mercredi 22 décembre 2010

Registre à signer, 5 et 6 janvier

L'avis public d'un registre à signer pour demander qu'un emprunt de 1 003 000 $ soit soumis à un référendum vient d'être publié dans le journal.

La dépense est pour faire des travaux d'infrastructure dans le «secteur 1A des terres Miner». Ayant vendu les terres Miner cette année, nous avons reçu 1 M$ en «cash down». Peut-être devrions-nous se servir de cet argent pour continuer de financer les dépenses que ce développement engendre plutôt que de refaire un emprunt?

Je vous rappelle que s'il y a suffisamment de signature (1227), le conseil doit réévaluer le dossier et peut choisir ne pas faire la dépense ou bien la payer comptant. Dans les 2 cas, un référendum n'est pas nécessaire. Il faut dire aussi qu'un référendum coûte 300 000 $; Pour une dépense de 1 M$, ça peut faire réfléchir sérieusement le conseil.

Date: 5 et 6 janvier

Heure: 9h à 19h

Lieu: Hôtel de ville, 87 Principale, Granby

Il y en aura deux autres à signer les 13 et 14 janvier suivants, cette fois pour un montant total d'emprunt d'environ 16 M $. L'avis public n'a pas encore été publié.

lundi 13 décembre 2010

Analyse des 5 dernières années

Les tableaux suivants sont tirés des chiffres provenant des budgets 2007-2011, tel que présentés dans le journal L’Express, éditions du 7 décembre 2007, 10 décembre 2008, 23 décembre 2009 et 8 décembre 2010.

Le tableau 1 représente les dépenses de fonctionnement, c’est-à-dire celles qui donnent des services aux citoyens et qui n’apportent aucune valeur ajoutée à la Ville de Granby.

Dépenses incluses :

  • Administration générale
  • Sécurité publique
  • Transport
  • Hygiène du milieu
  • Santé et bien-être
  • Aménagement, urbanisme et développement
  • Loisirs et culture
  • Électricité
  • Frais de financement
  • Affectations
  • Financement à long terme des activités financières

Dépenses exclues :

  • Remboursement de la dette à long terme
  • Transfert aux activités d’investissement

Tableau 1

Depuis 2007, il y a une constante augmentation qui est de 7,8% annuellement, ce qui dépasse largement les taux d’inflation.

Dans le tableau 2, on regarde l’inverse du dernier tableau, soit les investissements dans les immobilisations payés par la Ville de Granby depuis 2007:

  • Remboursement de la dette à long terme
  • Transfert aux activités d’investissement


Tableau 2

Depuis 2007, il y a une tendance à diminuer la part servant à payer les investissements fait par la Ville de Granby et ce, malgré qu’il y ait eu 2 augmentations majeures des comptes de taxes en 2007 et 2010. En fait, en 2009, la part payée est comparable à ce que la Ville payait il y a 10 ans.

Le tableau 3 illustre les emprunts contractés par la Ville de Granby. Un montant approximatif de 10 millions $ a été ajouté aux 15,02 millions $ prévues pour l’année 2010 (pour l’ajout fait en cours d’année, dont l’aréna). Le montant de 8 millions $ pour l’année 2007 est estimé (l’achat des terres Miner).


Tableau 3

Encore une fois, il y a une nette tendance à augmenter les emprunts depuis 2007 pour faire les investissements.

Finalement le tableau 4 montre le cumulatif de la dépense Frais de financement pour les années 2007-2011.


Tableau 4

On note que depuis 2007, plus de 17 millions $ ont été dépensés pour financer la dette. En assumant que la moitié de cette dette soit à la charge de l’ensemble des citoyens et considérant que 1¢ du 100$ d’évaluation représente environ 500 000 $, cela représente environ 3,5¢ sur le taux de taxation et n’apporte rien aux citoyens.

Questions

Comment justifier de telles augmentations annuelles des dépenses? Quand cela se stabilisera-t-il et à quel niveau?

Allons-nous payer de moins en moins les investissements que nous faisons et emprunter de plus en plus comme la tendance nous le suggère depuis les 5 dernières années?

Il semble évident que les augmentations de la valeur foncière ne soutiennent pas le rythme des augmentations des dépenses de la Ville de Granby. Est-ce qu’une augmentation du taux de taxes sera envisagée ou bien une diminution des dépenses et/ou des investissements? Si une augmentation du taux de taxes est privilégiée, quel en sera l’impact alors que les taux des autres municipalités ont une tendance à la baisse? Si une diminution des dépenses ou des investissements est privilégiée, quel sera l’impact sur la qualité de vie des citoyens?

Bref : Quel est le plan? Quels sont les objectifs financiers à atteindre? Quel est l’échéancier?

Ceci récapitule les 5 dernières années de l'administration Goulet dans le but de réaliser sa vision.  Durant cette même période de temps, le maire Duchesneau avait réaliser sa vision, soit d'éliminer la dette de la Ville de Granby, une chose que la majorité croyait impossible.  Avec Richard Goulet, après 5 ans, les dépenses augmentent toujours, nous payons de moins en moins les réalisations que nous faisons et il n'y aucun signe de stabilisation à l'horizon.

samedi 11 décembre 2010

Encore des emprunts

Bonjour monsieur O’Breham,

Savez-vous qu’il y a une séance extraordinaire du conseil lundi le 13 décembre?

Dépenses et 2 nouveaux emprunts au menu :1 003 000$ et 1 375 000$.

http://www.ville.granby.qc.ca/seancefinal2/ext-oj20101213.pdf

À vous de voir si vous voulez en informer vos lecteurs maintenant.

Il est curieux qu’à la dernière séance du conseil, le Maire n’avait pas idée qu’il devait faire cette nouvelle séance. C’est à croire que sa Vision ne peut aller au-delà d'une semaine.

Salutations!

C'est clair, non?

À noter au programme:  Déclarations des intérêts pécuniaires des membres du conseil (cela a déjà été fait la semaine dernière);  Services juridiques : Club de golf Miner + adjudication du contrat pour le chalet du golf Miner;  Finalement, le maire utilisera son droit de veto concernant un emprunt ... c'est à voir!

Tout ça ne pouvait être fait le 6 décembre dernier et ne peut pas non plus attendre à la prochaine séance ordinaire qui sera tenue ... le 20 décembre prochain!

Je vous rappelle que cette réunion ne sera pas télédiffusée; il faudra être présent pour savoir ce qui s'y passera (ou se fier à nos journalistes).  De plus, il n'y aura qu'une seule période de question, au début.

mercredi 8 décembre 2010

Les mensonges de Richard Goulet

Si vous avez écouté la séance du conseil de lundi dernier, suite à mon intervention à la période de question, vous savez que Richard Goulet m'a demandé de corriger une information sur ce site, c'est-à-dire à l'effet que la ville de Mississauga aurait emprunté 340 millions $ cette année.

Voici la confirmation qu'en date du 20 octobre 2010, Mississauga est toujours sans dette et qu'elle a une cote de crédit 'AAA' de la part de Standard & Poor's.  Vous pouvez lire l'évaluation complète ici (en anglais).

Mais voici tout de même des faits saillants de cette évaluation (traduits avec l'aide de Google):

La cote de Mississauga reflète notre opinion de l'état libre de toute dette de la ville, son économie robuste et une forte flexibilité financière.

Nous basons la cote de Mississauga, en partie sur la politique de la ville de financement des dépenses en immobilisations entièrement sur un «payer comptant». La ville a fait cela principalement en s'appuyant sur ses réserves de capitaux importants et est resté libre de toute dette, en la gardant bien de devancer ses pairs nationaux et internationaux.

[Le prochain paragraphe réflète à quel point la récession a été beaucoup plus difficile envers l'Ontario que le Québec]

Bien que la ville a résisté à la récession mieux que certaines municipalités, la faiblesse de la demande mondiale et du haut taux de change Canada-États-Unis, (...), a altéré son économie. Mississauga a connu une forte baisse de la construction en 2009, comme en témoigne la baisse de 43% la valeur des permis, et l'inoccupation des bureaux a été jusqu'à environ 12% en juin 2010 à partir d'environ 10% et 7% à la fin de 2009 et 2008, respectivement. Le taux de chômage dans la RMR de Toronto a été de 9,4% en juin 2010, qui a été relativement stable d'année en année, mais reste sensiblement plus élevé que celui de 6,7% de juin 2008. Malgré l'économie probablement plus faible, nous pensons que l'économie diversifiée et en constante évolution de Mississauga continue de soutenir la cote.

À notre avis, Mississauga a démontré des pratiques prudentes de gestion de la liquidité par le biais de politiques globales régissant toutes les facettes de ses réserves et fonds de réserve. (...) À la fin de l'année 2009, le total des réserves et fonds de réserve (...) ont totalisé 445 millions de dollars. [pour une population de 730 000 habitants]

Mississauga a généré un surplus d'environ 7% en 2009, en ligne avec la moyenne sur cinq ans.  Les maigres surplus nuisent à la capacité de la ville pour défendre sa philosophie «payer comptant» et reconstituer les réserves. Cependant, nous croyons que l'augmentation des taxes sur les propriétés de 2,3% d'impôt en 2010 ainsi que des examens continus des programmes et services devraient aider étayer la marge d'opération de Mississauga. La ville possède également une marge pour augmenter les impôts fonciers résidentiels, que nous considérons comme relativement faible en raison d'un gel des impôts de 11 ans qui s'est terminée en 2002.


Mississauga est sans dette depuis 1978.  Depuis ce temps, la population a passé de 70 000 à 730 000.  Outre l'économie ontarienne qui ne l'aide pas, les problèmes de Mississauga ne sont pas liés au fait qu'elle n'a pas emprunté, bien au contraire.  Elle est victime de son succès:  Sa fulgurante croissance fait qu'elle ne peut plus agrandir son territoire, alors elle doit le densifier.  C'est-à-dire qu'elle doit remplacer ce qui est déjà bâti par des infrastructures plus dense pour continuer sa croissance.

De plus, la ville de Mississauga a fait le choix de garder le compte de taxes peu élevé pendant plusieurs années.  CECI N'EST PAS LIÉ AU FAIT QU'ELLE PAYE COMPTANT.  Elle n'est pas obligée de le faire et cela se corrige facilement, contrairement à rembourser une dette.

Alors, monsieur le maire, cessez de propager des propos mensongers et d'attaquer les gens qui font mieux que vous.  Suivez leur exemple plutôt que de nous rabaisser à la moyenne.

mardi 7 décembre 2010

Dépenses hors contrôle à Granby

De  2010 à 2011:

Augmentation des revenus:  3 Millions $

Augmentation des dépenses courantes:  5 Millions $

Perte nette:  - 2 Millions $

Cette perte est comblée avec une hausse des emprunts.

En termes clairs:

Nous augmentons l'hypothèque pour payer l'épicerie.

Lancez un message à nos élus, signez les 2 registres contre l'endettement.

(Montant total des emprunts: 16 Millions $)

Quand: 13 et 14 janvier, 9h-19h

Où:  Hôtel de ville (87, rue Principale, Granby)

Pour plus de détails voir l'Analyse des 5 dernières années.

mercredi 1 décembre 2010

Revue de l'année 2010

«Il se passe tellement de choses que j'ai de la misère à résumer l'année en deux ou trois points», nous disait Richard Goulet le 30 octobre dernier.

Il réussit tout de même à le faire en nous mentionnant ses 3 faits  marquants:  La vente des terres Miner, l'agrandissement de l'aréna et - ce qui est le le plus marquant de 2010 selon lui - la somme record de 56 millions$ investie dans les travaux d'immobilisations, au lieu des 28 millions$ planifiés.

Je ferai ici ma propre analyse et j'irai plus loin que 2 ou 3 points.  Je noterai les objectifs fixés en 2010 (en fait, il y en a qu'un seul), les moyens entrepris pour atteindre cet objectif et les résultats obtenus en 2010. J'analyserai aussi une liste de dossiers qui sont malheureusement passés sous silence en 2010.

Objectif

Suite à mon entêtement à demander au maire qu'il nous donne des chiffres sur sa vision économique, il nous dira finalement en début d'année qu'il ne s'inquiètera pas tant que la dette n'atteindra pas 115 M$.  Tous ont compris que ce chiffre est en fait un objectif à atteindre.  On veut une dette.  Il nous faut une dette.

Moyens

C'est bien beau avoir un objectif, encore faut-il passer de la parole aux actes.  Là encore, Richard Goulet ne déçoit pas.

Augmentation de la dette

Après avoir prévu 13 M$ d'emprunt dans le budget 2010 (+ l'aréna, puisqu'on n'était pas certain de réaliser le projet), au mois de mai on apprenait que ce montant serait majoré à 19,5 M$ (+ l'aréna).

L'endettement de la Ville passera de 44 M$ (début 2010) à 64 M$ (début 2011).  À un tel rythme, nul doute que notre objectif de 115 M$ sera atteint rapidement.

Augmentation des dépenses

C'est bien beau d'emprunter de l'argent, mais encore faut-il le dépenser.

Il faut d'abord mettre les priorités en place:  Les élus auront droit à des augmentations de salaires.  Il y aura l'importance de changer les affiches de nom de rue - pour y mettre 3 gouttelettes d'eau - pour la somme de 600 000 $.  Les merveilleux terrains de baseball, au coût de 5 M$, pour garantir des services à 172 joueurs.  Une somme qui a pourtant été décriée par un conseiller et des utilisateurs qui vont en profiter.  Et comment peut-on passer au côté de notre golf, auquel les dépenses dépasseront encore les estimations.  Surtout qu'il y a un ralentissement économique dans ce domaine.

Il y en a d'autres encore, mais je les garde pour la section «dossiers passés sous silence» de ce blogue.

Résultats

Richard Goulet applique sa méthode de gestion depuis déjà 4 ans, il est temps de voir les fruits que nous avons cueillis en 2010.

Aréna

Premier point, un référendum - qui s'est avéré inutile - a dû être fait.  Si le projet aurait été correctement expliqué aux citoyens dès le départ, nous aurions pu éviter une dépense de 300 000 $.

Deuxième point, les travaux n'étaient même pas terminés que déjà on apprenait l'intérêt du privé pour une 4e glace à Granby;  un projet discuté par un conseiller et des citoyens et que notre maire avait jugé non nécessaire.

Centre-ville

On a investi beacoup d'argent pour revitaliser le centre-ville.  Mais est-ce que ça rapporte?  Pour la fête des mascottes 2010, il semblerait que non.

De plus, en mars dernier, il y a eu cette excellente lettre de Richard Racine qui dénonçait le manque d'implication des gens du centre-ville.   Le problème persiste encore.

Nous avons eu finalement le scénario de revitalisation du centre-ville au mois de mai.  Rien de très novateur et, surtout, rien pour le terrain du bar que nous avons acheté (et démoli) à grand frais.  Pourtant, Richard Goulet nous disait attendre ce moment pour nous dire ce qu'il en ferait, puisqu'il n'avait aucune raison pour faire cette expropriation qui est toujours entre les mains d'avocats.

Taxes

Le taux de taxes demeure toujours à 80¢ à Granby.  Pourtant il a diminué à Shefford; le maire de St-Alphonse a annoncé son intention de faire la même chose et on on peut s'attendre à ce que Bromont emboîte le pas dans les prochaines semaines.  Si on ne bouge pas et que tout le monde avance, est-ce qu'on recule?

En fait nous amassons tellement d'argent que nous accumulons de larges surplus.  Diminuer les taxes?  Emprunter moins?  Allons donc!  Il suffit de dépenser plus!

En septembre dernier, le Regroupement des propriétaires d'habitations locatives (RPHL) s'inquiétait de la hausse des taxes à Granby.  Le RPHL représente 1300 membres dans les Canton-de-l'Est.  Pourtant le seul maire qu'il rencontre est celui de Granby.  Il y a là un message très fort sur la qualité de la gestion de notre Ville.

Réputation

«On a mis Granby sur la carte».  La jolie phrase de Richard Goulet.  Voyons voir ce qu'on dit de nous  lorsque Granby est mis sur la sellette.

Tout a commencé cet été avec un boycott sur la ville - et même la parution d'une annonce classée - de la part des motocyclistes sur Facebook.  Il y a eu au moins 4 groupes Facebook pour dénoncer ce qui se passe à Granby, par des Granbyens, mais aussi des gens de l'extérieur.

Puis vint Stéphane Gendron avec son éditorial «Granby.  Que s'y passe-t-il?»  Le premier mot, première phrase, de ce texte: «Rien.»

Plus tard, il en rajoutera à la télé avec son édifiant éditorial: "Le maire de Granby, un «no name hystérique»???"

Et puis il y a eu cet incident avec l'aéroport de Bromont.  Mais ça semble être réglé. Personne ne comprend vraiment pourquoi les conseillers de Granby étaient si frustrés et pourquoi ils ont maintenant le sourire aux lèvres.

Je cherche toujours les textes, reportages ou autres qui vantent le dynamisme et la gestion de Granby (outre ceux venant du maire ou de ceux qui profitent de sa générosité, bien entendu).

Pour les résultats  positifs, disons que Richard Goulet est excellent pour organiser des gros partys.

Les grands dossiers passés sous silence

En fait, tous les dossiers dont je veux parler ont en commun une seule chose:  L'apparence de conflit d'intérêt.  Et tout ça est relié au style de gestion de Richard Goulet.  L'argent est facilement distribué, mais il semblerait que certains ont beaucoup plus de facilité à l'obtenir et que ce qui semble être un bon investissement pour la Ville dans certains cas, ne l'est pas dans d'autres.

Quartier FC

En début d'année, j'avais parlé en séance publique du mauvais investissement qu'était le terrain où est situé maintenant le Quartier FC au centre-ville.  Ce à quoi le maire me corrigea en me disant que j'oubliais de calculer que les taxes perçues durant les 10 prochaines années rembourseront la perte financière subie.

Si on approche le problème de ce point de vue, cela revient à dire que nous avons donné un congé de taxes pour 10 ans afin de «récompenser» les gens qui construisent à Granby.  Si nous appliquerions cette philosophie à tous ceux qui construisent à Granby, cela nous coûterait au moins 10 M$ par année pour financer un tel «programme» de subventions (Il y a environ 100 M$ de nouvelles constructions à Granby chaque année et les taxes représentent environ 1% de la valeur foncière).

La question légitime est la suivante:  Pourquoi le Quartier FC et pas les autres?  Il semblerait que M. Favreau, co-propriétaire de l'immeuble, est un bon ami de Richard Goulet.  J'aimerais bien que quelqu'un me confirme cette information.

Les terres Miner

Une chose similaire se produit avec les terres Miner.  La Ville offre du financement d'«ami» aux acheteurs.  Encore une fois, si le but derrière ça est d'encourager les promoteurs à choisir Granby pour leurs projets, cela pourrait être vu comme une forme de subvention.  Mais pourquoi n'offre-t-on pas des prêts similaires aux autres promoteurs qui investissent à Granby?

La réponse à cette question est beaucoup plus évidente:  Il faut conclure la vente au plus vite.  C'est la raison pour laquelle on a «donné» une école malgré le fait qu'elle n'est pas bien située.  C'est la raison aussi pour laquelle on fait fi des règlements municipaux pour maximiser la valeur du terrain.

CINLB

L'investissement de 1,8 M$ dans le CINLB est un bon exemple d'une relation amicale payante.  Cette entente s'est conclue cette année où la Ville va finalement payer 1,8 M$, soit 100% des dépenses, alors qu'elle devait initialement payer 1 M$, soit 33% des dépenses.

Ferme Héritage Miner

Le cas de la ferme Héritage Miner est un cas aberrant sachant les montants offerts.  540 000 $ en subvention pour ce seul organisme, cette année seulement, en plus de fournir le terrain gratuitement.  Il y avait même 2 conseillers qui étaient gênés de donner un tel montant.

Allons-y avec des faits.  Paul Goulet, le fils de notre maire, est bénévole pour l'organisme.  Sur le site internet de sa compagnie il cite la Ferme Héritage Miner comme étant une cliente.  Parmi les services offerts par sa compagnie, on note le suivant:

«RELATIONS AVEC LES INFLUENCEURS - Qu'ils soient journalistes, analystes, législateurs ou piliers de la communauté, nous entretenons avec eux des relations qui nous permettent de livrer les messages de nos clients par les canaux les plus crédibles et les plus efficaces.

Je ne me souviens pas que le maire se soit retiré de la table lors de cette prise de décision.  Pourtant il le fait lorsque le dossier du complexe de soccer est discuté, et on ne parle que de changement de zonage et non de 540 000 $ de subventions.

Hausse des coûts de la voirie

C'est probablement le dossier qui étonne le plus de par le peu d'attention qu'on lui a porté.  Les coûts de la voirie ont augmentés de 27% depuis la venue de Richard Goulet à la mairie.  Et les coûts sont 10% supérieurs à ceux de St-Hyacinthe et 75% de plus que ceux de Drummondville.

La seule explication du maire?  On a fait beaucoup de trottoir.  Mais voyons ce que disait Richard Goulet en octobre 2009:

«Tous les ans, il faut investir un minimum de 5, 6, 7 M $, avance-t-il. Dans les trottoirs depuis quatre ans, nous avons mis en moyenne 200 000 $ par année pour les refaire.»

200 000 $ sur 6 M$, ça fait 3%.  Même si avant Richard Goulet on ne faisait aucun trottoir, cela ne justifierait qu'une augmentation de 3%.  Ceci n'est clairement pas la raison.

Pour moi ceci confirme que les coûts ont augmenté de façon alarmante à Granby.  Il serait étonnant que ceci se limite uniquement à la voirie.  Alors lorsque Richard Goulet dit fièrement avoir investi 56 M$ dans les travaux d'immobilisations en 2010, moi j'entends que 27% de ces 56 M$ ont été gaspillés, soit 15 M$ au total.  C'est énorme.  On aurait pu refaire l'aréna au complet avec un tel montant.

N'importe où ailleurs, cette nouvelle aurait eu l'effet d'une bombe.  Les médias auraient dû saisir cette nouvelle et en faire la une.  Elle est simple à comprendre.  Il n'y a pas de zone de gris, c'est soit noir, soit blanc: Pourquoi un kilomètre de rue coûte plus cher qu'avant et surtout plus cher qu'ailleurs?

Fait amusant à noter:  Depuis que l'opération marteau est en vigueur, les coûts des travaux pour les gouvernements ont diminués de 36% ...

La publicité

Encore une fois, ici il n'y a rien d'illégal.  Mais les apparences font poser beaucoup de questions et pour certains elles pourraient expliquer pourquoi il y a tant de dossiers passés sous silence, incluant celui-ci:  Les achats de publicité dans les médias locaux.  Noter que les chiffres mentionnés dans ce blogue ont été obtenus sous la loi d'accès à l'information par un citoyen.  Donc ils sont confirmés par la Ville.

Une personne objective  peut se questionner sur l'intérêt de la Ville à augmenter son budget "information" de 45 000 $ à 330 000 $ par année;   surtout lorsque ce sont les journaux locaux qui empochent la majeure partie de ce montant - durant une période où l'Internet leur fait la vie dure.

Il est absolument inconcevable à mes yeux que les journalistes ne fassent pas plus de journalisme d'enquête sur ce qui se passe à la mairie, surtout sachant que les mots «corruption», «collusion» et «conflit d'intérêt» sont partout en ce moment.  Et ce blogue ne concerne que 2010.