photo archives La Voix de l'Est
Suite à la séance publique de ce lundi, j'aurais pu écrire plusieurs commentaires, mais je m'étais retenu de le faire, question de ne pas trop s'attarder sur les détails. Mais depuis le début de la semaine, les détails commencent à s'additionner et à former de grands questionnements.
Mais je commencerais avec la problématique de la couverture journalistique locale; particulièrement nos amis de La Voix de l'Est.
La une d'aujourd'hui ce sont les corneilles qui se sont installé au centre-ville. Les corneilles y étaient déjà l'an dernier. Il y aurait même moins de corneilles à Granby comparé aux années passées. Même la photo provient de leurs archives tellement ce n'est pas de la nouvelle. En page 2, on a un article sur un système pour diffuser les cérémonies funéraires sur le web; une initiative locale. Le hic: C'est un service offert depuis 2 ou 3 ans. Bonjour la manchette! Le commerçant doit être content d'avoir une si belle publicité gratuite. Tout au plus, ces deux sujets sont des faits divers à reléguer dans la deuxième moitié du journal. Vous ai-je dis que nous sommes en pleine campagne électorale fédérale?
Ce n'est pas très fameux du côté du blogueur Michel Laliberté, un homme dont j'aime lire les opinions bien tranchées. Depuis le début de la campagne il nous parle de sujets insignifiants tel les braguettes ouvertes, l'analyse des couvetures de magazine ou la sémantique féminine. Il a tout de même fait un effort pour écrire un blog de 50 mots (!?!) sur le premier ministre. Même avec une campagne plate, le journal l'Express fait beacoup plus d'effort avec les blogs de Ugo Giguère ou Jean-Phillipe Pineault.
Je ne suis pas du genre à minoucher les gens pour les amener à faire ce que je veux, mais plutôt à donner des coups de pied au derrière pour les réveiller de sorte qu'ils se prennent en main. Je ne sais pas si c'est la bonne méthode, mais on ne se refait pas. Avec La Voix de l'Est, on sent qu'il y a un laisser-aller. Et à mon avis, c'est probablement plus au niveau de la direction que des journalistes comme tel. Lorsqu'on n'exige pas d'effort de la part de ses employés, le moral n'y est plus.
Tout ça pour vous introduire au sujet du jour. Comme je le disais j'ai plein de chose à dire et je vais devoir faire plusieurs blogs pour exprimer tous les sujets. Je commencerais ici avec la publication d'un lettre que j'avais écrite pour la page d'opinion de La Voix de l'Est. Cette lettre réagissait aux propos de Valère Audy de samedi dernier concernant son opinion sur l'aide fédérale pour le système hydro-électrique de Terre-Neuve. La Voix de l'Est est généralement très susceptible lorsque j'attaque leur façon de traiter les sujets et ces lettres ne sont pas publiées (mais pour mes autres opinions, je n'ai pas de problème). Et pourtant j'avais fait attention pour rester le plus poli possible, car je trouvais le sujet important et très peu couvert par les médias. De plus, je sais qu'il y a beaucoup de gens qui n'ont pas l'Internet et qui aime me lire dans le journal. Enfin, voici la lettre:
Deux poids, deux mesures?
Comment est-ce qu’un éditorialiste comme Valère Audy peut tenir de tels propos et pourtant passer sous silence le prêt que la ville de Granby fait pour une entreprise privée, soit le Développement des Terres Miner inc.? Une entreprise qui a été créée spécifiquement pour l’achat des terres Miner et qui ne possède aucun autre actif. C’est aberrant.
C’est normal que le fédéral investisse dans le provincial, tout comme il est normal que le provincial investisse dans le municipal. Par contre, il n’est pas normal que le municipal investisse dans le privé. Même si certains croient que le partage n’est pas équitable, toutes les provinces reçoivent de l’argent du fédéral d’une façon ou d’une autre. La ville de Granby, elle, ne finance qu’une seule compagnie privée sur son territoire. Et pourtant, il y a plusieurs concurrents directs dans ce domaine qui est très lucratif et qui n’a nul besoin d’incitatif à Granby. Pire encore, chacune de ces compagnies doit obtenir l’accord de la Ville pour faire leurs développements : Un conflit d’intérêt flagrant pour la Ville lorsque celle-ci a investi dans l’une d’entre elles.
Une telle situation est tellement anormale, qu’il y a une loi pour l’interdire (Loi sur l'interdiction de subventions municipales) :
1. Nonobstant toute disposition contraire ou incompatible dans une loi générale ou spéciale, aucune municipalité ne peut, ni directement, ni indirectement, venir en aide à un établissement industriel ou commercial, autrement que de la façon prévue à la Loi sur les immeubles industriels municipaux (chapitre I-0.1), et notamment, sans restreindre en rien la généralité des termes précédents, elle ne peut venir en aide en aucune des manières suivantes, savoir:
1° en prenant et souscrivant des actions d'une société par actions formée pour cet objet;
2° en donnant ou prêtant de l'argent ou autre valeur ou en donnant la jouissance ou la propriété d'un immeuble;
3° en garantissant, par endossement ou autrement, une somme d'argent empruntée;
4° en accordant une exemption de taxes à un établissement industriel ou commercial.
Cette loi existait déjà en 1964, ce n’est pas nouveau. Ici, on ne parle pas seulement de moralité, de principe ou d’éthique, mais bien d’illégalité. Et ce sont des citoyens qui doivent dénoncer et en supporter les frais? Mais qu’est-ce qui se passe à Granby pour que la communauté soit aussi amorphe devant des choses aussi insensées? Y a-t-il deux poids, deux mesures lorsqu’il est question de l’administration Goulet?
Denny O’Breham
Granby
Édition: 4 heures après la publication de ce blog, Michel Laliberté publie sur le sien un «vrai» article, comme il est capable d'en faire. Son sujet: Le système hydro-électrique de Terre-neuve! Un sujet qui date de plus d'une semaine et auquel je fais référence dans ma lettre. Le lendemain de la publication de ce blog, La Voix de l'Est publie ma lettre.
Coïncidence? Je choisis de croire qu'on a toujours un peu d'influence. Il suffit de s'exprimer.
Je suis d'accord avec vous. On a de plus en plus de motifs de se questionner sur la direction partiale et dénudée de "gros bon sens" que prennent nos dirigeants municipaux. Pourquoi tant de nos fonctionnaires municipaux, gens d'affaire, journalistes et autres intervenants pouvant avoir une influence sur les décisions de la ville sont-ils si muets? La réponse est facile: par intérêts personnels. Notre maire comme vous l'avez déjà mentionné est spécialiste dans "diviser pour régner". On voit s'additionner de plus en plus de cas d'injustices, de privilèges donnés à certains commerçants, entrepreneurs, firmes ou citoyens, au détriment des autres, de dépenses exorbitantes en investissements dans des secteurs (parcs, terres Miner, activités sportives, etc...) au détriment des autres secteurs souvent prioritaires (rues, développements industriels, etc...). A mon avis, ça sent de plus en plus la collusion. Je pense que les citoyens n'auront pas d'autres choix que de s'intéresser et de participer à la vie politique de leur ville pour ramener une saine et équitable gestion à Granby. Mais je reste optimiste car je sens que le vent est subtilement en train de changer.
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