dimanche 15 janvier 2012

C'est parce que la population n'a rien compris

Mon travail devient de plus en plus facile.  Les conseillers répètent les mêmes chansons, alors je réutilise les mêmes blogs.

Il a deux mois − pas deux ans, deux mois − La Voix de l'Est avait demandé l'opinion des conseillers face aux résultats d'un sondage.  Vous pouvez relire les propos qu'ils tenaient «à l'époque» dans mon autre blog.

Deux points me sautent aux yeux:

Mme Brodeur-Comeau qui nous disait: «Au cours des prochaines années, elle estime que les investissements nécessaires seront de moindre envergure.»


Et aujourd'hui, elle nous dit: «Quand j'ai voté pour le règlement d'emprunt et les travaux du programme triennal d'immobilisations (PTI), c'est parce que j'étais d'accord avec tout ça.  On ne recule pas.  On va de l'avant.  On va en référendum.  Dans mon esprit, quand les gens vont signer un registre, c'est pour avoir un référendum».

Comment se fait-il qu'il y a 2 mois elle nous disait que les investissements nécessaires diminueraient et qu'elle a accepté un mois plus tard un PTI où il y aurait un des emprunts de 20 M $, 15 M $ et 15 M $ pour les années 2012 à 2014, ceci excluant la bibliothèque (10 M $ et +) et 120 M $ de projets présentement à l'étude au conseil.  Et aujourd'hui, malgré un signal clair de la population, elle réaffirme la nécessité de tels emprunts.

M. Mailhot nous dit: «On a besoin d'expliquer nos projets» et M. Pronovost rajoute: «J'aimerais avoir les moyens de leur transmettre les informations qu'on a quand on prend nos décisions.  On a une job d'information à faire».

Pourtant, il y a deux mois, Michel Mailhot, Patrick Girard, Serges Ruel et Yves Pronovost tenaient le même discours.  Dans mon blog, je rappelais que MM. Ruel, Bélanger et Gévry avaient déjà tenu de tels propos en 2008.  Mais quand est-ce que ces gens vont arrêter de dire que la population est mal informée et qu'ils vont agir et expliquer leurs projets à la population?  Surtout qu'il y a eu plusieurs demandes publiques faites directement au conseil en ce sens.  Ce n'est pas l'«opposition» qui a peur que vous expliquiez vos projets, c'est elle qui vous le demande.  Ce n'est pas nécessaire d'aller en campagne d'«information» à coup de centaines de milliers de dollars pour ça, il s'agit de s'exprimer clairement en séance publique et de tenir des points de presse ou des communiqués avec les médias.  C'est gratuit.

Finalement, une note spéciale à M. Mailhot pour ces commentaires élogieux face à la population qu'il représente:

«Il y a une possibilité de 50 000 personnes qui peuvent voter. On va en référendum. On ne peut pas donner raison à 2800 personnes (celles qui ont signé le registre cette semaine). On va exercer la démocratie»

«J'y tiens mordicus [la place publique]. Le centre-ville, c'est le poumon d'une ville. Si le centre-ville est animé, les gens vont venir ici et tout le monde va en profiter. Même les promoteurs immobiliers»

«On ne peut pas donner raison à 2800 personnes»

Alors voilà, M. Mailhot sait ce qui est bon pour les citoyens, en fait il le sait mieux qu'eux-mêmes.  Vous lui dites que vous ne voulez pas acheter ce qu'il veut vous vendre?  C'est pas grave, il va vous forcer à le faire car il connaît vos besoins mieux que vous.  Après tout, le fait qu'il soit l'architecte derrière l'augmentation de 25% des salaires des élus ne prouve-t-il pas qu'il fait de bons investissements avec votre argent?

Ah oui!  Et on ne peut pas donner raison à 2800 personnes, mais par contre il est légitime de donner raison à 10 personnes sur le conseil sans rien dire.

4 commentaires:

  1. Vous rappelez-vous le père Ovide dans Séraphin? Il virait son capot de bord assez vite et se moulait à l'opinion de ceux qui pouvaient lui rapporter quelque chose. C'est ce que fait le Caméléon et nous en avons un au conseil de ville. Son opinion est un vire-le-vent; il n'y a rien de solide là-dedans donc ça n'a aucune consistance ni valeur.

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  2. Au précédent :

    Aujourd’hui, on appelle ça de l’opportunisme politique.

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  3. Citation du jour dans la Presse

    "L,homme absurde est celui qui ne change jamais"

    Georges Clemenceau

    PS: L'auteur est probablement un intime du maire de Granby

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  4. L'échevin Mailhot n'est pas pour se faire dicter sa conduite par 2800 personnes et il va voter pour qu'on aille en référendum selon sa position ferme étalé dans le quotidien de samedi passé.

    Oup's une seule personne, le maire, l'a fait changer d'idée lundi soir.

    Quand on conseiller Godard, c'est de loin le plus brillant, car il a attendu que le maire lui dise quelle position à adopter avant de se prononcer. Quant à sa capacité de représenter ses citoyens, elle en a pris pour son rhume.

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