Monsieur O'Breham
je suis un "abonné" RSS de votre blogue, je vais donc jeter un coup d'oeil à chaque fois que vous sortez un commentaire. J'aime me tenir informé, et votre opinion, même si je suis assez rarement d'accord avec vous, fait partie de mes outils pour lire un point de vue (généralement) contraire à celui de l'hotel de ville. Je trouve essentiel d'en entendre le plus possible, pour me faire une opinion éclairée.
Voici la conclusion de votre dernier texte:
"
En attendant que les gens se sortent d'une vision égoïste à court terme à laquelle ils se sont habitués;
En attendant qu'ils réalisent que le gouvernement c'est eux;
En attendant qu'ils comprennent que ce sont les élus qui s'inspirent des actions des citoyens et non le contraire;
Je me battrai pour les valeurs morales qu'on m'a inculquées. Alors pour toutes les vierges offensées de ce monde ...
"
Par ces phrases, vous appuyez malheureusement une perception entretenue par les opposants des décisions du conseil de ville (et non du maire, ne vous en déplaise), celle de croire que parce qu'on ne s'oppose pas veut dire qu'on ne s'intéresse pas.
Suis-je égoiste parce que je crois qu'un nouvel aréna est une bonne chose pour la ville? (pour référence, je suis célibataire, sans enfant et les seules fois où je mets les pieds à l'aréna Léonard-Grondin sont les séries éliminatoires des Inouks en fin de saison)
Suis-je irresponsable parce que je suis d'accord avec un emprunt?
Il y a déjà plusieurs années que j'ai réalisé que les employés des gouvernements (municipaux, provinciaux et fédéraux) sont "nos" employés et qu'ils doivent tenir compte de l'opinion de la population quand ils prennent des décisions. Dès que j'entends la phrase "vous m'avez élu, alors je prends les décisions" franchir les lèvres d'un élu, je m'arrange pour lui rappeler son rôle de représentation de la population en tout temps...et pas juste au moment du vote.
Vous exercez votre droit de parole, bravo, mais ne tenez pas mon silence pour de l'indifférence. Si j'ai la même opinion que le conseil de ville, je ne vois pas pourquoi je perdrais du temps, le mien et le votre, à me justifier.
Si je suis d'accord avec les décisions, je ferme ma gueule et c'est tout.
Je vous laisse en référence un courriel que j'avais envoyé à la Voix de l'Est avant le référendum sur l'emprunt pour l'aréna, qu'ils n'ont pas jugé bon de publier. J'aimerais vous faire comprendre qu'on en vient à se sentir insulté quand certaines personnes nous disent que la majorité silencieuse ne s'intéresse pas et qu'elle est composée de moutons qui n'osent pas parler.
Le silence est aussi une opinion, et ce n'est pas juste les grandes gueules qui en ont (et croyez-moi, côté grande gueule, souvent, je ne laisse pas ma place).
Bonne journée
J'suis capable...tout seul!
Madame Pauline Hamel,
dans votre opinion publiée le 9 mars dans la Voix de l'Est, vous semblez avoir très à coeur le bien des autres, puisque vous utilisez beaucoup le "vous" dans vos phrases.
Par exemple, quand vous écrivez "..pour se protéger et vous protéger...", croyez-vous que j'ai besoin de vous pour me protéger? Vous sentez-vous investie d'une mission de me sauver parce que je ne comprendrais pas aussi bien que vous les enjeux des dossiers municipaux? Merci pour la bonne intention, madame Hamel, mais occupez-vous de vos affaires et je vais m'occuper des miennes.
Ensuite, vous écrivez "Vous pouvez croire votre conseil sur parole...", mais qu'en savez-vous, madame Hamel? Malgré votre envie évidente de me dire quoi croire ou ne pas croire, soyez assurée que je vais me faire ma propre idée sur les gens à qui je décide d'accorder ma confiance. Je lis les journaux incluant les opinions de lecteurs, j'écoute les assemblées du conseil, je pose des questions aux bonnes personnes quand j'en ai....bref, je me fais une opinion par moi-même. Par exemple, je considère qu'une assemblée ou chacun des conseillers, incluant la maire suppléante, nous donne ses raisons pour lesquelles il ou elle vote pour ou contre la proposition d'un référendum est parfaitement éclairée et transparente. Ne me prenez pas pour un idiot, je crois comprendre les enjeux aussi bien que vous.
Vous poursuivez avec "Si vous ne voulez pas exercer vos droits....". Si je ne suis pas allé signer votre registre, vous croyez que je n'ai pas exercé mon droit? Et que faites-vous de mon droit d'être d'accord avec cet investissement? J'ai très bien exercé mon droit de ne pas signer un registre, et je vais très bien exercer mon droit de voter au référendum, ne perdez pas de sommeil là-dessus.
Et lorsque vous écrivez "...un prix .... que vous paierez...", là je suis d'accord avec vous. On va tous payer cet investissement dans notre jeunesse, dans notre bien-être communautaire et dans les loisirs des citoyens. On va tous aussi payer les frais du référendum que la ville va tenir suite à votre signature du registre. Je ne vous reproche pas les frais supplémentaires, vous avez exercé votre droit de parole et je vous en félicite. Mais assumez-vous. Oui, nous allons payer plus cher à cause du référendum, c'est le prix à payer dans une démocratie ou tous et chacun peux s'exprimer. Je ne vous le reproche pas, mais acceptez le fait que le référendum est nécessaire parce que 3% de la population l'ont demandé.
En conclusion, même si je ne suis pas d'accord avec vous, j'aime bien les gens qui partagent leurs opinions et j'espère que les gens vont se déplacer en grand nombre pour donner la leur le 21 mars. Mais ne faites pas l'erreur de croire que vous avez besoin de penser pour moi. Je fais déjà ça comme un grand, madame Hamel.
à bon entendeur, salut.
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Cette lettre m'a été envoyée par courriel. J’ai omis la signature mais, si la personne qui l’a écrite le désire, elle peut s’identifier dans un commentaire.
Et ceci m’amène au sujet du jour : La discussion. Selon moi, c’est ce qui fait défaut à Granby depuis l’élection de Richard Goulet et c’est la raison première de mon implication politique.
La raison d’être de ce blog (et, au départ, mon autre blog) est de stimuler la discussion. À voir la pauvreté des commentaires sur ce blog, j’échoue lamentablement. C’est probablement la raison pour laquelle il n’y a pas de discussion au conseil non plus : Il représente bien la population qu’il dessert.
J’avoue que si je veux qu’on discute de ce qui passe en ville, c’est parce que je veux faire ressortir les points défavorables des projets de notre maire et ce, dans l’espoir qu’il seront annulés ou modifiés.
Maintenant, j’aimerais clarifier les « messages » que je tente de transmettre et à qui ils s’adressent. Il est possible que vous faites partie de plus d'un de ces groupes ou que vous n'en faites pas partie du tout, c'est à vous de jugez.
À ceux qui croient que les décisions du conseil sont les meilleures (qu’ils s’expriment ou non) :
Lorsque une personne me dit : « J'aime me tenir informé, et votre opinion, même si je suis assez rarement d'accord avec vous, fait partie de mes outils pour lire un point de vue (généralement) contraire à celui de l'hotel de ville. Je trouve essentiel d'en entendre le plus possible, pour me faire une opinion éclairée », désolé, mais je dois vous dire que ce blog est loin d’être une source d’information ou un outil pour que vous soyez capable de vous faire une opinion éclairée. Tout au plus, ce blog devrait vous faire réaliser que vous n’êtes pas suffisamment informé pour avoir une opinion éclairée. Et vous devriez exiger beaucoup plus d’informations de la part de notre conseil.
Lorsque je m’étais présenté aux élections, j’avais rencontré un comptable qui faisait la comptabilité de plusieurs conseils d’administration. Il me disait qu’il n’avait jamais rencontré de conseil qui était toujours unanimement d’accord, même si la plupart ne comportaient que 6 membres (le conseil de Granby avait 16 membres à l’époque).
J’ai suivi le conseil de Guy Racine pendant 4 ans, j’ai aussi suivi le dernier conseil du Canton de Granby. Deux conseils qui « n’ont rien fait. » Et pourtant, il y avait des discussions. Plusieurs des membres du conseil actuel siégeait sur ces conseils. Aujourd’hui le conseil entreprend des projets grandioses et importants, nul ne peut le nier. Non seulement personne sur ce conseil n’a d’objection, mais personne n’a de questionnement ou de crainte face à ces projets.
Les terres Miner, c’est s’embarquer pour un projet de promoteur immobilier pour 25 ans. Ce seul point devrait être inquiétant. Il n’y a toujours aucune maison bâtie (alors qu’on promettait un an de délai) et il y a eu au moins 3 planifications différentes pour vendre les terrains depuis l’acquisition. Lorsqu’on a acquis la pharmacie au centre-ville, nous avons revendu le terrain pour 3 fois moins cher qu’il nous avait coûté. En ce qui concerne le bar de danseuses, aujourd’hui nous somme devant un tribunal pour 1 M $ en dédommagement pour les locataires, alors que le terrain nous coûte déjà 1 M $ et qu’il ne vaut que quelques centaines de milliers de dollars. Pire encore, le conseil nous dit qu'il ne sait pas ce qu'il en fera.
Alors que plusieurs gens se tue à dire que le conseil a un taux de taxes trop élevé pour les besoins de la Ville, alors que plusieurs gens disent qu’on n’a pas besoin d’emprunter, cette année notre conseil affiche un surplus de plusieurs millions de dollars. Malgré des accusations de gaspillage, ils ne fournissent pas à dépenser tout l’argent que les contribuables leur donnent. Pire encore, ils continuent d’emprunter, même avec l’argent en poche. En ce moment, le conseil analyse ce qu’il va faire avec cet argent, car il ne le sait pas. Il n’y a rien de planifié.
Alors je ne peux pas comprendre comment une personne peut objectivement analyser ces décisions et se dire : « Je fais confiance au conseil, pas besoin d’explication, le seul fait qu’il est confiant me satisfait. »
À ceux qui ne s’expriment pas et qui sont en désaccord avec la gestion du conseil actuel :
Je suis pleinement d’accord que ceux qui ne s’expriment pas ont une opinion et il n’y en a qu’une possible : Ils sont d’accord avec les décisions prises. Malheureusement, n’en déplaise à ceux qui sont effectivement d’accord avec le conseil actuel, il y a plusieurs personnes qui ne sont pas d’accord, allant jusqu’à en être choqué et qui, pourtant, reste coi. Peu importe comment ils justifient leurs gestes (ou absence de gestes), cela crée un grave tort à la démocratie.
Voter une fois au 4 ans n’est pas suffisant. Et c’est à eux que s’adressent le message suivant :
« En attendant qu'ils réalisent que le gouvernement c'est eux; En attendant qu'ils comprennent que ce sont les élus qui s'inspirent des actions des citoyens et non le contraire. »
À ceux qui ne veulent rien faire et à ceux qui ne s’inquiètent pas des conséquences futures d’achats irréfléchis, particulièrement par le biais de l’endettement (qu’ils s’expriment ou non) :
L’aréna est un excellent exemple dans ce cas-ci. Ce projet n’a pas été présenté à la population alors qu’on l’étudiait depuis 2 ans. Même des partisans du conseil actuel ont demandé à être informés. Lorsqu’on a fait mention que, selon leurs études, les besoins étaient de quatre glaces et non de trois, on s’est contenté de manipuler les chiffres quelques jours avant le référendum pour qu’ils disent que les besoins étaient effectivement de trois glaces. La seule raison invoquée par le conseil pour voter OUI au référendum était qu’il était trop tard pour recommencer le processus. Jamais on a tenté de nous convaincre que le projet était le meilleur, au meilleur coût (je ne tiens pas compte ici de l’évaluation de 2 arénas à 2 glaces faite, encore une fois, quelques jours avant le référendum). La seule raison invoquée par les gens qui utilisent l’aréna était que c’était mieux que rien et qu’il fallait en profiter tandis qu’il y a des élus qui veulent bâtir un aréna. Pourtant dès le lendemain après le gain du OUI au référendum, on pouvait lire sur Facebook, des commentaires de ces mêmes personnes qui nous disait que la prochaine étape était une 4e glace.
Il y a un juste milieu entre « ne rien faire parce que ça coûte trop cher » et « faire n’importe quoi, peu importe le prix ». Et c’est aux membres de ces deux groupes que le message suivant s’adresse :
« En attendant que les gens se sortent d'une vision égoïste à court terme à laquelle ils se sont habitués »
Pour conclure, il est impossible qu’un groupe puissent prendre constamment de bonnes décisions, collectivement, sans qu’il y est des discussions. Impossible.
Se plaindre dans le futur ne changera pas le passé, il n’y a que le présent qui compte.