Au dernier blog je vous parlais du surplus de 8.8 M $. L'article de La Voix de l'Est démontre bien l'inefficacité de notre conseil à faire des prévisions justes, c'est-à-dire à planifier un bon budget:
«L'ampleur du surplus d'exercice annoncé hier a de quoi surprendre. En novembre dernier, le maire Richard Goulet prévoyait un surplus de... 2 millions$ dans son discours annuel sur la situation financière de la Ville. «Lorsqu'on fait les prévisions budgétaires en novembre, on se base sur les données de septembre. Et la grosse période d'activité, c'est la fin de l'année. Les droits de mutation rentrent beaucoup à l'automne», dit M. Renaud.»
Dire qu'on a fait un surplus (ou un déficit), c'est admettre qu'on a mal planifié. Plus le surplus (ou le déficit) est élevé, plus vous êtes un mauvais gestionnaire; Ou bien vous sur-estimez les chiffres ou bien vous les sous-estimez. En septembre, à 2 M $, c'était déjà élevé. Mais qu'à peine quelque mois plus tard ce surplus grimpe à 8,8 M $, c'est insensé. Et la différence n'est sûrement pas dû seulement aux droits de mutation. Il y a aussi les travaux non-exécutés, ce qui prouve que notre conseil surcharge son horaire et ne laisse aucune place aux imprévus. Ce n'est pas qu'une question de mal planifier les coûts, c'est aussi une question de mal planifier le temps.
Les rues et les trottoirs
Grâce au surplus, nous réparerons plus de rues et de trottoirs. Lorsqu'on dit «grâce au surplus», il faut lire «ce n'était pas planifié». Or, avec l'état désastreux de nos rues actuellement, il est désolant de voir que notre administration ne fait pas de la réfection des rues une priorité. On doit se croiser les doigts que nos élus feront une mauvaise planification budgétaire et, s'il reste de l'argent à la fin de l'année, on en mettra sur les rues.
Petit fait à noter: Saviez-vous qu'il y aurait eu autant, sinon plus, de réfections de rues (incluant plus de 20 km de rues de gravier nouvellement asphaltées) PENDANT qu'on remboursait la dette que sous l'administration Goulet qui lui augmente la dette? On ne parle pas en terme d'argent investi mais bien de kilomètres de rues asphaltées. Ce serait intéressant que nos journalistes s'intéressent au dossier.
Ferme Héritage Miner
Des précisions sur l'hypothèque autorisé par la Ville de Granby sur la Ferme Héritage Miner. J'écris ici le petit article de La Voix de l'Est (pas suffisamment important pour mettre sur l'Internet):
«GRANBY (MFL) − La ferme Héritage Miner (FHM) a demandé l'autorisation à la Ville de Granby d'hypothéquer ses bâtiments en attendant de recevoir le versement de subventions qui lui ont déjà été confirmées. La Ville et la FHM sont liées par un bail emphytéotique de 10 ans. D'où l'autorisation nécessaire de la Ville. Les conseillers municipaux ont donné leur aval. Tous, sauf un: Pascal Bonin. «J'ai l'impression que c'est la Ville qui prend les risques. J'aurais aimé avoir un meilleur portrait de la situation», a dit M. Bonin. Son homologue responsable des dossiers de l'environnement, Patrick Girard, a voulu se faire rassurant. «Tout suit son cours. On travaille en fonction des subventions confirmées», a-t-il précisé. «La ferme, en vertu du bail emphytéotique, bénificie d'un droit de propriété. et ils peuvent hypothéquer les droits qu'ils ont», a expliqué hier la directrice des services juridiques, Catherine Bouchard.»
J'adorais l'idée derrière la ferme Héritage Miner. Malheureusement, à cause de l'argent, cette aventure est devenu un monstre. On a les yeux plus gros que la panse.
En septembre dernier, lorsqu'il était temps de demander de l'argent à la Ville, on nous disait que la Ville était propriétaire et qu'il était normal pour elle de payer:
«Caroline Gosselin dit comprendre la position des conseillers, mais elle souligne qu'il s'agit d'une aide de 275 000 $ dans un projet global de 1,7 M$ et que son organisme est locataire d'un lieu qui appartient à la Ville de Granby.»
Aujourd'hui, on nous dit: «La ferme, en vertu du bail emphytéotique, bénificie d'un droit de propriété.» Malgré ce «droit», elle doit tout de même demander l'autorisation à la Ville pour hypothéquer «sa» propriété. Tout ceci est n'importe quoi.
Un bail emphythéotique, c'est un grand mot pour dire «un bail de longue durée». C'est tout. Ce qui vient de se passer, c'est un propriétaire qui vient de mettre en garantie sa propriété pour un prêt effectué par son locataire. Si le locataire est en défaut de paiement pour quelques raisons que se soit, c'est la Ville qui ramasse la facture. Soit, le risque n'est pas très grand dans ce cas-ci. Mais le principe est le même.
Et qu'on nous raconte tout et son contraire, dépendamment de la situation et de ce qui nous favorise, n'est pas très rassurant. Encore une fois, chapeau! M. Bonin pour avoir fait ressortir ce point qui serait probablement passé inaperçu sans votre intervention.
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