samedi 12 février 2011

L'art de dire n'importe quoi

Lorsque Richard Goulet a acheté les terres Miner, il nous parlait d'investissement. Lorsqu'il a acheté les bâtiments incendiés au centre-ville, il nous parlait d'investissement.

Pour les terrains du centre-ville, malgré 1 M $ d'«investissement» pour acquérir et nettoyer les terrains, nous les revendons au tiers du coût au bon ami du maire, M. Favreau. Malgré cela, lorsque je lui ai fait remarquer le retentissant échec de la transaction pour les Granbyens, il me répondit:

«Ce que les gens comme vous oublient de compter, ce sont les taxes que nous rapportent le nouveau bâtiment. En 10 ans nous aurons repris notre argent.»

C'est exactement le même argument qu'il nous servait pour acheter les terres Miner: Avec la construction de nouvelles maisons, les taxes rapporteront des millions $ à la Ville. 10 ans, 15 ans, 25 ans, peu importe, si on met le terme assez long (et qu'on ignore les dépenses engendrées par les nouveaux résidents), on finit toujours par faire de l'argent.

L'argument des gens comme moi qui disait que si une personne ou une compagnie privé faisait elle-même l'investissement, c'est-à-dire que la Ville ferait exactement les mêmes «profits», sans supporter les dépenses et, surtout, sans assumer le risque qui vient avec toutes formes d'investissement, est un argument que Richard Goulet ne semble pas avoir la capacité de comprendre.

Changer son fusil d'épaule

Aujourd'hui, le maire défend son nouveau règlement sur les travaux municipaux:

«Mais pour le maire Richard Goulet, cela est une question d'équité. L'ensemble des citoyens n'aura plus à payer pour les stations de pompage et le surdimensionnement, (...)

Depuis 2005, indique M. Goulet, les projets des promoteurs ont engendré des coûts de 2,2 millions $ pour la Ville soit une moyenne de 380 000 $ par année. En vertu du nouveau règlement, les coûts annuels sont plutôt estimés à "50 000 $, 75 000 $". Le reste sera acquitté par les promoteurs. "Ça enlève un fardeau à la Ville", dit le maire.» (La Voix de l'Est, 12 février, p. 9)

Une question d'équité? Un fardeau pour la Ville? Mais que sont devenus les termes «investissement» et «revenu de taxes»?

On parle d'économie de 300 000 $ par année, alors qu'il y a plus de 100 M $ d'investissements privés en nouvelles constructions chaque année. Ce qui signifie que, dès l'année suivante, on obtient environ 1 M $ en nouveaux revenus de taxes. N'est-ce pas là un bon investissement?

Ne croyez-pas que je veuille encourager cette pratique; mon idée n'est pas faites là-dessus puisque nous n'avons pas beaucoup d'information à ce sujet. Je trouve seulement troublant que le maire justifie une perte de 700 000 $ pour UN SEUL terrain au centre-ville avec le fait que LE SEUL nouvel immeuble érigé sur ce terrain (le quartier FC) rapportera 70 000 $ par année, alors qu'une dépense de 300 000 $ annuelle qui rapporte 3 fois plus l'année suivante est considérée comme étant un «fardeau» pour la Ville et une source d'«inéquiété» entre les contribuables.

On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la fermière.


J'en profite pour vous rappeler que mercredi et jeudi prochain, il y aura un registre à l'hôtel de Ville de 9h à 19h pour s'opposer à un emprunt pour financer les égoûts et l'aqueduc pour le développements des terres Miner.

Nous devons emprunter pour construire les infrastructures (au complet, pas seulement le surdimensionnement) pour des promoteurs à qui nous avons prêté 90% de l'argent pour acheter leur développement au taux préférentiel de 2% d'intérêt.

À vous de décider si c'est un «investissement» ou un «fardeau» pour la Ville.


1 commentaire:

  1. Le roi du sophisme

    .L,entrepreneur Catania devra payer au moins 50%dans les premiers 5 ans sinon il n'y aura pas de vente, un point c'est tout et j'ai statué. Un an plus tard, il finance 90% et se prête à la photo de famille, dont au moins un qui marchait également il n'y a pas tellement longtemps pour que la Ville achète la terre Miner. Décidemment il aime le photos celui là !

    . On emprunte à 4% et on prête à 2%. Il n'y a pas de favoritisme la-dedans et je suis fort aise avec ca.

    .Il est préférable d'avoir une hypothèque pour contrôler le développement. .... et le règlements municipaux, ca sert à quoi ?

    .Et évidemment le sophisme soulevé dans le texte de M. O'Breham, ou le maire prend le crédit pour les taxes que la ville percevra éventuellemnt et oublie les frais additionnels encourus par la municipalité et le fait que l'entreprise privé aurait rapporté exactement les mêmes taxes sans que la ville contribue n'y prenne de risques.

    J'ai de la difficulté à croire que nous sommes collectivement assez dupe ou désintéressé pour continuer à se laisser engouffrer dans cet entonnoir encore longtemps.

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