révélé extrêmement coûteux pour le zoo.

Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

que Richard Goulet a été président de la Société zoologique qu'une seule année. Il n'aurait pas été réélu parce qu'il était considéré comme trop dépensier.

Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

que Richard Goulet a déjà été associé dans un bureau d'assurances. Ses associés l'aurait jeter dehors car il était trop dépensier.

Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

que les infrastructures actuelles pour le parc Louis-Choinière ne sont pas adéquates pour le bâtiment qu'on va y bâtir. Ce projet n'est qu'une excuse pour «forcer» la Ville a amener les infrastructures dans ce coin, qui desserviraient aussi le projet de développement résidentiel dans le golf Granby-St-Paul. On parle de dizaines de millions de dollars pour ces infrastructures.

Je n'ai jamais partagé ces rumeurs avec les journalistes parce que lorsque je leur demandais de faire des recherches sur des dossiers municipaux qui sont d'actualité, ils refusaient de le faire sous prétexte que je n'avais pas de preuves, alors imaginez pour des rumeurs qui datent de 20 ou 30 ans. Mais apparement, les rumeurs sont devenues une bonne source d'information, du moins lorsque c'est positif.

Finalement, je vous laisse sur cette lettre d'opinion que j'avais écrite à La Voix de l'Est au sujet de leur article sur les refoulements d'égouts:

Le choix des mots

«Le maire répond aux victimes des inondations». Voilà comment j'aurai titré l'article concernant les refoulements d'égout de La Voix de l'Est de samedi dernier au lieu de «La Ville répond à ses détracteurs». Naturellement, mon avis est biaisé et un titre plus neutre aurait peut-être été «Le maire répond à ses citoyens».

Un détracteur c'est quelqu'un qui cherche à rabaisser le mérite de quelqu'un ou la valeur de quelque chose. Dire que «la Ville répond à ses détracteurs» signifie qu'il y a Granby des gens qui tentent de rabaisser la Ville; ce qui est archi-faux. Au pire, on peut dire que Richard Goulet a ses détracteurs, mais pas la Ville de Granby. De mon point de vue, il n'y a que des dénonciateurs, c'est-à-dire des gens qui attaquent en révélant les lacunes de sa gestion et ce groupe augmente sans cesse. Contrairement à ses partisans qui se font de plus en plus rare.

Malgré tout, les articles de certains médias nous donnent toujours une impression que notre maire est une victime qui doit être protégée de ses «détracteurs». Malgré que nos journalistes ont rencontré notre maire plusieurs fois après les inondations, on a patiemment attendu une conférence de presse qui s'est donnée un mois plus tard pour écouter ses réponses. Avec tout ce temps de préparation, on pourrait s'attendre à ce que nos journalistes confrontent notre maire, qu'ils soient un peu plus exigeant. Alors que notre maire nous dit que la Ville n'est pas responsable, il nous dit que nous allons devancer certains travaux. Malgré que la Ville n'est pas responsable, le maire nous sert son excuse habituelle: c'est la faute aux administrations précédentes. Mais si les administrations précédentes n'ont pas fait leur boulot correctement, ça signifie que la Ville est responsable. La Ville de Granby, ça ne se résume pas à Richard Goulet.

On nous dit que «La Ville répond». Or un autre représentant de la Ville, le conseiller Bonin, a accusé la Ville – ou plutôt, le conseil actuel -, un mois auparavant, d'avoir une responsabilité dans ces inondations car on n'aurait pas respecté les secteurs prioritaires dans la réfection des infrastructures. Pire encore, les secteurs visés par M. Bonin ne font même pas partie des secteurs où M. Goulet prévoit investir dans les 10 prochaines années. Malgré cela, aucun journaliste n'a daigné confronter M. Goulet avec ces propos, des accusations pourtant graves.

Richard Goulet justifie la non-responsabilité de la Ville en nous disant que ces pluies n'arrivent qu'à tous les 55 ou 100 ans. Alors que ces pluies se sont abattus au moins 3 fois cette année, il a le culot de nous dire, avec le plus sérieux du monde, que la dernière fois où il a plu aussi fort, c'était … il y a 35 ans! Je sais que j'ai une connaissance supérieure à la moyenne en mathématiques, mais je ne peux pas m'imaginer que les citoyens (journalistes inclus) ne peuvent pas voir le ridicule de ces propos. Il est aussi troublant de voir qu'il semblerait que les cieux n'ont déversé leurs eaux que sur Granby. Ou, s'il a plu ailleurs, il semblerait que les infrastructures des municipalités avoisinantes ont été capables d'absorber les surplus d'eau. Une autre belle question que nos journalistes auraient pu poser.

Et le comble, à peine deux jours plus tard, ça déborde encore. Des pertes pour les commerces, même une fermeture. Personnellement, ça ferait la manchette de mon quotidien. La Voix de l'Est a plutôt choisit les «malheurs» de Cowansville: 4 jumelés seront construits parmi des résidences unifamiliales. Horreur! Il faut dire qu'UN citoyen a écrit une lettre d'opinion pour s'en plaindre, alors qu'à Granby, ils ne sont qu'une dizaine à dénoncer régulièrement la gestion de Richard Goulet et du conseil en général.

Denny O'Breham
Granby



5 commentaires:

  1. Vous qui possédez une bonne logique M. O'Breham savez très bien que lorsqu'un édifice n'est pas soutenu par une base solide et une structure bien équilibrée, il finit par s'effondrer. Il ne peut résister longtemps aux diverses intempéries malgré tous les efforts déployés par les constructeurs pour colmater les brèches. Il est facile de constater que l'édifice que Richard Goulet a échafauder en tant que maire prend l'eau, les murs s'effritent et la structure commence à vaciller dangereusement. Il faut juste être patient. Je comprends votre désarroi de voir l'inertie de tous ces gens qui pourraient (par leur travail ou leur rôle) sensibiliser et informer les citoyens adéquatement afin qu'ils s'affirment dans leurs choix de société et qu'ils prennent position face aux décisions des élus. Mais voilà... ça se passe de cette façon actuellement. Chacun pense qu'il peut faire ce qu'il veut sans en subir les conséquences. On ne se sent plus responsable (notre maire lui-même nous en donne l'exemple: c'est jamais de sa faute). Nous sommes dans la "tour de Babel" d'une fin de cycle. Vous vous rappelez ce qui en est advenu de cette tour. Vous possédez un code moral et une éthique que beaucoup de gens et particulièrement nos dirigeants n'ont plus. N'a-t-il pas été prédit (Nostradamus)que viendrait une époque ou les pires bandits gouverneraient et que les prisons déborderaient. N'est-ce pas ce qui se passe aujourd'hui? Alors que fait-on lorsqu'on ne peut plus descendre plus bas? On finit par comprendre après bien des souffrances et de la désolante noirceur que l'air est plus pur en haut et on se décide à remonter. Ça viendra! Pour certains ça se fera rapidement, pour d'autres ça se fera lentement et pour d'autres enfin ce sera très très long avant de voir clair et de comprendre qu'ils vivent les conséquences de leur actes.

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  2. Il y a quelqu'un qui m'a dit ...

    qu'en juillet 1985, Richard Goulet a produit une auto course de Formule 125 "Grand Prix Labatt de Granby" (non- championnat) dans les rues du parc industrielle de Granby.


    Financièrement, la cours était un désastre. Elle a couté des milliers de dollars á Labatt et personne, ou presque personne, y assistait.

    Faites vos recherches: La Voix de l'Est ou La Nouvelle Revue ou CHEF AM. Mieux encore, parlez avec Richard Goulet.


    http://www.autocourse.ca/archives/track-archives/granby/1985-granby.htm

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  3. Je l'avais déjà entendu celle du Grand Prix Labatt de Granby, mais elle m'était sorti de l'idée. On ne peut pas tous les retenir, il y en a tellement!

    Pourtant, j'aurais dû m'en rappeler, car ce Grand Prix m'avait marqué à l'époque (j'avais 13 ans). J'étais tellement excité de savoir qu'il y avait des voitures de course dans les rues de Granby. Je n'avais pas les moyens d'aller assister à un tel événement à l'époque, mais je rêvais d'y aller dans les éditions futures. L'annulation, l'année suivante, fût une grande déception pour moi. Apparemment, ce ne sera pas la dernière déception que Richard Goulet aura pour la ville de Granby.

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  4. Mr O'breham ,je lis régulièrement vos commentaires sur l'administration municipale de Granby . Cependant je suis en parfait désacord avec l'orientation nouvelle que vous voulez lui donner en lancent des rumeurs personnelles contre Richard Goulet .Il faut juger son administration et ses décisions se rapportant à la ville .Bien sur ,Il est un horrible administrateur ,j'en conviens et il va couter une fortune aux Granbiens ,mais de Grace élever vos écrits pour ne pas en arriver à une campagne de salissage personnelle qui n'avance en rien le débat .

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  5. @Anonyme, 2 septembre 2011 20:22

    Le débat? Quel débat? J'ai plutôt l'impression que je parle seul avec une réponse ici et là de mon interlocuteur favori: «Anonyme».

    Le but de mon blog du 29 août était de dénoncer les articles-bonbons de nos journalistes qui n'osent pas poser les questions qui dérangent à notre maire (Le dernier en lice est cet article de l'Express). En fait, on dirait plutôt des textes rédigés par l'attaché de presse du maire, consciencieusement préparés. Que dire de l'absence de caricature qui, généralement, ont tendance à ridiculiser les élus en places? Apparemment, « il s'en passe des choses à Granby»; Ça ne paraît pas dans la couverture médiatique.

    Que connait-on de Richard Goulet? Qu'a-t-il fait de si extraordinaire dans sa vie pour mériter une telle confiance aveugle? Je n'avais jamais entendu parlé de Richard Goulet avant qu'il soit élu et, depuis son élection, comme vous le voyez, je n'entends rien de positif.

    Le débat, c'est en 2009 qu'il aurait dû avoir lieu. J'essaye de le stimuler encore et toujours. Relisez le blog «Aurons-nous des élections?» pour voir comment les choses ont peu changé, alors que tout ce qui est dit dans ce blog est toujours d'actualité et c'est même pire avec les terres Miner, le golf, la bibliothèque et la place publique. Malgré qu'il y a eu des élections, s'il n'y en aurait pas eu, le «débat» aurait été aussi vide.

    Novembre 2013 arrivera beaucoup plus vite qu'on le croit. Y aura-t-il des élections? Y aura-t-il un débat? Voyons ce qu'en pense M. Goulet:

    «Sera-t-il du prochain rendez-vous électoral? Le principal intéressé se donne du temps pour annoncer ses intentions. "Actuellement, ça va bien", dit-il avec le sourire.»

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