vendredi 29 juillet 2011

Une édition bien remplie

Dans l'édition de La Voix de l'Est d'aujourd'hui, il y le blog de Michel Laliberté, intitulé La culture du bitume, l'article s'y rattachant intitulé Pascal Bonin se montre impatient ainsi que la lettre d'opinion de votre humble serviteur, L'endettement n'est pas une solution à long terme.

La modeste réponse du cabinet du maire:

«L'hôtel de ville n'a aucun commentaire à faire sur le sujet pour le moment»

Ça prend de plus en plus de temps pour trouver une justification pour tous les citoyens insatisfaits ainsi que leur nombre grandissant.

jeudi 28 juillet 2011

Ça commence ...

Intéressant blog du Grand Parleur.

Enfin un conseiller (Pascal Bonin, qui croyez-vous que c'était?) qui commence à dénoncer ce que je me tue à dire depuis trop d'années: une mauvaise gestion et planification de la Ville. Il va probablement passer un mauvais quart-d'heure pour avoir partager de l'information qui est normalement à huis-clos (surtout que le boss est en vacances). Espérons que cela va encourager les journalistes à poser plus de questions, des questions qui ont du mordant.

J'ai lu dans un de mes blogs précédents, un commentaire accusant Me Pinault d'être un zéro. Faites attention avant de blâmer les fonctionnaires, ils sont présentement surchargés de travail et ils ont un patron qui ne connait rien et qui a une attitude «my way or the highway». C'est un climat extrêmement difficile et ne vous demander pas pourquoi nous perdons nos cadres en ce moment (La perte d'Yvan Gatien à l'urbanisme va vraiment nous faire mal). Ma plus grande crainte est que Richard Goulet engage des personnes «marionnettes» pour les remplacer afin de mieux les manipuler.

Le véritable problème à l'hôtel de ville, c'est Richard Goulet.


mercredi 27 juillet 2011

Où sont nos élus?

Coudonc, où sont nos élus?

Il y a des problèmes de refoulement d'égoûts, des citoyens insatisfaits qui se plaignent et même Michel Laliberté qui soulève la question sur la responsabilité de la Ville dans de telles situations.

Les seuls commentaires que nous avons viennent du directeur général ou du directeur des services techniques. Pire encore, ils prennent des initiatives, jusqu'à dire publiquement que la Ville pourrait devancer certains travaux importants! A-t-on besoin de nos élus?

Quand ça va mal, rarement notre maire passe dans le journal, encore moins avec une photo. C'est souvent un fonctionnaire. J'imagine qu'il est en vacance ... et les 10 conseillers aussi!


L'asphalte et le béton

«Gérer une ville, ce n'est pas juste de l'asphalte et du béton.»

Voilà une phrase que Richard Goulet nous sert régulièrement. Peut-être qu'une ville peut investir dans d'autres domaines, mais je sais que si la Ville ne se préoccupe pas de ses infrastructures, personne d'autre ne le fera.

Les égoûts pluviaux

À la une de cette semaine, ce sont les débordements dus au refoulement des égoûts lors des pluies fortes.

La raison de ces débordements est fort bien connue: une absence d'égoûts pluviaux dans près de la moitié des rues de la Ville, puisque ce n'était pas pratique courante d'en installer à l'époque. Les égoûts allait directement à la rivière, il n'y avait donc aucune utilité à installer deux réseaux distincts. Deux raisons pour installer deux réseaux distincts aujourd'hui:

  1. L'eau provenant des égoûts doit être nettoyée et ça coûte cher. Alors on ne veut pas nettoyer l'eau de pluie en plus, qui est déjà propre.
  2. La capacité d'une centrale d'épuration est limitée et le surplus d'eau amené par la pluie ne peut être traité. Résultat, on doit contourner la centrale d'épuration pour envoyer directement dans la nature un mélange d'eau de pluie et d'égoût. On imagine les conséquences environnementales.

Ce qui nous amène aux décisions prises par nos dirigeants. Il y a 500 km de rues à Granby, en omettant ceux déjà aux normes ainsi que quelques rues de campagne sans infrastructure, il doit y avoir quelques 100 km de rues à ajuster aux normes. Refaire à neuf 1 km de rue doit coûter au moins 2 M $ et ça devrait être bon pour 40 ans. On parle donc d'une facture totale de 200 M $ dans un laps de temps assez court (plusieurs rues à Granby ont déjà atteint ou dépassé leur vie utile).

Les priorités

Voilà pourquoi il est inquiètant de voir à quel rythme Richard Goulet dépense l'argent des contribuables et, surtout, où il l'investit. Non seulement il dépense l'argent des taxes, mais il augmente la dette, soit les taxes de demain. Je vous rappelle que Richard Goulet a lui-même fixé une dette «inquiètante» pour Granby à 115 M $ et que nous avons déjà atteint les 80 M $ en sommes engagées (la dette sur le compteur n'inclut pas les emprunts de cette année qui s'élèvent aux environs de 20 M $). Que ferons-nous lorsque la limite sera atteinte? Il n'y aura plus d'argent qui apparaîtra comme par magie dans le budget de la Ville et la seule solution sera l'augmentation des taxes.

Mais que fait-il avec cet argent?

  • Le pont Mountain:7 M $ pour un 4-voies. Le conseil précédent planchait sur un projet pour ajouter une 3e voie sur le vieux pont pour 400 000 $. Une solution qui aurait pu prolonger la vie du pont un bon 20 ans.
  • Terrains de soccer:7 M $.
  • Terrains de baseball:3 M $ pour 200 joueurs. En plus, le terrain choisi (coin 137 et 112) n'est pas desservi par les infrastructures nécessaires. Des coûts additionnels de 10-20 M $ sont à prévoir pour résoudre le problème.
  • Chalet du golf Miner:2 M $.
  • Pavillon CINLB:2 M $.
  • Terrains centre-ville: 2 M $.
  • Terres Miner:8 M $. Incluant un golf, des terrains résidentiels afin de faire de la spéculation immobilière et un boisé donc personne ne se préoccupait. À mon avis, investir dans les égoûts pluviaux protège beaucoup plus l'environnement que d'acheter et zoner «parc» un territoire qui était déjà considéré comme tel par tous les citoyens et protégé par un PAE.
  • Aréna:6 M $. Tout ça considérant qu'au moins deux entreprises privées étaient prête à investir dans le domaine.
  • Incubateur industriel:3 M $.
  • Parcs de quartier: Je n'ai pas le chiffre exact, mais on doit facilement atteindre le 2 M $.
  • Place public: À venir. Estimation: 1-2 M $.
  • Bibliothèque: À venir. Estimation: 6 M $.

Ceci n'est qu'une liste partielle de projets que je considère non-prioritaires. Il y a d'autres investissements comme ceux fait pour la sécurité publique, les véhicules des travaux publics ou la piscine Horner que j'ai omis (une majorité d'entre eux étant nécessaire).

La majorité de ces projets étant financée par emprunt, on parle d'environ 60 M $ de dépensé avec les intérêts.

Naturellement, certaines de ces dépenses auraient été faites dans un avenir pas si lointain. Mais avouez qu'il est plus sexy de dire que vous avez construit un aréna ou un pont que de refaire les infrastructures d'une petite rue résidentielle ou, pire encore, dire que vous laissez une marge de manoeuvre pour les futurs administrateurs afin d'effectuer ces dépenses.

La rue Grove

Je profite du fait que la rue Grove fait la une pour dénoncer la mauvaise planification des travaux publics.

La rue Grove a été refaite en 2007 au coût de 50 000 $ par logement. Pour vous donnez une idée, un promoteur privé dépense 15 000 - 20 000 $ par logement pour faire une rue résidentielle (pas de trottoir ou de terre-plein, par contre). Le problème, c'est que sur un bout de cette rue «luxueuse», on a omis de refaire les égoûts et aqueduc. Deux trottoirs neufs, un terre-plein neuf avec un arbre aux 25 pieds et de l'asphalte neuve. On l'a déjà dit, une rue résidentielle, on devrait toucher à ça qu'une fois aux 40 ans.

Malgré un problème de refoulement d'égoût, on avait décidé de ne pas remplacer les conduites pour utiliser une solution temporaire; du moins jusqu'en 2015, soit 8 ans plus tard. Or, il appert que la solution ne fonctionne pas et il est possible qu'on la refasse en 2013, à peine 6 ans après avoir mis de l'asphalte et du béton neuf. De plus, les arbres ont été plantés en 2008 sous le programme «Granby, fier de ses enfants» où un petite pancarte indique le nom de l'enfant pour qui l'arbre a été planté.

Combien d'argent est gaspillé pour refaire constamment le même travail? On a fait la même chose sur la rue Cowie qui a été asphaltée, alors que l'année suivante on y installait de nouvelles infrastructures (Entre les 2 évènements, il y a eu les élections 2009). Et tout ce resurfaçage qu'on fait en ce moment - qui au mieux est bon pour 5 ans -, ce n'est bon que pour reporter les problèmes à plus tard, alors que de nouvelles rues s'ajouterons à la liste et que notre capacité d'emprunt aura été atteinte.

Si les citoyens de Granby continuent de laisser libre cours aux extravagances de notre maire, ils risquent de trouver la facture salée dans un avenir pas si lointain.

En passant, avez-vous signé le registre? Vous avez jusqu'à 19h00.

lundi 25 juillet 2011

Enfin, des journalistes qui travaillent!

TVA a fait un reportage sur le salaire des maires. Naturellement, le maire de Granby y est cité comme un des maires les mieux payés. En fait, il a gagné la palme pour celui qui s'est donné la plus haute augmentation, soit 20 000 $. Encore une fois, on parle de Granby, mais pas pour les bonnes raisons.

Reportages vidéo ici et ici.

Reportages écrits sur les élus de la Rive-Sud et de la Rive-Nord. Voici la liste des salaires des maires concernés par les reportages:

  1. Terrebonne: 145 633 $
  2. Repentigny: 124 739 $
  3. Saint-Jérôme: 121 325 $
  4. Brossard: 121 229 $
  5. Sainte-Julie: 120 000 $
  6. Saint-Eustache: 112 770 $
  7. Mascouche: 108 786 $
  8. Vaudreuil-Dorion: 107 000 $
  9. Granby: 106 000 $
  10. Blainville: 104 683 $
  11. Salaberry-de-Valleyfield: 97 000 $
  12. Châteauguay: 95 000 $
  13. Saint-Constant: 91 200 $
  14. Sainte-Thérèse: 89 961 $
  15. Candiac: 88 000 $
  16. Saint-Lambert: 86 760 $
  17. La Prairie: 85 000 $
  18. Boisbriand: 84 951 $
  19. Lorraine: 84 864 $
  20. Saint-Bruno: 81 000 $
  21. Bois-des-Filion: 76 957 $
  22. Chambly: 69 134 $
  23. Varennes: 60 000 $

Notez que Granby est située en haut de la moyenne (98 347 $) et tout près du maximum permis par la loi (107 952 $) − un maximum qui s'applique aux villes de 50 000 à 99 999 habitants, alors que Granby n'a que 62 000 habitants. Comment ferons-nous pour donner une augmentation au maire lorsque la Ville atteindra 80 000 ou 90 000 habitants?

Et cette moyenne a récemment été augmentée par les augmentations récentes de Brossard (10 000 $) et Granby (20 000 $). Notez aussi que le haut de la liste comprend les maires des villes de Terrebonne, Saint-Jérôme et Mascouche qui ont tous été mis dans l'embarras pour leur gestion (voir reportages ici et ici). C'est ce que j'appelle le «piège de la moyenne». Plus on se donne des augmentations, plus on augmente la moyenne. Ainsi ceux qui sont au bas de l'échelle se donne une augmentation pour se rajuster à la moyenne, augmentant du même coup cette dernière! Ce petit manège est une spirale sans fin et dénué de sens.

Que faire?

N'oubliez pas que demain et après-demain, vous pouvez aller signer un registre pour signifier votre désaccord avec l'endettement causé par votre maire sur-payé.

dimanche 24 juillet 2011

Registre à signer

N'oubliez pas le registre à signer concernant un emprunt de 2 099 786.70 $ au frais de l'ensemble des citoyens pour des travaux d'infrastructures sur les rues Drummond, Lemieux et Maisonneuve.

Quand: mardi et mercredi, 26 et 27 juillet 2011, de 9h à 19h

Où: Hôtel de ville, 87 rue Principale

mercredi 20 juillet 2011

Un autre véritable projet communautaire

Encore une fois, une nouvelle qui semble anodine mais pourtant qui en dit long sur ce qui se passe à Granby.

À Cowansville, on construira la Maison Gilles-Carle. Pour réaliser ce projet, il a fallu 13 mois. Le budget pour la réalisation de la maison est de 200 000 $. L'architecte Chantal Brodeur a conçu les plans sans frais. L'entrepreneur Daniel Bélanger a fait don du terrain et bâtira la maison au prix coûtant et fera travailler ses contacts pour obtenir des matériaux et des services gratuits ou à prix d'ami. La caisse populaire Brome-Missiquoi consent un prêt sans intérêt pour une période de 10 ans. La Ville de Cowansville offre 25 000 $ et une exemption de taxes pour les 5 premières années.

Ceci me rappelle encore la première lettre que j'avais écrite pour La Voix de l'Est concernant la gestion Goulet intitulée Un véritable projet communautaire. Je la partageais avec vous sur ce blog et elle comparait un projet de HLM de Cowansville avec celui de Granby.

Aujourd'hui, on peut encore comparer ce projet avec celui de la ferme Héritage Miner qui doit, en principe, préserver le patrimoine agricole, une cause toute aussi noble. Pour réaliser ce projet, il a fallu 2 ans. Le budget pour la rénovation de la maison est de 329 000 $. La Ville de Granby offre le terrain, payé environ 200 000 $. L'aqueduc et les égoûts seront installés au coût de 140 000 $. La Ville a déjà promis plus de 560 000 $ dans le projet. On parle d'environ 900 000 $ investis par la Ville de Granby et les partenaires privés se font beaucoup plus rare. Les taxes municipales sont évidemment aux frais de la Ville puisqu'elle est toujours propriétaire du terrain et des bâtiments.

Mais il y a plus encore. Chantal Brodeur et Daniel Bélanger, ce sont des gens d'affaires qui ont pignon sur rue à Granby. Pire encore, Daniel Bélanger est un de ces entrepreneurs qui AVAIT des projets à Granby. Daniel Bélanger, c'est celui dont on parle dans cet article. Et voilà le triste constat que l'on peut démontrer avec cette histoire: Les gens d'affaires ne metteront pas leurs entreprises en jeu pour dénoncer les façons de faire de Richard Goulet; Ils investissent ailleurs, le temps que les Granbyens se réveillent. Daniel Bélanger fait partie de ces entrepreneurs (indirectement dans son cas) qui sont victimes des politiques de Richard Goulet qui ont bloqué les projets domiciliaires à Granby. Richard Goulet croyait arriver en sauveur avec les terres Miner, or son ignorance des lois a tout fait foirer. Le résultat est une hausse de la valeur des terrains résidentiels prêt à construire, vu leur rareté à Granby. Une bulle qui se désoufflera dès que le marché reprendra son cours. Des gens y perdront quelques dollars et ce seront encore les mêmes, ceux qui connaissent le marché, qui en profiteront.

Et pendant ce temps là, les entreprises privées de Granby investissent dans le communautaire de Cowansville. C'est payant en torieux se servir des taxes pour faire compétition au privé!


vendredi 15 juillet 2011

Visite à la ferme

Aujourd'hui, j'ai eu droit à une visite privée de la ferme Héritage Miner. En fait, j'accompagnais M. Richard Dubé qui avait été invité afin qu'on puisse répondre à ses questions. Était présent Mmes Caroline Gosselin et Geneviève Coté, de la ferme héritage Miner, ainsi que M. Patrick Girard, le conseiller responsable du dossier pour la Ville de Granby.

Projet ambitieux

Le but de ce blog n'est pas de détruire les projets de mes concitoyens mais bien de jeter un regard critique sur la gestion de notre conseil de Ville. Alors je qualifierai le projet comme étant ambitieux. On veut faire beaucoup et il me semble qu'on a un échéancier très court. M. Dubé et moi sommes sortis de cet entretien avec le sentiment que le projet «préservation du patrimoine» s'était passablement amenuisé pour faire place à un projet «agro-touristique» (le mot-clé étant «touristique») qui s'étale dans plusieurs directions. Le plan d'affaire s'est assurément modifié au cours du temps et plusieurs objectifs semblent encore mal définis. Mais tout ça ne signifie pas que le projet est voué à l'échec car − je n'en avais jamais douté − les gens de la ferme Héritage Miner sont passionnés par leur projet et lui consacrent toutes leurs énergies afin de le mener à terme .

Et c'est ici où j'en veux à notre conseil qui m'a toujours semblé mou lorsqu'il vient le temps de dépenser de l'argent et d'exiger du rendement. Pour avoir été témoin du questionnement de M. Dubé lors de la rencontre, je doute que les gens de la ferme Héritage Miner aient eu à rendre autant de comptes. Et pourtant, M Dubé n'a fait que ce que tout bon investisseur aurait fait: Après avoir pris connaissance des ambitions et échanciers, il a mis la pression afin de s'assurer que les échéanciers et − surtout − les montants soient respectés.

Si notre conseil et notre maire nous démontrerais qu'ils ont posé ce genre de questions et mis des conditions de rendement et des échéancier avant de s'impliquer dans ce genre de projets, cela rassurerait beaucoup plus les citoyens. Mais le conseil, via son réprésentant le maire, préfère ridiculiser ceux qui osent poser des questions. Et, jusqu'à date, la porte du bureau du maire semble toujours ouverte si on manque de fonds, que ce soit pour ce projet ou d'autres comme le golf Miner.

C'est vrai qu'il faut faire attention pour ne pas trop détruire les rêves de ceux qui les proposent, mais il faut aussi tenir une voix forte et ferme pour rassurer les investisseurs, soit les citoyens. Après tout, il faut toujours garder à l'idée que si ça ne fonctionne pas, tout ça revient à la Ville ... et on fait quoi avec?

Choses promises

Et c'est ici que j'entre en scène en temps que témoin et ce blog se veut un aide-mémoire des promesses faites. M. Girard nous a dit que le sentiment général au conseil est que la Ville a suffisamment investi dans la ferme Héritage Miner et qu'il ne devrait plus y avoir d'autres montants donnés en subventions. Mmes Gosselin et Côté confirmant qu'ils n'ont pas l'intention de demander plus d'aide de la part de la Ville. De plus, la ferme devrait s'auto-financer d'ici 2-3 ans. Tout ça semblait être un engagement ferme. Nous espérons tous que cela ne sera pas comme la promesse de ne pas investir dans le golf Miner.

Sur ce, M. Dubé s'est engagé à ne plus revenir sur le sujet (en autant que les conditions soient respectées) pour les 2 prochaines années. Et, dans 2 ans, il s'est même engagé à s'excuser publiquement si la ferme Héritage Miner réussit à être rentable comme prévu.

mercredi 13 juillet 2011

Discussion sur l'endettement

Dernièrement, il y a eu une série de lettres d'opinion sur l'endettement, à laquelle j'ai aussi participé:

Surplus de 8,8 millions

Dettes et projet de société

Des questions sans réponse

Dettes et écoles économiques

La série devrait se poursuivre puisque j'ai répondu à la dernière lettre.

Tout ça m'a amener à me remémorer l'argumentation que j'avais fourni au conseil le 16 novembre 2009. La seule réponse que j'avais obtenue était que «les conseillers avaient tous lu mon document et n'avaient rien compris». Apparemment, des «experts» (dont les identités n'ont pas été dévoilées) le considèrent très théorique ne s’appliquant pas nécessairement à la gestion d’une ville. Naturellement, personne ne m'avait contacté pour demander des explications non plus.

Voici le document en question, Payer comptant: Pourquoi et comment gérer nos municipalités sans endettement.

Je vous fais part des conclusions importantes du rapport:

«Le fait important à retenir de cette section est que les dépenses d’une municipalité sont récurrentes, prévisibles et perpétuelles. Une municipalité n’est pas un projet à terminer, mais plutôt une histoire sans fin. C’est pourquoi il faut penser en mode continu plutôt qu’en calendrier épisodique. De plus, peu importe les dépenses à effectuer, elles doivent respecter la capacité de payer des citoyens.»

«Il y a un coût relié à une dette. Ce coût grimpe rapidement avec le ratio d’endettement et les taux d’intérêt. Peu importe sa valeur, ce coût n’apporte rien de plus aux citoyens, aucun bien, aucun service.

Ceci est particulièrement évident pour les dépenses qui reviennent à chaque année. Puisque les taxes sont perçues chaque année, elles doivent être suffisantes pour couvrir les dépenses annuelles récurrentes. Si nous payons celle des années précédentes, nous ne faisons que payer exactement les mêmes coûts avec en prime des intérêts.»

«Nous avons démontré que payer comptant ne nous empêche pas d’étaler les coûts sur plusieurs années. Mieux encore, un jour ou l’autre, les « paiements » seront nécessairement plus petits que si nous empruntons perpétuellement. L’argument qu’il faut emprunter pour étaler le paiement d'une dépense importante dans une municipalité et ainsi, être plus juste envers l'ensemble de la population devient injustifié.

Nous avons aussi démontré qu’il est possible d’effectuer les travaux sans prendre de retard. Donc l’argument disant que nous devons emprunter aujourd’hui parce que les coûts des travaux vont augmenter dans le futur devient aussi injustifié.

Nous pouvons tirer deux conclusions de ce que nous avons appris dans cette section :

  1. Nous POUVONS amasser l’argent avant de faire les dépenses.
  2. Nous DEVONS amasser l’argent avant de faire les dépenses, si nous voulons faire une gestion efficace avec une vision à long terme.»

J'apprécierais avoir vos commentaires sur le sujet (surtout s'il y a des arguments qui ne vous semblent pas clairs). Quelle serait votre réaction si vous étiez conseiller et qu'on vous amènerait un tel document à la table du conseil?

samedi 9 juillet 2011

Une séance extraordinaire bien remplie

Lundi dernier, il y avait une séance ordinaire. Rien de spécial, d'une monotonie sans pareil. Les journalistes ont eu peine à trouver de quoi écrire un article. Quatre jours plus tard, il y a une séance extraordinaire (non télévisée) et nous avons 4 articles en page 4 et 5 de La Voix de l'Est.

Nouveau directeur du service de l'urbanisme: On lui souhaite la meilleure des chances (et pour notre bénéfice à tous aussi), car c'est vrai que cet emploi sera «un défi intéressant» (peut-être pas pour les raisons qu'il croit par exemple).

2000 bancs remplacés à l'aréna: L'Express nous avait déjà appris la nouvelle, mais cela a été officialisé hier. Une dépense additionnelle de 457 000 $. «Si on ne le fait pas là, on ne le fera jamais» nous dit le maire. Je vous le dit, Richard Goulet tente de «terminer» la Ville, car personne après lui n'aura les compétences pour gérer la Ville; ils se contenteront de payer. Coût total de l'aréna selon Richard Goulet: 15,5 M $. Plus les taxes, cela nous donne 17,6 M $. C'est pas mal ce que j'avais estimé, non?

De plus, en mai dernier, on nous disait:

«Dans tous les contrats, il y a des extras. Pour n'importe quelle construction, il y a des coûts supplémentaires. La moyenne est d'environ 6%, 7% d'augmentation. Et on est dans la moyenne», a indiqué le maire Goulet.

Aujourd'hui on nous dit:

En incluant cette facture, les coûts ont augmenté de 10% par rapport au contrat initial. «Il y a des extras, mais c'est normal. On travaillait dans du vieux», estime le maire Goulet.

Oups! On est rendu au-dessus de la moyenne.

Nouvel emprunt de 3.1 M $: (Désolé, c'est la seule nouvelle pas assez importante pour être sur le web) Même après avoir fait 8,8 M $ de surplus l'année dernière, on doit emprunter pour refaire les rues Drummond, Lemieux et Maisonneuve. Il y aura des assemblées publiques les 18, 19 et 20 juillet, selon les rues, principalement pour les résidents. Pour l'ensemble des citoyens, il y aura un registre à signer les 26 et 27 juillet pour exiger la tenue d'un référendum sur la question de l'endettement. Est-ce que les gens se déplaceront durant les vancances? Probablement que non. En tout cas, ma signature y sera.

Asphaltage en soirée: Afin de diminuer les inconvénients pour la circulation, on asphaltera certaines rues majeures entre 17h et minuit. Hormis le fait que je ne vois pas en quoi la rue Bruce (entre Lemieux et Coupland) est une artère majeure, je n'y vois là qu'une autre expérimentation pour voir si on peut faire les choses autrement (comme les quartiers blancs, par exemple). Sachant que cela ne coûte que 85 000 $ de plus (soit 10% des coûts totaux), je n'y vois rien de bien grave. Si ça n'apporte rien, on ne recommence pas, c'est tout.

Or, c'est ce point que Serges Ruel et Patrick Girard ont choisi pour exprimer leur désaccord avec le conseil! (Une première pour les deux, je crois) Raison invoquée: les coûts supplémentaires! Vraiment les gars? 85 000 $, c'est ça qui vous dérange? 1,2 M $ de plus que prévu sur l'aréna, 300 000 $ de plus que prévu pour la ferme Héritage Miner, une piste cyclable au parc Daniel-Johnson dont personne ne veut ou une nouvelle place publique − car on a déjà le parc Miner au centre-ville − qui coûtera on ne sait trop combien, ça passe comme du beurre dans la poêle, mais pour l'asphaltage de nos routes, on «skinne»? Enfin, au moins on commence à s'exprimer, alors on va tenter de ne pas taper trop fort.

Fait intéressant à noter, je n'étais pas le seul à ne pas assister à cette séance extraordinaire: 3 conseillers manquaient à l'appel, soit Éliette Jeanneau, Pierre Breton et Pascal Bonin.

vendredi 8 juillet 2011

Honorer la mémoire d'Horace Boivin

«L'idée d'un parc au nom de l'ancien maire origine de la vente du parc Richelieu aux Aliments Ultima, a expliqué le maire Richard Goulet. Le parc au nom de la petite rue située à l'arrière de l'usine de fabrication de yogourts a été créé à la suite du don du terrain par M. Boivin à la municipalité en 1947. Avec la disparition du parc Richelieu, la Ville a discuté avec la famille d'Horace Boivin pour attribuer son nom à un espace vert.»

La Voix de l'Est, 8 juillet 2011

En lisant ce paragraphe, on a l'impression qu'une petite langue de feu a illuminé Richard Goulet qui a eu «l'idée de nommer un parc au nom de l'ancien maire». Comme d'habitude, les journalistes ont de la misère à nous donner une vue d'ensemble. Ce n'est pas par délicatesse que Richard Goulet a fait ça: C'est qu'il a refusé d'honorer un contrat entre la Ville de Granby et Horace Boivin. Lorsque M. Boivin a fait don du parc Richelieu à la Ville de Granby en 1947, on pouvait lire les clauses suivantes dans le contrat notarié (Cliquez sur "Affichage" et faites plusieurs "Zoom avant" pour lire l'original):

«(...) Etant donné que cette donation est essentiellement gratuite qu'elle est consentie dans un but purement civique et qu'elle constitue une libéralité pure et simple de la part du donateur ce dernier la soumet aux conditions particulières et essentielles suivantes:

Que la donataire utilise ces terrains

a) Soit comme parc public, centre récréatif, lieu de repos ou piscine publique;

b) Soit pour l'érection d'une arène d'un mémorial de guerre ou civique ou encore d'un monument en général;

c) Soit aussi pour la construction d'une bibliothèque, d'un musée public ou centre musical ou d'un gymnase;

d) Soit enfin pour la confection d'un parc municipal de fleurs, d'un kiosque musical

et à ces fins seulement cette énumération est strictement restrictive.

(...)

Clause résolutoire: Si la donataire manque envers le donateur ou représentants de rencontrer les obligations assumées envers lui quelqu'en soit la nature et cela sans les soixante jours de leur échéance respective (dans chaque cas ou un délai peut s'appliquer), le donateur ou représentants pourra reprendre l'immeuble, présentement donné sans autre avis à titre de dation en paiement et de dommage intérêts liquides et le donateur pourra garder à ce même titre, toutes les améliorations faites par la donataire.

Défense formelle et perpétuelle est faite par le donateur à la donataire d'aliéner en tout ou en partie l'immeuble présentenment donné.»

Le dernier paragraphe est clair: Défense formelle et perpétuelle de vendre une partie du terrain. Non seulement Richard Goulet a vendu le terrain, mais il l'a zoné «industriel» pour le vendre à une industrie. Notez que cette industrie était déjà là lorsque M. Boivin avait donné le terrain; La donation a donc été faite en connaissance de cause. Richard Goulet a préféré plié l'échine devant une compagnie avant même qu'elle le menace:

Les dirigeants des Aliments Ultima ne se sont pas aventurés sur le terrain de l'ultimatum. Il faut cependant lire entre les lignes, explique en substance le maire Goulet. «Ils n'ont pas eu besoin de le faire. Je sais trop bien comment ça fonctionne. Si on refuse le projet, ils vont s'en aller. C'est comme ça que ça se passe aujourd'hui.»

- Les perceptions négatives de Richard Goulet

Richard Goulet croit que tout le monde agira comme lui. Il a donc préféré faire la «difficile» tâche de convaincre la veuve d'Horace Boivin, maintenant une personnes très agée, que son défunt mari aurait souhaité avoir un parc nommé en son honneur plutôt que de voir ses volontés respectées (Encore une fois, Richard Goulet confond ses désirs avec ceux des autres). Pour une personne sans imagination et sans vision, c'est beaucoup plus facile que de tenter de trouver des solutions avec un géant de l'industrie alimentaire.

Si ça c'est honorer une personne, alors peut-être qu'un jour un politicien zonera les boisés Miner en zone industrielle et nommera une nouvelle rue «Richard-Goulet» pour compenser. Parce que c'est exactement ce que Richard Goulet a fait à Horace Biovin.

samedi 2 juillet 2011

Mal informé

500 arbres rasés en plein Granby : la compagnie Allaire et Gince montrée du doigt

Voilà un titre choc. Par contre, en lisant l'article, on s'aperçoit à quel point nous sommes mal informés.

Ce qu'on apprend dans l'article:

  • Les résidants du quartier se sont plaints et sont outrés;
  • Le service de l'urbanisme, par l'entremise de Alain Chevalier, nous dit que cette coupe a été faite sans permis et que c'est illégal;
  • Le directeur général de Allaire et Gince, Claude Sylvain, nous dit se conformer à la résolution du conseil qui lui enjoint d'aménager des écrans sur ce lieu;

C'est tout.

J'aurais aimé avoir l'avis du conseil sur ce sujet puisque M. Sylvain l'implique dans la situation. Mais, voyez-vous, il est impossible pour le conseil de bien paraître dans ce dossier.

De deux choses l'une, c'est illégal ou ce ne l'est pas.

Si c'est légal, alors il faudrait expliquer:

  • Pourquoi les résidants du quartier ne sont pas au courant de ce qui s'y passe;
  • Pourquoi le service d'urbanisme n'est pas au courant (Le journaliste pourrait alors demander si la démission de Yvan Gatien et la retraite de Daniel Naud jouent un rôle dans la désorganisation du service de l'urbanisme);
  • Pourquoi le conseil a autorisé la coupe de 500 arbres, ce qui ne paraît jamais bien.

Si c'est illégal, alors le conseil devrait dénoncer Allaire et Gince comme étant une compagnie irresponsable ayant un comportement inacceptable. Or, non seulement cette compagnie fait beaucoup d'argent grâce aux généreux contrats qu'elle obtient des projets acceptés par notre conseil, mais Claude Sylvain est aussi un des co-propriétaires du DÉVELOPPEMENT DES TERRES MINER INC. En fait, cette compagnie a la même adresse que celle de ALLAIRE ET GINCE, soit les bureaux d'Allaire et Gince.

Je ne peux qu'imaginer à quel point le maire Goulet ne voudrait porter de telles accusations contre cette compagnie. Le monde est toujours aussi petit. C'est ça le problème lorsque la Ville fait des transactions commerciales: elle perd sa neutralité.

Mais pourquoi est-ce que les journalistes posent si peu de questions à notre conseil? Lorsqu'on a un conseil qui prend autant de décisions − qui ont un si grand impact sur les finances et l'environnement − il me semble que la question «Pourquoi?» est de mise une fois de temps en temps.

Parions qu'il n'y aura même pas de suivi.