«La Ville de Granby souhaite que l'organisme sans but lucratif s'autofinance davantage. "C'est ce que nous avions convenu lorsque nous nous sommes entendus pour la construction du nouveau pavillon d'accueil", a opiné hier le maire, Richard Goulet.»
La Voix de l'Est, 29 septembre 2011
Trois changements devrait favoriser cet «autofinancement» pour le CINLB: un prix d'entrée pour les non-résidants, une boutique plus grande et un service de restauration.
Pour le prix d'entrée, sachons que nous n'avions pas besoin d'un pavillon d'accueil de 2 M$ pour réaliser cette mesure.
En ce qui concerne l'agrandissement de la boutique, je doute fortement qu'elle résulte en une hausse substantielle des revenus; particulièrement si les gens doivent payer pour accéder aux sentiers.
Le service de restauration, n'en parlons même pas, il est pratiquement impossible qu'il devienne rentable. Ça ne fonctionne jamais dans ces petits endroits. Surtout si près du centre-ville.
Tout ça, nous dit-on, c'est pour diminuer la part de la Ville qui grimpe à 150 000 $ par année. Avec les 2 M$ que le pavillon a coûté, on aurait pu payer notre part pour les 13 prochaines années. Donc, même si on ne donnerait plus rien au CINLB (et ce ne sera pas le cas), il faudrait compter au moins 13 ans avant de parler d'un investissement rentable. Sachant qu'on ne parlera que d'une diminution de notre part pour au moins quelques années, on ne peut espérer un investissement rentable avant une vingtaine d'années.
Et encore faut-il que les revenus du CINLB augmentent suffisamment pour combler les coûts d'opération annuels d'un immeuble de 2 M$.
En ce moment, on assiste à un autre exemple de la commercialisation de notre Ville. Le golf Miner et la ferme Héritage Miner en sont deux autres exemples. C'est cette philosophie où l'on souhaite que la Ville gère toutes sortes de commerces afin d'aller chercher des revenus ailleurs que sur le compte de taxes.
Le problème, c'est que c'est normal de payer des taxes, car la Ville fournit elle-même des services aux citoyens. Ce qui est normal, c'est que les citoyens gagnent de l'argent grâce à leurs commerces et industries, puis qu'ils donnent une partie de ces revenus à la Ville en échange de services comme, par exemple, préserver un espace naturel comme le CINLB. Penser que la Ville devrait être propriétaire de commerces afin d'utiliser les revenus pour remplacer les taxes, c'est de l'utopie. Ça n'a jamais fonctionné et ça ne fonctionnera jamais.
La première des raisons est que les gestionnaires de ces commerces ne sont pas redevables et ils n'ont rien à perdre. Si le restaurant et la boutique du CINLB ne couvrent pas les frais d'exploitation, qu'est-ce qui se passera? La Ville va tout simplement éponger le déficit, comme elle le fait toujours.
Ce que Richard Goulet fait en ce moment, c'est donner des «bébelles» à ses amis, connaissances et membres de sa famille afin qu'ils puissent s'amuser à jouer aux «entrepreneurs» en assumant aucun risque. La gestion de la Ville devient de ce fait de plus en plus compliqué et nos élus nous dirons plus tard que leurs responsabilités prennent beaucoup de leur temps et ils se voteront une généreuse augmentation de salaire pour compenser.
Et pour ceux qui doutent de ma théorie, je vous ferai remarquer que les taxes ne cessent d'augmenter depuis le début de la gestion Goulet et il est prévu par Richard Goulet lui-même qu'elles continueront d'augmenter et ce, malgré tous les supposés revenus que nous sommes sensés obtenir. Non seulement il n'y a aucune économie, mais ça coûte plus cher.
BUDGET 2012 : Ne soyez pas surpris, il y aura probablement une augmentation du taux de base de la taxe foncière. Pas question de le faire au budget 2013, c’est une année d’élections.
RépondreSupprimerComme l’argent ne pousse pas non-plus dans les arbres du CINLB il faudra bien la prendre quelque part pour payer les dépenses du maire. C’est beaucoup plus facile de puiser dans les poches des con-tribuables qui se laissent faire.