Le sujet d’aujourd’hui sera de me présenter puisqu’il semble que certains croient que je suis un personnage fictif, fruit de l’imagination d’un complot créé pour détruire Granby.
Au début
Je suis entré en contact avec le monde municipal avec l’administration Racine. Après l’élection de ce conseil, j’avais un peu de temps libre et j’avais toujours désiré suivre la séance publique du conseil, par simple curiosité. Je me suis donc discipliné à me rendre à chaque séance et, comme prévu, ce fût une expérience très enrichissante pour les 5 années suivantes. Après avoir acheté un immeuble dans le Canton de Granby, j’ai aussi suivi la fin du dernier conseil de Louis Choinière et de l’administration Compagnat.
Naturellement, 5 ans plus tard nous avions changé d’administration à la Ville de Granby, une dont je n’étais pas un supporteur. Mais, bon, on ne peut pas être toujours gagnant. Je n’appuyais pas la fusion de la façon dont elle a été réalisée, mais je suis resté un spectateur passif, me contentant d’aller voter comme tout le monde et d’accepter le choix du peuple.
Malgré que je n’aimais pas les idées de grandeur du maire et j’aimais encore moins l’idée de financer ses projets avec des emprunts, je n’avais nullement l’intention de m’impliquer plus que n’importe quel autre citoyen. Tout a changé lorsque le maire a sorti un lapin du chapeau avec l’acquisition des terres Miner. Déjà que ses projets étaient d’envergure, avant même de commencer le premier, avant de terminer la fusion, il en improvise un autre d’une ampleur gigantesque et, ajouterai-je, déraisonnable.
Lorsque que le conseil de la nouvelle Ville s’est réuni, je ne pouvais comprendre comment 16 personnes de deux conseils différents pouvaient non seulement être tous d’accord avec ce projet, mais aucun d’entre eux n’avait de questions, de commentaires ou de craintes à exprimer alors qu’on parlait de faire de la spéculation dans un très court délai, c’est-à-dire se lancer dans l’inconnu sans étudier le dossier de façon approfondi.
Poser le premier geste
Toujours un spectateur passif, je n’avais pas l’intention de m’impliquer plus qu’il ne le fallait contre le projet, mais j’ai quand même pondu un petit document, que j’ai présenté au conseil, pour démontrer qu’on pouvait acheter le boisé Miner tout en faisant PLUS d’argent que la façon du conseil et avec MOINS d’investissement. Le but était seulement de faire réfléchir les conseillers, afin qu’ils se posent un peu plus de questions.
Probablement aucun d’entre eux ne l’a lu, mais le maire l’a fait vérifier par le comptable de la Ville, M. Renaud, et m’invita à son bureau pour en discuter. Richard Goulet me présenta une copie d’un courriel du comptable qui confirmait que les chiffres étaient bons, mais que la façon de faire ne concordait pas avec les intentions du conseil actuel. Bref, c’était possible, mais la volonté du conseil n’y était pas. Par la suite, il tenta de me convaincre de la validité de son projet, en parlant tout seul sans écouter, et lorsqu’il s’est aperçu que j’argumentais beaucoup, son ton a haussé un peu avec une phrase du genre : « C’est ce projet qui va se faire, un point c’est tout.» Ce qui mis fin à notre unique entretien.
De voir un être si peu à l’écoute des gens, si imbu de lui-même, je comprenais mieux comment des conseillers pouvaient préférer ne pas s’exprimer contre ses idées, car toute argumentation avec cet homme ne peut que se terminer dans l’épuisement. On peut facilement s’imaginer que certains pourraient croire qu’il est beaucoup plus facile de se contenter de garder le silence et d’aller ramasser son chèque.
Contacter le regroupement
C’est à ce moment que je me suis dit qu’il fallait que je sois plus qu’un spectateur passif. Un regroupement contre l’achat des terres Miner s’était formé et j’ai envoyé une copie du document que j’avais présenté au conseil au bureau de Denis Langlois, que je savais membre du regroupement. Une simple discussion téléphonique s’en suivi, question de laisser la vapeur s’échapper. Mais je pensais que plus de monde devait être au courant. Cependant ce que j’avais à dire était plus long et complexe que ce qu’une simple lettre d’opinion dans les journaux locaux pouvait me permettre, alors j’ai décidé d’acheter de la publicité pour publier mon opinion.
Suite à mon article, Serge Nadeau m’a contacté pour m’inviter à rejoindre le regroupement contre l’achat des terres Miner. Je n’avais jamais été fort, dans le cours de ma vie, pour faire parti d’un groupe contestataire, mais j’ai accepté, un peu par curiosité de voir comment ça se passe.
C’est là que j’ai rencontré les Duchesneau, Nadeau, Langlois et Scott de ce monde pour la première fois avec qui je n’ai eu que de simples conversations de politesse, mais qui étaient aussi très plaisantes.
Ma seule rencontre avec Michel Duchesneau
Après le référendum sur les terres Miner, les élections de la nouvelle Ville approchaient. Je ne pouvais me résigner à ce que Richard Goulet entre par acclamation à la mairie. Après toute la propagande de Richard Goulet, il y avait quand même plus de 8000 personnes qui avaient voté contre le projet. S’il y avait une unanimité au conseil, il n’y en avait sûrement pas dans la population. Le fait de « donner » mon vote à Richard Goulet me déplaisait au plus au point. C’est donc à ce moment que l’idée de me présenter à la mairie germa dans mon esprit. Question de discuter de l’idée à voix haute avec quelqu’un d’autre et de vérifier que personne d’autre n’avait la même idée, j’ai décidé d’en parler avec Serge Nadeau. Il trouva que c’était une bonne idée, mais ne se considérant pas comme une référence en la matière, il me suggéra d’en discuter avec Michel Duchesneau. L’après-midi même, sans rendez-vous, je me rendis donc au bureau de Michel Duchesneau pour discuter de l’idée. Ce fût la seule et unique discussion sérieuse que j’ai eue avec Michel Duchesneau. Il acclama mon idée et se mis à me parler de sa vision de la gestion de la ville de Granby. De façon incroyable, cet homme possédait tous les chiffres de la comptabilité actuelle de la municipalité dans sa tête. Non seulement, il pouvait parler de projets, mais aussi de comment les financer et les gérer. À ce jour, on me dit qu’il a toujours ces chiffres en tête, prêt à en discuter avec n’importe qui, à n’importe quel moment. Pendant la campagne, je n’ai eu qu’un ou deux appels téléphoniques de sa part pour m’inviter à prendre part à un projet pour contrer le projet des terres Miner, ce que je refusa car j’en avais assez de la course à la mairie et c’était plus important de contrer M. Goulet qu’un seul de ses projets.
Le dernier contact
Depuis j’ai rencontré Denis Langlois une fois à son bureau afin que je puisse ventiler à propos de l’incubateur industriel et j’ai contacté Serge Nadeau pour l’encourager dans sa quête contre la compétition du Golf Miner. Après le dépôt du registre contre l’emprunt global pour 2009 et la lettre de Richard Rainville dans la Voix de l’Est, Gérald Scott avait lui aussi besoin de ventiler à propos de la gestion de la Ville de Granby en général et m’invita à un dîner où était présent M. Langlois, Nadeau et Rainville (je ne savais même pas qui il était) où on s’est tous vidé le coeur. Ce fût une réunion extrêmement plaisante avec des gens intelligents, compétents et raisonnables, et je n’hésiterais pas à participer à d’autres de ces réunions. Je n’hésiterais pas à participer à une telle discussion qui impliquerait Michel Duchesneau non plus.
Aucun complot
Comme vous voyez, il n’y a pas beaucoup de complot à Granby. Chose certaine, je n’en fait pas parti et les idées que j’exprime sont les miennes. Il est évident que je ne suis pas la seule personne raisonnable à Granby et que d’autres partagent mon avis. Des personnes comme ma cousine, qui est comptable et dont la spécialité et de faire la comptabilité de compagnies en difficulté, qui n’a pas d’éloge pour le maire actuel. Son opinion a beaucoup plus d’importance et de crédibilité à mes yeux que celle de ceux qui profitent des excès de Richard Goulet. Et malgré que plusieurs des 8000 personnes qui ont voté contre les terres Miner soient découragées par l'impertinence du maire, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles reprennent confiance au système et décident de s’exprimer à nouveau.
Donc, ne vous étonnez pas de me voir côtoyer ces personnages à nouveau dans le futur, même pour planifier des actions plus concrètes, car je crois que les gens ont tort d’avoir peur de dire leur opinion sur la gestion des biens et services publics. C’est encore pire quand ces gens sont des gestionnaires réputés dans la communauté.