vendredi 13 janvier 2012

C'est quoi l'essentiel?

Le blog d'aujourd'hui, c'est un deux pour un, où le sujet commun est l'essentiel.

I.  L'essentiel du registre

Durant la période du registre, voici toutes les opinions et commentaires publiés dans La Voix de l'Est sur le sujet (par date de publication):

Un mot à M. le maire (Roger Arbour)
Bonne année Granby! (Émile Roberge)
Lettre à mon maire (André Deschamps)
Registre contre un emprunt de 20 millions $ (membres du conseil de quartier numéro 2)
L'essentiel avant le luxe (André Berthelot)
La bourse ou la vie ? (André Beauregard)
Quel rattrapage ? (Michel Duchesneau)
Une route funeste? (Richard Beauregard)

Le message qui sort de la lecture de toutes ces lettres, c'est que l'augmentation de la dette, ça suffit.  En fait, plusieurs personnes qui ont signé le registre n'étaient même pas au courant des projets concernés comme, par exemple, la place publique.

Oui, il y aura des choix à faire pour le conseil; Oui, la place publique pourrait être un de ces choix.  Mais je trouve très limitatif le fait de parler de ce projet comme étant «le» problème du règlement d'emprunt.  Même en enlevant ce projet du règlement d'emprunt, la dette passera de 80 M $ à 91 M $, au lieu de 94 M $, mince consolation pour des personnes qui croient que la dette a trop augmenté ces dernières années.

L'après-registre

Il n'y a que deux possibilités que le conseil pourra vraisemblablement considérer suite au registre.  La première est d'aller en référendum.  Ce serait l'option préféré de Richard Goulet qui aime bien gagner.  Mais s'il a un moment de lucidité, il verra bien que c'est très risqué de le perdre et, deuxièmement, même s'il le gagne, le temps de faire un référendum (avec tous les délais légaux) causera un retard pour tous les projets dont je doute que le conseil puisse se permettre.  Mais il est assez imbu de lui-même pour forcer la tenue d'un référendum, ajouter des campagnes d'«information» et jouer le tout pour le tout.  Après tout, ce n'est pas son argent.

La deuxième possibilité, c'est de mettre la place publique dans un règlement à part.  En faisant ça, Richard Goulet démontre qu'il est ouvert aux idées de Pascal Bonin et il lui fait fermer la trappe en même temps.  En effet, Pascal Bonin pourra inviter les gens à signer le registre de la place publique, mais comme il n'a rien dit contre les autres projets, le maire l'accusera probablement d'être de mauvaise foi s'il les invite à signer le registre concernant tous les autres projets.  De plus, si les gens ne se déplacent pas pour signer un des registres, il est possible qu'ils ne le fassent pas pour l'autre aussi.  Dans un tel cas, Richard Goulet gagnerait sur toute la ligne.  Les citoyens de Granby semblent désormais déterminés à signer des registres, mais c'est tout de même une possibilité.

Ce que les citoyens devraient exiger du conseil

Par contre, ce qui devrait se passer c'est que le conseil refasse le budget de façon à ce que la dette n'augmente pas, soit qu'elle demeure à 80 M $.  (On aimerait qu'elle diminue, mais bon, il ne faut pas trop en demander au présent conseil.)  En fait, si les conseillers ont  bien compris la population, elle devrait demeurer à 80 M $ jusqu'aux prochaines élections.

Moi, la raison pour laquelle je demande ça, c'est que si le conseil choisit cette voie, il n'a d'autre choix que d'augmenter le taux de taxes d'au moins 10¢ (s'il fait des efforts), ce qui démontrerait à quel point Richard Goulet n'a pas créé de richesse avec sa philosophie de gestion.  Comment j'arrive à ce chiffre?

Les dépenses d'immobilisations de cette année sont de 24 M $.  En les analysant rapidement, je suis incapable d'en couper plus de la moitié (imaginer  Richard Goulet), soit 12 M $ qu'on doit nécessairement investir cette année.  L'emprunt qu'on peut faire pour maintenir l'«équilibre» (voir Une image vaut milles mots)  afin que la dette reste stable à 80 M $ c'est environ 6 M $.  Donc, il nous reste 6 M $ à trouver pour financer nos 12 M $ de dépenses.  Disons que Richard Goulet réussit à couper 1 M $ dans les dépenses courantes (on peut toujours rêver), il restera donc 5 M $ à trouver.  Comme 1¢ sur le compte de taxes équivaut à 500 000 $ dans les coffres de la Ville, il faudra donc 10¢ d'augmentation sur le compte de taxes pour boucler le budget de la Ville tout en maintenant la dette à 80 M $.  Je vous rappelle que cette année 16¢ sont consacrés au remboursement de la dette; montant qu'on ne peut pas utiliser pour les dépenses de cette année.

Mais je rêve.  Jamais le conseil actuel n'aura la capacité de faire un budget aussi serré.  Mais si la population tient son bout, elle ne devrait pas accepter un règlement d'emprunt de plus de 6 M $, peu importe les projets proposés.

II.  Les dépenses essentielles

La deuxième partie de ce blog découle d'une discussion que j'ai eue récemment sur la question suivante: «Qu'est-ce qu'une dette raisonnable?»  Alors que tout le monde était d'accord qu'il n'y a pas de dette «stable» acceptable ou normale, les gens semblent aussi convaincus qu'il est bon de contracter une dette si la dépense est «essentielle».  Mais c'est quoi une dépense essentielle?  Il n'y a pas de bonne réponse à cette question ou plutôt, toutes les réponses sont bonnes;  Ça ne dépend que de nos priorités, de nos choix de vie.

Mais peu importe ce que l'on considère «essentiel», nous devrions être capable de taxer en conséquence.  Si on n'a pas la capacité de payer ces dépenses, alors il faut revoir nos priorités, tout simplement.

Mais pourquoi est-ce que les gens croient que lorsque c'est «essentiel», on doit nécessairement emprunter pour l'obtenir?  Réponse:  C'est à cause de la façon dont les politiciens présentent les projets.  Les politiciens gaspillent l'argent qu'on leur donne (sans en parler ouvertement, naturellement) et, lorsque vient le temps de faire l'«essentiel», ils reviennent nous voir les poches vides en nous disant qu'ils doivent emprunter pour boucler le budget et en nous menaçant que «Cest ça ou rien».

De l'argent, il y en a

La raison pour laquelle je vous parle de ça, c'est parce que j'ai reçu dernièrement un fichier Powerpoint dénonçant les abus du système.  Le document se veut provocateur, mais il semblerait que plusieurs données se vérifient.  le document est très long à lire, mais ça contribue à enrager le lecteur qui en vient à croire que ça ne finira jamais.

Ce qu'il faut retenir c'est que de l'argent, il y en a.  Il s'agit pour nos élus de bien le dépenser et ainsi les emprunts ne sont pas nécessaires pour le bon fonctionnement d'un gouvernement.  Et c'est le devoir de tout citoyen de dire NON lorsqu'un politicien lui dit qu'il veut emprunter en son nom.  Nous devons tous forcer les élus à se contenter de l'argent que nous leur donnons.

Je veux vous présenter le document, mais d'abord je veux vous rappeler que le conseil actuel s'est récemment donné − à l'unanimité − une augmentation de salaire de 25 %, en plus de s'accorder des primes de transition.  Je veux aussi vous rappeler que dans le budget 2012, il est prévu de re-décorer la mairie et changer des meubles comme la table du conseil.  Cette dernière a été refaite il a 5 ans pour faire de la place au conseil de la nouvelle ville qui passa de 6 à 10 conseillers.  Gardant en tête ce genre de dépenses farfelues de notre conseil (et on pourrait en trouver de biens pires dans d'autres domaines, comme le changement des pancartes de nom de rues et autres enseignes), vous pouvez maintenant consulter le document suivant:

Les abuseurs

Comme vous le voyez, de l'argent il y en a, il suffit de serrer la vis et refuser systématiquement que nos élus empruntent en notre nom.  Vous allez voir, ils vont en trouvez de l'argent pour faire les projets «essentiels».

4 commentaires:

  1. Je fais le pari que Richard Goulet "en bon dominateur" qu'il est, décidera d'imposer un référendum que notre "gélatineux conseil" s'empressera d'approuver en grande majorité. Puis il nous bâtira sa "campagne de peur" assortie de ses tactiques plus que prévisibles de "petit vendeur". C'est là qu'on verra si la population a vu son jeu et compris que c'est un "bluffeur".

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  2. Après la lecture de l'article de Marie-France Létourneau de ce matin, il est assez facile de savoir ce qui sera décidé: NOUS IRONS EN RÉFÉRENDUM. Voici pourquoi: Michel Maillot en bon caméléon qu'il est est la copie conforme de Richard Goulet; il nous a donc donné l'avis du maire et, tout comme lui, il a du mépris pour l'opinion des 2817 personnes qui se sont opposés et ont signé le régistre. Louise Brodeur qui est terrorisée à l'idée de s'opposer à Goulet est déjà de son côté. Yves Pronovost qui gueule plus qu'il ne réfléchit, est déjà vendu à l'idée du référendum et tente de nous convaincre que c'est parce que nous ne sommes pas informés que nous votons contre leur projet d'emprunt alors que tout se fait en cachette et que nous nous faisons insulter lorsque nous posons trop de questions dérangeantes. Tant qu'à Choinière, Gaudord, Breton et Girard ils attendent l'avis de la majorité pour faire un copier-coller de leur vote. Ruel qui est en vacances sera très certainement lumineusement émerveillé et convaincu que le conseil de ville doit continuer l'escalade de l'endettement pour le rayonnement de la ville et de la dépense pour le bien-être des générations futures. Donc ce sera par un 8 voix contre 2 que le référendum se décidera. Goulet n'aura pas le plaisir jouissif de trancher la décision.

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  3. Prédictions amusantes pour le référendum:
    entre 12 000(référendum aréna) et 22 000(terres Miner) participants. Optons pour 15 000 car le sujet n'est pas aussi chaud que pour les terres Miner. Le nombre de contre entre 5 600 et 8 500 selon que chaque signataire représente l'avis de deux ou trois personnes. Mais ??? à 7500 c'est l'égalité. Et ... le maire devra trancher.

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  4. Citoyens de Granby STOP LA DETTE14 janvier 2012 à 14:32

    Parc urbain près de l'Église St. George : la paroisse n'a jamais été consultée !

    Dans le cadre du controversé projet de place publique au centre-ville de Granby, il est prévu de réaliser certains aménagements aux abords de l'église anglicane St. George. Le pasteur de la paroisse, Terry Blizzard, déplore cependant qu'il n'a pas été consulté dans ce dossier.

    «Je comprends que le but du maire et du conseil municipal soit de faire du développement et de mettre le centre-ville en valeur. Mais parlez-nous-en. On ne nous a pas demandé notre avis», a déploré hier le pasteur, en poste depuis un an et demi.

    Source: La Voix de L'Est, l4 janvier 2012

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