samedi 20 mars 2010

Le centre-ville

En 2007, lorsque je m'étais présenté aux élections municipales, on avait fait la manchette avec une chose que j'avais dite: "Le problème au centre-ville, c'est les gens du centre-ville".  Que de gens ont été offensés par ces propos.  Je me souviens, Richard Goulet avait dit: "Ça ne se dit pas ces choses-là".

Aujourd'hui, je persiste et signe.  Je maintiens toujours que le centre-ville est un quartier comme un autre à Granby et qu'il revient à ceux qui en sont propriétaires de le valoriser selon leurs goûts et leurs intérêts.  Pour ce quartier, on le sait, c'est principalement un quartier commercial.  Richard Racine nous propose un excellent texte relatant le manque d'implication des commerçants dans les discussions entourant la revitalisation du centre-ville.

Cela veut dire une de trois choses:
  1. Les commerçants sont satisfaits du centre-ville actuel et ne voient pas l'intérêt d'y investir davantage
  2. Les commerçants sont opportunistes et espèrent que quelqu'un d'autre fera (et financera) l'ouvrage pour eux
  3. Les commerçants sont désabusés et manque de dynamisme
La première chose pour le conseil de ville est d'identifier lequel de ces trois énoncés décrit le problème du centre-ville.  Se cacher la tête dans le sable et se donner mutuellement des tapes dans le dos ne fait pas avancer les choses.  Garrocher de l'argent, ne résoud pas les problèmes non plus.  Personnellement, j'ai peu d'espoir en ce que pourra réaliser la Fondation Rues Principales.  Non pas que ces gens ne peuvent pas nous aider.  Mais un médecin ne peut pas soigner une personne qui ne veut pas guérir ou, pire encore, qui ne reconnaît même pas qu'elle est malade.

L'initiative individuel:  source de la solidarité

Il y aussi cette lettre de M. André Beauregard qui démontre bien l'incompréhension par certains, dont notre conseil de ville, de l'importance de laisser libre cours à l'expression individuelle de chaque membre d'une société.

Je résume aussi une portion de la lettre de M. Philippe Lussier, parue aussi dans La Voix de l'Est d'aujourd'hui, qui nous donne les 4 façons de dépenser de l'argent:
  1. Dépenser son argent pour soi-même; on s'assure du rapport qualité/prix
  2. Dépenser son argent pour quelqu'un d'autre; on se préoccupe du prix seulement
  3. Dépenser l'argent des autres pour soi-même; on se préoccupe de la qualité seulement
  4. Dépenser l'argent des autres pour autrui; on ne se préoccupe ni de la qualité, ni du prix
Pour M. Beauregard - et notre conseil de ville - mettre l'argent de tous dans le même tas et le redistribuer fait preuve de solidarité, d'équité et de partage.  Malheureusement, cela entraîne plutôt la méfiance, l'injustice et l'égoïsme.  L'aréna en est un bon exemple:
  • Le conseil fait partie de la 4e catégorie et ne se soucie pas des besoins réels de la Ville (4 glaces) et les coûts ne sont pas importants puisque c'est subventionné par le provincial et le fédéral.
  • Les utilisateurs de l'aréna font partie de la 3e catégorie et ne se soucie pas des coûts car ce qu'ils obtiennent vaut beaucoup plus que ce qu'ils payent: Il faut donc la 3e glace dès maintenant, peu importe les coûts, peu importe comment coûtera la 4e plus tard.
  • Ceux qui n'utilisent pas l'aréna font partie de la 2e catégorie et voient seulement l'argent sortir de leurs poches avec peu en retour.
Peut-il y avoir plus de méfiance et moins de solidarité dans notre communauté qu'aujourd'hui avec la saga de l'aréna?  Et nous sommes tous à blâmer.  Il faut se sortir de ce système qui sort le pire de chacun d'entre nous.

Avec le centre-ville, à plus petite échelle, on s'en va dans la même direction.  Le conseil dépense de façon insouciante l'argent d'une majorité pour combler les besoins d'une minorité qui ne s'implique absolument pas dans la résolution du problème.

La solidarité, ça commence avec l'action d'un petit groupe d'individus, souvent un seul.  Et c'est ça que le conseil doit encourager.  Pas en donnant de l'argent, mais en facilitant l'aspect bureaucratique de ses actions (loi, permis, zonage, etc.) et en favorisant les contacts qui peuvent l'aider (fonctionnaires, élus, gens d'affaires, etc.).  Le financement c'est l'obstacle crucial que doivent absolument surmonter ces individus pour réussir:  convaincre les autres d'investir dans leurs projets.  Des gens comme ça, c'est ça qui donne le goût aux autres de les suivre et qui crée la solidarité tant recherchée, c'est du leadership démocratique.  Une solidarité "forcée" où on pige dans les poches des gens et on se dit qu'ils comprendront plus tard tout le bien qu'on fait pour eux, c'est de la dictature autocratique.

Tour de communication

Sur une autre note, j'aimerais mentionner un autre sujet, soit la tenue d'une assemblée publique concernant une dérogation "mineure" demandée par la Ville de Granby elle-même pour l'installation d'une tour de communication au 735 Dufferin (l'ancienne mairie du Canton).  Je ne sais pas si c'est pour une nouvelle tour ou pour rendre conforme celle déjà existante.

Personnellement, je ne suis pas un fan du pas dans ma cour et ce genre de tour ne me dérange pas vraiment, mais si cette situation se présenterait dans mon secteur je m'imformerais tout de même.  Surtout que je qualiefierais la dérogation comme étant majeure:

La demande de dérogation mineure vise à autoriser une tour de communication à:
  • 2 m d'un bâtiment principal considérant que la norme est établie à 30 m;
  • 34 m de la ligne avant du terrain considérant que la norme est établie à 61,5 m;
  • 48 m et à 13 m des lignes latérales du terrain considérant que la norme est établie à 61,5 m.
Avec des dérogations aussi loin des normes établies, aussi bien dire qu'il n'y a pas de règlement.  Ceci pourrait même créer un précédent pour l'installation d'autres tours ailleurs sur le territoire.  Si les résidents du secteurs ne veulent pas se retrouver dans la même situation que ceux du parc Richelieu, c'est le temps de parler.

L'assemblée publique se tiendra lors de la séance du conseil du mardi 6 avril 2010 à 19h.  Je vous suggère de vous informer sur le sujet auprès de la Ville avant l'assemblée publique. 

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