vendredi 13 août 2010

Les ours du centre-ville

Beaucoup de bruit ... pour rien.

En effet, on peut le dire.  Il n'y a eu que deux constats d'infraction.  Selon notre maire à propos de son règlement sur le bruit:

«Mais je crois que ça a sensibilisé les gens au bruit.» -- FAUX.

«Les gens ont peut-être commencé à se parler entre eux.» -- FAUX.

La réalité:  Il n'y a jamais de problème de bruit à Granby.

Aucun de mes voisins a demandé ma permission avant de faire des travaux et idem pour moi.  Et pourquoi le ferions-nous?  Si mon voisin doit refaire sa toiture ou installer une clôture, qu'il le fasse à un moment ou à un autre, ça fera toujours le même bruit.  De plus, si ça doit être fait, il va bien falloir l'«endurer» un jour ou l'autre.

Par contre, il y a une chose qui a changé:  L'état d'esprit dans lequel nous faisons nos travaux.  «Est-ce la bonne heure?»  «Est-ce à 16 ou à 17h que je n'ai plus le droit?»  «Ça résonne fort.  Je me demande s'il n'y a pas une personne qui vit à deux coins de rue de chez nous qui va se plaindre?» «Une police! Ne prenons pas de chance, j'arrête de faire du bruit le temps qu'elle passe.»

Et c'est exactement la même chose lorsqu'on circule sur la voie publique, en auto, à moto, à bicyclette ou même à pied.  «Est-ce que je vais avoir une contravention?»  Car désormais le jugement des policiers n'est plus nécessaire puisqu'à Granby, c'est tolérance zéro.

Naturellement, les gens qui ne font rien ou qui ont les moyens d'engager des employés pour faire leurs travaux, n'ont pas ces soucis.

Et le fouilli réglementaire imposé par notre maire est bien résumé par la journaliste: Confusion.  Notre maire a son opinion sur les responsables:

"Si certaines personnes n'ont toujours pas compris le règlement, c'est qu'ils ne prennent pas la peine de lire les articles, estime M. Goulet."

Les récalcitrants

Il y a aussi cette lettre d'opinion d'un citoyen qui nous dit: «Fini les mobylettes et les petites voitures sans silencieux qui nous agressent par leur BUZZZZZ de maringouin.»

Ceci doit correspondre avec l'opinion des résidants du quartier des peintres.  On pouvait lire dans Le Plus du 28 juillet dernier, l'initiative du conseiller Patrick Girard - qui demeure sur la rue Auguste-Renoir - d'installer des rubans orange pour freiner la vitesse dans ce quartier de culs-de-sac où seul les résidants s'y promènent.  Il faut dire qu'on a aussi utilisé les panneaux indicateurs de vitesse et que les policiers ont accentués leur présences dans le quartier.  Notons qu'il n'y a jamais eu d'accident déplorable dans le quartier.  Ce qui correspond au thème du jour:  Déplacer beaucoup d'air pour peu de résultat.

C'est amusant, car dans mon quartier j'ai noté une augmentation des crissements de pneus (et ceci n'est pas une plainte, car je n'ai pas l'oreille si sensible).  C'est comme pour les vendeurs de drogues et les prostituées à Montréal:  Chassez-les d'un quartier et ils se pointeront dans le quartier voisin.  Ça prends toutes sortes de monde pour faire un monde et quelques fois il faut accepter.  La tolérance zéro c'est une utopie.

Je vous rappelle quelques-unes des autres initiatives de l'administration Goulet qui n'ont été que des coups de vent:

  • L'achat des terres Miner pour protéger le boisé (Il était déjà protégé par une règlementation municipale)
  • La signature d'un bail emphythéotique de 50 ans pour protéger le CINLB (Le protéger de quoi?)
  • L'achat et la destruction de deux commerces au centre-ville pour améliorer son image  (Voyez-vous une différence entre le centre-ville d'hier et d'aujourd'hui?)
  • Le pont Mountain à 4-voie (Élargir l'ancien pont de 2 à 3 voies tel que planifié aurait donné les mêmes bénéfices pour 15 fois moins cher)
  • L'ajout du circuit d'autobus #3 (Dois-je en dire plus?)

 Notons aussi qu'il n'y a eu aucune attaque d'ours au centre-ville depuis qu'on y a installé des cendriers!

2 commentaires:

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