mercredi 3 mars 2010

45 000 $ jetés dans la Yamaska

La Ville de Granby donnera 45 000 $ aux producteurs de la série Yamaska pour financer des scènes extérieures filmées à Granby.

Soyons honnête:  la somme peut sembler dérisoire, soit environ 1 $ par électeur.  Si cette dépense était la seule du conseil actuel qui soit discutable, nous n'en parlerions même pas.  Mais ce n'est pas le cas et cette dernière décision démontre bien comment les choses fonctionnent désormais à Granby.

Premièrement, comme je l'ai toujours dit, lorsqu'on dépense sans compter, comme le conseil le fait depuis 4 ans, on attire tous les gens qui veulent profiter de la manne.  En effet, ce sont les producteurs de la série qui ont approché la Ville pour leur suggérer d'investir dans leur projet.  Le gain pour eux sera de pouvoir filmer plus de scènes extérieures, un luxe difficilement accessible pour les producteurs québécois.  Donc, Granby subventionnera la télé québécoise, probablement la seule retombée positive de cette transaction.  Mais est-ce bien le mandat du conseil de la Ville de Granby de financer un projet culturel de niveau provincial?  45 000 $ divisés par tous les québécois nous aurait coûté bien moins cher à chacun d'entre nous.  Mais l'argent tombe bien plus facilement des poches de Granby que de celles du Québec.

Deuxièmement, si un producteur vous approche parce qu'il veut filmer sur votre propriété privée, auriez-vous tendance à demander à être payé pour le dédommagement ou diriez-vous que vous êtes d'accord à la condition que VOUS les payez?  Poser la question, c'est y répondre.  On pourrait comprendre que la Ville donne la permission sans exiger de frais (malgré certains coûts comme la sécurité accrue par exemple), mais de là à payer pour s'assurer que cela se fasse, ça semble exagéré.

Finalement, le conseil espère avoir des retombées publicitaires de cette démarche.  A-t-on fait des études pour déterminer la valeur de ces retombés, comme nous l'aurions fait si nous acheterions un spot publicitaire?  Ça ne semble pas être le cas.  Comment allons-nous évaluer la valeur de ces retombés (monétaire ou autre)?  Il ne semble y avoir aucun mécanisme en place.

Est-ce qu'une scène avec la bibliothèque ou la mairie en arrière plan aura vraiment un effet sur les gens qui regarde l'émission?  Sincèrement, je crois qu'une publicité du zoo de Granby - ou même celle d'un autre commerce de Granby, comme celle d'un restaurant par exemple - durant la pause commerciale aura un plus grand impact sur l'achalandage à Granby.  Ce qui m'amène à dire ce que j'ai toujours dit:  Une ville n'est pas bâtie par ses élus mais bien par le dynamisme de ces citoyens.  Blâmer les élus parce qu'il ne se passe rien, c'est ridicule.  Des gens comme Richard Goulet ne font que transférer l'argent des poches de tous les citoyens vers les poches de quelqu'uns (et pas nécessairement des citoyens) et encourage la dépendance des citoyens envers l'état, un signe flagrant d'un manque de dynamisme de la population.

Vous rappelez-vous la campagne de Granby, Ville du bonheur de Guy Racine?  Si je me souviens bien, cette campagne avait coûté 25 000 $ aux contribuables granbyens.  Et, à mon avis, toute l'attention que cette campagne a suscitée, aura probablement fait parlé plus de Granby que les scènes extérieures de Yamaska ne le feront jamais.

1 commentaire:

  1. Désolé monsieur O'Breham, mais vous n'avez rien compris! Le maire avait budgété une somme a peu près équivalente pour un événement cycliste qui n'aura pas lieu. Comme l'argent brûle ses poches il était urgent de le dépenser et les premiers qui lui ont demandé étaient les producteurs de Yamaska.

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