dimanche 10 avril 2011

Avons-nous un conseil informé et qui s'exprime librement?

Des conseillers informés?

Hier, je parlais des coûts de l'aréna. Rappelons que nos conseillers ont approuvé un projet de 19 M $ qui finira par coûter 16,5 M $ et qu'un projet similaire pourrait valoir 9 M $. Rappelons aussi que le pont Mountain avait été évalué à 4,3 M $ lorsqu'il a été approuvé, alors que la plus basse soumission était de 6,7 M $. Dernièrement, les nouveaux terrains de baseball était évalués à 4 M $ et la plus basse soumission a été de 2,6 M $. Ce sont tous des écarts considérables, malgré que nous avons payés des rapports de professionnels pour ces estimations. Les conseillers devraient exiger des comptes sur l'exactitude de ces rapports, surtout que ce sont les seules informations qu'ils détiennent lorsque vient le temps de prendre une décision.

Il en va de même avec le besoin d'avoir une 4e glace à Granby. Après avoir réarrangé les chiffres 2 semaines avant le référendum pour l'aréna, Richard Goulet nous disait que 3 glaces étaient suffisantes. Aujourd'hui, nous avons la preuve que c'est faux. Toujours le même questionnement: Est-ce que les conseillers sont informés adéquatement pour prendre leurs décisions? Et surtout, cherchent-ils à être bien informés ou approuvent-ils aveuglément les rapports qui leurs sont présentés?

Le questionnement soulevé par l'aréna

Mais encore, dans l'article «Une 4e glace à Granby» on y apprenait ceci:

Mais selon Christian Laporte [le président d'Interplus], (...) «À une autre époque, quand le Canton avait des problèmes avec Granby pour les loisirs, on s'était assis avec le maire, Louis Choinière, pour en parler», rapporte-t-il.

Des propos anodins, mais qui soulèvent beaucoup de questions.

Premièrement, sur le conseil, le conseiller Denis Choinière est le fils du maire Louis Choinière. Il y a aussi Mme Brodeur-Comeau qui siègeait au conseil du Canton de Granby (Mme Jenneau y était aussi, mais elle a très peu participé aux discussions de l'aréna puisqu'elle a été élue en 2009). Et personne n'était au courant des projets de M. Laporte? Personne n'a pensé à discuter avec lui pour un partenariat? Mais il y avait aussi l'École Secondaire du Verbe Divin qui était intéressée par un aréna privé. Personnellement, un homme d'affaire local m'a fait part de son intérêt pour construire un aréna similaire à celui de St-Alphonse-de-Granby; il aimerait avoir un partenaire pour partager les coûts. Est-ce que nos conseillers sont vraiment au courant de ce qui se passe à Granby? Est-ce que ça les intéresse? Se préoccuppent-ils des coûts pour les contribuables? Outre M. Bonin qui nous a parlé d'un projet à 4 glaces (pourtant nouvellement élu) et qui, tout dernièrement, nous a fait part de ses inquiétudes à propos de la façon de donner les contrats aux firmes d'ingénierie, nos conseillers semblent ne pas se poser beaucoup de questions.

Deuxièmement, si M. Laporte a discuté avec le maire du Canton à l'époque, pourquoi n'a-t-il pas discuté avec le maire de Granby, alors qu'on connaissait tous les intentions d'agrandir l'aréna Léonard-Grondin? Peut-être y a-t-il eu discussion et que le maire n'a pas fait de suivi? M. Laporte est un homme d'affaire important de la communauté granbyenne mais on ne connait pas son opinion sur l'administration Goulet. Des propos qui s'appliquent d'ailleurs à tous les gens d'affaire de Granby qui ont des projets privés. Outre le fils du maire, il n'y a pas beaucoup de ces gens qui semblent vouloir s'associer avec la Ville pour leurs projets.

La dernière séance du conseil

Malheureusement, le spectacle qui nous a été offert à la dernière séance du conseil n'a rien pour nous rassurer. M. Bonin a fait deux courageuses sorties pour exprimer son opinion et défendre les intérêts de son quartier. Il y a eu celle à propos des contrats d'ingénierie, mais il a aussi dénoncé la lenteur du maire à présenter un projet pour le parc Pelletier, alors que le mauvais état du parc a été dénoncé par un citoyen à la période de questions. Selon La Voix de l'Est, voici la réaction du maire:

«Les autres conseillers municipaux attendent (que leurs projets soient mis de l'avant) et ne font pas de crise publique», a affirmé en entrevue le maire Richard Goulet en faisant allusion à la sortie de Pascal Bonin.

Si le maire veut garder le huis-clos des séances préparatoires pour encourager les conseillers «gênés» à s'exprimer et à prendre part aux discussions, disons que ce n'est pas ce genre de propos qui les encourageront à s'exprimer en public. Mais n'ayez crainte, M. Bonin en a vu d'autres et il est difficilement intimidable.

Le pire, ç'a été lorsque M. Pronovost en a rajouté plus tard lors de la séance. En présentant des projets comme le demi-marathon, M. Pronovost a dit, à deux reprises et en riant, un commentaire du genre: «Je suis gêné de dire que les projets que je présente sont étudié par le conseil alors qu'un autre conseiller se plaignait plutôt que les siens ne passaient pas.» Ce à quoi le maire a rajouté (toujours en riant): «Peut-être que c'est dans la façon de demander!»

Des propos qui ont été décriés par une citoyenne à la 2e période de question; Le maire ne trouvant rien d'autre à faire que de mépriser son opinion.

Rappelons que M. Pronovost ne faisait que présenter le demi-marathon de Granby qui est présenté depuis 4 ans par un OSBL - une simple formalité - et qu'il comparait ça avec le projet majeur de M. Bonin, soit la réfection du parc Pelletier: Deux projets aux antipodes en terme d'impact sur les finances et les responsabilités de la Ville.

Au lieu de s'excuser (ou même de réprimander le conseiller Pronovost), le maire a tenté de tourner ça en simple boutade. Mais ce genre de propos tend dangeureusement vers l'intimidation. Voyez ce que la commission des normes du travail considèrent comme des manifestations de harcèlement:

déconsidérer la personne : répandre des rumeurs, la ridiculiser, l'humilier, mettre en cause ses convictions ou sa vie privée, l'injurier ou la harceler sexuellement;

déstabiliser la personne : se moquer de ses convictions, de ses goûts et de ses choix politiques.

Entre faire une boutade et ridiculiser ou se moquer, la ligne est bien mince. Et même si M. Bonin est capable d'en prendre, je ne suis pas sûr que d'autres personnes siègeant sur le conseil, témoin de ces échanges, auraient le même courage d'affronter de tels propos.

3 commentaires:

  1. Les réactions du maire à la dernière assemblée n'ont surpris personne mais celui qui s'est vraiment tiré dans le pied avec "ses propos de gamins de cour de récréation", est bien le conseiller Pronovost. Je vous avoue qu'il a royalement baissé dans mon estime. On aurait dit le "petit chien de garde" de Goulet, prêt à mordre celui qui veut toucher à mon "maître".

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  2. Incroyable quand même que tous les échevins (e), sauf deux, acceptent d'avoir l'air aussi insignifiant et servile. Bravo Monsieur Pronovost, vous avez réussi à vous intégrer au groupe de facon tellement subtile.

    Incroyable que nos supposés élite de la Chambre de Commerce continuent à se taire devant le manque flagrant de transparence de LEUR maire.

    Incroyable qu'il est plus important pour un journaliste local d'écrire à propos d'un chien qui était sensé le renifler et qui finalement ne l'a pas fait, que de relever le manque de respect et démocratie au conseil municipal de Granby. J'imagine que son chef de pupitre ni le maire n'avaient pas particulièrement appréciés a dernière fois qu'il avait demandé au premier magistrat de s'excuser pour des propos plutot offensant à l'égard de ce rustre qui avait osé tenir tête à son excellence Richard Premier.

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  3. pourquoi pas donner l'exemple de bon vouloir en abolissant toutes les sortes de primes tout les elus ont plus d'un job, sont a leur compte ou retraite.. le pouvoir de paye se tarit tres vite. les pensions des aines(es)ne suivent pas l'evolution .on commence par les villes ,les provinces et le pays on finira par avoir baisser la dette . Andre

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