Un nouvel emprunt, un nouveau registre. Cette fois, c'est 20 M $ de plus qu'on veut emprunter, ce qui augmentera la dette à 94,5 M $. Voici l'avis public. Le registre sera accessible pour être signé les 11 et 12 janvier, de 9h à 19h, à l'hôtel de ville de Granby.
Bonne année Granby!
Émile Roberge a sorti sa plume pour nous transmettre ses meilleurs voeux dans une lettre d'opinion publiée dans La Voix de l'Est. J'aimerais partager son optimisme.
Les coûts
Malheureusement, les gens comme M. Roberge s'occupent très peu des coûts des projets. Il semblerait que tout ça, ça tombe du ciel et qu'il n'y a qu'une seule façon de faire et que ça coûtera ce que ça coûtera.
«Entre autres, nous aurons enfin la fameuse place publique dont on parle depuis des lunes. Une place qui sera le coeur de Granby, le lieu par excellence de rassemblement, de repos, de loisirs, de festivités et de marché public.»
C'est bien beau, mais 8 M $ pour cette place publique, est-ce raisonnable? Je vous rappelle le coût de l'achat des terres Miner: 7,5 M $, incluant un parc de 250 acres, un golf, la ferme Miner et un projet de développement.
«Ceux qui ont voyagé un peu savent que ce qui fait la «bonne fortune» des villes, ce sont les espaces réservés des centres-villes: les places, les parcs, les espaces verts et fleuris.»
Est-ce que les parcs Daniel-Johnson et Terry-Fox, ainsi que le boisé Miner - qui ne sont que quelques-uns des récents investissements - ne sont pas des place publiques suffisantes pour faire la «bonne fortune» de notre ville? Du moins, pour quelques années encore? À entendre l'opinion de M. Roberge, on a l'impression qu'il n'y a rien à Granby.
De plus, où sont les études qui nous garantissent que cette place publique remplira ces promesses? En ce moment, tout ce que j'ai comme information, c'est quelques conseillers qui me disent: «Je suis sûr que ça marchera.» Il faut faire la différence entre rêver et fantasmer.
De plus, où sont les études qui nous garantissent que cette place publique remplira ces promesses? En ce moment, tout ce que j'ai comme information, c'est quelques conseillers qui me disent: «Je suis sûr que ça marchera.» Il faut faire la différence entre rêver et fantasmer.
«Il faut considérer que retarder des projets, c'est en augmenter les coûts (souvent considérablement et peut-être plus que les intérêts à payer pour un emprunt).»
Cette remarque en est une tout à fait gratuite et supportée par aucun argument. Premièrement, si ce serait vrai, nous devrions emprunter 120 M $ cette année au lieu de 20 M $, question de prendre un maximum d'avance et de faire un maximum d'économie. Effectivement, il y a en ce moment l'équivalent de 120 M $ en projets divers qui sont à l'étude par le conseil:
Pire encore, l'argument contraire peut être aussi vrai. Quelquefois, aller trop vite coûte beaucoup plus cher. Par exemple, on peut construire quelque chose et s'apercevoir que les besoins futurs ont été mal estimés (causé par un changement de normes de construction par exemple ou même un changement dans l'économie locale comme la fermeture ou l'ouverture d'une usine) et par conséquent on doit tout recommencer. Dans ces temps-là, prendre de l'avance, ce n'est pas très payant.
L'équité
«Et à propos de l'emprunt envisagé, il faut considérer qu'il n'est pas normal que nous payions entièrement un service qui servira autant à nos successeurs qu'à nous. En toute justice, il faut que le coût des investissements soit réparti aux citoyens d'aujourd'hui et de demain. Les emprunts viennent justement effectuer cette répartition.»
Les taxes servent justement à ça, payer les dépenses de la Ville. Mettre 10 M $ ou 15 M $ par année dans les infrastructures ça revient chaque année, les citoyens qui seront là dans 5, 10 ou 15 ans aurons les mêmes dépenses à payer; C'est irresponsable de «dumper» nos factures sur eux. Je vous rappelle que les revenus de la Ville en 2012 s'élèveront à 85 M $, alors une dépense de 15 M $ c'est pas la mer à boire à payer comptant. Si on compare avec une famille qui ferait un salaire annuel de 85 000 $, ce serait l'équivalent d'une dépense de 15 000 $. Alors cessons de comparer ça avec l'hypothèque d'une maison de 300 000 $ car, avec des revenus de 85 M $, pour une dépense comparable, il faudrait que la Ville fasse une dépense de 300 M $; Du jamais vu!
Les subventions
«Ajoutons tout de suite que les investissements faits depuis 2005 nous ont valu de bonnes subventions. Il serait intéressant d'additionner toutes ces sommes d'argent reçues des deux gouvernements. À remarquer que ces subventions sont appliquées à des emprunts.»
Ici, je considère que M. Roberge tombe complètement dans la désinformation. Payé comptant ou par emprunt, nous obtenons les mêmes subventions. Et s'il faut créer des dépenses pour combler des besoins que nous n'avons pas afin d'obtenir des subventions de la part de gouvernements surendettés, ce n'est pas ce que j'appelle de la bonne gestion.
La dette
«Ainsi, le 40 millions$ de dette au temps de Paul-O. Trépanier (pour une population moindre), ça représente énormément plus d'argent qu'un 40 millions$ d'aujourd'hui.»
Dans cette citation, je veux m'attarder au montant, car il y en a très peu dans les propos de M. Roberge. Pourquoi 40 M $? D'où vient ce chiffre? En lisant ça, j'ai l'impression que la dette de Granby n'est que de 40 M $. Or, on l'à déjà mentionné, avec ce nouvel emprunt, elle augmentera à 94,5 M $. Le conseil prévoit qu'elle augmentera à 106,9 M $ l'année prochaine.
«Et fait non négligeable, réaliser des projets aujourd'hui, améliore la vie des citoyens d'aujourd'hui et de demain. Nous jouissons des investissements contractés par Paul-O. Trépanier et des autres: parc industriel, pistes cyclables, chalet des patineurs, etc. »
L'argument qui tue: Ce que les gens comme moi ne comptent pas, c'est que nous jouissons d'un bien avant de le payer et on nous donne l'exemple de l'administration Trépanier pour justifier le tout. M. Trépanier a été le premier maire à faire des emprunts massifs pour «prendre de l'avance» suivit par M. Girard. Le résultat a été que le conseil avait perdu toute marge de manoeuvre tellement il était étouffé par l'endettement (tout le monde le reconnaît) et les taxes étaient si élevées qu'il y eu un exode des citoyens vers les municipalités avoisinantes, ce qui empirait les choses en diminuant les revenus de la ville.
Voici ma question: Que fait-on de différent présentement pour s'assurer que ce scénario ne se reproduira pas? Comme à l'époque, le conseil d'aujourd'hui ne soucie pas de la façon pour rembourser cette dette. C'est ça qui est inquiétant.
«Et le taux de taxation est resté à 0,80... Que demander de plus?»
Voilà ce que les gens comme M. Roberge ont de la difficulté à comprendre: Lorsque la dette augmente, on emprunte plus qu'on rembourse. Ceci nous donne des revenus supplémentaires, donc pas besoin d'augmenter les taxes. C'est lorsqu'on cessera d'augmenter la dette que le party sera terminer. C'est lorsqu'on tentera de diminuer la dette qu'on ne comprendra pas pourquoi on n'a plus autant de services que «dans le bon vieux temps». Et c'est dans ces temps-là que les gens vont déménager dans les villes voisines, là où ça coûte moins cher.
NORMAL WILL GET YOU NOWHERE est le titre d'un ouvrage récent édité sous la plume de Kelly Cutrano.
RépondreSupprimerComme toute les villes sont endettés notre bon maire veut nous amener le plus vite possible à la normalité.
Conséquemment on s'en va nulle part au lieu de profiter de la situation enviable avec laquelle le monstrueux Duchesneau nous a laissé pour vraiment se distinguer.
Beaucoup plus facile de dépenser, surtout quand c'est l'argent des autres pour se distinguer au lieu d'avoir des idées.
Encore un fois, Richard Goulet a bien choisi ses dates pour signer le registre. Nous avons reçu ce courriel :
RépondreSupprimer« Je voudrais signer le registre mais je suis dans le Sud puis-je le faire par Email? »
N.B. Règlement 0339-2011 décrétant un emprunt de 21 751 200 $ pour effectuer divers travaux d’infrastructures et d’aménagement pour des nombreux projets, incluant la place publique. Malgré l’insistance du conseiller Pascal Bonin d’exiger plus d’un emprunt pour 2012, le maire reste sur sa position de ne pas séparer les projets dans le règlement. Il faut, donc, signez le registre contre tous ces projets et exigez la division des emprunts pour 2012.
RépondreSupprimeret il y a cet aspect de tels règlements d'emprunt dont on ne parle jamais, c'est à dire que les estimés qui nous sont présentés, pour des projets aussi valables soient t'ils, sont toujours booster aux stéroides, assurant ainsi au maire une marge de maneuvre en réafectant les fonds non utilisés pour des projets qui ne mériteraient possiblement pas autrement l'approbation des citoyens.
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