vendredi 8 juillet 2011

Honorer la mémoire d'Horace Boivin

«L'idée d'un parc au nom de l'ancien maire origine de la vente du parc Richelieu aux Aliments Ultima, a expliqué le maire Richard Goulet. Le parc au nom de la petite rue située à l'arrière de l'usine de fabrication de yogourts a été créé à la suite du don du terrain par M. Boivin à la municipalité en 1947. Avec la disparition du parc Richelieu, la Ville a discuté avec la famille d'Horace Boivin pour attribuer son nom à un espace vert.»

La Voix de l'Est, 8 juillet 2011

En lisant ce paragraphe, on a l'impression qu'une petite langue de feu a illuminé Richard Goulet qui a eu «l'idée de nommer un parc au nom de l'ancien maire». Comme d'habitude, les journalistes ont de la misère à nous donner une vue d'ensemble. Ce n'est pas par délicatesse que Richard Goulet a fait ça: C'est qu'il a refusé d'honorer un contrat entre la Ville de Granby et Horace Boivin. Lorsque M. Boivin a fait don du parc Richelieu à la Ville de Granby en 1947, on pouvait lire les clauses suivantes dans le contrat notarié (Cliquez sur "Affichage" et faites plusieurs "Zoom avant" pour lire l'original):

«(...) Etant donné que cette donation est essentiellement gratuite qu'elle est consentie dans un but purement civique et qu'elle constitue une libéralité pure et simple de la part du donateur ce dernier la soumet aux conditions particulières et essentielles suivantes:

Que la donataire utilise ces terrains

a) Soit comme parc public, centre récréatif, lieu de repos ou piscine publique;

b) Soit pour l'érection d'une arène d'un mémorial de guerre ou civique ou encore d'un monument en général;

c) Soit aussi pour la construction d'une bibliothèque, d'un musée public ou centre musical ou d'un gymnase;

d) Soit enfin pour la confection d'un parc municipal de fleurs, d'un kiosque musical

et à ces fins seulement cette énumération est strictement restrictive.

(...)

Clause résolutoire: Si la donataire manque envers le donateur ou représentants de rencontrer les obligations assumées envers lui quelqu'en soit la nature et cela sans les soixante jours de leur échéance respective (dans chaque cas ou un délai peut s'appliquer), le donateur ou représentants pourra reprendre l'immeuble, présentement donné sans autre avis à titre de dation en paiement et de dommage intérêts liquides et le donateur pourra garder à ce même titre, toutes les améliorations faites par la donataire.

Défense formelle et perpétuelle est faite par le donateur à la donataire d'aliéner en tout ou en partie l'immeuble présentenment donné.»

Le dernier paragraphe est clair: Défense formelle et perpétuelle de vendre une partie du terrain. Non seulement Richard Goulet a vendu le terrain, mais il l'a zoné «industriel» pour le vendre à une industrie. Notez que cette industrie était déjà là lorsque M. Boivin avait donné le terrain; La donation a donc été faite en connaissance de cause. Richard Goulet a préféré plié l'échine devant une compagnie avant même qu'elle le menace:

Les dirigeants des Aliments Ultima ne se sont pas aventurés sur le terrain de l'ultimatum. Il faut cependant lire entre les lignes, explique en substance le maire Goulet. «Ils n'ont pas eu besoin de le faire. Je sais trop bien comment ça fonctionne. Si on refuse le projet, ils vont s'en aller. C'est comme ça que ça se passe aujourd'hui.»

- Les perceptions négatives de Richard Goulet

Richard Goulet croit que tout le monde agira comme lui. Il a donc préféré faire la «difficile» tâche de convaincre la veuve d'Horace Boivin, maintenant une personnes très agée, que son défunt mari aurait souhaité avoir un parc nommé en son honneur plutôt que de voir ses volontés respectées (Encore une fois, Richard Goulet confond ses désirs avec ceux des autres). Pour une personne sans imagination et sans vision, c'est beaucoup plus facile que de tenter de trouver des solutions avec un géant de l'industrie alimentaire.

Si ça c'est honorer une personne, alors peut-être qu'un jour un politicien zonera les boisés Miner en zone industrielle et nommera une nouvelle rue «Richard-Goulet» pour compenser. Parce que c'est exactement ce que Richard Goulet a fait à Horace Biovin.

2 commentaires:

  1. pour moi le meilleur moyen d'honorer Goulet serait de nommer les fermes héritage Miner en son nom. Les fermes héritage Goulet avec des membres de sa famille pour s'en occuper et des couts astronomiques assumés par la ville en attendant les subventions à venir vers l'an 2056.

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  2. désolé mais pour rendre vraiment hommage à la dimension de l'homme et la qualité de son oeuvre je réserverait le nom pour sa plus grande réalisation à venir:

    LE CENTRE DE TRICOMPOSTAGE RICHARD GOULET

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