mercredi 26 mai 2010

Besoin d'une raison pour signer?

Aujourd'hui et demain, il y a 2 registres à signer.  Si vous êtes de ceux qui se demandent encore pourquoi il est important d'exiger plus de nos élus, voici  une raison supplémentaire.

Waterloo veut rénover son aréna (une seule glace).  Coût total estimé pour le projet:  1,2 M $.  Je vous rappelle que selon l'Association québécoise des arénas et des installations récréatives et sportives, le coût d'une remise à neuf d'un aréna à la fin de sa vie utile (incluant la construction du système de réfrigération, de la dalle de béton et des bandes) devrait être de 2 M $.  Selon cette même source, le coût d'un nouvel aréna devrait être de 5 M $.

À Granby, nos 2 glaces vont coûter 4 M $ chacune en rénovation.  La nouvelle glace coûtera 9 M $.

Si quelqu'un n'est pas suffisament inquièté par ces coûts afin  de poser des questions à nos élus, je me demande à partir de quel montant cette personne le sera.

mercredi 19 mai 2010

Avez-vous le poignet en forme? - partie II

Deux nouveaux registres, tenus en même temps les 26 et 27 mai prochain, de 9h à 19h, à l'hôtel de Ville de Granby.

En fait, je devrais parler de deux anciens registres qui reviennent.

Registre #1:

C'est le registre annulé le 8 mai dernier car nous ne pouvions utiliser deux subventions différentes pour le même projet.  C'est pour faire des travaux d'infrastructures sur les rues Denison/Long, Édouard/Rutherford, Pelletier, Déragon et Vittie.

Si je ne m'abuse, la part de l'emprunt devrait être de 5 465 400 $, soit 3,6 M $ de plus que ce qui était prévu dans le règlement d'emprunt initial.

Registre #2:

Cet emprunt concerne le prolongement des infrastructures d'eau potable et d'égoûts sur la rue Quévillon à partir de la rue Drummond sur une distance de 142 m.

Ça vous dit quelque chose?  C'est parce que c'est le troisième registre concernant cet emprunt.

Ces travaux ont été inclus dans l'emprunt global de 9,85 M $ accepté en janvier pour un montant total de 385 000 $.  À la fin mars, on a retiré cette somme de l'emprunt global.  Dans la même assemblée, on a refait un nouveau règlement où les coûts ont augmentés à 465 000 $ (part des citoyens: 439 081 $), ce qui nous a amené à un deuxième registre à signer.

Depuis ce temps le coût total des travaux est inchangé, mais on a refait les calculs pour répartir ces coûts entre les riverains.  Résultat, la part de la Ville augmente à 440 886 $.   Comme il y a 1805 $ en plus qui n'ont pas été acceptés par la population, on doit recommencer le processus, donc un troisième registre à signer pour les mêmes travaux.

Mais soyez assurés que tous les projets sont scrupuleusement étudiés par notre conseil.


mardi 18 mai 2010

Un conseil généreux

Que d'émotions hier à l'assemblée du conseil.  De beaux moments.

Un conseil généreux a su trouver la force de donner, tel le semeur dans les champs, subvention après subvention.  De biens petites choses, me direz-vous, mais suffisamment grandes pour que le conseillers se félicitent entre eux.

De source sûre, je sais qu'il y a au moins un organisme qui a été invité par le maire à faire une demande de subvention à la Ville.  Subvention qu'ils ont finalement obtenu.

Et c'est ça qui me  dérange.  Ce n'est pas le 1000$ ou 2000$ qui est donné - Ça n'a que peu d'impact sur les finances de la Ville -, mais l'attitude de nos dirigeants.  Les grands dirigeants vont vers les autres pour leur offrir une opportunité d'investissement.  Une occasion de s'intégrer à une communauté.  Une fois des liens d'appartenances fortement établis, ces gens font le nécessaire pour protéger et valoriser leur communauté.  Voilà le rôle d'un élu qui passe à l'histoire.  Quelqu'un de la trempe du maire Boivin.  Les citoyens ne paient pas, la Ville ne s'endette pas.

Notre conseil fait exactement le contraire.  Il prend l'argent des citoyens - pire encore, il l'emprunte en son nom - et s'efforce de le donner à qui le demande sans rien exiger en retour, sans étude des besoins ou de rentabilité.  Bref, on est tous du bon monde, payons nous du bon temps, on le mérite bien.  Le problème, c'est que lorsque le robinet sera fermé (et nous devrons le fermer tôt ou tard), ne vous attendez pas à un retour de l'ascenceur.  Ces gens fuieront Granby afin de trouver une autre ville généreuse et ceux qui seront contraint de rester, ne feront que se plaindre qu'on ne leur en donne jamais assez.  Jamais vous ne trouverez des bâtisseurs dans ces gens, c'est-à-dire des gens qui créent la richesse dans la ville (et je ne parle pas que d'un point vue financier) sauf, peut-être, leur propre richesse.

Semer à tous vents

J'ai déjà parlé du problème d'annoncer que nous sommes riches sur toutes les tribunes, que l'argent n'est pas un problème, tout ça, ça ne fait que sortir le mauvais des gens qui ne chercheront qu'à profiter de nous ou qui vont ramasser une part un plus grosse que nécessaire.  Je pensais aux appels d'offres pour les travaux publics, mais ça va plus loin.  Nous en avons eu de beaux exemples hier soir.

La Maison des familles

C'est avec fierté que le conseil nous annonçait l'octroi d'une subvention de 150 000 $ pour la Maison des familles de Granby et région.  Notons qu'avec cet argent ils vont, entre autres, agrandir leur local pour le louer à un autre organisme communautaire.  Donc on pourrait dire que deux organismes en profiteront.  Que représente 150 000 $ ?

Depuis la venue de Richard Goulet, la Ville de Granby s'est engagé à remettre 1¢ du 100$ d'évaluation aux organismes communautaires.  Avec l'augmentation des évaluations foncières, ça donne une somme d'environ 500 000 $ cette année, soit plus du double de ce qu'ils recevaient il y a à peine 5 ans.  Il y a environ une cinquantaine d'organismes communataires reconnus par la Ville de Granby, ce qui donne environ une moyenne de 10 000 $ par organisme cette année.  Ceci devrait commencer à mettre le 150 000 $ en perspective.

Mais le 150 000 $ ne vient pas de cette enveloppe.  Il y avait un projet de centre communautaire qui planait à Granby afin de loger tous les organismes communautaires de Granby sous un même toit au centre-ville, projet qui semble être tombé dans l'oubli.  Mais la ville avait mis 400 000 $ de côté pour ce projet.  C'est de là que vient le 150 000 $.  Si on résume, nous avions un montant mis de côté pour un projet qui aurait profiter à l'ensemble des organismes et aujourd'hui un seul d'entre eux reçoit plus du tiers de ce montant.  En fait, il semble n'y avoir aucun plan pour le partage de ce montant.  On semble donner selon les demandes, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus.  Deux choix s'offre à nous:  Ou bien des gens vont commencer à crier à l'injustice, ou bien il va falloir en donner beaucoup plus.  Et 75 000 $ par organisme, ça donne environ 4 M $.

Voyez-vous l'impact du 1000 $ ou 2000 $ par-ci, par-là?  Il est vrai qu'un centre communautaire aurait probablement coûté dans les millons de $.  Mais il y a une énorme différence entre gérer un immeuble qui nous appartient et donner de l'argent à divers organismes sans aucune imputabilité.  Je sais, je sais, ce sont tous de bonnes personnes avec les meilleurs intentions ...

Voitures anciennes de Granby

Ici on se doit de souligner une action du conseil.  Ils ont refusé un octroi.  Mais quand on sait à qui ils l'ont refuser, l'accepter aurait été le comble.

Les Voitures Anciennes de Granby (VAG) ont demandé une subvention de 25 000 $ pour la tenue du Granby International au parc Daniel-Johnson.  Après avoir vu les livres de comptabilité de l'organisme, "il n'a pas été recommandé au conseil d'accepter la demande."

Et comment!  Pas besoin de voir les livres pour savoir que l'argent coule à flots lors de cet évènement.  Tout le monde paye à cet évènement:  Les gens qui présentent leur voiture payent, les gens du marché aux puces ou de l'encan payent, les gens qui vont voir les voitures payent.  N'oublions pas la restauration.

Non seulement, la Ville ne doit pas leur donner d'argent, mais ils devraient leur charger une location pour le terrain.  Lorsque l'accès était libre pour l'activité (il y a déjà 20 ans), prêter le terrain faisait du sens.  Depuis que c'est devenu une activité purement lucrative, ça n'a plus vraiment sa raison d'être.  Et s'ils ont vraiment besoin d'argent, il y a suffisamment d'hôtels, de restaurants et de stations-service qui ont intérêt à investir dans l'évènement. 

Malgré le refus de la subvention hier soir, notons que nous avons tout de même accepté d'augmenter la valeur des services rendus (sécurité, etc.) de 12 000 $ à 20 000 $.

La leçon à retenir:  On ne perd rien à s'essayer.

Voyez-vous l'impact du 1000 $ ou 2000 $ par-ci, par-là?

Le centre-ville

Bon, on ne s'étendra pas sur le sujet, c'est du réchauffé:  On doit encore financer une partie des activités du centre-ville comme le défilé de Noël.  Pourtant à Cowansville, le défilé de Noël, c'est une initiative de la chambre de commerce.  Les commerçants qui travaillent pour les commerçants:  quelle bonne idée!

Le dynamisme d'une ville ne passe pas par la valeur des investissements que le conseil effectue, mais par la valeur des investissements faits par la population elle-même.

lundi 17 mai 2010

Que doit-on léguer à nos enfants?

Les gouvernements sont-ils trop endettés?

Suis-je le seul à entendre les doléances de nos professionnels?  Vous savez ceux que nous payons pour surveiller nos agissements.  Pourtant, ça ne semble qu'être le gros bon sens.

Vous me direz que les finances personnelles sont différentes de nos gouvernements.  Voyons voir.

"La dette des ménages équivaut à 144% de leurs revenus"

Quels sont les revenus de la Ville?  En 2010:  73,8 M $.  Quelle est sa dette?  J'estime qu'à la fin de 2010, elle sera de 68 M $.  Résultat:  La dette de la Ville de Granby équivaut à 92% de ses revenus.  Richard Goulet dit qu'il ne s'inquiètera pas tant qu'elle n'atteindra pas 115 M $, soit 156% des revenus de la Ville.

"Elle établit la «zone d'inconfort» (...) face au poids des mensualités (...) à 40% du revenu disponible."

"À partir de ce seuil, les consommateurs entrent dans la catégorie des mauvais risques et l'étape suivante consiste en trois scénarios: des sacrifices immenses pour se sortir d'une spirale d'endettement continue, des arrangements avec les créanciers ou la faillite personnelle."

Ceci correspond,  plus ou moins, à une dette de 280 M $ pour la Ville de Granby.  C'est lorsque vous êtes au bord de la faillite.  Ceci correspond, grosso modo, à un seuil où le Ministère des Affaires Municipales pourrait mettre la Ville en tutelle si le conseil ne fait pas de changements drastiques.

À cette étape, les paiements annuels seront approximativement de 14 M $ en remboursement du capital et 14 M $ en paiement d'intérêts.  Les intérêts ne nous apportent rien.

Vous vous dites: "Mais 115 M $, c'est loin de 280 M $."  Effectivement, vous avez raison.  À 115 M $ de dettes, nous aurons des paiements annuels de 5,8 M $ en remboursement du capital et 5,8 M $ en paiement d'intérêts.  Mais même si nous ne somme pas au bord de la faillite, 5,8 M $ en intérêts, ça n'apportent rien non plus.  Peu importe le montant de votre dette, les intérêts ne vous donnerons jamais rien de plus, bien au contraire.

Qu'est-ce que 5,8 M $ pour vous?  C'est 11¢ sur votre taux de taxes.  Si Richard Goulet vous dit qu'il peut gérer la Ville de Granby avec un taux de taxes de 80¢ et une dette de 115 M $, je peux la gérer avec un taux de taxes de 69¢ et sans dette.  Avoir une dette, ça coûte quelque chose, personne ne va vous prêter de l'argent sans rien obtenir en retour.

Gérer sans dette

Comment faisons-nous?  Comment fait-on lorsqu'on a besoin d'un gros montant pour bâtir un pont ou aréna?  De façon simple:  Au lieu de les endetter, nous devons "prêter" à nos enfants.

Financer la dette

Analysons la technique "Richard Goulet".  Nous visons une dette constante de 115 M $, soit la dette moyenne des villes québecoises (toutes proportions gardées).  Comme  nous l'avons vu plutôt, nous devons rembourser chaque année 5,8 M $ sur cette dette.  Donc, si nous voulons maintenir la dette à 115 M $ pour l'année suivante, nous devons réemprunter 5,8 M $ (C'est ce qu'on appelle "financer la dette").  Naturellement, ce 5,8 M $ d'argent frais nous l'investirons dans des infrastructures.  Notez que ce 5,8 M $ est une moyenne annuelle.  Il est possible qu'une année il n'y est aucun emprunt et que la suivante le montant emprunté soit le double.

Économiser équivaut à prêter à soi-même

Maintenant, imaginons que l'année précédente, le conseil avait déjà mis de côté 5,8 M $;  Résultat, vous "empruntez" le montant de l'ancien conseil.  Par contre, vous devez économiser 5,8 M $ pour l'année suivante (ou "prêter de l'argent pour les dépenses futures", si vous préférez).  Comparons les deux méthodes:

                                              Avec dette      Sans dette

Dépense nécessaire:                     68 M $               68 M $

Remboursement dette:                   5,8 M $              0 M $

Paiement intérêts:                         5,8 M $              0 M $

Montant "prêté" (économisé):         0 M $                5,8 M $

                                                     ____________________

Revenu nécessaire:                       79,6 M $         73,8 M $

moins le  Montant "emprunté":        5,8 M $            5,8 M $

                                                     ____________________

Taxe nécessaire:                           73,8 M $           68 M $

Dans les deux cas, nous investissons 68 M $.  Mais avec l'endettement on doit dépenser 73,8 M $, soit les investissements plus 5,8 M $ pour rembourser les intérêts.  Maintenant qu'advient-il si nous avons besoin de 10 M $ pour une année, au lieu de 5,8 M $?  Où trouve-t-on la différence?

Mais personne n'a dit que nous étions obligé de n'avoir que 5,8 M $ en banque.   Il suffit d'amasser un plus gros montant avant de le dépenser.  Imaginons qu'un conseil s'engage à mettre 5,8 M $ de côté chaque année de son terme (4 ans) et de le "léguer" au prochain conseil.  Le prochain conseil aura donc 23,2 M $ à dépenser à sa guise pendant son terme de 4 ans.  En contrepartie ce nouveau conseil s'engagera à économiser 5,8 M $ par année pour le conseil suivant.  Ceci donne un bon coussin, pour absorber les inégalités dans les dépenses annuelles.

Et si vous transformez l'engagement de "mettre 5,8 M $ de côté par année" en "mettre 11¢ par 100$ d'évaluation de côté par année", le montant que vous mettez de côté s'ajuste automatiquement avec les moyens disponibles par vos citoyens (à la hausse ou à la baisse).

Léguer des dettes ou des moyens?

Le scénario que nous venons d'analyser est celui où nous maintenons l'endettement stable, année après année.  Or, en ce moment à Granby, nous vivons une période où l'endettement augmente chaque année.  Ceci signifie que nous avons beaucoup plus d'argent à dépenser et c'est ce qui nous donne cette impression de richesse.  Mais un jour ou l'autre, peu importe l'endettement que l'on croit être idéal, nous devrons cesser d'augmenter la dette et nous devrons payez les intérêts et ce, tant et aussi longtemps que la dette ne sera pas remise à zéro.  Plus la dette sera élevée, plus les intérêts annuels seront élevés.  Et diminuer une dette sera aussi désagréable que d'augmenter une dette aura été plaisant.

Est-ce difficile de mettre 5,8 M $ de côté?  En 2009 nous avons fait un surplus de 6 M $, dont plus de 4 M $ en argent comptant.  Vous en êtes-vous aperçu?

Emprunter pour construire n'est pas un cadeau pour nos enfants.  Mettre de l'argent de côté pour qu'ils puissent le dépenser à leur guise, ça c'est un cadeau.  Si seulement quelqu'un l'aurait fait pour nous.

Brisons le cycle.


mercredi 12 mai 2010

Les conseillers sont à l'oeuvre

Compte-rendu sur la dette

Nous avons la raison pour l'augmentation de la dette pour les travaux des rues Denison/Long, Édouard/Rutherford, Pelletier, Déragon et Vittie:  Il y a une subvention de 3,6 M $ qu'on ne peut pas utiliser sur ce projet.

On pourrait utiliser l'argent du surplus 2009 pour combler le tout, mais non, car il n'y a aucun intérêt à payer comptant!  Alors on augmente encore la dette.  Mais ne soyez pas triste car nous utiliserons la subvention l'année prochaine.  Ainsi, nous aurons 3,6 M $ de moins à emprunter.  En théorie.  Malheureusement, Richard Goulet n'a jamais fait une telle chose auparavant.  Lorsqu'il ne fait pas les projets, il maintient les emprunts pour faire d'autres projets.  Je dirais même plus, que les montants empruntés sont mêmes plus élevés que les prévisions.

Alors je me risque pour faire un compte rendu des emprunts à la charge de l'ensemble des citoyens de Granby (en assumant qu'ils sont tous acceptés par la population) :

2009 et - : 45 M $

2010 : 19,8 M $

2010 (aréna) : 5,5 M $

Total: 70,3 M $

Étant donné, qu'on devrait faire un remboursement d'environ 2,5 M $ pour les dettes de 2009 et moins, il devrait rester environ une dette de 68 M $ à la fin de 2010.  Si on n'en ajoute pas d'autre, chemin faisant, bien entendu.

Je vous rappelle que le budget 2010 de décembre dernier prévoyait un endettement de 13 M $ et non de 19,8 M $.  Je vous rappelle aussi que l'aréna n'est pas terminé et que le conseil a reçu l'aval de la population pour un montant pouvant aller jusqu'à 6,5 M $.

Mais n'ayez crainte car les conseillers "surveillent rigoureusement les projets d'emprunts et les finances de la ville".

Les terres Miner et le conseil

Je cite La Voix de l'Est, concernant les terres Miner:

"L'ensemble des conseillers municipaux n'a pas encore eu l'occasion de se pencher sur le dossier.  Celui-ci a été piloté au cours des derniers mois par un comité spécial formé entre autres de différents hauts fonctionnaires de la ville"

Qu'est-ce que ceci signifie?  En ce moment, les gens que vous avez élus pour vous représenter - à l'exception du maire, bien entendu - en savent autant que vous sur le dossier.  Voici le scénario qui va se produire:  le conseil va recevoir le dossier des terres Miner une semaine (peut-être deux) avant de se réunir pour prendre une décision sur un projet qui devrait s'échelonner sur les 25 prochaines années.  En une seule réunion (peut-être deux), ils vont analyser le résutat de plusieurs mois de travail, alors que la majorité d'entre eux n'ont aucune expertise dans ce domaine.

Mais n'ayez crainte car les conseillers "surveillent rigoureusement les projets d'emprunts et les finances de la ville".

Le centre-ville

Le scénario de revitalisation du centre-ville a été présenté hier.  Rien de très imaginatif et visionnaire en perspective.  Ajout de poubelles, d'horaires d'autobus, de supports à vélo, d'îlots de verdure et de traverses piétonnières.

On nous parle aussi d' "harminisation de l'esthétique des bâtiments au patrimoine bâti".  C'est la définition exacte d'un PIIA, et notre centre-ville en possède un depuis fort longtemps avec exactement ce mandat.  En fait, le PIIA du centre-ville définit le bâtiment "idéal" au centre-ville comme étant un édifice de 2 à 3 étages ayant un commerce au rez-de-chaussée et des résidences ou bureaux aux étages supérieurs.  Avant Richard Goulet, le zonage du centre-ville limitait la hauteur des bâtiments à 3 étages.  Notre bon maire a modifié ce zonage pour permettre 6 étages, sans aucune raison, sans aucune demande.  C'est la raison pour laquelle nous avons maintenant le quartier FC, ce bâtiment de 4 étages qui jure avec les bâtiments patrimoniaux qui l'entourent.  On m'a déjà dit qu'en permettant une telle construction, Richard Goulet avait détruit 25 ans de travail par les conseils précédents pour harmoniser le centre-ville.  Et je suis bien d'accord avec ça.

La seule chose dont on ne parle pas et qui m'intéresse fortement, c'est le sort du terrain de l'ancien bar de danseuses.  Le conseil a acheté ce terrain en nous disant qu'il ne savait pas ce qu'il en ferait et qu'il attendait de voir le plan de revitalisation du centre-ville pour se décider.  Or, rien dans le plan présenté ne semble faire référence à un besoin d'un nouveau terrain (pour une place publique ou autre).  N'oubliez pas que ce terrain nous coûte 1 M $ (emprunté) et il ne vaut que 100 000 $ ou 200 000 $.  Et les propriétaires du bar réclament encore 700 000 $ de plus.

Mais n'ayez crainte car les conseillers "surveillent rigoureusement les projets d'emprunts et les finances de la ville".

lundi 10 mai 2010

On surveille nos finances?

Je vous rappelle que mardi et mercredi, il y a toujours 2 registres à signer à l'hôtel de ville (Encore une fois:  Contre les emprunts et non contre les projets).

2 registres?  N'est-il pas supposé y en avoir 3?  Si vous vous posez cette question, c'est que vous n'avez pas vu l'avis public dans La Voix de l'Est du samedi 8 mai qui disait:

Règlement 0237-2010

Suite à la parution de l'avis de registre du 5 mai 2010 concernant le règlement (...) 0237-2010 (...), nous vous avisons que le registre prévu les 11 et 12 mai 2010, est annulé.

Ce règlement, c'est celui auquel nous empruntions 5,933 M $ pour une dépense totale de 9,533 M $.  Plusieurs d'entre nous étaient content de voir une partie des travaux payé comptant.

Que se passe-t-il?  Peut-être avez-vous eu une réponse à la réunion extraordinaire d'aujourd'hui?  Quoi, vous ne saviez pas qu'il y avait une réunion extraordinaire aujourd'hui?  Elle est pourtant annoncée sur le site de la Ville depuis le 7 mai dernier.  Sur l'ordre du jour, on peut y lire le point suivant:

6.2.  Règlement décrètant des travaux pour la reconstruction d'infrastructures urbaines sur les rues Denison/Long, Édouard/Rutherford, Pelletier, Déragon et Vittie et une dépense de 9 533 000 $ et un emprunt de 9 533 000 $ incluant les frais d'escompte et d'émission; (avis de motion)

Curieusement ce sont les mêmes travaux que ceux du règlement 0237-2010, la même dépense, mais un emprunt de 9,5 M $ au lieu 5,9 M $.

Seulement 2 journalistes et un citoyen (devinez qui!) étaient présent à cette réunion; Comme toutes les réunions extraordinaires, elle n'était pas télévisée non plus.  Alors quelles ont été les explications du conseil sur ce point?  Rien.  On a bêtement lu le point et donné l'avis de motion.  Il n'y avait pas de période de questions à la fin de la réunion (et sans la vigilance de la greffière, celle au début n'aurait pas eu lieu non plus puisque le maire a malencontreusement passé par-dessus le point), donc impossible pour les citoyens de participer.  Il faudra que chacun des 48 000 électeurs contactent la mairie ou leur conseiller pour répondre à leurs questions.

Ne vous inquiètez pas, il y aura un registre pour cet emprunt, mais il faut d'abord attendre que le règlement soit adopté après que le conseil ait "étudié" le dossier.

Alors on ne peut que spéculer sur la raison de tout ceci!  Je place mon argent sur le fait qu'on a inversé le 5 et le 9 dans le montant de l'emprunt, une erreur qui s'est propagée tout au long du processus.

Mais voyons! Que dis-je?  Une telle erreur est impossible, car cet emprunt a été étudié par le conseil ... avis de motion, adoption, avis public ... alouette!  Et je cite Pascal Bonin:

"Je regarde toujours les projets d'emprunts et les finances de la ville rigoureusement."

Qui a donné l'avis de motion pour le règlement 0237-2010, le 26 avril dernier?  Pascal Bonin.

Deux choix:  Ou bien il y a eu une erreur et aucun des 11 membres du conseil ne s'est aperçu de rien; ou bien les conseillers changent d'idée d'une semaine à l'autre.  Une dette de 3 ou 4 M $ de plus ou de moins ... (Curieusement, c'est jamais moins!)

Dans tous les cas, ma définition de "rigoureusement" est différente de celle des membres du conseil.

Naturellement, il est aussi possible que nous ayons obtenus une subvention surprise de 3,6 M $ et que nous devons l'emprunter pour le gouvernement du Québec.  Mais, aucun conseiller ne semblait trop heureux de nous annoncer la nouvelle, alors je n'y crois pas trop.  Comme notre conseil transparent n'a rien dit à la réunion, on ne peut que spéculer.

Pour ma part, je n'ai aucune confiance au supposé suivi de nos conseillers sur les dossiers de la Ville.  Et ça, c'est la raison majeure pour laquelle je vais aller signer TOUS les registres pour, au moins, forcer le conseil à expliquer leurs décisions.  Ainsi, je saurais qu'au moins une personne aura lu le dossier au moins une fois.  Si vous vous souciez des finances de votre Ville, vous feriez de même, car notre budget semble être très élastique. 

mercredi 5 mai 2010

Avez-vous le poignet en forme?

Il y a trois registres à signer concernant de nouveaux emprunts.  Vous avez bien lu:  TROIS registres à signer.  La bonne nouvelle est qu'ils seront tenus les mêmes journées, soit les 11 et 12 mai de 9h à 19h, à l'hôtel de Ville.  Vous pourrez donc les signer lors d'une seule visite.

Registre #1:

Reconstruction d'infrastructures dans le secteur de la rue St-Urbain (rue Matton, Cowie, Ouellette, Lamoureux, Saint-Jeant-baptiste, Saint-Vallier, Saint-François et Saint-Jacques)

Emprunt:  7 107 000 $ ( = 100 % des coûts)

Registre #2:

Reconstruction d'infrastructures sur les rues Denison/Long, Édouard/Rutherford, Pelletier, Déragon et Vittie

Emprunt: 5 933 000 $ ( = 62 % des coûts)

Registre #3:

Prolongement des infrastructures d'égoût pluvial sur la rue Long (57 m)

Emprunt: 100 676,84 $ ( = 96% des coûts)

Total des emprunts: 13 140 676,84 $

Lors de la présentation du budget 2010, le maire nous avait dit que nous emprunterions 13 M $ cette année, sans compter l'aréna (qui, nous le savons aujourd'hui, devrait s'élever à environ 5,5 M $).

Récapitulation:

Il y a déja eu 3 registres concernant des emprunts pour l'ensemble de la Ville cette année:  un de 9,85 M $, un autre de 439 081 $ et, bien sûr, celui de l'aréna.

Montant total des emprunts: 23,5 M $ + celui de l'aréna

Nous sommes loin du chiffre de 13 M $ annoncé lors du budget 2010, n'est-ce pas?  Et l'année n'est pas terminée.  En décembre 2009, la dette pour l'ensemble des citoyens était d'environ 45 M $, si ces 3 emprunts sont acceptés, elle passera à 77 M $ soit un majoration de 70%.

Mais, selon Richard Goulet, pas d'inquiètude tant que nous n'atteindrons pas 115 M $.  Et avec un peu d'effort, Nous l'atteindrons bientôt!  Saluons le dur travail de cet homme qui aura pris la difficile décision de dépenser tout en laissant le soin à ses successeurs d'en assumer les coûts.  Quel courage politique! 

Et, surtout, n'oubliez pas que vous ne signez pas contre les projets mais bien contre les emprunts.